Les crises économiques et financières.
Nos chers ennemis
Dossier 2 : Les procédés qu’ils utilisent ?
Partie 2
Le procédé 3 : L’organisation des crises économiques et financières.
Le procédé 4 : Les politiques financières depuis 2010 pour affaiblir l’Union européenne.
« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. » Jean Monnet.
Dès 1924, cette note interne définit l’objectif principal des banquiers : créer un impérialisme permettant de gouverner le monde.
Cet impérialisme de l’oligarchie financière anglo-saxonne détruit ainsi le rêve américain des citoyens qui entendent dorénavant se libérer de cette soumission à cet impérialisme tyrannique et criminel.
Une vidéo présente un dessin animé qui explique comment ce rêve américain a été détruit par les banquiers. Les procédés employés que nous présentons dans ce dossier 2 sur nos chers ennemis sont présents et expliqués dans ce dessin animé.
Nous vous invitons à le visionner avant d’aborder cette documentation technique sur les évènements qui se sont produits lors de ces crises financières et économiques.
Après ce dessin animé centré sur les citoyens américains et leurs dirigeants, nous pouvons aborder l’organisation et le fonctionnement des crises financières et économiques, aux USA mais aussi en Europe et ailleurs dans le monde.
La première crise financière en Europe provoquée par Venise et Florence en 1345.
Comment Venise orchestra le plus grand désastre financier de l’histoire, Paul Gallagher.
Cet article est paru en anglais dans le trimestriel américain Fidelio (hiver 95).
En 1345, l’effondrement des grandes maisons bancaires florentines des Bardi et Peruzzi conduisit à une véritable désintégration financière. On peut lire dans les chroniques de l’époque que « tout le crédit disparut au même moment ».
Il est utile de lire le livre de Frederick C. Lane, Money and Banking in Medieval and Renaissance Venise (Baltimore, John Hopkins University Press, 1985), qui démontre que c’était plutôt la finance vénitienne qui contrôlait la « bulle spéculative » de la finance mondiale entre 1275 et 1350, et qui orchestra l’effondrement des années 1340. Loin de la « coexistence » mythique entre libre-échangistes, les oligarques vénitiens condamnèrent à la banqueroute leurs collègues florentins et l’économie de l’Europe et de la Méditerranée avec. On pourrait dire que Florence tenait un rôle similaire à celui de New York aujourd’hui, avec Wall Street et ses grandes banques, tandis que Venise, c’était Londres ; elle manipulait banquiers, souverains, papes et empereurs au moyen d’un réseau financier très subtil et de sa domination totale du marché de la monnaie et du crédit.
L’historien français Fernand Braudel explique (Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVème-XVIIIème siècle, Libraire Armand Colin, 1979, tome III) que Venise, à la tête des banquiers florentins, génois et siennois, s’engagea dès le début du XIIIème siècle dans une lutte contre le pouvoir potentiel d’un État-nation moderne « qu’avait déjà esquissé la réussite de Frédéric II » Hohenstaufen (1194-1250). Celui-ci se situait dans la tradition de développement des réformes carolingiennes (amélioration de l’instruction, l’agriculture, l’infrastructure commerciale et l’art de gouverner), tradition que Dante Alighieri tentera de revaloriser dans De Monarchia.
Venise, écrit Braudel, a piégé sciemment, à son profit, les économies sujettes, notamment l’économie allemande ; elle s’en est nourrie, les empêchant d’agir à leur guise et selon leur propre logique. » Par ailleurs, « les circuits nouveaux du capitalisme ont signifié une telle puissance du monopole au bénéfice des États-villes d’ Italie et des Pays Bas que les États territoriaux naissants, en Angleterre, en France ou en Espagne, en ont forcément subi les conséquences. » A cela s’ajoute l’intervention de Venise pour empêcher Alphonse le Sage (1221-1284) de succéder à Frédéric II sur le trône impérial.
Le « triomphe » du libéralisme et l’étouffement dans l’ œuf des États-nations définissent l’arrière-fond de la catastrophe du XIVème siècle.
Ce n’est qu’un siècle plus tard, lorsque la Renaissance donnera naissance aux États-nations, tout d’abord la France de Louis XI, puis l’ Angleterre et l’ Espagne, que la population européenne réussira à sortir de la barbarie et de l’effondrement démographique. La dévastation causée par les banquiers marchands vénitiens et leurs « alliés » dans la seconde moitié du XIVème siècle est illustrée dans la Figure 1. En Europe, en Chine et en Inde (presque trois-quarts de la population mondiale), la tendance démographique positive s’inversa après quatre à six siècles d’augmentation régulière de la population. Famines, pestes bubonique et pulmonaire, épidémies et guerres, tous ces facteurs firent disparaître de la terre 100 millions d’être humains. On estime que les hordes mongoles massacrèrent à elles seules entre cinq et 10 millions de personnes. La dépopulation ne commença pas avec le krach de 1340, mais celui-ci représenta le tournant décisif.
Venise jouait alors le rôle de centre bancaire, de marché des esclaves et de centre d’espionnage pour le compte des Khan mongoles.
Entre 1250 et 1350, les financiers vénitiens mirent sur pied une structure de spéculation mondiale sur les monnaies et sur les métaux précieux qui rappelle par certains aspects l’immense casino moderne de « produits dérivés ». Les dimensions de ce phénomène dépassaient de très loin la spéculation plus modeste sur la dette, sur les marchandises et sur le commerce des banques florentines. Les Vénitiens parvinrent à enlever aux monarques le monopole de l’émission et la circulation de la monnaie.
Néanmoins, durant la période 1325-1345, il y eut renversement de la situation. Le rapport entre le prix de l’or et celui de l’argent commença à chuter, passant de 15 pour 1 à 9 pour 1. Au moment où le prix de l’argent remontait, après 1330, l’offre était énorme à Venise. En 1340-50, « l’échange international de l’or et de l’argent s’intensifia considérablement », affirme Lane, qui documente en outre une nouvelle envolée des prix des biens.
Les banquiers florentins se retrouvent du coup piégés. Tous leurs investissements sont en or, alors que le cours du métal jaune est en chute libre.
Après l’écroulement de l’or provoqué par les Vénitiens avec leurs nouvelles pièces de monnaie, les Florentins ne firent de même qu’en 1334 lorsque c’était trop tard, le Roi de France attendit 1337 et le roi d’ Angleterre 1340 avant de lancer la malheureuse tentative que nous avons mentionnée.
Selon Lane : « La chute du prix de l’or, à laquelle les Vénitiens avaient résolument contribué par d’importantes exportations d’argent et importations d’or, en en tirant des profits, fut néfaste pour les Florentins. Bien qu’ils fussent les dirigeants de la finance internationale (…), les Florentins ne furent pas en mesure, contrairement aux Vénitiens, de tirer avantage des changements qui eurent lieu entre 1325 et 1345.
Les superprofits de la Sérénissime dans la spéculation globale continuèrent jusqu’aux désastres bancaires et à la désintégration du marché qui se produisirent en 1345-47 et au cours des années suivantes.
Fin du document.
L’origine de l’argent et de l’or ramassés par Venise et Florence
Cette expérience désastreuse pour les banquiers leur servit de leçon. Ils préférèrent ne plus se faire la guerre entre eux mais organiser des guerres conduites par les rois, les princes. Financer les armées était moins risqué. Un banquier qui se trouvait dans le camp du vaincu pouvait inciter son roi à refaire une guerre pour piller son voisin et ainsi avoir de quoi rembourser son banquier. La situation changea, nous l’avons vu avec les corsaires et les flibustiers qui capturèrent les galions espagnols et portugais chargés des richesses des Andes et du Mexique. Lorsqu’ils s’allièrent aux protestants, ceux-ci utilisèrent ces fortunes pour financer les guerres de religion puis les débuts de la société industrielle dans les pays protestants et pas en France.
Nous rappelons ici que l’argent fut importé massivement par la flotte de l’ordre du Temple depuis les plus plus grandes mines d’argent du monde et qui le sont encore aujourd’hui au Mexique jusqu’au port de la Rochelle. Cette nouvelle monnaie argent gérée par les templiers leur permit de diriger l’expansion de la civilisation européenne du temps des cathédrales, la dernière période florissante sur le continent européen et qui dura environ deux siècles avant sa destruction par le roi de France le vendredi 13 octobre 1307 lors de l’arrestation des chevaliers templiers.
L’ordre du Temple avait créé sa banque et gérait le commerce avec des lettres de change dont l’objectif est d’éviter le transfert de monnaie fiduciaire (les pièces d’or ou d’argent, les pierres précieuses). La lettre de change sur le plan juridique est le moyen pour créer des richesses avec une Monnaie pleine, sans dettes. Ce qui signifie que l’or et l’argent ramassés par Florence et Venise après 1307 et la destruction des Templiers n’est qu’une partie de la monnaie utilisée par les templiers pour développer le temps des cathédrales avec la propriété commune et la gestion des biens communs. Évidemment les dirigeants de Florence et de Venise n’ont pas repris le modèle de la banque des Templiers avec les lettres de change et une monnaie pleine. Ils financèrent leurs expéditions commerciales avec l’utilisation des tontines, une mise en commun d’apports privés et gérés avec le droit de la propriété privée.
Cette organisation en réseaux fut mise en place après l’an 500 par les moines bénédictins qui restaurèrent les pratiques enseignées dans les temples d’Égypte et de Grèce. Ces principes et méthodes de management et de gestion sont à la base des premières réformes carolingiennes et de Charlemagne puis de la gestion défendue par les Templiers et les ordres chevaliers.
La monnaie en circulation après 1307 fut donc captée par les banquiers italiens et spécialement ceux de Venise et de Florence. Ils suffisaient pour eux de ne plus reconnaître les lettres de change des templiers et d’exiger le paiement en monnaie fiduciaire. La conséquence fut bel et bien la réduction drastique de la masse monétaire en circulation et la captation de l’or et l’argent par Florence et Venise. Les commerçants et marins de Venise savaient mieux que les banquiers de Florence, quel commerce la flotte templière faisait avec le continent américain et qu’il y avait plus de monnaie en argent en circulation de que pièces d’or. Venise fut plus riche que Florence mais ceci ne servit à rien puisque l’économie européenne n’avait plus de monnaie pour créer et distribuer les richesses produites par le travail de tous.
Entre la catastrophe financière de 1345 et le début de la Renaissance, un siècle plus tard, nous présentons dans le chapitre suivant les troubles et les désordres politiques, économiques et sanitaires qui ont suivi la destruction de l’ordre du Temple en France et de la culture médiévale du temps des cathédrales avec notamment la gestion des biens communs par les assemblées communales, la démocratie directe locale participative. La Renaissance est bien mal nommée car ce n’est pas la renaissance de la période médiévale sur la plan politique mais la transformation de l’absolutisme royal dans un état-nation “moderne”. L’état sert de structure de contrôle pour un pouvoir central et l’état interdit les assemblées communales, la démocratie directe locale participative que nous nommons sur fileane.com Nos Réseaux de Vie.
Nous reviendrons sur le commerce de Venise, la grande peste et le début des guerres de religions entre catholiques et protestants. Pour le moment restons sur les crises financières et cherchons à les comprendre pour les éliminer dans nos Réseaux de Vie, notre choix de civilisation après avoir quitté les systèmes de pouvoir.
La prise du pouvoir des financiers sur la monarchie française en 1818.
L’argent extorqué à la France par ruse et machination par James (Jacob) et Karl Rothschild.
source du document : http://algarath.com/2016/08/08/dynastie-rothschild-3-beau-coup-france-1818/
Après leur défaite à Waterloo, les Français eurent du mal à se remettre sur leurs pieds financièrement. En 1817, ils négocièrent un prêt substantiel de la prestigieuse banque française Ouvrard et des banquiers bien connus Baring Brothers de Londres. Les Rothschild avaient été laissés à l’extérieur de la recherche, ignorés à dessein.
L’année suivante, le gouvernement français avait besoin d’un autre prêt. Comme les obligations émises en 1817 avec l’aide d’Ouvrard et de Baring Brothers avaient augmenté en valeur sur le marché de Paris, ainsi que dans d’autres centres financiers européens, il est apparu comme certain que le gouvernement français allait retenir les services de ces deux banques.
Les frères Rothschild ont essayé la plupart de leurs trucs habituels de leur vaste répertoire pour influencer le gouvernement français à leur donner le business. Leurs efforts ont été vains.
Les aristocrates français, qui se vantaient de leur élégance et de leur noble lignée supérieure, ont vu les Rothschild comme de simples paysans, des parvenus qui avaient besoin d’être remis à leur place. Le fait que les Rothschild avaient de vastes ressources financières, vivaient dans des maisons les plus luxueuses et étaient vêtus de vêtements coûteux ne plaisait pas à la noblesse française, très consciente de sa classe. Les Rothschild étaient considérés comme des gens frustes montrant un manque évident de grâce sociale et de classe.
Le 5 Novembre 1818, quelque chose de très inattendu survint. Après une année d’appréciation régulière de la valeur des obligations du gouvernement français, elles ont commencé à tomber. Avec chaque jour qui passait, la baisse de leur valeur devenait plus prononcée. Dans un court espace de temps, d’autres titres publics ont commencé à souffrir aussi.
L’atmosphère dans la cour de Louis XVIII était soudain tendue. Les aristocrates espéraient le meilleur mais craignaient le pire ! Les seules personnes qui n’étaient pas profondément préoccupées étaient James et Karl Rothschild. Ils souriaient, mais ne disaient rien !
Lentement, un soupçon furtif commença à prendre forme dans l’esprit de certains observateurs sur ce qui se passait dans les marchés.
Ce pourrait-il que les frères Rothschild soient directement la cause des malheurs économiques de la nation ? Auraient-ils secrètement manipulé le marché obligataire et fabriqué de toutes pièces l’ingénierie démoniaque à l’origine de la panique ?
Une méthode habituelle des Rothschild, encore utilisée aujourd’hui : créer puis faire éclater une bulle financière, le Greenspan Put.
Oui, bien sûr ! Au cours du mois d’ Octobre 1818, les agents des Rothschild, en utilisant les réserves illimitées de leurs maîtres, avaient acheté d’énormes quantités d’obligations françaises d’ État émises par leurs rivaux Ouvrard et Baring Brothers. Cela provoqua les effets nécessaires voulus pour augmenter leur valeur. Puis, le 5 Novembre 1818, ils ont commencé à liquider à la vente les obligations en grandes quantités sur le marché libre et dans les principaux centres commerciaux de l’ Europe, en induisant une panique dans le marché. Plus les acquéreurs avaient acheté tardivement quand les prix étaient hauts, plus leurs pertes étaient considérables. La bulle fabriquée était monumentale, ruinant les investisseurs.
La création d’une bulle gigantesque, puis l’effondrement programmé de cette bulle a été une méthode employée lors de la crise de 1929-1932, celle du Nasdaq en 2000, celle des prêts subprimes en 2008, et c’est celle qui se déroule en ce moment.
Actuellement très peu voient venir le danger, ou alors ils l’attribuent à une fatalité sans aucunement la relier à une machination démoniaque gigantesque des banksters. L’histoire se répète. La stratégie actuelle, semblable à celle qui fut employée en France en 1818, s’appelle le Greenspan Put.
Nous l’expliquerons dans un article détaillé à venir, et à lire pour ceux qui veulent comprendre ce qui va arriver bientôt.
Revenons en France en 1818, qui marqua le succès de la ruse des Rothschild.
Soudain, les choses évoluèrent très vite. Les Rothschild, qui avaient patiemment rongé leur frein et attendu tranquillement dans une antichambre, furent introduit en présence du Roi. Ils étaient maintenant le centre d’attention. « Leur argent était la coqueluche des meilleurs emprunteurs ». Les Rothschild avait pris le contrôle de la France.
Ils y sont encore aujourd’hui. Et s’emploient plus que jamais à nous délester en toute impunité de notre argent s’il y en a, mais ce qui appauvrit encore plus ceux qui n’en ont pas.
auteur du document : Algarath
La crise de 1929
Document :
Entre 1921 et 1929 la FED augmenta de nouveau la masse monétaire de plus de 60%. Même conditions, mêmes conséquences.
Cette fois-ci, cependant, un nouveau type de prêt fit son apparition : le « prêt sur marge »( margin loan). Grâce à ce prêt, tout investisseur pouvait ne payer que 10% de l’action qu’il désirait acquérir, les 90% restants provenant directement du courtier. Le prêt sur marge devint très populaire dans les années 20 ; pourtant il existait une condition à laquelle peu firent attention : il était à tout moment possible pour le prêteur de réclamer un remboursement du prêt dans les 24h. Conséquence directe d’un tel « appel de marge » : la vente des actions acquises par l’investisseur.
http://johnleemaverick.wordpress.com/2011/07/10/comment-les-banquiers-sont-parvenus-a-controler-les-etats-unis/
L’appel massif du remboursement des “margin loans”
par l’établissement bancaire de New York eut pour résultat de dévaster le marché par des crashs en octobre de 1929.
Le “Jeudi Noir”, le crash initial, est survenu le 24 octobre. Le crash qui causa la panique générale fut le “Mardi Noir”, cinq jours plus tard, le 29 octobre.
Alors, au lieu d’étendre la masse monétaire, la Réserve Fédérale la contracta, créant ainsi la période connue sous le nom de Grande Dépression.
Le député Wright Patman, dans “A Primer On Money”, reporte que la masse monétaire baissa de 8 milliards de dollars de 1929 à 1933, causant la banqueroute de 11 630 banques sur le total de 26 401 existantes aux États-Unis. Cela permis aux banquiers centraux de racheter des banques rivales et des corporations entières à des prix dérisoires.
Il est intéressant de noter que dans les biographies de J.P. Morgan, Joe F. Kennedy, J.D. Rockefeller et Bernard Baruch, il est indiqué qu’ils ont tous réussi à transférer leurs capitaux hors du marché et à les convertir en or juste avant le crash de 1929. Joe Kennedy passa d’une fortune de 4 millions de dollars en 1929 à 100 millions de dollars en 1935.
Paul Warburg, un fondateur et membre de la Réserve Fédérale, avait averti de la crise et de la dépression dans un rapport annuel aux détenteurs de stocks de son “International Acceptance Bank”: “Si l’on permet aux orgies de spéculations de s’étendre, la crise qui en viendra n’affectera clairement pas seulement les spéculateurs eux-mêmes, mais prendra le pays entier dans une dépression générale.”
Paul Warburg, mars 1929.
Document :
En 1929, les banquiers en contrôle de la Federal Reserve Bank organisent un coup d’état économique en créant de toutes pièces un effondrement de la bourse.
Les principales entreprises impliquées se sont discrètement retirées du marché boursier au cours des mois précédents. Ils en profiteront ensuite pour reprendre les affaires les plus profitables, liquider les autres, et mettre la main sur d’immenses terres (plus des deux tiers des fermes indépendantes à l’Ouest du Mississippi), que les fermiers états-uniens sont forcés de laisser aller, faute de liquidités. C’est sur ces terrains que sera construite la grande utopie américaine de la planète Suburbia, au cours des 30 années suivantes.
« Le crash de 1929 n’a rien eu d’accidentel. C’est un événement soigneusement planifié. Les Banquiers internationaux ont cherché à engendrer ici une condition désespérée, de façon à devenir nos maîtres à tous ». Louis T. McFadden, Chairman of the House Banking and Currency Committee, 1933.
Source : La guerre oubliée de l’Amérique contre les banques centrales
Par Mike Hewitt, Financial Sense University, traduit par Régis Mex pour Mecanopolis
http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2009/02/lhistoire-des-banques-centrales-americaines-pdf.pdf
document :
Le secret de la réorganisation bancaire de Franklin Delano Roosevelt. 8 octobre 2008 par Richard Freeman
Le détail des mesures prises à partir du Glass-Steagall Act pour remettre les banques dans le circuit des investissements productifs et non plus dans le circuit de la spéculation en 1933.
http://www.solidariteetprogres.org/Le-secret-de-la-reorganisation-bancaire-de-Franklin-Delano-Roosevelt_04663
Le complot des banquiers contre Roosevelt en 1933
http://www.solidariteetprogres.org/Franklin-Delano-Roosevelt-ou-comment-gagner-la-bataille-contre-Wall-Street_03372
L’action du Président John Kennedy et les relations certaines avec son assassinat
Kennedy a dénoncé les sociétés secrètes qui profitent de ce système de voleurs.
“Le bureau présidentiel a été utilisé pour mettre sur pied un complot d’anéantissement de la liberté du peuple américain, et avant de quitter ce bureau, je dois informer les citoyens de cet état critique.”
John F. Kennedy, (A l’université de Columbia, 12th Nov. 1963 – 10 jours avant son meurtre le 22 Novembre 1963.)
Ces propos sont la reprise du Discours de John F. Kennedy du 27 avril 1961 qui est accessible sur cette vidéo .
Le 4 Juin 1963, le Président Kennedy a signé un document présidentiel nommé l’Ordre Exécutif 11110 ( toujours applicable), lequel a modifié l’Ordre Exécutif 10289 de 19 Septembre 1961.
Le Président des États Unis a exercé le droit juridique de produire l’argent, sans intérêts et libre de dettes. Il avait déjà imprimé les billets des États Unis en ignorant complètement les billets de la Réserve Fédérale des banques privées (le FED est une organisation privée, sic.) Les registres montrent que Kennedy avait imprimé § 4,292,893,825.
Quelques mois après, en Novembre 1963, on l’a assassiné.
Le Président Kennedy avait réduit l’Acte de la Fédéral Reserve voté la veille de Noël 1913 et redonné au Congrès des États Unis le droit de créer son propre argent.
“L’ordre exécutif 11110 a été limité par le Président Lyndon Baines Johnson, trente-sixième président des États-Unis – de 1963 à 1969 – alors qu’il se trouvait dans l’avion présidentiel AirForce One, entre Dallas et Washington, le jour même de l’assassinat du Président Kennedy ” écrivait un chroniqueur ( il serait encore applicable en quelques minutes par le Président Obama).
Le décret présidentiel n’a jamais été officiellement abrogé, mais son application fut suspendue.
Fut abrogée l’autorisation d’imprimer de nouveaux billets et de frapper de nouvelles pièces, si bien que l’Executive Order n° 11110 demeure officiellement en vigueur … dans la stratosphère. On a donc retiré de la circulation ou détruit tous les billets des États Unis imprimés par Kennedy, par suite d’un ordre exécutif du nouveau President Lyndon Johnson, le même qui a donné l’ordre de couler le USS Liberty au large d’Israël et par Israël..
Cet assassinat était peut-être un avertissement aux futurs Présidents qui auraient voulu emboîter le pas à Abraham Lincoln et à John Fitzgerald Kennedy et priver les banquiers de leur rente en éliminant le système de la monnaie-dette. John Fitzgerald Kennedy aurait payé de sa vie cette provocation à la puissance de la finance internationale.
Mais nous sommes là dans le domaine des innombrables coïncidences troublantes qui ont jalonné la vie de ce Président même si la célérité de la décision du Président Johnson donne du crédit à cette supposition. Eustace Mullins rappelle que le Président Abraham Garfield avait lui aussi été assassiné le 2 juillet 1881 après avoir fait une déclaration sur les problèmes de la monnaie. Que de coïncidences !
Depuis le Président Kennedy, aucun successeur ne s’est avisé d’apporter la moindre réforme au fonctionnement de la FED.
La crise de 2007.
Avec les subprimes, elle a toutes les caractéristiques d’une crise préméditée : après les échecs des placements financiers en Asie du Sud-est puis dans les start-up du web, face au développement de la Chine, à ses excédents commerciaux monumentaux qui sont la conséquence de la volonté de produire à bas coût dans ce pays pour réaliser des marges commerciales considérables dans les pays développés, à sa volonté politique intransigeante de fixer elle-même le cours de sa monnaie et ses propres règles commerciales, une solution consiste à trouver une fois de plus une source de profits importants chez soi !
La crise de 1929 a montré qu’il est possible de ne pas perdre un seul dollar lorsque toutes les valeurs financières ont été vendues et investies dans l’immobilier. C’est la recette éprouvée de Rockefeller.
En 2005, il s’agit de créer d’abord les conditions d’une bulle spéculative sur l’immobilier
pour distribuer des crédits d’abord aux ménages qui veulent devenir propriétaire puis aux ménages qui remboursent leurs prêts ou qui ont déjà remboursé.
L’argument commercial est simple : comme votre maison prend de la valeur grâce à la bulle spéculative, même si vous avez perdu votre emploi à la suite de la délocalisation de votre usine, vous pouvez obtenir de nouveaux crédits si vous avez confiance dans la bourse et dans l’avenir.
Avec des crédits à taux variable, il est facile pour les banquiers de créer le doute et de faire éclater la bulle qu’ils ont créée. Dans l’incapacité de rembourser des crédits dont les taux d’intérêts ont augmenté fortement, les banques saisissent les maisons, les achètent à bas prix pour les revendre à des fonds d’investissements dont ils sont les propriétaires. Les actifs de leurs sociétés s’enrichissent aussitôt considérablement alors que des centaines de milliers de ménages sont à la rue et dans la précarité.
En 2007 la titrisation des créances immobilières au remboursement très hasardeux sinon impossible
Cette manœuvre « classique » est devenue en 2007 bien plus redoutable avec la titrisation des créances immobilières au remboursement très hasardeux sinon impossible. Les banquiers américains ont réussi à vendre ces titres pourris à des banques étrangères, notamment européennes et en 2010, ces banques sont au bord de la faillite à cause de cette incapacité à éliminer ces créances irrécupérables. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
La méthode pour organiser une crise financière est toujours la même, un grand classique du genre.
Le processus commence par distribuer des crédits en masse avec des taux d’intérêts variables au départ minimes. Les banques commerciales privées sont compétentes sur ce point.
Ensuite la banque centrale privée augmente son taux directeur, les emprunteurs ne peuvent plus rembourser, le marché s’effondre et les prix baissent.
Enfin les banque commerciales privées saisissent chez leurs débiteurs de quoi se rembourser et avec l’argent emprunté à la banque centrale privée (pour sauver l’économie), elles rachètent tous les actifs qu’elles souhaitent et ceci bien entendu, au prix les plus bas.
La fin d’une crise financière représente une razzia sur les marchés pour racheter à vil prix des concurrents, concentrer le pouvoir au sein de puissants oligopoles financiers et imposer un peu plus fortement le gouvernement mondial de la finance grâce à l’argent dette et l’endettement généralisé et à long terme de l’ensemble des acteurs non financiers de l’économie.
Cette concentration du pouvoir au niveau de l’oligarchie financière, et nous venons de voir cette leçon tirée de la première crise financière, peut se dérouler avec un enchaînement crise financière puis guerre mondiale comme ce fut le cas pour la crise de 1929 puis la seconde guerre mondiale (certes déjà prévue en filigrane fin juin 1919 dans le Traité de Versailles).
L’application de cette méthode à travers la crise des subprimes de 2006
et ses suites en 2008 et ses conséquences jusqu’à aujourd’hui en 2024.
document source Wikipédia :
Le marché des « subprimes » est constitué de prêts risqués qui peuvent être hypothécaires (immobiliers ou rechargeables), des cartes de crédit, de la location de voitures et autres, accordés à une clientèle peu solvable ou à l’historique de crédit difficile.
Ce marché s’est largement développé aux États-Unis à partir de 2001, passant d’un montant de 200 milliards de dollars pour les prêts hypothécaires en 2002 à 640 milliards de dollars en 2006. Ce montant représentait 23 % du total des prêts immobiliers souscrits. Les emprunteurs à risque peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce marché, moyennant un taux d’intérêt révisable généralement indexé (par exemple sur le taux directeur de la Fed), majoré d’une « prime de risque » pouvant être très élevée.
La croissance de ce marché a tout d’abord été encouragée par des taux historiquement bas qui ont incité les institutions de crédit à accroître la part du subprime dans leur portefeuille et à profiter des importantes marges de risque imposées à ces crédits. Selon l’éditorialiste conservateur Thomas Sowell, elles étaient encouragées en cela par une législation de 1977 (Community Reinvestment Act.
Ces prêts à des personnes à la cote de crédit insuffisante ont participé à la création d’une bulle immobilière qui elle-même nourrissait la bulle de crédits : tant que l’immobilier augmente, la maison acquise et mise en hypothèque assure que l’opération ne peut que bien se terminer, puisqu’en cas de défaillance, la banque pourra rembourser le crédit en saisissant, puis en vendant la maison.
Les contrats subprimes étaient en outre fondés sur l’hypothèse que les prix de l’immobilier ne baisseraient pas.
La Réserve fédérale des États-Unis (la « Fed ») a progressivement relevé son taux directeur de 1 % à 5,25 % entre 2004 et 2006; les prix de l’immobilier ont commencé à chuter dans plusieurs régions des États-Unis à partir de 2006. Le marché immobilier américain a perdu aux alentours de 20 % durant les 18 derniers mois précédant la crise.
Fin du document.
Voici pour les faits à l’origine de la crise : un endettement qui tourne mal car la mesure des risques a été mauvaise comme nous allons le voir.
Les banques commerciales privées même si elles chassent en meute le citoyen ou le gouvernement à endetter, se font une certaine concurrence sur leur marché financier, question d’émulation et de créativité.
L’innovation dans la « permutation de l’impayé »
En terme de créativité, la crise de 2006-2008 jusqu’à aujourd’hui, a fait fort en révolutionnant l’ancienne ” permutation de l’impayé ” pour innover dans les CDS (Crédit default swaps).
Cette innovation qui repose sur un outil statistique apporté par le mathématicien David Li, la copule de Li, de la banque JP Morgan, a été mise au point dans cette banque par l’équipe de Blythe Masters, à partir de 1994 et surtout après 2000.
Elle présente les CDS de cette manière :
” En brisant les barrières érigées entre différentes classes, échéances, catégories notées, niveaux de dettes senior, etc., les crédits dérivés vont créer d’énormes opportunités pour exploiter et profiter des discontinuités associées à l’évaluation d’un risque de crédit “
…/… ” En élargissant la liquidité, les crédits dérivés sont l’équivalent d’une ” partie gratuite ” grâce à laquelle les vendeurs comme les acheteurs d’un risque bénéficient de l’efficacité associée aux gains “.
Assurer votre voisin sur la mort, et ensuite le tuer pour toucher la prime d’assurance
En clair pour un champion de la spéculation ” agressive ” en bourse comme George Soros qui n’aime pas les crises financières déclenchées par d’autres ” Les credit default swaps sont des instruments destructeurs qui doivent être interdits par la loi… Cela revient à assurer votre voisin sur la mort, et ensuite le tuer pour toucher la prime d’assurance “. George Soros 12 juin 2009 on Bloomberg Tv. (source : Blythe Masters, Pierre Jovanovic, Le jardin des Livres, 2011).
Cette innovation causa un certain nombre de dégâts financiers. Le procédé est surtout apparenté aux techniques d’assurance mais les assurances se réassurent pour mutualiser les risques et pouvoir y faire face. Ceci représente des sommes énormes à immobiliser.
Créer des produits financiers à partir de l’endettement de leurs clients sans avoir à mobiliser des fonds conséquents.
Les banques d’affaires au contraire veulent créer des produits financiers à partir de l’endettement de leurs clients sans avoir à mobiliser des fonds conséquents et le produit CDS a été conçu pour utiliser encore moins d’immobilisations en garantie… puisque statistiquement le risque était peu réalisable… même si finalement il s’est massivement réalisé !
Le profit « record » de la FED en 2011.
En mars 2011, la Fed annonce un « profit record de 82 milliards l’an dernier essentiellement grâce aux actifs toxiques qu’elle a achetés aux banques en difficulté durant la crise », alors qu’elle dégageait en moyenne 25 milliards annuellement pendant les 10 ans précédant la crise financière de 2008-2009.
En rachetant ces subprimes aux banques qu’elle contrôle ou aux banques « amies », la banque centrale privée arrive en effet à faire du profit car elle peut retrouver les biens immobiliers sur le territoire des USA, les acheter pour les revendre puisque l’argent est chez elle et non chez les banques en difficultés.
En effet, il y a deux catégories de titres ou d’actifs toxiques menacés de non remboursement :
- Les crédits hypothécaires pris sur des biens matériels qui existent dans l’économie réelle et qui ne sont plus remboursées car les ménages sont devenus incapables de rembourser des crédits à taux variables qui ont fortement augmentés depuis que les banquiers ont décidés que la multiplication de ces crédits qu’ils ont consentis, provoquaient justement une crise de confiance et des menaces que leur remboursement. Arguments fabriqués par eux pour exiger des intérêts beaucoup plus élevés dans une crise de confiance dont ils sont les organisateurs et les coupables.
- L’autre catégorie d’actifs toxiques correspond à des crédits émis dans le but de spéculer en Bourse en jouant sur la spéculation à la baisse des valeurs d’entreprises, de sociétés financières ou tout simplement sur les dettes publiques des états, sur les monnaies. Avec ces crédits, les spéculateurs obtiennent des capacités de manœuvres énormes mais en jouant à la baisse, ces spéculateurs développent une crise de la confiance qui paralyse vite les échanges en monnaie centrale entre les banques et avec les banques centrales, ce qui provoque la récession de l’économie. A ce stade tous sont perdants, en premier ceux qui ont spéculé à la baisse en organisant la crise. Ces crédits spéculatifs liés à la spéculation à la baisse mais aussi aux L.B.O. qui ne peuvent plus être remboursés se sont mélangés avec les crédits hypothécaires à travers la titrisation des créances et la suppression de la séparation entre banques commerciales et banques d’investissements (le Glass-Steagall Acte) qui avaient permis en 1933 de sortir de la crise mondiale de 1929.
Le plus grand hold-up de l’histoire, une autre manière de permuter les impayés encore plus forte et incroyable.
La manière dont les banquiers sont sortis avec succès de la crise après 2008 se résume à travers l’expression célèbre : le plus grand hold-up de l’histoire, une autre manière de permuter les impayés encore plus forte et incroyable… et dont les citoyens sont les premières victimes comme d’habitude dans les crises financières.
document : Le plus grand hold-up de l’histoire
lundi, 07 Février 2011 02:54 par Jean Paul Baquiast
On découvre seulement aujourd’hui qu’au moment où l’administration américaine se félicitait de deux mesures officielles de soutien (bailout) destinées à aider les banques, la Fed procédait à des distributions « gratuites » de liquidité pour des montants dix fois supérieurs, sans que nul n’en soit averti.
Le plus grand hold-up de l’histoire – c’est ainsi que l’on pourrait qualifier les prétendues « mesures de soutien à l’économie » décidées par la Banque fédérale de réserve américaine entre 2007 et 2010. Au moment où l’on attendait les révélations du site Wikileaks sur la Bank of America, qui promettent d’être intéressantes, c’est l’US Federal Reserve Board (Fed) elle-même qui a fait diffusé entre le 1er et 4 décembre 21.000 documents détaillant les opérations qu’elle a conduite dans le plus grand secret au plus fort de la crise financière des 3 dernières années…
http://www.federalreserve.gov/newsevents/press/monetary/20101201a.htm
source : http://www.news26.tv/econmie/149-le-plus-grand-hold-up-de-lhistoire.html
Notre commentaire : cet article montre les liens entre les dirigeants de la FED et du Trésor américain. Les hommes de la FED sont placés au Trésor et durant cette dernière crise, ils ont fait tourner la planche à billet du Trésor pour renflouer les banques et en réalité leur donner les munitions pour spéculer de plus bel, principalement contre l’Europe, la zone économique la plus riche au plan mondial (plus de 40% du commerce mondial). La BCE ne peut pas juridiquement agir comme le Trésor ou la FED américain, les armes de ce combat ne sont pas égales et l’Europe ne peut pas espérer une supériorité sur ce terrain là. Elle doit quitter ce système financier et mener le combat sur un autre terrain pour éliminer cette oligarchie financière qui gouverne le capitalisme et l’économie mondiale.
Autre document : Le plus grand braquage de l’Histoire de l’humanité
http://lesakerfrancophone.fr/le-plus-grand-braquage-de-lhistoire-de-lhumanite
Les prétendues « mesures de soutien à l’économie »
C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les prétendues « mesures de soutien à l’économie » décidées par la Banque fédérale de réserve américaine entre 2007 et 2010.
En France, le premier sauvetage des banques en 2006 utilise deux moyens financiers :
- premièrement pour permettre des augmentations de capital et ainsi augmenter les réserves des banques, le Trésor va se charger de monter la Société de Prise de Participation de l’État (SPPE), pour lever des fonds sur tous les marchés, avec la Garantie de l’État à 100% pour un montant maximum de 40 milliards d’Euro.
- Aux côtés de ces apports, une autre action était menée par l’intermédiaire de la Société de Financement de l’Économie Française. Il s’agissait d’emprunter des fonds pour les prêter aux banques françaises en mal de liquidités. Plus de 300 milliards furent initialement envisagés, et … finalement, 77 milliards d’euro qui auront été levés sur les marchés. En octobre 2009, une fois les remboursements des banques effectués, les opérations de la SPPE étaient retombées à 7, 65 milliards d’euro. En début 2011, quasiment toutes les banques avaient soldé leurs opérations avec le SPPE.
Le gouvernement communiquera pour montrer que ce sauvetage des banques aura même rapporté des intérêts appréciables. Ceci pour cacher les conséquences néfastes bien plus énormes que la crise continue d’imposer aux citoyens.
Aux États-Unis, le 10 août 2007, la Réserve fédérale US injecte 43 milliards de dollars pour fluidifier les marchés. Mais la crise des subprimes se poursuit car les produits toxiques (CDS et autres dérivés) qui sont dans les actifs des banques, des assurances, des entreprises et des particuliers sont des menaces de faillite à court terme.
Durant cette première tourmente, les banques ont enregistré des dépréciations d’actif (c’est-à-dire des pertes dues à l’insolvabilité à la base) d’environ 500 milliards de dollars. Pour y faire face, elles ont du ouvrir leur capital pour 300 milliards de dollars et diminuer leur activité de 200 milliards de dollars.
Sur l’aimable suggestion de l’Administration Bush, les Fonds souverains du Golfe viennent à la rescousse et entrent à leurs risques et périls dans les grandes banques occidentales. En définitive, l’éphémère super-fonds et le gel des dettes interrompent la crise des subprimes.
Éliminer ces actifs toxiques qui pourrissent le bilan des banques
Toutefois, rien n’est réglé. La crise reprendra en 2008.
En effet, il faut éliminer ces actifs toxiques qui pourrissent le bilan des banques.
Pour commencer, l’urgence est en 2008 de sauver la compagnie d’assurance (AIG) qui garantit les CDS et les produits dérivés fondés sur les dettes des clients des banques.
Prenant pour la première fois une mesure personnelle, la Réserve fédérale accorde des prêts-relais totalisant 123 milliards de dollars à AIG en échange d’une prise de participation majoritaire, une mesure qu’elle avait refusée à Lehman Brothers. Il ne s’agit plus de la nationalisation d’une société d’économie mixte, mais de celle d’une société privée.
Il apparaît vite que cette mesure contraire à orthodoxie du laissez-faire vise aussi à sauver les dirigeants d’AIG qui fêtent leur nationalisation en dépensant un demi-million de dollars pour se reposer une semaine dans un palace californien. Les malheurs des uns font le bonheur des autres.
Pour bénéficier du soutien de la FED, plusieurs grandes banques d’investissement américaines se transforment en banque de dépôts. D’autres se font racheter afin de sauver leur activité : Bear Stearns, Merrill Lynch, Washington Mutual et Wachovia. JPMorganChase rachète les actifs de Washington Mutual, tandis que CityGroup acquiert Wachovia.
Les banques commerciales se méfient toujours entre elles et attendent de voir comment chacune va se débarrasser de ses actifs toxiques.
La Réserve Fédérale attend elle aussi, ce qui se comprend car les dirigeants de toutes ces banques font partie de la même équipe et servent les mêmes intérêts : profiter de la crise pour racheter des concurrents au plus mal.
La crise redémarre à l’été 2008.
Tous ne peuvent pas attendre que les actifs toxiques s’éliminent d’eux-mêmes.
Tout cet argent virtuel est appelé à disparaître en priorité, mais en définitive ce sont 25 000 milliards de dollars virtuels qui vont partir en fumée remettant en cause le leadership états-unien. Chacun essaye de vendre les titres qu’ils sait insolvables et d’en acheter qu’il espère juteux.
Mais il est très difficile d’évaluer leur valeur tant qu’on ne s’est pas trouvé dans la situation de la recouvrir. Les établissements financiers s’échangent donc des titres en multipliant les plus-values, mais lorsque des consommateurs ne peuvent plus payer leurs emprunts, l’établissement qui détient leurs créances fait faillite.
Plus distrayant encore : les joueurs qui ont une meilleure trésorerie ou qui ont eu un peu de chance peuvent spéculer à la baisse sur les actions des établissements mal-portants et réaliser des profits en hâtant leur faillite.
Le plan Paulson : faire payer par l’État fédéral les crédits insolvables.
L’administration républicaine américaine sait que les élections se profilent à l’horizon et qu’elle doit agir. Elle élabore enfin une solution : le plan Paulson, du nom du secrétaire au Trésor et ancien dirigeant de Goldman Sachs.
Plutôt que d’organiser la faillite des sociétés détenant des crédits pourris, l’idée est de sauver la bulle financière et les privilèges qui vont avec en faisant payer par l’État fédéral les crédits insolvables.
Techniquement, on reprend le principe d’un « super-fonds » pour éponger les dettes des organismes financiers, mais cette fois au lieu d’être abondé par des banques, il le sera par l’État, c’est-à-dire par les contribuables.
L’annonce de ce plan fait immédiatement chuter le dollar. En effet, ces 700 milliards représentent une hausse d’un quart du budget fédéral, sans la moindre entrée pour l’équilibrer. L’Administration sera obligée de faire marcher la planche à billets, donc de dévaluer insidieusement la valeur du dollar, ce que les spéculateurs anticipent.
Le Plan est rediscuté et amendé, puis finalement adopté. Le programme de 700 milliards qui doit sauver le secteur bancaire et l’économie américaine a subi les influences des mesures prises par la Grande-Bretagne puis par l’Union européenne. Le plan de sauvetage devient un plan de prises de participation dans les banques, à hauteur de 250 milliards de dollars. Il sera tout d’abord question de traiter notamment avec neuf instituts bancaires majeurs qui ont accepté l’achat d’actions préférentielles de la part de l’État.
Ainsi, la moitié de cette première enveloppe, soit 125 milliards de dollars, a servi à Citigroup, JPMorgan Chase, Bank of America, Wells Fargo, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch, Bank of New York Mellon et State Street.
L’équipe Bush réalise ainsi le hold-up du siècle.
Les établissements aidés pourront ainsi mieux répondre à leur mission vitale à savoir celle de prêter. En clair, malgré le fait qu’elles ont provoqué la crise pour vouloir s’enrichir démesurément avec les CDS d’abord, elles continuent maintenant à renforcer leurs positions en commençant avec les aides de l’État… et il reste à venir les aides quasi gratuites de la Réserve Fédérale.
En d’autres termes, lorsque l’Administration sauvera un établissement financier, elle devra prouver qu’elle n’en a pas profité pour enrichir des amis. Mais elle n’aura aucun compte à rendre lorsqu’elle laissera choir un autre établissement, comme elle le fit avec Lehman Brothers.
En définitive, le contribuable US renflouera donc à ses frais les amis du pouvoir qui ont fait de mauvais placements, tandis que les expulsions continueront. Avant de quitter la Maison-Blanche, l’équipe Bush réalise ainsi le hold-up du siècle.
Nous savons après coup, que ces dirigeants américains ont été élus sur la recommandation et avec le soutient des institutions du gouvernement mondial, le club Bilderberg, le CFR, la Trilatérale… L’équipe Bush a fait le job et cela faisait des années que cette élite financière mondiale attendait cela.
Les autres pays européens vont suivre le même régime et dépenser, s’endetter en réalité, pour aider leurs systèmes bancaires. A la mi octobre 2008, par le biais des différentes actions et plans, la Grande-Bretagne avait déjà dépensé 636 milliards d’euros pour consolider son système bancaire, l’ Allemagne 400 milliards d’euros, le Portugal 20 milliards d’euros à la disposition des établissements bancaires.
Myret Zaki revient sur la conférence “L’état et le banques, les dessous d’un hold-up historique”
Interview de 45 mn de Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan, réalisée le lundi 23 avril 2012 à Genève.
La relance de l’économie pour qu’elle ne s’effondre pas.
Il s’agit ensuite de relancer l’économie, la croissance, la lutte contre le chômage, afin de limiter les impacts de la crise financière sur l’économie afin d’éviter une crise économique qui vienne s’ajouter à la première.
Aux États-Unis, la FED vient aider le Trésor (et l’endetter d’autant). En décembre 2010 bien qu’elle ait noté une légère amélioration de l’économie américaine, la Banque centrale américaine confirme son programme de rachats de titres pour 600 milliards de dollars et son taux directeur à des niveaux quasi-nuls. La Banque centrale américaine (Fed) reste ferme sur ses positions. Sans surprise, la Fed n’est pas revenue sur sa décision controversée du mois dernier de s’engager à racheter 600 milliards de dollars d’obligations à long terme du Trésor. Elle l’a au contraire confirmée.
Ce sont les rentiers qui en profitent avec leur épargne et non l’économie réelle
Et pourtant. Alors que le but de ces opérations qui créent de la monnaie est de faire baisser les taux à long terme pour inciter les ménages et les entreprises à emprunter pour consommer et investir, c’est l’inverse qui se produit : le rendement des bons à 10 ans a grimpé de 2,57 % début novembre à 3,37 % mardi. Ce sont les rentiers qui en profitent avec leur épargne et non l’économie réelle.
A ce stade nous pouvons faire un premier bilan des conséquences de cette crise au niveau des États.
Les aides d’État accordées au secteur financier dans l’Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d’euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié vendredi par la Commission européenne. Cette somme représente 13% du PIB de l’UE, selon le tableau de bord des aides d’État portant sur 2011.
La grande majorité, soit 67%, était constituée de garanties publiques sur le financement des banques. (source : L’Expansion.com avec AFP – publié le 21/12/2012 à 13:49).
Les pertes de chaque état commence à se préciser. La Banque d’Espagne calcule que l’État ne pourra récupérer que 14 milliards sur les 54 milliards injectés dans la remise à flot du système bancaire durant la crise. Le sauvetage du secteur financier espagnol devrait coûter quelque 40 milliards d’euros à l’État espagnol. C’est le calcul fait par la Banque d’Espagne dans un rapport qui vient d’être rendu public. L’organisme revoit les comptes de la crise et livre les données, arrêtées au 31 décembre 2016. Il calcule que 54,353 milliards d’euros publics (ainsi que près de 10 milliards du fonds de garantie, alimenté par les banques) ont été injectés dans le système depuis le début de la crise. Pour le moment, seuls 3,873 milliards sont revenus dans les caisses publiques. Les auteurs du rapport calculent qu’à terme l’État devrait récupérer 10,402 milliards de plus, soit un total de 14,275 milliards.
Ce qui signifie qu’ils donnent pour perdus 40 milliards d’euros de fonds publics. La principale voie pour récupérer la mise publique devrait être la vente de Bankia. L’État espagnol possède actuellement 65,9 % du capital de la quatrième banque espagnole qui avait été renflouée en urgence en 2012, recevant 22,4 milliards d’euros par l’intermédiaire du Fonds de résolution bancaire.
La BCE attendra 4 ans pour mener la même politique que la FED et ceci affaiblit l’UE.
Ce premier bilan ne serait pas complet sans revenir sur le décalage incompréhensible au départ entre la politique menée par la Fed aux USA dès 2010 pour éliminer les actifs toxiques du bilan des banques commerciales privées et qui est logique et efficiente, indispensable et la politique de la BCE dans la zone euro qui va attendre 4 ans avant d’intervenir.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé jeudi (début octobre 2014) le rachat d’ABS dès le quatrième trimestre 2014, ainsi que d’obligations sécurisées à partir de mi-octobre, et ce pendant au moins deux ans. Ce programme de rachat de titres devrait in fine atteindre près de 1 140 milliards d’euros, soit 10 % du PIB européen. Le bilan de la Banque centrale européenne devrait donc atteindre 3 300 milliards d’euros, soit l’objectif affiché en juin 2014 lorsque la BCE avait annoncé le lancement des T-LTRO et un programme de rachats d’ABS et d’obligations sécurisées.
La Deutsche Bank représente une véritable bombe financière au cœur de l’Europe.
Bien évidemment l’Allemagne s’opposa farouchement à ces mesures non conventionnelles et non prévues par les Traités sur l’euro. Conséquence actuelle : la Deutsche Bank qui a acheté énormément d’ABS et de titres financiers toxiques et qui ne les a toujours pas éliminés avec l’aide de la BCE ou de la FED représente une véritable bombe financière au coeur de l’Europe.
Les États-Unis lui ont donné le coup de pied de l’âne en exigeant d’elle une amende de près de 14 milliards de dollars (soit 85% de sa valeur boursière !), pour le rôle qu’elle a joué dans le scandale du financement immobilier de 2008. Mais son cours boursier n’a pas attendu cette terrible annonce pour chuter : il a été divisé par trois en un an. Le montant des actifs à risque de la banque est estimé à 400 milliards d’euros – pour un bilan de 1.500 milliards.
Le privilège de l’extraterritorialité du droit américain
Nous sommes ici, le lecteur l’aura compris, devant un comble de l’ironie : le gouvernement américain en 2016 d’Obama (dont le principal soutien financier dans sa campagne électoral fut Goldman Sachs) fait condamner la Deutsche Bank pour avoir trop acheté d’ABS et de titres toxiques vendus par JP MorganChase, Goldman Sachs et ainsi pour avoir participé activement à l’aggravation de la crise des subprimes organisée par la FED et les banques commerciales privées américaines.
Le droit américain devient alors une arme pour absorber ou éliminer des concurrents d’autres pays, c’est le privilège de l’extraterritorialité du droit américain, dont la riposte européenne se fait toujours attendre.
Pour le moment (en 2017) la bombe financière Deutsche Bank est mise à feu par la justice américaine elle-même et le sort des banques commerciales privées voire des banques centrales des pays du sud de l’Europe n’est pas également réglé et représente d’autres bombes financières en état d’exploser.
Le gouvernement mondial renforce sa domination sur l’Europe.
Nous retrouvons ici la volonté du Bilderberg et de ses institutions affidées pour placer l’Europe en dessous de la domination du gouvernement mondial dans une position économique de faiblesse, de pauvreté et de dépendance. Les richesses européennes ayant été transférées aux USA.
Ce fut le cas lors des attaques des hedges funds américains contre l’euro en 2010-2011 pour mettre l’euro à parité avec le dollar, manoeuvre qui échoua à cause du soutien chinois à l’euro.
La crise financière depuis 2006 n’a pas fini d’affaiblir l’économie européenne et sa protection sociale acquise par les luttes sociales certes mais aussi grâce à sa culture humaniste héritée de l’Égypte et de la Grèce antiques. L’Europe n’est pas vouée à sa perte sous les coups portés par le gouvernement mondial de la finance et sur fileane.com encore moins qu’ailleurs
Un premier bilan de cette crise
Au niveau d’un premier bilan de cette crise pour les banques centrales et les banques commerciales, la situation est également connue.
Des programmes d’assouplissement quantitatif ont été lancé par plusieurs banques centrales des grands pays développés depuis le début des années 2000 : initiés par la Banque du Japon, ils ont ensuite été mis en œuvre aux États-Unis, en Angleterre et très récemment dans la zone euro.
Les taux directeurs sont amenés à zéro
Avec le déclenchement de la crise financière en 2008, la FED, la banque centrale américaine, a d’abord procédé à une baisse de ses taux directeurs pour les amener à zéro début 2009.
Elle a injecté environ 2 500 milliards de dollars entre novembre 2010 et octobre 2014 pour racheter des bons du Trésor ou des crédits hypothécaires. En clair, nous sommes en présence d’une spirale de la dette dont les intérêts sont en réalité payer avec l’argent d’un nouveau crédit, jusqu’à l’effet boule de neige qui transforme la spirale en spirale infernale avec un endettement de plus en plus lourd et sans fin.
Ce qui est plus délicat à évaluer, ce sont les achats d’actifs menés par les banques commerciales et leurs clients grâce au crédit à taux nul (ou 0,01% comme en 2010) consentis par la Fed.
Les taux directeurs de zéro favorisent les profits des spéculateurs.
Ce qui est connu, ce sont les profits enregistrés en 2011 lors de la spéculation contre l’euro et de la crise en Grèce. Quand vous acheter de la monnaie à 0.01% à la FED pour la prêter à la Grèce à 17%, vous obtenez un coefficient multiplicateur de 1 700.
Il est évident que vous êtes alors en position de force pour acheter ce que vous voulez dans ce pays. Plus le taux d’un crédit est faible, plus vous pouvez emprunter pour acheter. Et les banques américaines ont été les championnes des achats d’actifs après 2008.
«Les données de J.P. Morgan montrent que les 50 premières banques centrales du monde entier ont réduit les taux 672 fois depuis l’effondrement de Lehman Brothers en 2008, un chiffre qui se traduit par la moyenne d’une diminution des taux d’intérêt tous les trois jours de bourse. Cela a également été associé à des achats d’actifs de $24 000 milliards.»
Source: QE Infinity : Are we heading into the unknown ?, CNBC
La razzia qui marque la fin du cycle de la crise ou le commencement de la fin, peut être datée de 2012.
Les achats d’actifs par les banques sont énormes. Ces banques vont faire gérer ces actifs par des fonds d’investissements qui sont ainsi devenus les véritables maîtres de l’économie mondiale. Ce sont eux qui sont à la manoeuvre pour poursuivre la razzia. Illustration avec le graphique suivant.
L’excédent brut d’exploitation (EBE) indique la rentabilité du système de production d’une entreprise. Connaître l’excédent brut d’exploitation est indispensable pour toute entreprise, car il permet de confronter le chiffre d’affaires hors taxes avec tous les frais engagés pour produire. Si l’EBE est positif, cela signifie que l’entreprise vend plus cher qu’elle ne produit. Si à l’inverse il est négatif, l’entreprise perd de l’argent. Si l’on vend plus cher, c’est qu’il y a moins de concurrents parce que ceux-ci ont été rachetés ou bien éliminés.
Or une crise financière sert à éliminer les concurrents et à concentrer en puissants oligopoles l’activité sur un marché. Les entreprises américaines sont donc championnes surtout depuis la crise et elles vendent plus cher, leur EBE explose.
Les banquiers américains ont réussi leur crise des subprimes… et ce n’est pas fini pour eux!
A nous d’y mettre un terme et fissa !
Nous sommes ici au niveau des conséquences de la crise financière :
Nous savions depuis les crises financières et économiques précédentes et depuis la crise de 1929 que les financiers organisent ces crises pour faire chuter les valeurs financières des entreprises de l’économie réelle afin d’ensuite les racheter à bas prix, ce qui constitue des plus-values énormes lorsque la crise a disparu.
Ce graphique montre que les financiers américains propriétaires de la banque centrale privée et des multinationales tirent bien d’énormes profits surtout après 2012, une fois que la planche à billets de la FED a sauvé les banques commerciales.
Ce ne sont pas les entreprises américaines de l’économie réelle qui ont réalisé cette hausse spectaculaire des EBE. Mais ces richesses produites sont bel et bien devenues la propriété des entreprises américaines, ce sont elles qui vendent plus car elles ont rachetés d’autres entreprises affaiblies par la crise ou parce que d’autres entreprises concurrentes ont disparu au cours de la crise.
Un des principaux acheteurs est identifié, il s’agit de la FED qui rachète quantité d’actifs car, selon elle, il s’agit de placer les sommes elles aussi énormes reversées par les banques commerciales après leur sauvetage ou bien encore les sommes que la FED a créé avec la planche à billet et dont les banques commerciales “amies” n’ont pas eu besoin.
La crise a permis une nouvelle fois d’énormes économies d’échelle.
La crise a permis une nouvelle fois d’énormes économies d’échelle pour les multinationales et une nouvelle et forte concentration de la richesse pour les plus riches, d’autant que les valeurs en Bourse augmentent fortement : 30% en 2013. Bref ce graphique illustre la réussite complète de la gestion de la crise au profit des financiers.
Le rachat du groupe Alstom Énergie début novembre 2015 par General Electric.
Le rachat du groupe Alstom Énergie début novembre 2015 par General Electric illustre cette main-mise des multinationales américaines sur l’économie réelle.
General Electrique est contrôlé par la famille Rockefeller, du moins en 1976 et cela n’a pas changé. Le groupe français est bien sorti affaibli de la crise et connaît un problème avec ses actionnaires dont les cours en bourse sont faibles depuis cette crise car sa stratégie plutôt indépendante et française lui fait connaître des risques face à des concurrents dont la concentration des activités n’a pas cessé depuis la crise.
Les banques centrales soutiennent le cours des valeurs boursières durant la crise. La bulle du marché boursier n’éclatera pas.
Une autre intervention des banques centrales connue consiste à soutenir le cours des valeurs boursières durant la crise. C’est l’économie Casino déconnectée de l’économie réelle qui profite aux actionnaires et aux fonds d’investissements anglo-saxons, dont BlackRock.
Tant que les banques centrales continueront d’injecter 200 milliards de dollars par trimestre dans le système, la bulle du marché boursier n’éclatera pas.
C’est l’avis de Matt King, responsable mondial de la stratégie de crédit chez Citigroup, dont il a fait part à l’agence de presse Bloomberg. Matt King et ses collègues de Citigroup ont ainsi calculé que les banques centrales devaient injecter chaque trimestre 200 milliards de dollars pour éviter que le cours des actions ne chute de 10%. En 2012, le total des liquidités ainsi pompées dans l’économie mondiale s’est monté à quasiment 1 000 milliards de dollars, soit près de 250 milliards de dollars par trimestre. Comme la Fed et ses consœurs ont annoncé qu’elles allaient réduire ces politiques, il était inévitable qu’une correction survienne, explique King. De leur côté, les stratèges de Bank of America Merrill Lynch ont indiqué qu’une nouvelle baisse de 10% des cours boursiers pourrait déclencher un quatrième quantitative easing (programme d’assouplissement quantitatif) de la Fed. C’est ce qui s’était passé en 2010, lorsque les marchés avaient perdu 11%, et en 2011, lorsqu’ils s’étaient écroulés de 16%.
L’argent des clients pourra servir à sauver une banque commerciale.
Enfin pour présenter les mesures décidées à partir de 2015 et qui élargissent considérablement le champ d’action de la razzia, en cas de faillite d’une banque et avant de faire intervenir l’aide de l’état, surtout que ces derniers sont très endettés, la banque pourra prélever un certain montants sur les sommes déposées par les clients… et dont elle est propriétaire et nous, ses clients, de simples créanciers, nous le verrons plus loin lorsque nous présenterons les mécanismes de fonctionnement de la monnaie pleine.
La logique de ces mesures est imparable du point de vue d’un banquier : lorsque tous sont endettés et qu’il faut accélérer les remboursements des dettes, surtout si ceci menace la survie d’une banque, la solution commence par transférer de l’épargne, certes de force, entre les clients et les réserves de la banque.
Le niveau de l’épargne reste très élevé car chacun tente de préserver un peu d’argent pour se prémunir contre la crise qui est toujours là. Ce gâteau est trop tentant pour ne pas y croquer dedans surtout qu’il est déjà chez vous... lorsque vous êtes banquier évidemment.
Les politiques financières pour affaiblir l’Union européenne et la zone Euro depuis 2011.
Ce procédé 4 est la suite directe des crises financières et économiques.
La crise financière puis économique de 1929, aux USA, ne s’est véritablement achevée qu’à partir du développement des armements pour préparer et conduire la seconde guerre mondiale. De 1933 à 1938, le New Deal de Roosevelt avait apporté quelques reprises de l’économie mais sans remettre en place une véritable période de croissance.
Pour sortir définitivement et durablement des crises financières de 2006 et 2008, en 2022 soit une quinzaine d’années plus tard, surgit à nouveau le spectre d’une guerre mondiale.
Nos verrons dans le dossier 3, la direction des guerres organisées par l’oligarchie financière anglo-saxonne, que la seconde guerre mondiale a été décidée et planifiée dès la victoire de 1918 et les conférences de Paris. L’oligarchie financière ne se contentait pas seulement de l’élimination des deux empires qui refusaient chez elle une banque centrale privée dirigée depuis New York, elle ne se contentait pas également de son nouveau rang de première puissance économique au monde avec l’arrivée de l’or des banques européennes alliées pour payer les achats d’armements, non, elle voyait plus loin de nouvelles richesses à conquérir.
Nous savons depuis qu’elle a sélectionné puis financé l’arrivée des nazis en Allemagne pour qu’ils fassent la guerre à l’Union soviétique, ces communistes pourtant financés par Rockefeller et Jacob Schiff pour le compte des familles de banquiers de la FED. Les dirigeants de l’oligarchie anglo-saxonne ont utilisé leur opposition communiste pour la détruire afin de conquérir les richesses du nouvel empire soviétique.
Sauf qu’en décembre 1941 et janvier 1942, Moscou n’a pas été pris par les divisions allemandes et qu’après la victoire de mai 1945, pour l’Europe, ces dirigeants anglo-saxons ont du se contenter des profits mirifiques engrangées par les industriels de l’armement et de l’effort de guerre. Très vite le rideau de fer est tombé.
A partir des années 2010, les dirigeants anglo-saxons ont du réviser leurs plan devant la montée en puissance de la Chine, la perspective de l’alliance entre pays communistes, Russie et Chine et du développement fulgurant des pays asiatiques.
S’enrichir rapidement et d’une manière mirifique à travers l’une ou l’autre crise financière, ne suffit plus pour renforcer la puissance économique menacée états-unienne. L’objectif est d’appauvrir l’Europe en transférant ses richesses sur le continent nord américain et dans les pays asiatiques contrôlés étroitement par l’oligarchie anglo-saxonne. Pire, l’abandon de l’Europe, première puissance économique lorsque nous prenons le niveau de l’Union européenne et ses vingt sept pays, ne doit pas venir renforcer, le cas échéant, la puissance économique de la Russie. Pour contrer cette menace, autant aller jusqu’à la destruction de l’économie européenne.
Depuis la première invasion anglo-saxonne en Grande Bretagne vers 450 après J-C, les chefs de guerre saxons ont massacré les populations chrétiennes en refusant la culture romaine chrétienne et ses valeurs, la suppression de l’esclavage, les valeurs de paix, d’amour, de partage des richesses, etc. Les puritains anglo-saxons avec Cromwell vont restaurer ces pratiques anglo-saxonnes tout en utilisant le dogme de la prédestination des élites qui traîne dans la doctrine chrétienne et qui a été utilisé par Calvin, un protestant. Nous reprenons ici nos propos tenus dans le diagnostic externe pour une nouvelle Monnaie Pleine.
Cromwell va lutter contre le roi et les nobles et établir une dictature républicaine de courte durée. Il n’a rien d’un initié à la démarche spirituelle, il cherche le pouvoir qui passe par le développement économique et spécialement le commerce avec les colonies anglaises. Pour lui, l’esclavage est nécessaire au développement des colonies. En clair, ils sont prédestinés pour gouverner le monde et notamment les gens prédestinés à être esclaves… tout un programme des plus criminels.
Nous l’avons déjà mentionné dans notre premier chapitre de cet essai, Le choix de civilisation : depuis près d’un siècle ces dirigeants puritains cherchent à imposer et à réaliser leurs volontés eugénistes, malthusiennes, de sauver le monde et l’humanité en réduisant drastiquement la population. Certaines personnalités de ce gouvernement mondial parlent ouvertement d’une réduction de 60 à 80 %. Nous en sommes là… et face à la montée de la puissance économique des pays communistes, Russie et Chine, de l’Inde et des pays asiatiques, c’est à peu près tout ce qu’il reste comme champ de manœuvres pour ces puritains anglo-saxons et leur oligarchie financière anglo-saxonne. Ce champ de manœuvres est alors évidemment mondial et qu’il ne s’agit plus uniquement d’organiser des guerres militaires conventionnelles voire nucléaires. Nous verrons dans le dossier 4, l’usage des armes chimiques, bactériologiques, virales, biologiques, climatiques, terroristes que ces dirigeants anglo-saxons ont déjà fait et qu’ils prévoient de développer pour défendre leur « gouvernement mondial ».
Suivons la chronologie des évènements qui ont eu lieu après 2010 alors qu’en principe la crise financière de 2008 pouvait être stoppée et éliminée.
la crise de l’euro et la spéculation contre l’Europe, automne 2011
Cette crise correspond à la volonté des financiers anglo-saxons de se refaire une santé après la crise des subprimes de 2007.
Ils vont choisir d’attaquer l’Europe, surtout à travers son point faible : la Grèce.
Le financement des jeux olympiques de 2004 avait creusé le déficit public mais pour entrer dans l’euro, Goldmann Sachs a aidé le gouvernement grec a caché certaines dettes. Goldmann Sachs va confié ce secret aux principaux hedge funds qui sont ses clients et à qui elle confie des sommes importantes pour que les hedge funds rapportent des intérêts et des profits également très importants. C’est au cours d’un dîner entre les 5 principaux hedge funds de Wall Street, le 8 février 2010 qu’ils entrent en collusion pour décider d’attaquer ensemble l’euro en spéculant à la baisse d’abord sur les dettes publiques des états européens, en commençant par la Grèce et allant jusqu’à s’attaquer à la dette allemande en refusant d’acheter les bons du trésor allemand le 23 novembre 2011.
Ces attaques contre l’euro profitent aux USA et au Royaume-Uni, deux pays réellement en faillite à la suite des politiques néolibérales menées depuis des décennies et aux mains des financiers bien davantage que les pays européens. Pour éviter l’effondrement du dollar, la spéculation contre l’euro propage la peur et les investisseurs vont se réfugier auprès des banques américaines et anglaises ce qui les renforcent et ce qui masquent leurs réelles difficultés ainsi que la crise économique également présente dans ces deux pays.
Pour répondre à ces attaques spéculatives, l’Europe est particulièrement mal préparée et armée. La FED vient de prêter des milliards de dollars aux banques d’affaires à un taux de 0,01%, ce qui revient à une sorte de planche à billets trafiquée et ces banques prêtent aux états à des taux 600 fois plus élevés pour qu’ils puissent refinancer leurs dettes.
La BCE d’après son règlement européen n’a pas le droit d’émettre de la monnaie mais elle peut sans problème consentir des prêts aux états européens au même taux de 0,01%. C’est la doctrine monétaire anti inflation qui est avancée par certains pays comme l’Allemagne pour refuser de faire de même que les USA et les banquiers de Wall Street.
documents :
doc 1) pour voir la vidéo de la conférence qui parle de ce dîner du 8 février 2010 à New York entre les 5 principaux hedges funds qui se mirent d’accord pour spéculer à la baisse contre l’euro et les dettes publiques des pays européens :
http://www.youtube.com/watch?v=TLjq25_ayWM&feature=share
doc 2) L’accord secret des spéculateurs pour parier contre l’Euro
Slovar – Blogueur associé | Vendredi 26 Février 2010 à 17:01 | Lu 12971 fois
C’est Le Figaro qui nous l’apprend : « Des dirigeants de hedge funds majeurs se sont accordés lors d’un dîner discret à Manhattan pour parier gros sur la baisse de l’euro, selon le Wall Street Journal vendredi. Parmi eux, le milliardaire américain George Soros ». Mais encore ?
Par exemple, si George Soros – célèbre pour avoir fait “sauter” la banque d’Angleterre – décide de mettre sur la table 10 millions de dollars sur une position courte sur l’euro (pari à la baisse), il spécule en fait avec 200 millions de dollars
Or, si le taux de change recule de 10%, comme cela a été le cas ces trois derniers mois, George Soros aura gagné quelque 20 millions d’euros sur ce trade. En excluant les 10 millions qu’il a engagé au début, il reste dans sa poche quelques 10 millions d’euros. Taux de rendement : 100% en trois mois !
Avant de réfléchir à une possibilité d’un retour à la parfaite égalité entre l’euro et le dollar, ces géants de la finance auraient parié des sommes gigantesques sur le repli de l’euro. Or leur poids énormes sur les échanges internationaux pourraient bien expliquer une bonne partie du recul de la monnaie européenne … /… sur le marché des changes, appelé chez les professionnels le Forex (pour Foreign Exchange), il est possible de miser cent fois sa mise. C’est l’effet de levier.
Autrement dit, avec 10.000 euros, n’importe quel investisseur qui travaille sur les devises peut engager 1.000.000 euros sur le marché … / … ces stars des hedge fund sont les premiers à profiter des paniques successives sur l’endettement public du pays, qui poussent les CDS (Credit Default Swap, contrats assurance qui gère le risque d’un crédit émetteur) à la hausse, et l’euro à la baisse. En un mot, c’est le jackpot … / …
Qu’est ce qui a changé en fin de compte depuis le début de la crise financière devenue crise économique ? Pour les fonds spéculatifs (banques comprises) rien ! Mais pour les populations des pays de l’Union Européenne touchées par la crise : Baisse des salaires, fermeture ou délocalisation des usines, chômage ou précarité (voir « 8 millions de personnes pauvres en France… et ce n’est pas fini » ) accrue, report de l’âge de la retraite (voir : “UE : une réforme des retraites chez les 27 nécessaire selon M. Barroso “), diminution des prestations sociales et de santé, …
Et, naïfs que vous sommes, nous pensons que les chefs d’état et de gouvernements présents au G20 vont taper violemment du poing sur la table et prendre des mesures déterminantes pour contrer ces “vautours” de la finance mondiale !
doc 3) Les banquiers ont pris possession de l’Europe: Goldman Sachs a saisi le pouvoir
par Paul Craig Roberts, Mondialisation.ca, le 27 novembre 2011
Le 25 Novembre, deux jours après l’échec de l’enchère sur les bonds du gouvernement allemand par laquelle l’Allemagne fut incapable de vendre 35% de ses offres de bonds sur 10 ans, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaeuble a dit que l’Allemagne pourrait rétracter sa demande pour que les banques privées qui tiennent la dette souveraine en difficulté de la Grèce, de l’Italie et de l’Espagne, doivent accepter une partie de leur package de sauvetage en effaçant une portion de la dette.
Les banques privées ne veulent en aucun cas perdre de l’argent et le font
- soit en forçant les gouvernements grec, italien et espagnol à apprécier les bonds en imposant des mesures d’austérité extrêmes à leurs citoyens,
- ou en ayant l’appui de la BCE qui laisse imprimer de l’Euro avec lesquels ils pourront acheter de la dette souveraine des banques privées.
Imprimer de la monnaie pour compenser la dette est contraire à la charte de la BCE et effraie particulièrement les Allemands qui se rappellent de l’hyperinflation dans la période de la république de Weimar.
De manière évidente, le gouvernement allemand a reçu le message de l’échec orchestré de cette enchère de bonds. Comme je l’avais écrit à ce moment là, il n’y a aucune raison pour que l’Allemagne, avec son ratio dette-PIB relativement bas en comparaison de ceux des pays en difficulté, ne soit pas capable de vendre ses bonds (NdT: Roberts parle ici des Eurobonds). Si la valeur du crédit de l’Allemagne est en doute, comment peut-on penser que celle-ci puisse sauver d’autres pays ? La preuve que cet échec de l’enchère allemande sur ses bonds fut orchestré provient de celle à succès de l’Italie deux jours plus tard.
doc 4) “La politique imposée en Europe par certains gouvernements à la Banque centrale européenne (BCE),
lui interdisant pratiquement jusqu’à ces derniers temps de prêter directement et sans intérêt des euros aux États en difficulté, paraît à cet égard incroyablement décalée. Elle est si contraire aux intérêts de l’Union européenne que l’on ne peut s’empêcher d’y voir un des aspects de la conspiration mondiale des intérêts financiers contre les peuples.”
L’interdiction d’utiliser la Monnaie pleine en France depuis 1973.
La critique devient plus virulente lorsque nous constatons que la Banque de France depuis 1800 est une banque privée montée par les banquiers parisiens avec la bénédiction de Napoléon Bonaparte. En 1973, le gouvernement Pompidou (qui a travaillé chez Rothschild), interdit à la Banque de France d’émettre de la monnaie pour l’état français qui est obligé de se financer sur les marchés. En principe la concurrence sur les marchés financiers doit amener des taux d’intérêts favorables. C’est la fin des Trente Glorieuses et d’une manière plus précise, la fin de l’utilisation d’une quasi Monnaie Pleine, la fin de « la Tournée du Trésor » pour financer sans dettes la reconstruction et la modernisation de la France.
Constat : c’est depuis 1973 que les déficits publics ont fortement augmentés en France, surtout qu’avec les thèses keynésiennes, les gouvernements pour favoriser la croissance préconisent l’intervention de l’état dans l’économie pour financer les grands travaux et la relance de l’économie.
Quarante plus tard, cette crise financière permet de mettre à jour l’ensemble de ce mécanisme financier qui maintenant impose des mesures d’austérité sous prétexte que les peuples auraient vécu depuis trop longtemps au dessus de leurs moyens ! Cette crise est loin d’être finie à moins que l’explosion sociale ne change la donne.
Comment Michel Rocard veut sauver la zone euro
doc 5: Par LExpansion.com | mar. 3 janv. 2012 11:05 HNEC
Dans une tribune au journal Le Monde, l’ex-Premier ministre Michel Rocard et l’économiste Pierre Larrouturou fustigent la différence du niveau des taux d’intérêts auxquels se financement les banques et les États. Et ils proposent leurs solutions pour sortir de la crise.
“Ce sont des chiffres incroyables”, lancent en préambule Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Dans leur tribune au journal Le Monde, l’ancien Premier ministre et l’économiste reviennent sur l’écart entre les taux d’intérêt d’emprunt des banques qui se sont financées depuis trois ans à des taux extrêmement bas, et celui des États qui ont dû se financer à des taux prohibitifs.
Pour illustrer cet écart, Michel Rocard et Pierre Larrouturou prennent l’exemple des prêts accordés par la Réserve Fédérale américaine (FED) aux banques privées des États-Unis. Bloomberg a récemment révélé que la Banque centrale a prêté aux établissements bancaires en difficultés la somme de 1.200 milliards de dollars “au taux incroyablement bas de 0,01%”, précisent les deux auteurs. Sauf que dans le même temps, ces banques et l’ensemble des investisseurs sur les marchés prêtaient aux États à des taux beaucoup plus élevés. Des taux qui pouvaient osciller de 6% à près de 9%, soit “600 fois plus que les banques”, un niveau évidemment impossible à tenir sur le long terme. L’une des principales victimes, l’Italie, a ainsi vu le niveau de ses taux d’intérêt à dix ans bondir à plus de 7% au mois de novembre.
Conséquence directe : les États doivent s’imposer des cures d’austérité draconiennes pour redonner confiance aux marchés et faire baisser le niveau de ces taux. “Asphyxiés par de tels taux d’intérêt, les gouvernements sont obligés de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-michel-rocard-veut-sauver-la-zone-euro_277077.html#xtor=AL-241
La Fed a soutenu un système bancaire insolvable et a généré des profits gigantesques pour Wall Street.
Eh bien, la Fed fait la même chose depuis sept ans – le déversement de l’argent dans le système financier, tout en prédisant une croissance plus forte. Cela semble suggérer que la Fed est folle, mais l’est-elle ?
Non, pas du tout, en fait les membres du FOMC 1sont extrêmement brillants, des professionnels bien formés qui ont une solide connaissance de l’économie et des nombreuses subtilités du système financier. Ce sont des gars intelligents, vraiment intelligents. Alors, peut-être qu’ils ont un motif inavoué. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils collent à des politiques qui ont échoué pendant toutes ces années.
Mais alors, s’ils ont une arrière-pensée, quelle est-elle ? Quel est leur but ?
La meilleure façon de répondre à cette question est de suivre simplement la piste de l’argent. Nous avons déjà vu que le QE et le taux zéro n’ont rien fait pour la croissance. Donc la question est : où ces politiques ont-elles eu le plus grand impact ?
Sur le marché boursier, bien sûr !
Saviez-vous que l’indice du Dow Jones Industrials (DJIA) était descendu le 9 mars 2009 jusqu’à 6 507 points? Le jeudi 15 septembre 2016, le Dow Jones a terminé la journée à 18 211 points, près de trois fois plus. La même chose vaut pour le S&P 500, qui a glissé jusqu’à 676 points d’indice en mars 2009, mais a rebondi pour plafonner à 2 147 hier après-midi. Puis il y a le Nasdaq qui a fait encore mieux, rebondissant, après un abyssal 1 268 points en 2009, à une hauteur de 5 249, toujours hier.
Maintenant, si le cours des actions augmente en raison de fondamentaux économiques sains, alors c’est tout simplement génial car cela signifie que la force sous-jacente de l’économie est le moteur de l’augmentation de la valeur des actions. Mais si les prix des actions montent parce que les gens qui sont censés être les arbitres – la Fed – truquent le système en imprimant des milliards de dollars pour arroser les marchés financiers, afin que leurs copains escrocs puissent envoyer leurs enfants dans les écoles de l’Ivy League [la crème de l’Establishment] et traîner dans les environs en Lamborghini, alors ce n’est pas aussi génial.
Lorsque la Fed pompe des liquidités directement dans le système financier, ces liquidités ne peuvent pas précisément être appelées stimulus monétaire. Il ne s’agit pas plus d’une relance que si la Fed avait mis un milliard de dollars dans votre jeune entreprise naissante dans les environs de Trifouillis-les-Oies. C’est une subvention, un don, une aumône. Quoi qu’il en soit, $3 000 milliards est une somme considérable, assez pour allumer la mèche et envoyer les marchés boursiers dans la stratosphère. Ce qui s’est produit. Mais ne nous méprenons pas, les actions n’ont pas triplé parce que la production, les revenus et la croissance s’envolent tous au son du clairon. Ce n’est pas du tout çà en fait, ils sont tous exceptionnellement faibles.
Les actions sont sur un nuage stratosphérique, parce que les interventions incessantes de la Fed les ont maintenues là-haut, en soutenant un système bancaire insolvable et en générant des profits gigantesques pour Wall Street.
Appelons ça La Grande politique d’escroquerie de la Banque centrale, parce que c’est ce qu’elle est. La Fed est simplement une agence d’apparatchiks qui trafique les poids de la balance, pour s’assurer que tout le butin va à ses maîtres vampires.
Cette lutte des classes grandement accélérée est un phénomène désormais mondial.
Voilà comment le système fonctionne. En voici un peu plus sur le contexte, expliqué dans un article de WSWS [World Socialist Web Site] :
«Un nouveau rapport publié par la banque suisse Crédit Suisse estime que l’inégalité de la richesse mondiale continue de s’amplifier et a atteint une nouvelle étape, avec le top 1 pour cent détenant plus de richesses du monde que les 99 restants.
Le montant total des actifs mondiaux est de $250 000 milliards.
Les 10% les plus riches en détiennent 87,7%, laissant 12,3% aux 90% pour cent de la population qui restent.»
Source : Top 1% own more than half of world’s wealth, World Socialist Web Site
Régulation ou dérégulation bancaire, un conflit entre les états et les financiers.
Un procédé bancaire avait été mis en place par le gouvernement de Roosevelt pour tenter de juguler la crise financière de 1929.
Nous l’avons vu plus haut, le Glass-Steagall Act. C’est à dire séparer l’activité des banques entre les dépôts et les investissements des banques pour remettre les banques dans le circuit des investissements productifs et non plus dans le circuit de la spéculation en 1933.
Nous retrouvons cette volonté de séparer les activités des banques commerciales en 2011 pour tenter d’éliminer les politiques financières funestes de la Fed et des banques centrales et commerciales.
Document :
Lyndon LaRouche s’exprime sur la chute imminente du système financier.
Publié : le 20/05/2011.
http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/05/20/lyndon-larouche-s%E2%80%99exprime-sur-l%E2%80%99affaire-dsk-et-la-chute-imminente-du-systeme-financier/
La solution existe et est connue des financiers comme des hommes politiques mais son application divise les cercles financiers internationaux. L’une dit « Non, relançons une vague de renflouement avant de partir, parce que j’ai cet investissement à sauver. Vous ne pouvez pas me laissez tomber maintenant, il faut le renflouer. » L’autre faction répond « Ne faites pas l’idiot, si nous vous accordons à nouveau un renflouement, nous allons tous couler ».
« En réalité, si l’on souhaite s’en sortir, cette situation nécessite une procédure équivalente à Glass-Steagall : seule la liquidation de la dette toxique, celle engendrée par les renflouements depuis 2007-2008 autant que celle engendrée auparavant, pourra nous sauver.
Le système international sur les deux rives de l’Atlantique est un tas d’ordures financières ; il ne pourra jamais être sauvé. Ce qui se passe actuellement, c’est qu’ils spéculent à un coût croissant pour tenter de sauver les dettes contractées précédemment, alors que ce genre de dettes ne devraient jamais être sauvées !
Annuler la mauvaise dette
« Alors, comment déterminer ce qui doit être sauvé et ce qui ne le doit pas ? Il faut distinguer les actifs financiers valides de ceux qui sont purement spéculatifs, comme les valeurs de Wall Street et du marché de Londres, qui n’ont aucune valeur. La seule manière de sauver les économies des deux côtés de l’Atlantique est d’annuler ces dettes sans valeur. Nous avons, aux États-Unis, une procédure qui nous permet d’échapper à cela, et qui fonctionnerait aussi pour l’Europe : annuler la mauvaise dette.
« Comment ? Glass-Steagall ! C’est une invention américaine que l’Europe peut reprendre. Les États-Unis doivent rétablir Glass-Steagall en premier, car nous avons déjà tous les instruments et la compréhension juridique pour le faire. De son côté, l’Europe n’a pas cette expérience mais est suffisamment intelligente, au moins certaines personnes là-bas, pour le faire. Ils prendront exemple sur les États-Unis, ne serait-ce que pour sauver leur derrière.
« Face à cela, il y a les gens qui disent « ah non, j’ai des créances en jeu… vous allez me faire perdre de l’argent ! C’est mon argent ! » Eh bien ce n’est pas de l’argent, c’est de la monnaie sans valeur.
« Avec Glass-Steagall, l’on met toutes les dettes sans valeur dans le panier financier, du côté des banques d’affaires – c’est-à-dire la poubelle – et l’on sauve les autres dettes liées à des investissements réels et légitimes. Dès lors, les dettes toxiques ne sont plus sous la responsabilité des gouvernements ; sans cette garantie publique, ces dettes périront d’elles-même. L’on va donc éradiquer de cette planète les milliers de milliards de dollars de dettes, car elles sont de toute façon de fausses dettes depuis le départ ! Elles ne sont pas sauvables. Mais si nous ne nous débarrassons pas de cette dette, c’est tout le système qui s’effondrera et l’ensemble du monde plongera dans un âge sombre.
« Par exemple, voyez la situation en Grande-Bretagne : ce conflit interne est en train d’éclater. Je ne vais pas en donner les détails maintenant, mais c’est un fait. [*] Il y a certaines personnes là-bas qui réalisent que cette dette doit être annulée. C’est pour cela que l’on voit émerger un conflit de faction en Grande-Bretagne. Et c’est aussi le cas pour l’affaire Strauss-Khan, et aussi d’autres affaires.
La vérité, c’est que rien de tout cela n’est accidentel. Ces résultats sont la conséquence directe d’une volonté, la politique de la Fed. Et la Fed n’est pas seule non plus. Cette lutte des classes grandement accélérée est un phénomène désormais mondial. Il suffit de regarder cette friandise ; je l’ai trouvée dans un article de CNBC :
«Les données de J.P. Morgan montrent que les 50 premières banques centrales du monde entier ont réduit les taux 672 fois depuis l’effondrement de Lehman Brothers en 2008, un chiffre qui se traduit par la moyenne d’une diminution des taux d’intérêt tous les trois jours de bourse. Cela a également été associé à des achats d’actifs de $24 000 milliards.»
Source : QE Infinity : Are we heading into the unknown ?, CNBC
24 000 milliards de dollars !
Cela représente le plus grand braquage de banque dans l’histoire humaine, et qu’est-ce que nous en avons tiré ?
Rien, rien du tout, peau de balle, voilà ce qu’on a eu ! Toutes les données sont en berne et la croissance mondiale a ralenti jusqu’à ramper. C’est comme si tout le pognon qui était censé renforcer la reprise fictive s’était juste évaporé. Pouf !
Alors, pourquoi ces $24 000 milliards n’ont-ils pas eu plus d’impact ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’inflation, d’activité, de dépenses, de consommation et de croissance ???
C’est parce que partout où le cartel bancaire mondial a ses tentacules, les mêmes politiques d’austérité et de QE ont été adoptées – Japon, Royaume-Uni, UE, États-Unis, etc.
Partout où vous regardez, c’est caviar et Dom Pérignon pour la classe des investisseurs, et gruau et restes de table pour tous les autres. Partout les économies sont vidées, pillées, creusées par des parasites financiers qui cherchent un plus grand gain en baissant les salaires, réduisant les avantages sociaux et les retraites, éviscérant le niveau de vie des ploucs de travailleurs ordinaires, tandis que les grands manitous du fric vivent la vie de Riley. Partout, on affame la bête pour gaver le maître.
Bien sûr, ils n’étaient pas en mesure de le faire à cause du chantage qu’exerçaient les plupart des puissances européennes ; mais le principe reste le même.
« Mais nous parlons d’une volonté délibérée : si un groupe de nations décide d’adopter l’approche Glass-Steagall afin de mettre en ordre un système en faillite intrinsèque, il est possible de s’en sortir, mais cela ne pourra se faire en sauvant les dettes sans valeurs. Elles doivent être annulées. Soit vous les annulez, soit elles vous annihileront.
Notre rôle est de sauver l’économie américaine et de coopérer avec des pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et d’autres, qui veulent sauver leur pays plutôt que ces dettes sans valeurs. C’est la seule voie de salut.
Toute personne qui s’oppose à Glass-Steagall désormais, particulièrement au sein des milieux financiers, exige en réalité que le reste de la société se suicide, dont eux-mêmes ne seront pas épargnés. Ceux qui s’opposent à Glass-Steagall maintenant pourront toujours demander la clémence en plaidant la folie, catégorie qui inclue l’actuel Président des Etats-Unis. Il n’a qu’à quitter son poste et il aura la clémence qu’il mérite. »
Cette position d’un homme politique américain controversé repose sur un certain bon sens même si elle est hostile à la stratégie de l’oligarchie financière. Les dirigeants européens sont en train de l’appliquer à la Grèce en supprimant la moitié de la dette grecque (à la date du 27/10/2011).
Une cabale politico-financière pour déréguler la finance.
document : Le Trésor américain accusé d’avoir vendu le monde aux banquiers.
23/08/2013 à 17h04 Philippe Vion-Dury | Journaliste
http://www.rue89.com/2013/08/23/tresor-americain-accuse-davoir-vendu-monde-banquiers-245152
« A la fin des années 1990, les hauts fonctionnaires du Trésor américain ont conspiré en secret avec une petite cabale de gros bonnets du secteur bancaire pour tailler en pièces la régulation financière dans le monde entier. »
Une cabale politico-financière
Ce mémorandum ne serait donc rien de moins que la genèse de la crise financière mondiale et du « sang et des larmes » qui en ont coulé.
Daté du 24 novembre 1997, son auteur Timothy F. Geithner écrit à son « boss », le secrétaire adjoint au Trésor américain, Larry Summers, à propos des dernières tractations à l’OMC :
« Alors que nous entrons dans la dernière ligne droite des négociations à l’OMC sur le commerce des services, je pense que ce serait une bonne idée pour vous d’en toucher un mot avec les PDG des principales banques et sociétés boursières qui ont suivi de près les négociations. »
Timothy Geithner transmet ensuite la liste des numéros des cinq PDG les plus puissants de la planète (d’alors) : Bank of America, Goldman Sachs, ou encore JP Morgan figurent au tableau.
Le but de ces entretiens téléphoniques : préparer la dérégulation – ou ouvrir la boîte de Pandore, selon le point de vue.
Acte I : briser la régulation
De quoi ont-ils tous discuté après, le mémo ne le précise pas. Mais Greg Palast explique la suite des évènements qu’il présente comme un « coup d’Etat financier global » pour déréguler d’un seul coup toutes les banques à travers le monde – et les placer sous la domination des vautours américains.
Il fallait d’abord briser le mur entre banque de dépôt et banque d’investissement instauré par le Glass-Steagall Act de 1933 – et censé empêcher une nouvelle « Grande Dépression ». Cela tombe bien : en 1997, le mur est déjà très poreux et les exceptions à la règle pleuvent.
Le Trésor américain, de son côté, fait rempart à toute tentative de régulation des produits dérivés financiers. Dans la foulée, le président Clinton déclarera que la loi « Glass-Steagall Act n’est plus appropriée ». Deux ans plus tard, son abrogation signifiera le début du règne de la dérégulation financière.
Acte II : briser les frontières
L’acte deux est plus délicat et franchement machiavélique, comme l’explique le journaliste :
« Mais pourquoi donc transformerait-on les banques américaines en casinos à produits dérivés si l’argent s’enfuit vers des nations où les lois bancaires sont plus sûres ? La réponse conçue par le top 5 bancaire : éliminer les contrôles sur les banques dans toutes les nations de la planète – d’un seul coup. C’était aussi brillant que terriblement dangereux. »
Le Trésor américain à la solde du lobby bancaire s’est donc servi des négociations sur le nouvel accord de l’OMC. L’Accord général sur le commerce des services (AGCS) sera conclu en décembre 1997, un mois après le mémo, et entrera en vigueur en 1999.
Alors que l’OMC ne prenait en compte jusque-là que les marchandises, l’AGCS pave la voie au commerce d’instruments et actifs financiers qui seront largement responsables de la crise actuelle.
La boîte de Pandore est maintenant grande ouverte :
La boîte de Pandore est maintenant grande ouverte :
« Parmi les célèbres transactions légalisées : Goldman Sachs (le secrétaire du Trésor Rubin en avait été vice-président) a travaillé avec la Grèce sur un swap d’obligation qui, finalement, a détruit cette nation.
L’Équateur, une fois son secteur bancaire dérégulé et démoli, a été ravagé par des émeutes.
L’Argentine a dû vendre ses entreprises pétrolières et ses réseaux d’approvisionnement en eau alors que ses professeurs cherchaient leur subsistance dans les poubelles. »
Les joueurs, eux, n’ont pas connu la crise.
Pour l’auteur, Larry Summer est le « serpent » et Geithner son « valet » chargé de « transformer les accords en bélier pour les banquiers ». Comble du cynisme, il souligne le parcours professionnel des différents acteurs impliqués dans la manœuvre :
Robert Rubin, secrétaire au Trésor en 1997, a pris la tête du Citigroup dont la création a été permise par la dérégulation de la finance. Alors que cette « monstruosité financière » a coulé en 2008 suite à une chute de son action de 70%, Rubin a tiré son épingle du jeu avec 100 millions d’euros sous le bras ;
Larry Summers remplace son mentor Robert Rubin à la tête du Trésor américain sous l’administration Clinton. Il prend ensuite la tête de Harvard tout en travaillant en tant que conseiller pour des « hedge funds » et en donnant des conférences à 135 000 dollars pour JP Morgan, Goldman Sachs et d’autres, accroissant sa fortune de quelque 23 millions d’euros. Il devient en 2009 un des conseillers spéciaux d’Obama et prend la tête du Conseil économique national. Il est maintenant pressenti pour prendre la tête de la Réserve fédérale américaine.
Greg Palast relativise cependant l’importance du mémo :
« Est-ce que tout ce mal et cette souffrance proviennent d’un seul mémo ? Non, bien entendu : le mal était la partie elle-même, jouée par la clique des banquiers. Le mémo révèle seulement leur tactique de jeu pour mettre échec et mat. »
L’évasion fiscale, septembre-octobre 2021
Document : Le Parisien, par Clémence Bauduin Le 4 octobre 2021 à 15h10
Pandora Papers : 5 minutes pour comprendre les nouvelles révélations d’évasion fiscale
Les révélations nommées « Pandora Papers »
Un peu plus de cinq ans après les révélations nommées « Panama Papers », le Consortium international des journalistes d’investigation publie une nouvelle enquête laissant penser que les montages financiers illégaux sont loin d’avoir disparu. Certains d’entre eux profitent à des responsables politiques de premier plan.
Vous avez aimé les feuilletons des Panama Papers ou ceux des Paradise Papers ? Les Pandora Papers recèlent encore bien des secrets sur la manne financière qui alimenterait certaines des plus grandes fortunes mondiales. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a publié dimanche le début de ses nouveaux travaux, après avoir épluché 12 millions de documents confidentiels obtenus d’une source anonyme. Ces documents révèlent un nombre incalculable de malversations profitant, notamment, à certains dirigeants politiques.
Les Pandora Papers, qu’est-ce que c’est ?
Les Pandora Papers sont la 9e enquête publiée par l’ICIJ, dont les principaux faits d’armes étaient jusque-là les Swiss Leaks (2015) ou encore les Panama Papers (2016). Ces nouvelles révélations découlent de la fuite, rendue possible par une source anonyme, de 12 millions de documents sur le monde de la finance offshore, datés de 1996 à 2020.
Au total, 14 cabinets, spécialisés dans la création de sociétés fictives et de montages financiers, sont épinglés. Un mot revient très régulièrement : l’opacité. Une pratique érigée en credo dans les centres financiers de certains paradis fiscaux, qui permet de dissimuler des bénéfices ou de blanchir de l’argent tout en garantissant l’anonymat des usagers et ce, « sur des générations » selon nos confrères du journal Le Monde, partenaire de l’ICIJ.
Qui est épinglé ?
République tchèque, Congo, Malte, France, Royaume-Uni… Des responsables politiques de plus de 90 pays sont cités dans les révélations des Pandora Papers. Concrètement, les membres de l’ICIJ dénombrent 300 responsables publics, une quinzaine de figures politiques majeures en exercice, 35 chefs d’États actuels ou passés, 130 milliardaires mais aussi des vedettes populaires du monde de la chanson, du sport ou du mannequinat.
Les révélations mettent en lumière les pratiques supposées d’un roi actuellement au pouvoir, Abdallah II de Jordanie, lequel jouit de près de quinze résidences de luxe au Royaume-Uni et aux États-Unis obtenues par l’entremise d’une trentaine de sociétés-écrans, des entreprises fictives, basées aux îles vierges britanniques et au Panama.
Dans la liste des responsables politiques figurent également sept présidents, comme le Chypriote Nicos Anastasiades, le Congolais Denis Sassou Nguesso ou l’Équatorien Guillermo Lasso.
Les noms de quatre Premiers ministres en exercice émergent également des révélations. Les Pandora Papers renseignent ainsi qu’Andrej Babis, l’actuel Premier ministre tchèque, est l’heureux propriétaire de 40 000 m² non déclarés dans le Sud de la France, ou que l’actuel Premier ministre libanais Najib Mikati a fait appel à une société panaméenne pour acquérir une propriété à Monaco. Au Brésil, le nom de Paulo Guedes, l’actuel ministre de l’Économie, est également cité.
D’autres figures aujourd’hui en retrait de la vie politique font parler d’elles. C’est le cas notamment de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair qui selon l’enquête a, en 2017, recouru à un montage offshore avec son épouse Cherie pour s’épargner près de 400 000 euros d’impôt sur l’achat d’un bel immeuble londonien, grâce à une société basée aux Îles Vierges britanniques. Ce même paradis fiscal aurait également fait le bonheur de l’ancien commissaire européen et ancien ministre maltais, John Dalli.
Si les politiques sont en bonne place, des personnalités de renommée internationale sont évoquées dans les Pandora Papers, comme le chanteur anglais Elton John, la chanteuse colombienne Shakira, l’ancien top model allemand Claudia Schiffer, l’ancien pilote canadien de Formule 1 Jacques Villeneuve ou encore le chanteur espagnol Julio Iglesias.
Y a-t-il des Français parmi les fortunes visées ?
Pour l’heure, peu d’informations filtrent sur les 600 Français épinglés dans les révélations. Le nom de l’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn, principal mis en cause dans le scandale du Sofitel, est accusé dans cette enquête d’avoir fait transiter plusieurs millions de dollars d’honoraires de conseil à des entreprises par l’intermédiaire d’une société marocaine exempte d’impôts.
Les Pandora Papers évoquent également « une poignée d’hommes politiques français, souvent murés dans le silence au moment d’expliquer la raison d’être de leurs sociétés offshore » sans donner, pour l’instant, leur identité. Il apparaît également qu’un « conspirationniste d’extrême droite a eu recours, selon Le Monde, à une société seychelloise pour vendre livres et pilules miracles ». L’identité de ce dernier n’est pas encore révélée.
Quelle suite peut être donnée à ces révélations ?
Dans la plupart des pays, les faits mis en lumière par les Pandora Papers, aussi vertigineux soient-ils, ne sont pas passibles de poursuites judiciaires. En mars 2015, les Panama Papers avaient donné naissance à plusieurs dizaines d’enquêtes en France, lesquelles avaient permis de réinjecter 25 millions d’euros dans les circuits traditionnels de l’économie du pays.
Ces révélations démontrent également à quel point les discours anti-corruption de certains dirigeants tranchent avec la réalité et leur portée démocratique ne peut être niée. Lors des révélations des Panama Papers, d’importantes manifestations avaient conduit à la démission, entre autres, du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, dont l’enquête révélait qu’il possédait une société fictive à son nom.
Les révélations de ces scandales internationaux en cascades montrent également que malgré l’ampleur des révélations des Panama Papers, le monde de la finance offshore a continué de prospérer. « Certains cabinets ne se sont pas privés de prendre le relais de (Mossack Fonseca) » (NDLR, la société panaméenne à l’origine du scandale des Panama Papers), en récupérant son portefeuille de sociétés offshore », note ainsi Le Monde. Preuve que les dernières révélations doivent encore servir à éradiquer un problème que même les actions internationales n’ont pas pu endiguer à elles seules.
fin du document.
Document :
Séisme mondial : 11 300 milliards d’évasion fiscale, 35 chefs d’État et 130 milliardaires mis en cause par les « Pandora Papers »
L’Insoumission, 4 octobre 2021
Tsunami mondial. 11 300 000 000 000 dollars. C’est le montant de l’évasion fiscale. Nouvelles révélations avec les « Pandora Papers », l’enquête la plus importante jamais menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Ces derniers mois, 600 journalistes de 150 médias répartis dans 117 pays ont épluché 11,9 millions de documents issus de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore. Et le résultat de l’enquête, publiée ce dimanche 3 octobre 2021, devrait provoquer un tremblement de terre sur l’ensemble du globe : 35 chefs d’État et 130 milliardaires sont mis en cause. Le montant total de l’évasion fiscale est de 11 300 milliards : il suffirait de 267 milliards, 2,6% de ce magot, pour éradiquer la faim dans le monde. Il suffirait de 5 milliards pour étendre le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Alors que le thème de la sécurité est omniprésent dans le champ médiatique, parlons délinquance en 2022.
…/…
Et pourtant, les conséquences de ce cambriolage mondial sont bien concrètes : nos hôpitaux laissent mourir des patients dans les couloirs par fautes de moyens. Nos soignants ont affronté la crise sanitaire la plus dévastatrice du siècle… en sac poubelle. Nos enseignants font cours à des classes de 35 élèves et commencent avec un salaire à peine au-dessus du SMIC. Le salaire minimum justement, reste gelé, comme le point d’indice des fonctionnaires. On estime à désormais plus de 10 millions, le nombre d’être humain survivant sous le seuil de pauvreté dans notre pays. Nos étudiants font la queue pour pouvoir bouffer. Et ainsi de suite.
Par Pierre Joigneaux.
Le secret bancaire est mort, vive l’évasion fiscale
document :
Myret Zaki, son livre en 2011 : Le secret bancaire est mort, vive l’évasion fiscale
réaction sur FB du 5/10/2021
En 2010 est paru ce livre (écrit par Myret Zaki). Il prédisait que les trusts offshore deviendraient l’outil de choix pour l’évasion fiscale, après la mort du secret bancaire suisse, et que les USA récupéreraient le marché des clients non déclarés de la Suisse. Que les juridictions anglo-saxonnes profiteraient de la mort du secret bancaire – les Caïmans, ou des États américains comme le Delaware, le Dakota, le Wyoming – et capteraient la part du lion dans la gestion des avoirs non déclarés, grâce au trust, un outil bien plus élaboré que le secret bancaire.
Les #PandoraPapers révèlent cela mot pour mot et révèlent l’immense potentiel d’opacité des trusts, que j’ai souligné en détail dans ce livre d’il y a 11 ans. Ces dernières années, on entendait souvent dire que non, l’évasion fiscale est derrière nous, et qu’elle est parfaitement réglementée par l’OCDE.
Mais comme je le prédisais, il n’en était rien, car la géopolitique joue un rôle majeur. Des grandes puissances comme les USA peuvent s’autoriser des pratiques d’évasion fiscale dignes des années 70 et 80, mais encore plus opaques, tout en les refusant au reste du monde.
Tout comme les juridictions contrôlées par le Royaume Uni (îles vierges, Caïmans) et par la Chine (Hong Kong). Je ne peux donc que répéter la conclusion du livre, toujours valable 11 ans après: si si, accueillir l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent sur son sol, sans être inquiété, est bien un privilège de grandes puissances, et surtout de puissances nucléaires (une affirmation que beaucoup n’ont pas réussi à avaler, mais qui est l’évidence de notre état du monde, chaque jour démontrée par les faits).
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