Partie 5 – L’abandon des systèmes de pouvoirs

Environnement technologique pour une Monnaie Pleine

Ch 4 l’environnement Technologique pour utiliser une Monnaie Pleine :

L’étude de l’environnement technologique vise à faire l’état des lieux des avancées techniques et de l’innovation dans un secteur donné. Il inclut : L’évolution des dépenses en Recherche et Développement des entreprises ; les nouveaux brevets déposés ; les dernières découvertes scientifiques ayant des applications technologiques ; le taux d’obsolescence des technologies actuelles.

Transposé à l’utilisation d’une monnaie pleine, ce questionnement porte sur le développement des transactions pour des spéculations à la hausse comme à la baisse sur les marchés financiers. Cette spéculation est la source des profits des actionnaires et des financiers. Elle utilise les technologies les plus avancées. Mais toutes ces technologies du numérique sont aussi l’origine de la pollution numérique.

Opportunités ou menaces pour l’utilisation d’une monnaie pleine ?

La connaissance de ces techniques de manipulation et de spéculations de l’oligarchie financière anglo-saxonne est indispensable avant de remettre en place une Monnaie Pleine sans dettes.

La raison est simple et évidente : ils ont éliminé cette utilisation d’une monnaie pleine et ils n’accepteront pas d’être ruinés par la remise en place d’une nouvelle monnaie pleine. Pour se défendre, ils sont capables de créer les pires crises financières, économiques et aussi forcément politiques, sinon il leur reste les guerres, les génocides dorénavant sanitaires avec l’emploi des virus et des manipulations génétiques, le dérèglement climatique et la destruction des récoltes… Ils savent le faire !

sommaire du diagnostic de l’environnement externe d’une Monnaie Pleine (méthode PESTEL)

LA MONNAIE PLEINE EST A NOUS

Deuxième Partie : l’Analyse Stratégique :

II Le diagnostic externe. 

Opportunités et menaces dans l’environnement d’une Monnaie Pleine
pour une nouvelle utilisation dans les Réseaux de Vie.

Chapitre 4 L’environnement technologique

Ch 1 l’environnement POLITIQUECh 2 l’environnement ÉCONOMIQUECh 3 l’environnement SOCIOLOGIQUECh 4 l’environnement TECHNOLOGIQUE
Le combat contre une banque centrale privée

Jefferson, Jackson, Lincoln, Kennedy,

Maurice Allais met en garde les politiciens

les initiatives pour une Monnaie Pleine

La menace exercée par l’oligarchie financière anglo-saxonne

Pierre Leroux et les associations

Karl MARX et les banquiers américains
Économie distributive

Libre échange/Protectionnisme

le surcoût du Capital

le poids des dettes

le remboursement des dettes publiques

solution pour rembourser les dettes
la paupérisation des populations

les inégalités de patrimoine

violence des riches, 

discrédit des élites

les villages solidaires Marinaleda, Ungersheim

les SEL Services d’Echange Local

les Monnaies locales

les Monnaies privées
la vente des titres financiers

l’économie casino

les bourses montent, l’économie est à plat

la grande machine à bulles US

5 preuves que la finance est devenue folle

la blockchain un bien commun
Ch5 l’environnement ÉCOLOGIQUECh 6 l’environnement LÉGAL
le réchauffement climatique

la transition énergétique, le développement durable

l’écologie politique 

Qu’est ce que l’écologie politique

La Convention climat
la monnaie contrôle l’économie

la banque centrale crée seule de la monnaie

la gestion hors bilan des banques d’affaires

la monnaie dans l’Europe médiévale

l’Initiative suisse Monnaie Pleine 
la monnaie propriété des banques commerciales

Glass-Steagall Act, solution de sécurité

Augmenter les réserves fractionnaires

” La” solution contre les crises bancaires.

1) la vente des titres financiers qui rassemblent les dettes.

Une dette est une promesse de remboursement à une échéance donnée. Posséder une dette sur quelqu’un ou sur un pays peut être une garantie que l’argent utilisé pour acheter cette dette sera bien versée avec les intérêts correspondants au terme prévu, sachant que certains pays emprunteurs ne peuvent pas en principe devenir insolvables.

l’industrialisation des ventes de titres financiers

La recherche et le développement des technologies bancaires se sont illustrés au cours de la crise de 2006 avec la multiplication des crédits immobiliers, les subprimes, y compris pour des ménages déjà fortement endettés et qui avec des taux de crédits variables sont devenus rapidement insolvables lorsque ces taux d’intérêts ont fortement augmentés avec la crise. La crise de 2008 repose sur l’industrialisation des ventes de titres dont le contenu se compose de différentes dettes publiques ou privées avec des probabilités plus ou moins importantes de non recouvrement, les titres toxiques dont les plus fameux ont été alors les CDS. Nous avons présenté cette crise sur la page ” nos chers ennemis, les procédés qu’ils utilisent “

L’innovation de la copule de Li.

 Cette innovation qui repose sur un outil statistique apporté par le mathématicien David Li, la copule de Li, de la banque JP Morgan, a été mise au point dans cette banque par l’équipe de Blythe Masters, à partir de 1994 et surtout après 2000.

Elle présente les CDS de cette manière : ” En brisant les barrières érigées entre différentes classes, échéances, catégories notées, niveaux de dettes senior, etc., les crédits dérivés vont créer d’énormes opportunités pour exploiter et profiter des discontinuités associées à l’évaluation d’un risque de crédit ” …/… “

En élargissant la liquidité, les crédits dérivés sont l’équivalent d’une ” partie gratuite ” grâce à laquelle les vendeurs comme les acheteurs d’un risque bénéficient de l’efficacité associée aux gains “.

En clair pour un champion de la spéculation ” agressive ” en bourse comme George Soros qui n’aime pas les crises financières déclenchées par d’autres ” Les credit default swaps sont des instruments destructeurs qui doivent être interdits par la loi… Cela revient à assurer votre voisin sur la mort, et ensuite le tuer pour toucher la prime d’assurance “. George Soros 12 juin 2009 on Bloomberg Tv. (source : Blythe Masters, Pierre Jovanovic, Le jardin des Livres, 2011).

Cette innovation causa un certain nombre de dégâts financiers. Le procédé est surtout apparenté aux techniques d’assurance mais les assurances se réassurent pour mutualiser les risques et pouvoir y faire face. Ceci représente des sommes énormes à immobiliser. Les banques d’affaires au contraire veulent créer des produits financiers à partir de l’endettement de leurs clients sans avoir à mobiliser des fonds conséquents et le produit CDS a été conçu pour utiliser encore moins d’immobilisations en garantie… puisque statistiquement le risque était peu réalisable… même si finalement il s’est massivement réalisé ! 

Nous avons vu comment les banques centrales privées  et la FED en premier ont réussi la permutation des impayés depuis les banques commerciales et centrales jusque sur le dos des états, le plus grand hold up de l’histoire.

Le cas de l’endettement de la Grèce au début des années 2010.

Endetter de plus en plus certains états et non d’autres fait partie de l’arsenal politique de l’oligarchie financière anglo-saxonne pour développer son gouvernement mondial. Le but est de capter, voler les richesses des uns et des autres, spécialement l’épargne des citoyens et le patrimoine des états ou celui des ” un peu moins riches qu’eux “.

La banque Goldman Sachs s’est spécialisée dans cette recherche de pouvoir sur les états ou sur les épargnants, les sociétés financières.

Ce reportage d’Arte explique le cas de l’endettement de la Grèce au début des années 2010.

Question : lorsqu’une banque commerciale emprunte de la monnaie à la Banque centrale américaine (FED) au taux de 0,01 % et fait un crédit à la Grèce au taux de 17 %, quelle est la taux de profit de cette banque ? Réponse :vous obtenez un coefficient multiplicateur de 1 700., c’est à dire des bénéfices impossibles en dehors d’une crise financière ou d’une guerre.

En 2021 nous apprenons que le gouvernement grec achètes des avions Rafale et pour sa marine, des frégates bourrées d’électronique, à la France et en tant que matériel d’occasion. La haute finance poursuit son organisation des guerres régionales qui sont autant d’occasion de trouver des bénéfices et des profits impossibles en temps de paix. Alors que le pourrissement des conflits du Moyen Orient à propos des énergies fossiles, pétrole et gaz se poursuit, la menace de conflit entre la Turquie et ses pays voisins, maintenant du côté ouest, Grèce, Lybie et Afrique du nord, se rapproche de la région la plus riche en épargne et en patrimoine, l’Europe occidentale, une fois de plus.

Le cas de l’Ukraine

En Ukraine, la révolution orange puis les évènements du Maïdan font naître un nouveau foyer de tensions politiques entre l’occident et la Russie.

Document :

« La guerre d’Ukraine est d’abord apparue aux yeux des Américains comme une difficulté supplémentaire, puis ils l’ont vue comme une opportunité. Ce qui s’est traduit concrètement par l’élargissement de l’Otan , même si la Turquie freine les choses, sans état d’âme, dans son propre intérêt ; puis par la dépendance accrue de l’Union européenne vis-à-vis des États-Unis aussi bien en termes sécuritaires classiques que dans le domaine de l’énergie. Les États-Unis jouent remarquablement. J’aimerais que les Européens apprennent à devenir aussi bons stratèges qu’eux. C’est une question clé pour l’avenir de l’Union européenne. »

Source :

https://www.ifri.org/fr/espace-media/lifri-medias/etats-unis-seront-grands-gagnants-de-guerre-ukraine

L’endettement d’un pays n’est que le point de départ dans ces politiques criminelles de la ploutocratie internationale. Leur gouvernement mondial a pour objectif l’élimination des états nationaux pour imposer son utilisation exclusive de la propriété collective, tout comme il veut supprimer la propriété privée, spécialement celle des agriculteurs sur leurs terres.

2) L’économie casino et les profits des spéculateurs en dehors de l’économie réelle.

Les technologies informatiques et de télécommunications ont permis de donner une valeur marchande à l’ensemble de l’économie. La spéculation repose sur l’estimation d’une valeur future en fonctions de conditions calculées selon les probabilités.

Le capital fictif.

A côté du capital économique, social et du capital technique d’une organisation, cette spéculation boursière développe le capital fictif.

document : 

« Dans un essai brillant qui constitue une alternative au livre de Thomas Piketty, l’économiste Cédric Durand démonte la logique de la “stabilité financière” et du “capital fictif”, plaide pour la dés-accumulation et désigne les luttes à mener contre la finance. ( Le capital fictif, de Cédric Durand, Les prairies ordinaires, 17 euros.) Selon lui, c’est la montée en puissance d’une forme de « capital fictif » qui fait prévaloir les intérêts financiers sur les intérêts de l’économie réelle, et nous déposséderait de notre avenir politique.

Ces formes élémentaires de capital fictif ont explosé : de 1980 à 2012, leurs poids s’est accru de 150 à 350% du PIB dans les principales économies riches. Pour que le capital fictif conserve sa valeur – ce que les officiels appelant la stabilité financière ! –, il faut que les titres trouvent un acheteur à tout moment. C’est ce qu’on appelle la “liquidité”. Et cette liquidité dépend à son tour du fait que les flux des profits financiers espérés soient réalisés. Lorsque les gouvernements, au lendemain de crises, déclarent qu’il faut se battre pour la stabilité financière, ils déclarent, en réalité, qu’il faut se battre pour le droit aux profits financiers. 

Cette montée en puissance du stock de capital fictif est une appropriation de notre avenir. C’est un stock de promesses de profits financiers auquel devra se conformer l’avenir. Si, à la marge, la finance libéralisée à pu contribuer à accélérer les innovations, son essor frénétique procède principalement d’une logique de « dépossession ». Ce concept que j’emprunte au géographe marxiste David Harvey désigne des mécanismes extra-économiques qui permettent de générer du profit. Les politiques d’austérité et les politiques structurelles de déréglementation du travail et la marchandisation de nouvelles sphères ne sont rien d’autres que des politiques mises en œuvres pour honorer les promesses de profits, qui se sont accumulées sous la forme de stock de capital fictif. 

…/…En effet, la prise de contrôle des actionnaires dans les entreprises est inséparable de l’apparition de nouveaux managers, moins soucieux de l’entreprise et de ses salariés que de faire valoir les intérêts spéculatifs. Et l’apparition de ces nouveaux managers se traduit par un alignement de leurs revenus (au moyen de stock options, etc.) sur ceux des actionnaires. Si bien qu’on ne peut pas séparer la montée en puissance de la financiarisation et les dynamiques d’inégalité salariales, avec la restructuration des entreprises les plus syndiquées, la montée d’emplois de services peu rémunérés. »

source : http://www.regards.fr/web/article/cedric-durand-l-essor-frenetique 

L’économie casino

Le schéma suivant représente le circuit de l’économie réelle et celui de l’économie fictive, l’économie casino.

Suite à la crise de 2006-2008 qui se poursuit en 2023, nous avons vécu les mouvements spéculatifs des années 2010 et leurs conséquences funestes à travers l’humanité.

Pour se refaire une santé, les spéculateurs ont commencé par les cours du pétrole. Ils ont fait monter les prix puis ils ont constaté que les pays producteurs s’étaient fortement armés et que cette spéculation renforçait des dictatures ou des théocraties, bref servait une classe dirigeante et que leurs peuples en souffraient de plus en plus. Suite à quoi, les spéculateurs de Wall Street ont spéculé à la baisse pour trouver de nouveaux et importants profits boursiers.

La spéculation à la hausse s’est reportée sur les produits alimentaires. «Nourriture rare, belles perspectives de rentabiliser un placement»! C’est plus ou moins en ces termes que l’UBS cherchait à attirer les investisseurs au mois de février 2008. «L’or est dans les champs» titrait de son côté le «Frankfurter Allgemeine» en janvier 2012. Les investissements dans les valeurs agricoles paraissaient séduisants.

La course aux placements dans les matières premières était lancée. La conséquence est connue au Moyen-Orient : dictature plus forte et hausse des produits alimentaires ont nourri “les printemps arabes” et les révoltes de la misère ailleurs.

Document :

Les bourses mondiales montent, l’économie est à plat.

Comment ce documentaire est-il né ?

J’avais consacré plusieurs films aux matières premières, et l’idée de m’attaquer au pétrole me trottait dans la tête. La filière de l’or noir est si lucrative et son fonctionnement tellement complexe que je voulais comprendre les enjeux économiques et géopolitiques qui se cachent derrière… Entre 2014 et 2016, le prix du baril a perdu 70 % de sa valeur. Ce constat m’a servi de déclic.

Que s’est-il passé ?

Depuis les années 1970, le monde vit sous la menace du « peak oil » : l’instant fatidique où les réserves seront épuisées. Or, contre toute attente, c’est l’exact inverse qui s’est produit. Nous assistons désormais à une surproduction mondiale, liée à l’émergence du pétrole de schiste aux États-Unis. Dès 2012, Alexandre Andlauer, un analyste français, avait pourtant constaté la mise en service de nombreux gisements au Texas et anticipé l’effondrement du prix du baril. Mais, à l’époque, tout le monde l’avait pris pour un fou.

Votre film met en lumière un incroyable bras de fer entre Saoudiens et Américains

L’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont fait partie l’Arabie saoudite, a été créée pour que les pays producteurs aient un poids politique à l’échelle mondiale. En 1973, ces derniers ont décidé de couper les robinets pour faire remonter le cours du baril et provoqué ainsi le premier choc pétrolier.

Mais, à l’aube des années 2010, les Saoudiens ont totalement sous-estimé la production de pétrole de schiste américain. De 2014 à 2016, ils ont fait chuter le prix du brent pour forcer les Américains à mettre genou à terre. C’était compter sans la capacité d’adaptation et de résilience des Américains… Si bien qu’aujourd’hui les États-Unis produisent 11 millions de barils par jour, devant l’Arabie saoudite qui plafonne à 10 millions. Quel formidable coup de théâtre !

Le film montre que les marchés financiers se sont emparés du pétrole depuis les années 1970. Ils ont vu dans cette ressource un formidable produit de spéculation. En 2007, le baril est monté jusqu’à 147 dollars. Un record absolu ! Avec un cynisme extraordinaire, dans le documentaire, une ex-tradeuse s’en souvient comme d’une époque bénie, alors que le monde marchait à l’envers… Elle dépeint la même réalité décomplexée que Martin Scorsese dans Le Loup de Wall Street. Aujourd’hui, l’emprise de la finance sur le pétrole est toujours réelle. Le marché agit comme un baromètre en cas de crise économique.

source : https://www.telerama.fr/television/le-petrole,-un-monde-de-brut-a-decouvrir-sur-arte,n5908305.php

Document :

Le prix du baril de pétrole américain s’est fortement déprécié ce lundi 20 avril 2020. Les spéculateurs étaient même prêts à payer pour s’en débarrasser ! Si la forte chute de ce lundi noir s’explique par des raisons techniques, elle révèle toutefois une tendance structurellement baissière sur les marchés internationaux du pétrole.

Du jamais vu ! Le prix du baril de pétrole WTI, qui fait office de référence à la bourse de New York, a dévissé de plus de 100% lundi.

Le contrat du West Texas Intermediate – pompé dans le sous-sol de l’État du Texas et stocké dans l’Oklahoma – pour livraison en mai a ainsi terminé dans le négatif à environ – 40 dollars. Certains spéculateurs étaient donc prêts à payer pour s’en débarrasser !

Mais l’ampleur de la baisse s’explique aussi par la financiarisation du marché de l’or noir, comme l’explique ici l’économiste Maxime Combes, par ailleurs porte-parole de l’association Attac : “Avant d’être un baril physique, le pétrole est aujourd’hui un produit financier comme un autre, donc soumis aux spéculations à la baisse “. Concrètement, “un baril de pétrole est échangé des milliers de fois sous forme de contrats avant même d’être extrait et livré physiquement”, explique l’économiste. Pour les spéculateurs en cols blancs confortablement installés derrière leur ordinateur, stocker du “vrai” pétrole coûterait beaucoup trop cher. Ainsi, actuellement, les “traders se débarrassent de leur ‘pétrole papier’, ces fameux contrats de livraison pour mai”, mais “personne ne veut leur acheter”, résume Maxime Combes.

https://www.marianne.net/economie/speculation-baisse-de-la-demande-guerre-des-prix-les-raisons-de-la-chute-des-cours-du

fin du document :

3) Le Trading Haute Fréquence (THF)

Une conséquence de ces spéculations controversées et criminelles a été l’idée de pouvoir spéculer en toute tranquillité en dehors de l’économie réelle et des considérations géopolitiques.

La finance aime tout calculer et les ordinateurs aiment les algorithmes. L’ensemble forme alors le Trading Haute Fréquence (THF), outil de travail le plus performant semble-t-il pour les spéculateurs et les traders, leurs exécutants.

Document : extraits

Le trading haute fréquence (THF) consiste en l’exécution à grande vitesse de transactions financières pilotées par des algorithmes, dit le dictionnaire. Il s’agit d’une modalité du trading automatique. Les opérateurs de marché virtuels peuvent exécuter des opérations sur les marchés boursiers à l’échelle de la microseconde (0,000001 seconde). La vitesse de transaction du THF était encore de 20 millisecondes à la fin de la décennie 2010. Elle est passée à 113 microsecondes en 2011 (une vitesse 181 fois supérieure, ndlr). A partir de ces moyens techniques, les opérateurs de THF mettent en œuvre des tactiques de trading. Il vaut mieux, à mon sens, parler de « tactique » – à très court terme – plutôt que de stratégie, qui implique une vision de plus long terme.

…/…La pratique du THF n’est pas contraire aux lois, elle est très peu réglementée. Elle repose sur des techniques informatiques et mathématiques parfaitement maîtrisées. Elle permet des gains réguliers et substantiels. Ceci suffit à expliquer son essor : on sait depuis longtemps que toute innovation technique sera mise en œuvre un jour ou l’autre. Sauf dans les cas où la rentabilité n’est pas au rendez-vous.

A qui profitent ces algorithmes ?

Le THF génère des gains. Pour un opérateur boursier, c’est un intérêt suffisant. C’est même la seule motivation. D’autant plus qu’à mon avis – mais, je le répète, nous manquons d’études – l’utilisation du THF à très court terme n’empêche nullement de faire également des profits sur des stratégies de moyen ou long terme.

…/… Si on élargit le questionnement du THF à la finance, ce n’est pas l’automatisation qui est l’élément principal puisque aujourd’hui tout est automatisé ou susceptible de l’être. Ce qui me paraît problématique, c’est le constat de Kearns : « un vaste système qu’aucune science ne peut décrire ». Il a raison.

source : https://www.bastamag.net/Le-trading-haute-frequence-Un

Document : extraits

Jeudi 25 Avril 2013

…/…Malgré cette faiblesse de l’économie mondiale, les marchés d’actions s’envolent aux USA et grimpent en Europe ou la récession fait rage.

Le découplage est de plus en plus important entre l’économie réelle et « l’économie virtuelle ». La cause en est simple :

  • l’austérité règne dans l’économie réelle ; les hausses d’impôts, les coupes dans les budgets et la faiblesse de la hausse des salaires la saigne.
  • l’enthousiasme règne dans l’économie virtuelle grâce à la hausse des résultats (faibles coûts salariaux !) mais surtout grâce aux immenses quantités d’argent déversées par les Banques Centrales dans les Marchés Financiers :  1000 Milliards prêtées aux banques européennes à un taux dérisoire sur 3 ans, plus de 1000 Milliards de Dollars d’actifs achetés chaque année dans les marchés financiers par la Banque Centrale américaine et plus de 500 Milliards de Dollars d’actifs achetés chaque année par la Banque Centrale japonaise. Il est même fort possible qu’une nouvelle bulle des bourses soit en train de gonfler.

Prendre aux pauvres tout en donnant aux riches : le système tourne sur la tête !

C’est pour cela que nous devons inventer un autre système, remettre l’État au centre du jeu économique en lui redonnant la main sur la Banque Centrale pour que la création de Monnaie serve à financer des projets dans l’économie réelle, des projets utiles, rentables (transition vers les énergies renouvelables, ferroutage, voitures électriques ou à hydrogène …) qui irrigue toute l’économie et non déverser de façon stupide des tombereaux d’argent sur les Marchés Financiers, alimentant ainsi la hausse des plus grandes fortunes.

Nous l’avons fait dans les années 45-80 avec le programme nucléaire, le programme de canalisations d’eau potable et d’eaux usées et le programme d’installations de lignes téléphoniques pour tous. Il faut recommencer avec les infrastructures de l’avenir en prenant en compte les contraintes de respect de l’environnement et de finitude des ressources naturelles (transition énergétique, recyclage, écoconception…). 

Philippe Murer est professeur de finances vacataire à la Sorbonne et membre du www.forumdemocratique.fr

source :

http://www.marianne.net/Pourquoi-les-bourses-mondiales-montent-elles-alors-que-l-economie-reelle-est-a-terre_a228394.html

Nous le répétons également sur fileane.com sauf que nous voulons utiliser une Monnaie pleine sans dettes tout en abandonnant les systèmes de pouvoir et pas seulement en changeant de système.

Document, extraits : Qui est le maître des jeux dans l’économie casino ?

4) La grande machine à bulles américaine.

Document : Matt Taibbi Rolling Stone – juillet 2009 traduit de l’anglais par J.L.

Goldman Sachs a fabriqué toutes les manipulations du marché depuis la Grande Dépression

Des actions technologiques au prix élevés de l’essence, Goldman Sachs a fabriqué toutes les manipulations du marché depuis la Grande Dépression – et elle s’apprête à recommencer.

La première chose qu’il faut que vous sachiez sur Goldman Sachs, c’est qu’elle est partout. La banque d’investissement la plus puissante du monde est une formidable pieuvre vampire enroulée autour de l’humanité, enfonçant implacablement son suçoir partout où il y a de l’argent. En fait, l’histoire de la récente crise financière, qui est aussi l’histoire de la chute de l’Empire américain ruiné par des escrocs, se lit comme le Who’s Who des diplômés de Goldman Sachs.

…/… La puissance et le pouvoir sans précédent de la banque lui ont permis de transformer l’Amérique en une pompe à fric géante, manipulant pendant des années des secteurs économiques entiers, déplaçant ses pions quand tel ou tel marché s’effondre, et tout le temps se gorgeant de coûts cachés qui brisent des familles partout – prix du pétrole, taux des crédits à la consommation, fonds de pension à moitié mangés, licenciements massifs, futurs impôts pour rembourser les renflouages. Tout cet argent que vous perdez, il va quelque part et, au sens propre comme au figuré, il va à Goldman Sachs. Cette banque est une immense machine, hautement sophistiquée, pour convertir la richesse utile en la substance la moins utile, la plus gâchée qui soit – le pur profit d’individus déjà riches.

…/… Ils réalisent cela en utilisant encore et toujours le même protocole. La formule est relativement simple : Goldman se place au milieu d’une bulle spéculative, vendant des investissements qu’ils savent être de la merde. Ils aspirent alors de vastes sommes des classes moyennes et basses de la société, avec l’aide d’un État invalide et corrompu qui leur permet de réécrire les règles en échange de quelques pourboires que la banque jette aux politiciens. À la fin, quand la bulle éclate, laissant des millions de citoyens ordinaires sur le carreau, ils recommencent tout le processus, venant à notre rescousse pour nous prêter avec intérêt notre propre argent, tout en se présentant comme des hommes désintéressés, juste une bande de chics types qui sont là pour aider la machine à tourner. Ils nous ont fait le même coup encore et encore depuis les années 1920 – et aujourd’hui, ils se préparent à le faire encore en créant ce qui pourrait bien être la plus grande et plus impudente bulle de tous les temps.

Si vous voulez comprendre comment nous sommes entrés dans cette crise financière, vous devez d’abord comprendre où tout l’argent est allé – et pour comprendre ça, vous devez comprendre comment Goldman s’est débrouillé dans le passé. C’est une histoire longue de cinq bulles exactement – y compris le pic du prix du pétrole l’an dernier, étrange et apparemment inexplicable. Il y eut beaucoup de perdants dans chacune de ces bulles, ainsi que dans le renflouage qui suivit. Mais Goldman n’était pas parmi eux.

Le Goldman Sachs Commodities Index

…/…Armée de son exemption à moitié secrète conférée par le gouvernement, Goldman était devenu l’architecte en chef d’une gigantesque salle de paris.

Son Goldman Sachs Commodities Index – indice qui suit les prix des 24 principales matières premières, mais dans lequel le pétrole est surpondéré – devint le lieu où les fonds de pension, les compagnies d’assurance et d’autres investisseurs institutionnels pouvaient placer des paris massifs à long terme sur les prix des matières premières.

Tout aurait été très bien s’il n’y avait eu quelques petits problèmes. L’un de ces problèmes était que les spéculateurs sur indice font surtout des paris à la hausse[37] et rarement sur la baisse[38]. Si ce type de comportement est bon pour un marché d’actions, il est désastreux pour les matières premières, parce qu’il fait continuellement monter les prix. « Si les spéculateurs sur l’indice avaient aussi pris des positions à la baisse comme à la hausse, vous auriez vu les prix monter et descendre », dit Michael Masters, gérant d’un hedge fund qui a contribué à révéler le rôle des banques d’affaires dans la manipulation du prix du pétrole. « Mais ils poussent les prix dans une seule direction : vers le haut. »

Le négoce du pétrole papier fait monter les prix

Mais ce n’était pas la consommation réelle de pétrole qui faisait monter les prix – c’était le négoce du pétrole papier. À l’été 2008, les spéculateurs sur les matières premières avaient acheté et empilé assez d’options sur le pétrole[40] pour remplir 1,1 milliards de barils de pétrole ; ce qui signifie que les spéculateurs possédaient plus de pétrole à terme, sous forme papier, qu’il n’y avait de pétrole physique stocké dans toutes les cuves de stockage du pays, y compris celles de la Réserve Stratégique[41]. C’était une répétition à la fois de la bulle Internet et de la bulle immobilière, quand Wall Street faisait exploser les profits du jour en vendant à des idiots des parts d’un avenir fantasmatique où les prix monteraient éternellement.

 Dans ce qui était devenu un processus douloureusement familier, la pastèque du pétrole frappa brutalement le trottoir durant l’été 2008, causant une perte massive de richesse ; le prix du brut plongea de 147 $ à 33 $[42]. À nouveau, les grands perdants étaient des gens ordinaires. Les retraités, dont les fonds de pension avaient investi dans cette merde, furent massacrés : CALPERS[43], le fonds de pension des fonctionnaires de Californie, avait 1,1 milliard de dollars investi dans les matières premières quand la chute arriva. Et les dégâts ne provenaient pas que du pétrole. Gonflés par la bulle des matières premières, les prix alimentaires provoquèrent des catastrophes sur toute la planète, réduisant à la famine environ 100 millions de personnes et allumant des émeutes de la faim dans tout le tiers-monde.

Le safari financier et l’argent des impôts

…/… Après l’implosion de la bulle pétrolière à l’automne 2008, il n’y avait plus de nouvelle bulle pour faire ronronner la machine – cette fois, l’argent semble vraiment parti, comme dans une dépression mondiale. Le safari financier a donc déménagé ailleurs et le gros gibier de la chasse a été le seul tas de capital restant, bête et non gardé : l’argent des impôts. C’est ici, dans le plus grand renflouage de l’Histoire, que Goldman Sachs a vraiment commencé à montrer ses muscles.

…/… Comment est-ce possible ? Selon le rapport annuel de Goldman, le faible niveau d’impôts est dû en grande partie à des changements dans la « répartition géographique des profits ».

En d’autres mots, la banque a déplacé son argent de manière à ce que ses profits soient situés dans des pays étrangers ayant de faibles taux d’imposition. Parce que notre système d’imposition des grandes sociétés est complètement foutu, des sociétés comme Goldman peuvent expédier leurs revenus dans des paradis fiscaux et reporter indéfiniment les impôts sur ces revenus, même si elles réclament par avance des déductions sur ces mêmes revenus non imposés.

C’est pourquoi n’importe quelle grande société avec un expert-comptable qui soit à jeun au moins de temps en temps, peut, en général, trouver une façon de réduire à zéro ses impôts. En fait, un rapport du bureau de Comptabilité du gouvernement[49] a trouvé qu’entre 1998 et 2005, environ deux tiers de toutes les grandes sociétés opérant aux États-Unis n’y ont payé aucun impôt.

source : https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/goldman-sachs-la-grande-machine-a-59168

Les dirigeants du système financier n’ont que faire d’arguments techniques alors qu’ils utilisent principalement les arguments politiques en plaçant aux postes stratégiques leurs représentants et ceci dans la plupart des pays importants. Nous avons vu, en France, en Suisse, que les rédacteurs des textes de lois qui empêchent les états d’utiliser la création de monnaie directement à partir de leur Trésor, ont été promus Président d’une grande banque dans leur pays. Cette stratégie est mondiale et porte ses fruits dans le processus de gouvernement mondial de l’oligarchie financière anglo-saxonne.

document , extraits :   Goldman Sachs continue de manipuler l’économie européenne.  Publié le 27/11/2012

document originel : http://www.infowars.com/goldman-sachs-completes-economic-takeover-of-europe/print/

traduction française :

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2012/11/27/goldman-sachs-continue-de-manipuler-l-economie-europeenne.html

L’annonce “surprise” que le Canadien Mark Carney va être nommé gouverneur de la Banque d’Angleterre veut dire que celui qui participa à la réunion du groupe Bilderberg cette année, complète la domination virtuelle de Goldman Sachs sur toutes les économies principales d’Europe. …/… 

Zero Hedge, qui avait aussi prédit que Carney défierait les chances et sécuriserait le poste de gouverneur de la BA, note aujourd’hui que “tout ce que nous devons comprendre et nous rappeler pour savoir comment les évènements mondiaux se déroulent est cette chose très simple: GOLDMAN SACHS EST EN CHARGE. Tout le reste est complètement secondaire.”

Comme le graphique ci-dessous le montre (voir l’article original), les économies de la France, de l’Irlande, de l’Allemagne et de la Belgique sont aussi contrôlées par des individus qui ont une relation directe avec Goldman Sachs. Le banquier international géant, notoire pour sa tradition de corruption et de délits d’initiés, possède maintenant une influence énorme sur virtuellement toute économie majeure occidentale sur la planète.

fin du document.

Le nouveau marché des crédits de carbone est une répétition virtuelle du casino des matières premières

Document : extraits

Le nouveau marché des crédits de carbone est une répétition virtuelle du casino des matières premières qui a été si bon pour Goldman, sauf qu’il a une savoureuse nouvelle particularité : si le plan avance comme attendu, la montée des prix sera imposée par le gouvernement. Goldman n’aura même pas à truquer le jeu. Il le sera dès le départ.

Ce marché sera-t-il plus gros que le marché à terme sur l’énergie ?

« Oh, il va le dépasser de plusieurs têtes », dit un ancien membre du comité sur l’énergie de la Chambre.

Bon, vous pourriez dire, quelle importance ? Si le cap-and-trade réussit, ne serons-nous pas tous sauvés de la catastrophe du réchauffement global ? Peut-être – mais le cap-and-trade, vu par Goldman, est juste un impôt sur le carbone bâti de telle façon que des intérêts privés en collectent le produit. Au lieu d’imposer simplement une taxe gouvernementale fixe sur la pollution par le carbone et obliger les producteurs d’énergie sale à payer pour la pollution qu’ils engendrent, le cap-and-trade va permettre à une petite tribu de Wall Street de se goinfrer comme des porcs en transformant encore un autre marché de matière première en système de collecte privée d’un impôt. Ceci est pire que le renflouage : ça permet à la banque de capter l’argent du contribuable avant même qu’il soit collecté.

source :

Goldman Sachs — La grande machine à bulles

Nous reviendrons plus longuement sur ce point dans l’environnement écologique, le chapitre suivant.

Le mouvement écologiste doit connaître cette main mise de Goldman Sachs sur ce juteux marché des crédits de carbone qui n’est absolument pas prévu pour financer la transition énergétique et la lutte contre les dérèglements climatiques.

La solution la meilleure est comme pour le financement des centrales nucléaires et la reconstruction du pays après 1945, l’utilisation d’une monnaie pleine avec un gouvernement qui dirige la création monétaire directement avec son Trésor.

5) Les preuves que la finance est devenue folle.

Document : extraits

Paris Match | Publié le 11/02/2015 à 22h45 |Mis à jour le 12/02/2015 à 13h28 Par Adrien Gaboulaud

La spéculation est l’opération la plus importante des banques d’affaires

…/…En 2009, la banque JP Morgan a loué pendant neuf mois un supertanker pour y stocker du fioul, ainsi que le rapportait à l’époque Bloomberg. Que peut bien faire une banque d’un de ces pétroliers géants? Pour pouvoir spéculer sur les marchés des matières premières, les banques sont parfois prêtes à investir dans des lieux de stockage ou même des bateaux. Cela permet par exemple de conserver une large quantité de pétrole quelques mois en prévision d’une hausse des cours. Les marchés des matières premières sont le théâtre d’échanges qui ne correspondent pas, dans leur immense majorité, à une transaction entre un producteur et un acheteur. Le pétrole, le blé ou le café changent de mains dans le seul but de faire des paris sur l’évolution des prix. Le volume peut donner le vertige : par le jeu de la spéculation, l’équivalent de la production mondiale de blé a été échangé huit fois dans l’année 2010.

Pour les auteurs du «Livre noir», cette spéculation ajoute de l’instabilité sur les prix et peut conduire à des crises terribles. «Les conséquences sont faramineuses, la spéculation sur les matières premières a créé des famines», dénonce Agnès Rousseaux. «La spéculation, quand elle est raisonnable, apporte de la liquidité. Quand quelqu’un veut couvrir un risque, il faut que quelqu’un d’autre accepte de prendre le risque. Mais la spéculation a pris une telle ampleur qu’elle est devenue l’opération la plus importante», souligne Dominique Plihon.

Les algorithmes et « l’intraday »

…/…«Les financiers sont des gens qui profitent d’écart de cours entre les différents produits ou entre les différentes places financières. Aujourd’hui, grâce aux progrès de l’informatique, on travaille à la vitesse de la lumière. Ils sont capables de détecter les écarts les plus infimes avec des algorithmes très puissants et d’essayer d’en tirer partie. Ils le font sur ce qu’on appelle l’”intraday”, des centaines et des milliers d’allers-retours dans une même journée. Ce sont les machines qui font ce travail. A certains moments, ça s’emballe : l’algorithme est imparfait et on perd le contrôle de ce qu’on a créé», détaille Dominique Plihon. La course de vitesse est telle que les banques cherchent à s’installer toujours plus près des salles de marché, pour réduire le temps de latence et faire encore plus d’opérations.

L’utilité du trading à haute fréquence pour l’économie est quasi-nulle, selon Dominique Plihon. «De plus, 95% des transactions effectuées sont annulées. C’est de la manipulation pure», déplore Agnès Rousseaux.

…/… Pour les auteurs du «Livre noir», les activités des grandes banques dans les paradis fiscaux en font les complices de l’optimisation et de l’évasion fiscales qui coûte si cher aux États. En France, le manque à gagner pour les finances publiques est estimé entre 30 et 36 milliards d’euros dans un rapport sénatorial de 2012. C’est plus que le budget de la Défense : 31,4 milliards d’euros.

source : https://www.parismatch.com/Actu/Economie/5-signes-que-la-finance-est-devenue-folle-707236

autres sources documentaires :

https://leseconoclastes.fr/2015/06/la-deconnexion-de-leconomie-financiere/

6) La blockchain, un bien commun.

Nous avions été à une réunion du groupe Blockchain Alsace le 13 décembre 2017 à Strasbourg et nous avons mis un compte-rendu de cette réunion dans la Partie 4 l’Art de Vivre. Plusieurs projets ont été présentés ce soir là.

Nous ajoutons ici un article pour préciser que cette technologie numérique permet d’éviter les spéculations financières dont nous venons de parler. En ce sens, elle est alors un bien commun.

Dans la présentation de l’institution économique des Biens communs, en Partie 1, nous avons indiqué que les chercheurs travaillaient déjà à développer dans le domaine numérique des nouveaux biens communs.

Elinor Ostrom a travaillé plus particulièrement sur les nouveaux biens communs que sont les développement de savoir liés à l’informatique, les logiciels libres, le savoir mis en commun.

Nous y revoilà ici.

document:

Les technologies utilisées par la haute finance et les places boursières sont le plus souvent spécifiques au fonctionnement des marchés financiers. Cependant de nouvelles technologies se développent et sont une réelle alternative à l’argent dettes et l’endettement sans fin des agents économiques non financiers.

La blockchain, lorsqu’elle est utilisée par des citoyens, des coopératives, des entreprises qui veulent échapper à l’argent dettes, représente une solution crédible et efficiente même si elle est loin de remplacer une Monnaie Pleine. Sa manière de fonctionner, sa philosophie de conception par contre font d’elle un réel bien commun.

source :

https://www.contrepoints.org/2021/03/16/393212-sajida-zouarhi-en-redonnant-le-pouvoir-au-citoyen-la-blockchain-constitue-un-bien-commun?fbclid=IwAR2jmnEPcFoKXeHCUvmfg2-1tzIB5fWl07AnX_Aivlp2iIJp3_eqXxSsfU0

Sajida Zouarhi : « En redonnant le pouvoir au citoyen, la blockchain constitue un bien commun »

 16 mars 2021. Un entretien exclusif avec Sajida Zouarhi, réalisé par Corentin Luce.

Sajida Zouarhi a commencé sa carrière en tant qu’ingénieure de recherche à Orange Labs et au Laboratoire d’informatique de Grenoble. Elle a cofondé plusieurs projets et plateformes dans le domaine de la blockchain, et a travaillé au sein de Consensys, l’une des entreprises leaders du domaine. Elle est également devenue conseillère en stratégie technologique chez Nomadic Labs, un centre de R&D du protocole Tezos. Actuellement elle développe sa plateforme éducative pour le grand public : Blockchain Mentor.

La blockchain permet de créer une source de vérité collective, transparente et incorruptible. Elle peut être vue comme un registre de transactions distribué qui est collectivement mis à jour par une communauté d’acteurs, sans besoin de l’intervention ou de l’autorisation d’une quelconque autorité centrale.

La blockchain est une philosophie de conception. Le terme « technologie » est trop restrictif car on observe avec la blockchain également un changement de paradigme économique et social. Il faut comprendre ces trois dimensions pour appréhender correctement le caractère innovant de la blockchain.

La blockchain permet aux gens de coopérer sans confiance préalable. S’ils sont satisfaits du service, les utilisateurs peuvent choisir de faire confiance à l’entreprise ou à l’équipe qui développe une application. Aujourd’hui le système fonctionne à l’envers, quand on veut utiliser un service, on est obligé de faire confiance par défaut et d’accepter toutes les conditions. L’utilisateur n’a pas le choix.

La blockchain est une façon de concevoir des systèmes à la fois informatiques mais aussi humains qui rendent possible une gouvernance décentralisée. Cela permet de créer des cadres de coopération, de partage et de transfert de valeur plus transparents et plus efficaces.

La méfiance est déjà là, à l’égard de certaines institutions et des intermédiaires. De plus en plus, les citoyens sont mécontents des autorités centrales devenues trop puissantes ou trop gourmandes. En ce sens, la blockchain n’amène pas plus de méfiance, au contraire : elle permet à des acteurs qui ne se font pas confiance de travailler ensemble.

Comment la France accueille la blockchain et le bitcoin ?

Il y a des forces qui poussent en sens inverse. En France, on entend beaucoup des personnes comme Bruno Le Maire qui font des liens entre crypto-monnaies et terrorisme, trafic et blanchiment d’argent… C’est le sens d’une ordonnance passée en catimini pour réguler les crypto-monnaies sous prétexte de terrorisme.

Premièrement, ce lien est fallacieux quand on sait qu’une infime partie des cryptos sont utilisées à des fins illicites – moins de 1% d’après Reuters.

Par ailleurs, la blockchain est un formidable outil pour lutter contre les criminels comme l’a prouvé récemment le rapport de ChainAnalysis sur lequel le FBI s’est appuyé dans le cadre de son enquête concernant l’Assaut du Capitol du 6 janvier 2021. Un Français avait réalisé un virement en bitcoins d’une valeur de 500 000 dollars à des membres de l’ultra-droite américaine ce qui a permis de remonter à tous les individus impliqués.

C’est toute la puissance de la blockchain et, dans ce cas précis, du protocole Bitcoin. C’est un moyen infaillible pour retracer les transactions monétaires et personne ne peut corrompre le registre.

Il y a donc une désinformation massive pour convaincre les gens que détenir du bitcoin c’est détenir la monnaie des criminels. Ces discours ralentissent et découragent la prise de conscience autour du bitcoin en France et d’autres implémentations de blockchain.

Justement, comment évite-t-on la désinformation autour de sujets aussi complexes ?

Il y a plusieurs biais mais le principal reste l’éducation. Quand d’après le gouvernement 85 % des Français n’ont aucune éducation financière, il y a de quoi avoir peur ! Avant de parler bitcoin, il faut donc remettre à plat de nombreuses choses, comme les trois fonctions principales de la monnaie : une unité de compte, un intermédiaire des échanges, une réserve de valeur.

…/… Il ne s’agit pas, à mon sens, d’arrêter de dépenser de l’énergie mais plutôt de se demander : dans quel but est-elle consommée ? La valeur apportée par le protocole Bitcoin à l’humanité est immense. L’énergie nécessaire à son fonctionnement n’est en aucun cas gaspillée puisque sans le Bitcoin nous n’aurions en 2021 aucune alternative au système monétaire étatique traditionnel.

En ce sens, le protocole Bitcoin est un bien commun.

fin du document

7) La pollution numérique

Elle désigne toutes les sources de pollution environnementale produites par les outils numériques.

Elle se divise en deux parties :

Pollution liée à la fabrication des équipements : smartphones, tablettes, ordinateurs, appareils connectés, etc.

Pollution liée au fonctionnement d’internet : data centres et autres infrastructures de réseau

Le web et plus généralement le secteur numérique sont de plus en plus pointés du doigt pour leur impact environnemental. Aujourd’hui, certains affirment même qu’une personne connectée est le pire des pollueurs.

Autre document :

Pour se faire une idée, voici quelques chiffres qui représentent l’impact écologique du numérique en 2022.

Quelques chiffres alarmants

Selon l’étude menée en 2019 par GreenIT.fr, l’empreinte annuelle mondiale du web s’élève à 1500 millions de tonnes équivalent CO2 et 7,8 milliards de mètres cube d’eau.

Fin du document

Conclusion sur l’environnement technologique d’une Monnaie pleine

opportunités :

Comme nous venons de le montrer à travers plusieurs articles de presse ou de livres, la financiarisation de l’économie et ses dérives spéculatives sont bien connues et répertoriées. Ces abus sont aisément explicables aux citoyens et les solutions pour les éliminer à travers l’utilisation d’une monnaie pleine deviennent plus concrètes et pratiques.

Les acteurs de cette économie casino sont peu nombreux même s’ils sont très puissants : Goldman Sachs, JP Morgan qui organisent les bulles financières et les crises qui en découlent. La cible est donc restreinte et bien connue.

La blockchain en tant que technologie est une opportunité mais cette technologie est aussi utilisée par les firmes multinationales ou transnationales, les nouveaux fondateurs de grandes entreprises qui échappent ainsi à la loi de Wall Street et aux appétits des fonds d’investissements et des actionnaires.

Utilisée à l’appui d’une Monnaie Pleine, elle vient renforcer la sécurité des lettres de changes et des effets de commerce lors de leur circulation et permet de trouver rapidement les criminels qui viendraient détourner son fonctionnement.

menaces :

La principale menace a été indiquée : Goldman Sachs est partout et depuis des dizaines d’année cette banque d’affaires place ses anciens cadres dans les postes clés de l’économie mondiale, principalement à la tête des banques centrales privées. La Banque de France est nationalisée depuis 1945 mais a perdu son influence depuis l’euro et la BCE (Banque Centrale Européenne) qui est indépendante des états membres de la zone euro.

L’autre menace est quotidienne : la poursuite de la crise de 2006-2008 et les restructurations incessantes des entreprises sous la coupe de la tyrannie des actionnaires. Nous avons indiqué que depuis 2013, JP Morgan réclame des pouvoirs forts en Europe pour la réussite des plans d’austérité et celle du remboursement des dettes publiques et la privatisation du secteur public, spécialement en France. En 2023, la réforme des retraites s’inscrit exactement dans le cadre de ces politiques d’austérité et de pouvoir politique fort et tyrannique contre les citoyens.

La haute finance et son capital fictif ne supportent pas les règles sociales et les acquis sociaux obtenus par les syndicats. Elle s’acharne donc pour restructurer sans fin ces entreprises qui se rattache à un autre pouvoir que le sien. Peuvent-ils abandonner cette culture du cost-killing pour supprimer tout ce qui nuit et freine l’optimisation des dividendes pour les seuls actionnaires ?

La pollution numérique et son impact sur la consommation d’énergie doivent s’évaluer également en additionnant les méfaits des écrans et des ondes sur l’esprit et le corps humain, les addictions, la perte de la lecture et de l’écriture.

A partir des années 1960, aux USA, la télévision et la consommation de pizzas devant le poste de télévision ont été les causes du développement de illettrisme et de l’obésité. Que dire aujourd’hui avec les écrans partout et tout le temps et au niveaux des plats préparés, un choix et une disponibilité à toute heure jamais vu dans le passé ?

Cette addiction au numérique est la conséquence du contrôle total de l’être humain mis en place par les dirigeants du Gouvernement mondial de la haute finance anglo-saxonne. Comment imaginer alors des citoyens exerçant leur mission d’autorité dans des assemblées locales dans le cadre de leur action politique ?

Pourtant la Monnaie Pleine est simple d’utilisation et elle ne permet pas la moindre spéculation. L’anticipation de l’avenir existe mais dans les Réseaux de Vie, ce sont les équipes de projets et les citoyens rassemblés dans leurs institutions politiques qui décident de leur avenir et des œuvres qui élèvent le niveau de vie et sont transmises aux générations futures sans pollution numérique et avec pour seule passion, la vie en liberté. Nous sommes dans une autre civilisation.

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