Partie 5 – L’abandon des systèmes de pouvoirs

Environnement Légal pour une Monnaie Pleine

Ch 6 l’environnement Légal pour utiliser une Monnaie Pleine :

L’environnement légal représente le cadre réglementaire de l’entreprise (lois, accords de branche, règlement intérieur, etc.). On y retrouve par exemple : Le droit du travail ; la régulation des échanges et du commerce ; les normes de sécurité.

Ce questionnement se transpose dans le cadre de l’utilisation d’une Monnaie Pleine par l’analyse des moyens légaux utilisés par les banques centrales privées et les banques commerciales, les banques d’affaires pour s’opposer à la remise en place d’une Monnaie Pleine.

sommaire du diagnostic de l’environnement externe d’une Monnaie Pleine (méthode PESTEL)

LA MONNAIE PLEINE EST A NOUS

Deuxième Partie : l’Analyse Stratégique :

II Le diagnostic externe. 

Opportunités et menaces dans l’environnement d’une Monnaie Pleine
pour une nouvelle utilisation dans les Réseaux de Vie.

Chapitre 6 L’environnement légal

Ch 1 l’environnement POLITIQUECh 2 l’environnement ÉCONOMIQUECh 3 l’environnement SOCIOLOGIQUECh 4 l’environnement TECHNOLOGIQUE
Le combat contre une banque centrale privée

Jefferson, Jackson, Lincoln, Kennedy,

Maurice Allais met en garde les politiciens

les initiatives pour une Monnaie Pleine

La menace exercée par l’oligarchie financière anglo-saxonne

Pierre Leroux et les associations

Karl MARX et les banquiers américains
Économie distributive

Libre échange/Protectionnisme

le surcoût du Capital

le poids des dettes

le remboursement des dettes publiques

solution pour rembourser les dettes
la paupérisation des populations

les inégalités de patrimoine

violence des riches, 

discrédit des élites

les villages solidaires Marinaleda, Ungersheim

les SEL Services d’Echange Local

les Monnaies locales

les Monnaies privées
la vente des titres financiers

l’économie casino

les bourses montent, l’économie est à plat

la grande machine à bulles US

5 preuves que la finance est devenue folle

la blockchain un bien commun
Ch5 l’environnement ÉCOLOGIQUECh 6 l’environnement LÉGAL
le réchauffement climatique

la transition énergétique, le développement durable

l’écologie politique 

Qu’est ce que l’écologie politique

La Convention climat
la monnaie contrôle l’économie

la banque centrale crée seule de la monnaie

la gestion hors bilan des banques d’affaires

la monnaie dans l’Europe médiévale

l’Initiative suisse Monnaie Pleine 
la monnaie propriété des banques commerciales

Glass-Steagall Act, solution de sécurité

Augmenter les réserves fractionnaires

” La” solution contre les crises bancaires.

Ces arguments et moyens sont connus et nous les avons rencontrés lors de l’Initiative Monnaie Pleine (Vollgeld) entre 2014 et 2018.

Les arguments des opposants à l’Initiative, patronat, syndicat des banques, Confédération helvétique, partis politiques opposées à leur disparition suite à l’instauration d’une réelle démocratie directe locale participative sans système représentatif et système fiscal, se sont caractérisés par la diffusion de la peur face à cette entreprise folklorique complètement irrationnelle, folle, déraisonnée et dangereuse par les risques énormes qu’elle fait courir à l’économie suisse et aux citoyens.

L’autre argument péremptoire et définitif a été le slogan que la Suisse serait le seul pays développé à utiliser une Monnaie Pleine et de ce fait se mettrait en dehors du système économique libéral, courant à sa propre ruine devant l’hostilité des autres pays envers un tel système monétaire farfelu.

A côté de ces manœuvres démagogiques pour effrayer les électeurs ignorants sur la question de la création monétaire et que la Confédération n’a surtout pas voulu éduquer, former pour élever le niveau de compétences des électeurs helvétiques, quelques débats entre experts des deux camps ont permis de poser plus sérieusement les questions de fond sur ce choix de civilisation.

1) La légalité de la monnaie provient de la volonté politique de contrôler l’économie.

Reste à savoir si ce contrôle est utile pour les citoyens et qui prend le pouvoir de contrôler l’économie.

Les écritures comptables qui retracent les conventions établies par les parties présentes dans un contrat commercial peuvent suffire.

Ce fut le cas dès 3 000 avant J-C à l’époque de Sumer et de la civilisation des bords des deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate.

Les tablettes d’argile indiquent ces échanges ainsi que les crédits consentis. Cette technique comptable est surtout utile pour les entreprises et les échanges commerciaux. Dans les villes de l’Antiquité, les expéditions marchandes d’une région à l’autre avaient une dimension politique puisqu’elles étaient l’origine du développement des richesses d’un groupe social.

Tous y participaient d’une manière ou d’une autre. L’échange portait sur des biens complémentaires à une production locale : ce que l’on a en trop est échangé avec ce que l’on a pas.

Il ne s’agit pas au départ d’une spécialisation ou d’une division du travail comme Ricardo voudra faussement le faire croire. Il s’agit simplement de l’utilisation du principe de subsidiarité et de l’alliance des contraires, du développement d’une production locale selon les solutions optimales de fabrication compte tenu des particularités locales : richesses minières, richesses agricoles, élevage, pêche, etc. et transformation de ces produits par l’artisanat ou l’industrie locale.

Ce sont les particularités locales, les richesses naturelles, les sources d’énergie, le climat, etc. qui conditionnent qu’une production soit optimale dans un région et moins ou pas du tout dans une autre.

La société industrielle avec les progrès technologiques des moyens de transport s’est affranchie de ces particularités locales pour installer les productions de richesses près de ses centres de pouvoir afin de mieux les contrôler.

Les monarchies, les empires ont très tôt imposé leur pouvoir sur les échanges économiques en imposant leur droit à frapper monnaie.

Restait à leur charge la question de la valeur de leur monnaie. Nous savons que cette valeur était garantie par des réserves d’or, de pierres précieuses puis plus tard, à l’époque médiévale (900-1307) par les quantités importantes d’argent importés par la flotte templière depuis la plus grande mine d’argent d’argent du monde située au Mexique.

Ce pouvoir sur la monnaie est passé ensuite des monarques aux banquiers d’affaires,

principalement aux Lombards, aux banquiers d’Italie du Nord qui s’occupaient du développement des cités états de cette région.

Et nous sommes ici face à la question essentielle pour qui veut gérer une monnaie : faciliter les échanges, permettre de mesurer leurs valeurs, rien de plus simple à travers l’utilisation d’une comptabilité à partie double pour favoriser le commerce puis l’utilisation d’une monnaie pour concrétiser le transfert immédiat de propriété personnelle, privée.

Mais avant que cette production ne soit réalisée et sujette à un échange commerciale, comment utiliser une monnaie pour financer une production qui est prévue mais pas encore réalisée ?

Comment financer une expédition commerciale avant même que ces biens ne soient livrés pour être vendus ? Bref, comment utiliser une monnaie pour financer le développement des productions économiques ?

A ce niveau niveau là de questionnement, les rois et autres empereurs se sont vite retrouvés hors course, sans compétences et ce sont des spécialistes de cette question essentielle qui ont pris le pouvoir à l’ombre des monarques tout en servant les intérêts de leurs maîtres et surtout en servant leurs propres intérêts.

Un banquier évidemment comprend immédiatement qu’il va s’enrichir sans limites tant qu’il pourra prêter de l’argent aux dirigeants politiques

qui en ont besoin et en obtenir remboursement avec intérêts (usuraires si possible mais de toute manière, intérêts composés).

Au niveau politique, le pouvoir de créer et de contrôler une monnaie est ainsi passé des monarques aux mains des banquiers d’affaires internationaux. La destruction de l’ordre du Temple permit en Europe cette prise du pouvoir monétaire par les banquiers sauf dans les régions, les villes libres qui après 1307 surent conserver cette gestion de la propriété commune et des biens communs avec l’utilisation de leur propre monnaie souveraine ou monnaie pleine, sans dettes. En Alsace, ce fut le cas des dix villes libres de la Décapole (1354 – 1679).

Le banquier dispose alors du privilège exorbitant en dehors de tout texte de loi, de croire ou de ne pas croire au succès de l’investissement que vous lui présentez.

Sans cette demande de crédit acceptée par un banquier, la plus grande partie des citoyens ne peuvent accéder un jour à la propriété ou ne peuvent développer leur patrimoine, leurs affaires. Le banquier a ainsi le privilège de sélectionner qui peut devenir propriétaire et qui peut développer son patrimoine sans nuire pour autant aux intérêts des clients dont il gère les fortunes, voire nuire aux intérêts de la banque et du système économique libéral en général.

Ce pouvoir exorbitant n’est prévu dans aucune Constitution d’aucun pays.

Il existe tout simplement car les financiers ont pris le pouvoir à la place des élus des pays démocratiques. Juridiquement, ce pouvoir de la finance est plus qu’une imposture, une véritable dictature.

” La monnaie est non neutre ou elle n’existe pas. “ (Ludwig von Mises, Monnaie, méthode et marché, La non-neutralité de la monnaie).

Le point de vue des rentiers qui veulent conserver leur pouvoir voudrait que la monnaie soit neutre et ne servent qu’aux échanges commerciaux.

Pour les investissements, les rentiers s’en occuperaient seuls avec leur épargne certes faramineuse après des siècles d’enrichissement et de capitalisation de patrimoines.

La société industrielle puis la société de consommation ont montré que les besoins en capitaux étaient tels que d’une part l’épargne ne suffisait pas et d’autre part qu’un système généralisé de crédit à la consommation est bien plus avantageux pour les banquiers.

Le crédit enrichit sans limite le banquier, il généralise la soumission de ses clients à l’ordre économique fondé sur la seule propriété privée des moyens de production.

Le crédit de consommation rend également possible la production en juste à temps (JAT). C’est bien alors la demande qui déclenche la production, ce qui minimise singulièrement le risque fatal de l’économie capitaliste : produire à perte parce que la production n’est pas vendue, surtout lorsque les marchés de biens de consommation sont saturés comme dans les pays riches et ceci depuis les années 1920.

Il est clair que des crises financières, des guerres mondiales, des périodes de récession retardent considérablement ce point final crucial où tous les marchés seront saturés sur notre planète et la surpopulation d’usines et d’entreprises commerciales entraînera la chute de ce système économique capitaliste.

Par contre, il n’est pas certain que ces citoyens comprennent les jeux subtils et cachés de la finance mondiale qui s’enrichit en endettant ses clients, particuliers ou états.

A force d’endetter des entreprises, des états, les financiers devraient logiquement ne plus s’intéresser à ces clients à la solvabilité douteuse voire devenue inexistante.

Les dettes ? Il s’agit alors de les vendre comme titre financiers,

si possible à des particuliers contre leur épargne ou tout simplement à des pigeons qui vont les acheter avec des crédits ou des malfaiteurs avec leur argent sale. A la fin, les dettes seront rachetées par les banques centrales privées qui verseront en échange de l’argent frais, de l’argent dette créé à partir de rien sinon à partir de la volonté cupide des financiers eux-mêmes.

Cet argent frais reviendra dans les banques commerciales puis dans les entreprises qui auront ainsi vendu les dettes des anciens propriétaires. Sauf que l’exercice du pouvoir financier ne se limite pas à la seule utilisation de la planche à billets.

L’argent frais reviendra mais sous conditions que les gouvernements mènent les politiques budgétaires et les mesures sociales exigées par l’oligarchie financière anglo-saxonne

et par exemple les institutions européennes qu’elle contrôle.

Document :

“Les retraites doivent être discutées” : Bruxelles réclame des réformes en échange du plan de relance européen.

Pas vraiment “open-bar”.

Par Sébastien Grob , publié le 09/02/2021 à 16:00

https://www.marianne.net/economie/economie-europeenne/les-retraites-doivent-etre-discutees-bruxelles-reclame-des-reformes-en-echange-du-plan-de-relance-europeen

extraits :

Selon le journal allemand Handelsblatt, le gouvernement d’Angela Merkel a ainsi envoyé une première version de son plan. Mais s’est vu intimer de revoir sa copie : sa feuille de route ne contient pas assez de réformes aux goûts de Bruxelles, raconte le quotidien économique. A notre voisin allemand déjà largement libéralisé, la Commission réclame une réforme pour “améliorer” son système de retraite, et la suppression d’une option fiscale qui “décourage de travailler plus d’heures”, poursuit le Handelsblatt. Qui rapporte un argument mis en avant par les négociateurs européens : “Si l’Allemagne ne mène pas de réformes, les autres États ne voudront pas le faire non plus, argumente-t-on à Bruxelles“.

Pour respecter le règlement en cours d’adoption, le projet français devrait s’inspirer des recommandations reçues ces dernières années. L’édition 2019 enjoignait par exemple la France de “réduire les restrictions réglementaires, notamment dans le secteur des services“. Autre voie suggérée : “Réformer le système de retraite pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes (…) en vue de renforcer [leur] équité et [leur] soutenabilité“. Le gouvernement Macron devra-t-il remettre sa réforme des retraites sur le métier ? “Les recommandations pointaient qu’il était souhaitable d’harmoniser les différents systèmes de retraite, en 2019 et déjà auparavant. Et ce défi est un constat partagé avec la France. Donc ça doit être discuté dans le cadre du plan de relance“, nous répond la Commission. Tout en précisant qu’il n’y a “pas de prérequis“, c’est-à-dire qu’aucune mesure n’est fixée d’avance comme une condition incontournable.

fin du document.

En Suisse, les citoyens ont repris le pouvoir sur la création monétaire, qu’ils conservent toujours sur la monnaie fiduciaire.

En Suisse, à partir d’août 1307 et la déclaration des cantons de s’unir pour vivre libre sans domination des monarchies, principalement le pouvoir des Habsbourg, les citoyens ont repris le pouvoir sur la création monétaire,

qu’ils conservent toujours sur la monnaie fiduciaire émise par la Banque Nationale Suisse (BNS) mais plus sur la monnaie scripturale. Une initiative a permis en décembre 2015 d’aboutir à une votation sur cette question politique capitale, votation qui s’est déroulée le 10 juin 2018 et à été rejetée, perdant ainsi l’occasion pour les citoyens de reprendre le pouvoir sur la création de la monnaie scripturale et donc sur le système bancaire et sa fausse monnaie.

La manière dont les familles de banquiers ont usurpé le pouvoir de créer de la monnaie à partir de rien est connue.

Nous conseillons au lecteur qui ne l’aurait pas vue, la video : le rêve américain.

Les plus riches qui exercent le pouvoir utilisent le système bancaire certes mais ils veulent que leurs dépôts soient mis en sécurité, spécialement vis à vis des activités de leurs banques d’affaires. La sécurité dans ce système bancaire passe donc par les banques centrales et en cas de crise de confiance envers ce système financier, par des mesures politiques pour protéger d’abord les citoyens.

2) La sécurité du système bancaire, en dernier recours, repose sur la garantie qu’une banque centrale privée ou publique reste toujours solvable

puisqu’elle seule crée de la monnaie, dans le système capitaliste libéral.

La Réserve Fédérale américaine (FED) est bien une banque privée appartenant aux 8 familles de banquiers les plus riches.

La plupart des citoyens ont été éduqués dans le respect de l’ordre hiérarchique et s’imaginent que les banques centrales sont d’abord nationales et publiques. Depuis que les citoyens ont appris que la banque centrale de la première puissance économique mondiale, la Réserve Fédérale américaine (FED) est bien une banque privée appartenant aux 8 familles de banquiers les plus riches, les mentalités ont changé.

Nous rappelons que la Banque de France au départ sous Napoléon fut une banque privée confiée à deux de ses amis et lorsque l’empereur voulu la nationaliser au service de son empire, il essuya des refus d’importants actionnaires et lorsqu’il y parvint, ce fut la principale cause de la prolongation des guerres napoléoniennes jusqu’à sa défaite finale à cause de l’hostilité déterminée des banquiers de Londres. Ceux-ci financèrent les ennemis de l’Empire français qui en utilisant une Monnaie Pleine a commis un crime impardonnable pour la haute finance internationale.

Nous le savons depuis, les banquiers se démènent comme de beaux diables pour éliminer, assassiner les dirigeants qui veulent gouverner sans emprunter de l’argent aux banquiers internationaux.

Depuis 1945, la Banque de France est restée nationalisée

mais cette situation a peu d’impact depuis que la zone monétaire euro est dirigée par une banque centrale privée, indépendante des états à Francfort, la banque centrale européenne (BCE).

L’intervention des banques centrales privées pour sortir les pays de la crise de 2006-2008 est connue

et le jeu particulièrement scandaleux de la BCE dans la crise en Grèce déclenchée par l’action de la banque Goldman Sachs a été suivi et compris par les citoyens qui ont enregistré une preuve supplémentaire du vol et du racket organisés par Wall Street.

Ce n’est pas cependant en suivant cette ligne hiérarchique que fonctionnent les relations entre banques centrales et commerciales. Les banques centrales demandent aux banques commerciales de créer la monnaie à travers le crédit, c’est normal et ceci correspond au premier stade d’utilisation d’une monnaie, l’investissement et le paiement du travail de production des richesses. Lorsqu’il s’agit de mettre en place un système de domination financière, c’est également normal d’avoir des exécutants à sa solde et à sa botte et c’est ce qui se passe.

Les propriétaires des banques commerciales les plus puissantes sont aussi membres et propriétaires de la Réserve Fédérale américaine. Ils vont utiliser leur banque centrale pour couvrir leurs entreprises et ainsi l’endetter elle aussi et bien plus que leurs banques commerciales en vertu du principe qu’en dernier recours, une banque centrale même privée reste solvable puisqu’elle dispose du droit de créer la monnaie. Leur système financier est ainsi bouclé, du moins en théorie. La pratique est bien plus chaotique et désastreuse pour l’ensemble des citoyens. 

Les relations entre la Banque centrale européenne et les banques commerciales sont bien décrites. 

document :  

” La vidéo de M Ghisi, ancien commissaire européen dans l’équipe de J Delors, révèle que ce sont les banques commerciales qui créent la monnaie (hormis les billets et les piécettes) contre crédits, puis la prête aux banquiers centraux. (3’51) 

source : https://www.youtube.com/watch?v=JDRzEdRQF5s

Il indique que la banque Goldman Sachs est intervenue dans la rédaction de l’article 123 du Traité de Lisbonne

L’article 123 de Lisbonne dit: 

« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

http://www.eurogersinfo.com/documents/lisbon/tlisbonne3.pdf

Selon M Ghisi, les banques centrales ne peuvent pas prêter aux gouvernements et autres entreprises publics, mais AUSSI ne peuvent s’endetter auprès d’eux!!! Ca marche dans les DEUX sens! Tout notre petit monde doit passer par les acteurs du Casino de la finance…

Bref, la croissance du volume des bilans des banques centrales est le fruit d’un endettement par les banques centrales nationales (y compris en zone euro) auprès des banques commerciales.

Une banque centrale ne peut, pour différentes raisons, être comparée à une entreprise privée, et encore moins à une autre banque. Les problèmes découlant d’une dotation insuffisante en fonds propres ne se posent donc pas, ou du moins ils ne se posent pas de la même manière.

D’une part, une banque centrale ne peut être confrontée à des problèmes de liquidités.

D’autre part, une banque centrale génère toujours des bénéfices à moyen et long terme. Grâce à ces derniers, elle peut reconstituer, au fil du temps, des fonds propres suffisants après avoir essuyé des pertes.

La première raison de cette spécificité d’une banque centrale est qu’elle ne peut être confrontée à un manque de liquidités et n’a donc pas de problèmes de paiement à court terme.

Une banque centrale peut, à tout moment, honorer la totalité de ses engagements financiers, car elle peut créer elle-même les liquidités nécessaires.

“Cette différence par rapport aux entreprises privées est un aspect tout à fait décisif. ” 

Ce lien avec le document  de Liliane Heldkhawam, date : /2018/01/08 

Conséquence : la politique monétaire de la Banque centrale en jouant de son taux directeur sert à réguler les crédits et il n’y a qu’à travers les crédits octroyés par les banques qu’une politique structurelle de grands travaux peut se financer tout comme une politique conjoncturelle de relance à travers le déficit budgétaire.

L’emprunt, en théorie, lorsque les recettes de l’État sont insuffisantes pour faire face aux dépenses prévues, permet de relancer l’activité économique. Cette relance se traduit par une hausse de la demande qui s’adresse aux entreprises, une hausse de la production et des revenus distribués. Les conséquences bénéfiques sont une hausse des recettes fiscales (en raison de la hausse des revenus distribués) et une baisse des dépenses publiques (moins d’allocations chômage par exemple). Nous sommes ici dans le cas du financement du déficit budgétaire par l’emprunt qui rétablit automatiquement le solde budgétaire.

Cette théorie n’est pas fausse en soi sauf que trop d’emprunts publics conduit à une baisse de l’investissement privé et de l’activité économique en général.

Dans la pratique, une banque qui veut s’enrichir à travers la hausse de l’endettement de ses clients va préférer endetter plutôt des états que des particuliers, solvabilité oblige ! Lorsque les états ont une dette qui avoisine les 100% de leur PIB, le poids des intérêts de la dette à rembourser chaque année devient énorme au point que seul le remboursement des intérêts reste possible et plus celui du capital. Il y a alors effet boule de neige. L’ État est face à une spirale infernale de sa dette.

Avant d’en arriver là et à l’explosion sociale que les dirigeants de la finance mondiale veulent surtout éviter dans les pays riches, ils réclament la mise en place de politique d’austérité. En clair, limitation drastique des crédits.

Si vous voulez trouver des recettes supplémentaires pour équilibrer vos budgets, vendez des actifs, cédez toute ou partie de votre patrimoine, privatiser le patrimoine public et les services publics. Nous, investisseurs, financiers, banquiers allons vous le racheter au prix que nous allons l’évaluer.

L’état français, des régions, des communes ont appris à vendre de plus en plus le patrimoine public du pays, faute d’être capable de l’entretenir alors que des besoins prioritaires réclament une solution immédiate. Une commune qui possédait des bâtiments historiques du XIème siècle (époque médiévale gérée à travers la propriété commune et les biens communs grâce à une démocratie locale participative et aux assemblées communales) va les vendre au plus offrant pour pouvoir entretenir son école communale et subventionner les repas des enfants.

De cette manière, les organisations qui vendent leurs actifs diminuent leurs fonds propres, leur réserve financière. Elles deviennent plus fragiles et davantage exposées à des problèmes d’insuffisance de trésorerie.

Bref, elles ne peuvent plus investir aisément pour redevenir rentable et c’est le début de la fin, c’est à dire le rachat par des concurrents ou des investisseurs qui ont senti la bonne affaire.

Pour les banques commerciales et les banques centrales privées, la question des fonds propres est semble-t-il différente.

La Banque centrale privée dispose de son droit à émettre la monnaie fiduciaire ou monnaie centrale. Pour assurer la stabilité des prix qui reste sa finalité essentielle, elle peut créer des billets de banques et les distribuer dans l’économie à travers le réseau des banques commerciales.  Lorsqu’elle décide de créer de la monnaie scripturale, mieux lorsqu’elle utilise le quantitative easing, la Banque centrale utilise des mesures de politiques monétaires non conventionnelles. Habituellement, la politique monétaire a pour principal instrument le taux d’intérêt auquel les banques peuvent se réescompter auprès de la banque centrale.

Du fait de l’ampleur de la crise, les banques centrales ont été amené à prendre des mesures non classiques fin 2008 début 2009, d’où le terme de quantitative easing,

consistant par exemple à acheter des obligations ou des billets de trésorerie émis par les entreprises, à reprendre les actifs douteux de banque ou à les garantir.

Lancé en 2015, le programme massif de rachats d’actifs de la Banque centrale européenne a permis d’injecter 2000 milliards d’euros dans l’économie.

L’assouplissement quantitatif est une version moderne de la planche à billets. Il consiste pour la banque centrale à créer de la monnaie pour acheter sur le marché des emprunts d’État ou privés détenus par des investisseurs. L’objectif est que ces derniers réinjectent les liquidités qu’ils obtiennent en échange dans l’économie, en prêtant aux ménages et aux entreprises qui, à leur tour, doivent stimuler la croissance et l’inflation.

La BCE rachète d’abord des titres à hauteur de 80 milliards d’euros par mois, puis ramène ce montant à 60 milliards fin 2016. Comme il concerne dix-neuf pays utilisant la même monnaie, le programme d’achats de la BCE est davantage encadré que celui de la Réserve fédérale américaine, de la Banque d’Angleterre ou de la Banque du Japon. La BCE s’interdit notamment d’acheter trop d’obligations d’un pays ciblé, pour éviter d’être accusée de financer sa dette publique.

En clair, les dettes qui ne peuvent plus être remboursées sans un effondrement du système économique, dettes consécutives à la distribution anachronique des crédits par les banques commerciales privées qui ont ainsi cherché à maximiser leurs profits, ces dettes sont rachetées par la banque centrale privée et indépendante des états.

Pour être certain d’être sauvé de cette manière, il faut être une institution financière très importante dont l’effondrement va entraîner celui de l’économie toute entière (to big to fail). Autant concentrer le pouvoir des banques commerciales dans une oligarchie puissante qui sait dorénavant que la maximisation de ses profits est quasiment sans risque.

Au passage, une banque commerciale peut accorder un crédit à une firme multinationale pour que celle-ci rachète un de ses concurrents affaibli par la crise et largement endetté.

Cet endettement va disparaître au bout du compte dans les actifs de la banque centrale privée et cette firme multinationale sera déchargée du poids de cette dette. La firme multinationale verra sa place renforcée dans l’oligarchie à laquelle elle appartient, la banque commerciale et la banque centrale auront fait leur travail pour maximiser les profits des propriétaires privés des moyens de production à travers leur big business.

les dettes publiques et privées sont rachetées par la banque centrale qui en contrepartie émet de l’argent ” frais ” pour équilibrer ses comptes.

Enfin, pour les citoyens et contribuables, outre le fait que la pratique de la haute finance est contraire aux lois et traités qui décrivent une mission ” neutre ” et protectrice des banques centrales privées ou publiques et en particulier de la BCE, le scandale est criard et révoltant : les dettes publiques et privées sont rachetées par la banque centrale qui en contrepartie émet de l’argent ” frais ” pour équilibrer ses comptes.

Cet argent frais va chez les états et clients qui se soumettent à ses conditions néo libérales : privatisation des services publics, réductions drastiques des dépenses sociales (retraite, santé, éducation…).

Mais ce n’est pas tout, le système financier veut apurer le passif de la banque centrale privée et exige que les dettes soient remboursées, logique de maximisation des profits pour les propriétaires privés des moyens de production y compris monétaire.

Cette exigence démontre à elle seule que ce système financier a pour mission la domination des états et des peuples.

Il se refinance en créant seul de la monnaie et se donne les moyens de poursuivre sans fin sa domination mais non content d’assurer son développement, il cherche en plus à maximiser ses profits non plus sur les bénéfices tirés des activités économiques mais encore sur les dettes et leurs remboursements impossibles à court terme mais possibles si ces remboursements pèsent sur plusieurs générations à venir.

En clair la sécurité du système bancaire, financier, de l’oligarchie anglo-saxonne, c’est la domination des états et des peuples, l’emprisonnement dans le système des dettes et de leurs remboursements sans fin.

schéma : politique monétaire classique et non conventionnelle.

politique monétaire classique et Quantitative easing

3) La gestion hors Bilan dans les banques d’affaires, la sécurité des dépôts pour les plus riches mais pas pour les autres.

Il s’agit ici de sécuriser la fortune des clients d’une banque afin qu’elle ne soit pas atteinte par les fluctuations mauvaises des affaires gérées par cette banque.

Cette fortune n’est pas mise en commun dans les comptes de la banque mais elle est gérée à part, hors bilan. C’est en somme un privilège accordé aux clients les plus riches.

Ceux-ci gèrent directement leur fortune en donnant des instructions au banquier. Les clients conservent ainsi directement la responsabilité de leurs affaires sauf si le banquier n’agit pas conformément aux directives du client et sera dans ce cas condamné à réparer le dommage causé à son client.

Le problème provient du fait que la banque gère deux catégories de clients, les plus riches et privilégiés et les autres. Cette situation est propre au système de pouvoir financier qui s’est développé après le vendredi 13 octobre 1307 et le développement de l’absolutisme royal en France, la destruction de l’ordre du Temple et de sa banque ainsi que la fin de la période médiévale florissante, le temps des cathédrales.

3.1) Dans l’Europe médiévale, il en allait autrement, la loi était différente.

Document :

Le Système Monétaire « BRAKTEATEN » dans l’Europe Médiévale. 

Lorsque la richesse monétaire ne peut s’accumuler, c’est la vraie richesse qui voit le jour.

Entre le Xlle et le XVe siècle en Europe, il y eut un système monétaire appelé « Brakteaten ». Frappée par différentes villes, ainsi que par différents évêques et souverains, cette monnaie ne facilitait pas seulement l’échange des biens et services, mais permettait également de percevoir l’impôt. Chaque année, les fines pièces d’or et d’argent étaient « rappelées » et frappées à nouveau à deux ou trois reprises, perdant de ce fait 25 % de leur valeur. Étant donné que personne ne voulait garder cette monnaie, les gens investissaient en achetant des meubles, de belles maisons, des œuvres d’art ou tout autre objet ayant des chances de conserver ou d’accroître sa valeur.

C’est à cette époque que furent produites certaines des plus belles œuvres de l’art et de l’architecture sacrés et profanes. « Car lorsque la richesse monétaire ne peut s’accumuler, c’est la vraie richesse qui voit le jour. »

On estime que cette époque constitua l’un des sommets de l’histoire culturelle européenne. Les artisans travaillaient cinq jours par semaine, les apprentis bénéficiaient du « saint lundi » (lundi chômé) et le niveau de vie était élevé. En outre, il y avait très peu de conflits et de guerres entre les différents pouvoirs.

Cependant, les gens n’aimaient pas cette monnaie dont la valeur s’effondrait à intervalles réguliers et, pour finir, vers la fin du XVe siècle, le penny « étemel » fut introduit ; avec lui apparurent les intérêts et la concentration de la richesse entre des mains toujours moins nombreuses, en même temps que les problèmes économiques et sociaux qui en découlent.

La leçon à tirer de tout ceci est que les impôts doivent être prélevés distinctement des frais de circulation de l’argent et ne pas leur être associés.

source : http://base.socioeco.org/docs/bue_fra_libererlargent.pdf

Les impôts séparés de la circulation monétaire se sont surtout développés avec le développement de l’absolutisme royal en Europe

après le 13 octobre 1307, ce qui modifia le système monétaire Brakteaten qui n’avait pas été conçu pour servir de base à ce type d’impôt mais pour financer les biens communs, les plus belles œuvres de l’art et de l’architecture.

En France, à la période médiévale, nous avons vu que l’argent était amené par la flotte templière depuis la plus grande mine d’argent du monde située au Mexique jusqu’au port de la Rochelle. Il ne circulait pas entre les gens mais servait de dépôts locaux à la banque du Temple, dépôts qui garantissait les lettres de change qui circulaient entre les commerçants, les artisans et la banque du Temple. Ce système était français et non pas anglo-saxon.

Les débuts du capitalisme sont liés au passage de la propriété commune des biens communs vers la propriété individuelle privée des nobles, du roi et des commerçants artisans. C’est le pillage des richesses du temps des cathédrales au profit de la monarchie et de la noblesse, richesses rapidement perdues au cours des guerres entre rois pour des questions de successions et de conquête de nouveaux pays, dont la guerre de Cent Ans, spécialement en France.

3.2) L’initiative suisse Monnaie Pleine .

de 2014 à 2018 avait pour objectif principal, avant l’utilisation d’une monnaie pleine généralisée à l’ensemble de l’économie du pays, de commencer justement par accorder ce privilège de la gestion des comptes hors bilan à l’ensemble des citoyens et non plus aux seuls plus riches.

L’argument était de sécuriser la monnaie des citoyens en passant leurs comptes courants et épargnes en gestion hors bilan. La monnaie n’était plus créée par la banque commerciale avec ses crédits mais par la banque centrale, la Banque Nationale Suisse (BNS).

La votation si elle avait réussi, transformait l’argent dettes en argent légal, souverain, sécurisé à travers sa gestion hors bilan dans les banques. Les citoyens étaient ainsi protégés contre les crises financières et les risques de dévaluation de la monnaie.

Dans la réponse à un article de Myret Zaki paru dans Bilan le 30 novembre 2015, il était clairement indiqué :

«L’initiative porte principalement sur la différence entre “bilan” de la banque, et “actifs gérés et administrés” en dehors du bilan de la banque.

Le schéma suivant indique la portée de la mesure préconisée mais cette porte d’entrée vers une Monnaie Pleine n’a pas été acceptée ou comprise par les électeurs.

système monétaire suisse en 2015

Un simple regard sur le Baromètre bancaire 2014 de Swissbanking montrera que le bilan des banques représente environ 3000 milliards, quand les banques gèrent plus de 6000 milliards de dépôts en clients en dehors de leur bilan. L’Initiative Monnaie Pleine propose de faire passer  environ 370 milliards de comptes de paiement hors du bilan, soit 6% de plus : et on veut nous faire peur parce que le monde de la banque ne saurait pas faire cela ? Cette petite différence pour les banques fera une grande différence pour les clients : on a bien vu dans la faillite de la Banque Hottinger, que les actifs gérés hors du bilan n’ont subi aucune perte. Pourquoi réserver cet avantage concurrentiel aux seuls “fortunés” ?»

La monnaie pleine est gérée hors du bilan des banques commerciales dans un département monétaire bien distinct des autres.

Donc si les banques commerciales sont en faillite, la monnaie pleine n’est pas détruite, elle revient à la banque centrale.

De même les clients des banques commerciales en faillite ne sont pas ruinés. La gestion de leurs comptes et de leurs prêts est transférée à une banque qui n’est pas en faillite ou à un service de gestion temporaire de la banque centrale tant que de nouvelles banques commerciales ne sont pas en activité.

L’image qui peut illustrer ce principe est une boîte à chaussures dans laquelle le citoyen dépose sa quantité de monnaie pleine. Elle est rangée à part, à côté des affaires dont la banque est propriétaire. En cas de difficulté avec sa banque, le citoyen prend sa boîte à chaussure avec sa monnaie pleine et il va la placer dans une autre banque dans laquelle il a davantage confiance et qui présente moins de risques de faillite.

Évidemment la banque centrale contrôle les activités des banques commerciales et fait son possible pour éviter la faillite d’une banque commerciale, surtout dans une économie fondée sur les réseaux de vie qui utilise les 3 niveaux d’activité humaine et la complémentarité entre les 3 formes de propriété.

Intervention de Ada Marra au Parlement Suisse le 7 décembre 2017 pour soutenir l’Initiative Monnaie Pleine:

” De plus, les banques administreront les comptes de paiement comme des dépôts de titres. L’argent appartiendra alors au titulaire du compte et ne sera pas perdu en cas de faillite de la banque. Mais tout comme l’argent liquide, il ne rapportera pas d’intérêts. A ceux qui préfèrent percevoir des intérêts plutôt que d’avoir de l’argent sûr, la banque pourra toujours proposer un compte d’épargne. Mais la question du binôme insensé de la dette-intérêts, dont on a vu que c’était une des causes des crises, est ainsi réglée. “.

Le schéma de la comptabilisation d’un dépôt client dans le bilan de la banque et dans ses actifs gérés hors bilan :

comptabilisation d'un dépôt client dans le bilan de la banque et dans ses actifs gérés hors bilan

Les Banques et le Patronat, les partis politiques ont fortement milité pour le rejet de cette Initiative Monnaie Pleine.

En clair, pas touche à la propriété des banques, encore faut-il la préciser.

3.3) la monnaie scripturale et fiduciaire sont la propriété des banques commerciales dans le système économique libéral.

Parmi les missions que les banques remplissent, la gestion des comptes clients en monnaie fiduciaire et en monnaie scripturale présente une particularité évidente. Les billets que vous déposez ne seront pas les mêmes avec les mêmes numéro lorsque vous allez les retirer. En droit, la monnaie est une chose de genre. Dès lors pour que la banque puisse utiliser et faire fructifier vos dépôts en monnaie fiduciaire ou scripturale, il doit y avoir transfert de propriété.

Lorsqu’on dépose à la banque, cet argent ne nous appartient plus… La banque en acquiert la propriété. Ce qui explique le déséquilibre.

Cet état de fait absolument contre-nature provient d’un jugement jurisprudentiel de la fin du XIXe siècle qui a fait basculer le système bancaire dans la finance moderne. 

Le code civil considère manifestement les espèces comme des biens, comme des choses susceptibles de propriété. Voir notamment l’art. 1238. C’est qu’en 1804 les espèces étaient réellement des biens, car elles étaient ou représentaient une créance d’or ou d’argent. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Voilà plus de trente ans qu’aucune monnaie n’est plus rattachée à un métal, ni directement ni indirectement. Cela a coupé les espèces du monde des biens pour les réduire au seul état d’objet d’obligation.

Les relations entre banques et leurs clients ne sont donc que contractuelles avec des échanges d’obligations.

En clair nous n’avons plus de monnaie chez notre banquier. Car une fois que la banque est reconnue propriétaire de vos fonds, bien-sûr en ayant une dette envers vous (ce qui devient bien un crédit pour vous à son encontre), elle a tous loisirs d’en faire ce que bon lui semble. C’est cette immense imposture juridique propre aux banques et à elles seules qui donne lieu à tous les travers financiers que nous connaissons de nos jours.

 Dans le contentieux, l’idée de propriété de la monnaie ne paraît jamais avoir servi à rien. À admettre le principe de la revendication des espèces en cas de vol (cf. Cass. req., 25 nov. 1929, DH 1930, p. 3 ; RTD civ. 1934, p. 184, obs. Solus). Mais, en pratique, la revendication butte contre l’impossibilité d’individualiser les espèces dans le patrimoine du voleur. De même la question du moment du transfert de propriété de la monnaie ne se pose jamais. C’est qu’on ne paye pas avec un droit de propriété. Et nous pouvons ajouter : forcément puisque la propriété commune est interdite car en propriété commune l’échange d’un droit social qui confère une valeur d’usage sur un bien commun représente bien un transfert ponctuel d’un titre de propriété commune…. mais évidemment ce n’est pas possible lorsque l’on reste uniquement en propriété privée. Pour un juriste, l’euro ne sera donc pas une véritable monnaie tant qu’il sera dépourvu du cours légal et n’existera que sous forme d’avoirs. En clair tant que l’euro reste de l’argent dette, il n’est pas une véritable monnaie pour un juriste. La monnaie souveraine, la monnaie pleine bien entendu est une véritable monnaie pour un juriste. Mais pour le moment ce sont les financiers qui ont pris le pouvoir dans le système libéral et non les juristes !

Par contre pour les titres financiers, il n’en va pas de même selon la jurisprudence. 

document : Réf. : Cass. com., 10 mars 2015, n 14-11.046, F-D ( N° Lexbase : A3237NDA )

L’arrêt de la Cour de cassation du 10 mars 2015 donne l’occasion de revenir sur l’obligation de restitution du banquier liée à sa qualité de dépositaire. En premier lieu, elle est l’obligation essentielle du dépôt bancaire, monétaire, vu comme irrégulier car, selon les principes du droit civil, il en transfère la propriété à l’établissement : le professionnel doit seulement en restituer l’équivalent; une analyse plus adéquate au système monétaire et bancaire confirme encore la vigueur de l’obligation de restitution. En second lieu, mais selon des règles différentes, les dépôts sur des comptes de titres tenus par un banquier agréé en qualité de prestataire de services d’investissement(PSI) impliquent une obligation de restitution. Il est obligé de conserver les titres, dont la loi dispose qu’il n’est pas propriétaire, lesquels supposent aussi leur garde, une sorte de gestion administrative sophistiquée (peu discutée en doctrine) des titres financiers (actions, obligations ou autres).

 En l’espèce, Mme X a, en 1996, ouvert dans les livres du Crédit du Nord un “compte courant et un compte titres”. Elle a obtenu de la banque, après l’avoir assignée en référé, communication des éléments d’information relatifs au fonctionnement de ses comptes. Au vu de ces éléments, elle a estimé que la banque avait, de janvier 2001 à avril 2003, effectué diverses opérations sans ordre ni autorisation et l’a assignée aux fins de voir annuler les opérations litigieuses et d’obtenir sa condamnation à lui payer diverses sommes. L’arrêt d’appel condamna la banque à payer à Mme X la somme de 230 978 euros avec intérêts.

Il y a donc deux modes de gestion dans une banque pour les avoirs des clients : ce qui est compris dans le bilan de la banque et ce qui reste hors bilan.

Les avoirs dont le banquier doit vous restituer un équivalent car ils sont dans le bilan de la banque et les avoirs dont le client reste propriétaire et qui sont gérés hors bilan.

Dans le bilan la comptabilisation des échanges entre clients et banques se déroule de la manière suivante.

a comptabilisation des échanges entre clients et banques

Commentaire de Blaise Rossellat 30 août 2015 mis sur Facebook et repris ici

Aujourd’hui le vrai “dépôt à la banque”, qui est protégé en cas de faillite de la banque, comme un dépôt dans un coffre ou dans un garde-meuble, les banques le réservent aux riches, c’est ce qu’ils appellent la gestion de fortune, en Suisse par exemple. Pour les non-riches, les dépôts ne sont plus des dépôts, le sens du mot a été dévoyé, ce sont des prêts à la banque, avec le risque de tout perdre si la banque fait faillite. Pour donner un ordre de grandeur en Suisse, c’est 3 Millions de Millions (MdM) dans les bilans des banques. Et c’est 6 Millions de Millions en actifs sous gestion, la gestion de fortune des Riches.

http://www.swissbanking.org/it/2014_bankenbarometer_fr.pdf

Donc pour caricaturer, les banques ont détourné les dépôts des Pas Riches, pour faire fructifier les fortunes des Riches, dont eux-mêmes. En fait reste-t-il des Riches non famille de banquiers?

80% des crédits des 3 grandes banques islandaises étaient accordés aux propriétaires desdites banques et à leurs amis, qui achetaient avec des actions de leurs banques pour pouvoir faire encore plus de crédit.

L’audit parlementaire qui a révélé cela, a été fait après les faillites de ces banques, mais pensez-vous qu’un tel audit a été fait en Europe et en Suisse?

fin du commentaire

En tant que clients qui n’avons plus d’argent à la banque mais que des avoirs, nous savons que nous pouvons les retirer sous certaines conditions.

Mais en cas de crise économique et financière, nous savons que la banque peut stopper nos récupération d’avoirs. Elle ne peut pas restituer tous les avoirs de tous les clients en même temps car sinon la banque est en cessation de paiement et donc en faillite. Par contre les clients les plus fortunés qui ont des dépôts hors bilan récupéreront leurs biens dont ils n’ont jamais cédé leur propriété privée.

Conséquence nouvelle : le droit de prélever un certain montant sur les comptes courants et les livrets d’épargne pour renflouer une banque en faillite.

L’ordonnance est passée en France: désormais, une banque pour se renflouer pourra ponctionner les comptes de ses clients. Pas de débat, pas de loi, une simple ordonnance. Si votre banque fait faillite, elle pourra se renflouer en aspirant vos comptes, sans plus de façons. Il s’agit de la « Directive européenne sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances » (Bank Recovery and Resolution Directive). D’abord expérimentée à Chypre où les comptes ont été largement siphonnés, la mesure est désormais applicable en France depuis le 20 août 2015. Cette mesure est une conséquence directe du fait que les sommes déposées par les clients font partie du bilan de la banque et sont devenues des avoirs que la banque a envers ses clients. Cette mesure pourrait être étendue.

Dans le cas inverse, quand une banque commerciale se développe, prospère, son bilan augmente forcément. Nous savons que l’explication principale de ce développement de la richesse possédée directement par la banque provient de la création de monnaie ex nihilo qu’elle se donne à elle même pour acheter les actifs qu’elle souhaite faire entrer dans son patrimoine. Avec ce crédit consenti à soi-même, privilège exorbitant à nul autre pareil, elle achète principalement des titres financiers, notamment des actions de grands groupes industriels, chimique, pharmaceutique, d’électronique de défense et d’armements, etc. que cette augmentation du bilan de notre banque est un gage de sécurité car elle est maintenant plus puissante sur les marchés financiers.

Qu’y a-t-il dans le hors bilan ?

Dans le hors bilan figurent des éléments qui pourront se traduire par des opérations financières mais ne le sont pas encore tels que des engagements de crédit irrévocables à accorder, des cautions, des achats et ventes de titres non encore enregistrés pour tenir compte des délais de règlement/livraison, des engagements liés à des instruments de financement à terme… 

Le poste le plus important du hors-bilan des banques est le poste des engagements sur instruments financiers à terme, c’est-à-dire les opérations sur produits dérivés. En clair, il s’agit de l’anticipation sur les valeurs des produits financiers, ce qui se nomme les activités de spéculation. En 2013, les engagements sur instruments financiers à terme de l’ensemble des banques représentent plus de 86 000  milliards d’euros, soit près de 11 fois la valeur totale de leur bilan.

Parmi ces engagements sur dérivés, ce sont les opérations sur instruments de taux d’intérêt qui sont les plus importantes : 77 520 milliards d’euros pour l’année 2013. Cela représente 32,5 fois le montant total des crédits accordés par les banques à leurs clientèles. Ce chiffre est un indicateur frappant de l’activité des banques sur les marchés financiers. Il existe deux types de produits dérivés. Ceux qui sont échangés sur des marchés réglementés, sur lesquels interviennent des chambres de compensation (comme LCH.Clearnet en France) qui vérifient le sérieux des garanties (on parle de collatéral) affectées aux contrats passés et exigent des remises de fonds en cas de dépréciation du collatéral (on parle d’appels de marge) et ceux qui sont échangés de gré à gré, c’est à dire entre deux intervenants qui passent par l’intermédiaire d’une banque et pas par une chambre de compensation.

Les produits dérivés de gré à gré s’échangent donc en dehors de tout cadre réglementé. En raison de l’opacité qui les entourent et du rôle joué par les dérivés de crédit, notamment les CDS, dans la diffusion des actifs immobiliers “pourris” américains dans tout le système financier mondial, ces produits dérivés de gré à gré ont été désignés comme ayant été à l’origine de la contagion de la crise des “subprimes” en 2008. C’est la raison pour laquelle les dirigeants des pays du G20 se sont engagés en septembre 2009 à mettre en place des réglementations destinées à sécuriser les échanges de ces produits et à en améliorer la transparence.

Aux États-Unis, la mise en œuvre en 2013 des dispositions prévues par le Dodd-Franck Act adopté en 2010, répond à cette exigence. La réglementation “EMIR” (acronyme anglo-saxon de European Market Infrastructure Regulation), adoptée par le Parlement européen et le Conseil européen le 4 juillet 2012 et entrée en vigueur le 15 mars 2013, poursuit ce même objectif. La réglementation EMIR vise ainsi à réguler les marchés des produits dérivés de gré à gré en imposant aux intervenants (ou contreparties) différentes obligations destinées à sécuriser les échanges et à garantir la transparence de ceux-ci.

 Le hors-bilan se caractérise par le fait qu’y figurent des opérations bancaires (essentiellement des contrats ou conventions passées avec des tiers) qui n’ont pas encore impacté le bilan de la banque mais qui sont susceptibles de le faire à tout moment lorsqu’une condition de mise en œuvre de l’opération est réalisée.

Par exemple, une banque peut accorder une ligne de crédit à une entreprise d’un montant de 10 000 euros. Si l’entreprise utilise seulement 4 000 euros, alors ces 4 000 euros figurent au bilan de la banque (prêt à court terme) et 6 000 euros figurent au hors-bilan parmi les engagements de financements donnés. A tout moment, l’entreprise peut demander à utiliser ces 6 000 euros.

On voit donc bien que le hors-bilan recèle des risques potentiels pour la banque car elle peut s’être engagée sur des montants très importants.

 Document : http://www.finance-banque.com/finance-hors-bilan.html

En conclusion :  Les plus riches sont protégés d’une faillite de leurs banques car leurs biens sont gérés hors bilan alors que les autres seront ruinés avec la banque car leurs avoirs auront été perdus dans le bilan de cette banque. En l’absence de crise ou de faillite de la banque commerciale privée, l’ensemble des citoyens sont pénalisés par la dilution de la monnaie argent dette lorsque le bilan de la banque augmente suite aux achats d’actifs des actionnaires de la banque à partir d’une création de monnaie ex nihilo qu’ils se sont accordés à eux-même pour s’enrichir toujours plus. Ce sont des raisons parmi d’autres qui justifient l’abandon de l’argent dette, de la fausse monnaie créée à partir de rien par les banques commerciales et qui rendent indispensable et urgent l’utilisation de la monnaie pleine souveraine que ce soit au niveau d’un pays ou d’une zone monétaire comme l’euro.

Des évolutions structurelles entre 1980 et 2013 ont eu lieu dans le bilan des banques : Relativement moins de crédits et de dépôts et plus de titres.

Si l’on prend le bilan de l’ensemble des établissements bancaires français, les dépôts qui représentaient 73 % du passif en 1980, n’en représentaient plus que 30 % en 2011. Les crédits qui représentaient 84 % des actifs en 1980 n’en représentent plus que 30 % également en 2013. C’est la conséquence du financement des banques sur les marchés financiers où elles tiennent un rôle majeur en y intervenant soit pour leur propre compte (détention directe de titres) soit pour le compte de tiers ou en tant qu’apporteurs de produits financiers ou de teneur de marché.

Au niveau du bilan cela se traduit par l’importance croissante des titres et emprunts interbancaires qui représentaient 19 % du passif des banques françaises en 1980 et 51,5 % en 2013. Un titre financier se caractérise par une série de flux futurs de trésorerie qui sont plus ou moins risqués. On distingue les titres représentatifs de capitaux propres (les actions), les titres représentatifs de l’endettement (obligations, billets de trésorerie, certificats de dépôt, bons du Trésor,…) et les titres optionnels ou conditionnels (options). Ils représentent l’épargne et les investissements des propriétaires les plus riches, y compris les actifs achetés directement par les banques commerciales avec l’argent dette qu’elle crée ex nihilo pour leur propre compte. Comme toute opération financière fondée sur l’argent dette, cet achat d’actif peut perdre sa valeur, être détruit lors d’une crise financière. Et ce sont bien ces crédits accordés sciemment à des emprunteurs insolvables qui créent des bulles financières spéculatives et des crises économiques graves lorsque ces bulles explosent. Ces risques n’existent pas évidemment avec la monnaie pleine, les citoyens et les entreprises sont à l’abri d’une crise financière.

L’activité actuelle des banques dans les années 2010 et suivantes :

“John Kay, ancien administrateur d’une grande banque britannique, analyse ce qu’est devenue la finance. […] Prêter à des entreprises et à des particuliers engagés dans la production de biens et services, ce que la plupart des gens imaginent être l’occupation des banques, ne représente qu’environ 3% du total de leurs engagements.”

Source : http://www.contrepoints.org/2015/12/12/232376-other-peoples-money-mais-que-font-donc-les-banques

4) le plan de sauvetage des banques : Glass Steagall

Les crises financières, les krachs boursiers amènent rapidement certaines banques en faillite et leur disparition concentre davantage le système bancaire dans un oligopole aux mains des familles de banquiers internationaux.

Mais lorsque ce sont les banques de l’oligopole qui sont en faillite, il s’agit impérativement de les sauver.

Nous savons déjà comment. Nous venons de voir que les banques centrales privées ou publiques en dernier recours créent de la monnaie, de l’argent-dettes frais pour racheter les actifs qu’elles convoitent pour le plus grand profit de leurs propriétaires. Mais cette solution de facilité peut être perfectionnée. Au lieu d’intervenir de suite avec sa création de monnaie, la banque centrale peut aider les banques commerciales alliées à demander de l’aide aux états pour les endetter davantage et disposer ainsi de moyens d’influences, de pression supplémentaires afin de renforcer son gouvernement mondial.

Durant la crise de 2006-2008, pour éviter l’effondrement du système bancaire et de l’économie, la notion de ” too big to fail ” a été utilisée pour sauver en priorité les banques les plus puissantes dont le bilan contenait des titres toxiques insolvables. Nous avons montré dans notre page chers ennemis, les procédés qu’ils utilisent comment a eu lieu la permutation des impayées depuis le bilan des banques vers les dettes publiques des états, le plus formidable hold up de l’histoire puisque ce sont les contribuables qui vont payer le sauvetage des banques mondiales.

Il n’en reste pas moins que pour éviter une crise financière et minimiser ses conséquences sur les citoyens et leurs états, la logique, le bon sens veulent que les activités bancaires soient séparées entre les dépôts et crédits accordés aux clients d’une part et d’autres les activités liées aux affaires propres à la banque sur les marchés financiers. Une banque doit alors choisir son statut, banque d’affaires ou banque de dépôts.

Mais cette séparation est-elle efficiente et garantit-elle la sécurité des dépôts ?

L’inutilité de la séparation des activités bancaires.

Un argument important est avancé par les dirigeants du système financier libéral pour écarter la sécurité optimale apportée par une Monnaie Pleine : pour sécuriser le système bancaire et protéger les citoyens, il s’agit de séparer les banques en banques de dépôts et en banque d’affaires. Ce fut une solution mise en place après 1929 par le gouvernement Roosevelt . Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le « Banking Act de 1933 » aux États-Unis par lequel sont instaurés :

  1. l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
  2. le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
  3. le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (Règlementation Q).

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé – sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glass-Steagall_Act

Cet argument en 2014 n’est plus pertinent car les risques financiers sont liés à la vente des titres financiers élaborés à partir d’un assemblage de dettes plus ou moins risquées. La spéculation joue sur ces risques. La vente des titres financiers concernent toutes les banques et les banques de dépôts en ont acheté énormément avant le déclenchement de la crise de 2007. Aujourd’hui, les banquiers sont incapables de justifier si les prêts accordés proviennent des dépôts ou de la monnaie empruntée à la banque centrale et donc créée ex nihilo. 

L’initiative suisse Monnaie Pleine a du traiter cette objection comme quoi, en cas de crise bancaire, il suffit de séparer les deux activités et donc il est inutile et trop risqué de quitter ce système bancaire pour utiliser une Monnaie Pleine. Christian GOMEZ, du groupe Romandie, s’est chargé de répondre à un article de presse présentant cette objection.

document : Proposition de réponse au Professeur Rossi : Les non-dits de l’économie (7/4/2014) : 

MONNAIE VIDE ET MONNAIE PLEINE par Christian GOMEZ.

Le professeur Rossi, avec son ouverture d’esprit habituel, a complètement perçu l’importance du débat lancé par l’initiative « Monnaie Pleine » pour une réforme en profondeur du fonctionnement de notre système bancaire. Elle est en effet capitale pour fonder notre avenir économique sur des bases solides et pour rendre la Suisse encore plus compétitive sur le double plan économique et social. 

Non, il n’est pas « normal » que des agents privés, en l’occurrence les banques, puissent « battre monnaie » et créer ex nihilo un pouvoir d’achat sur la production. ; Non, il n’est pas « normal » que ces dernières puissent retirer une rente d’un privilège qui fut de tout temps détenu par la Collectivité à travers son État ; Non, il n’est pas « normal » que la variation de monnaie en circulation dépendent d’acteurs qui peuvent être soumis à des crises d’euphorie absurde ou de pessimisme outrancier ; Non, il n’est pas normal que les bêtises d’une banque, pourvu que sa taille soit significative, puissent entrainer un effondrement du système de paiement et ainsi mettre à mal toute l’économie ; Non, il n’est pas normal que tout ce système ne puisse tenir qu’au prix d’un gaspillage éhonté de capital ( augmentation des ratios de capital) et , in fine, parce que tous les acteurs Banques, déposants, épargnants savent que l’état est le garant en dernier ressort et que les citoyens paieront tous les pots cassés si c’est vraiment grave….. 

En proposant de distinguer entre les crédits qui ajoutent au revenu monétaire d’une collectivité et les crédits qui sont fondés sur la production courante (en clair financés par l’épargne), Le professeur Rossi perçoit le problème et le juge capital. Mais, en refusant la solution, jugée par lui radicale, de la transformation du système, il s’enferme dans une impasse. Aucune banque, aucun banquier ne pourra jamais dire si le prêt qu’il fait est financé par « un jeu d’écriture » ou par « une épargne vraie ». La plupart des banquiers ne savent pas ce qu’ils font et ils n’en ont pas besoin pour être de « bons » banquiers. C’est au niveau des règles de fonctionnement de l’ensemble du système bancaire qu’il faut se situer, comme l’ont bien vu la plupart des grands économistes, qu’ils soient libéraux (par exemple : Simons, Stiegler (Nobel 1982), Marshak, Machlup, Fisher, Friedman (Nobel 1976), Allais (Nobel 1988)….) ou de tendance keynésienne (comme Tobin ou même Minsky), qui ont tous été d’ardents partisans de la Réforme portée aujourd’hui par la nouvelle initiative.  

Les partisans de cette réforme ne sont pas partis sans de solides arguments et ils attendent leurs adversaires sans agressivité mais sans complexes, avec la certitude de défendre une cause qui dépasse la seule Suisse par son enjeu.

mercredi 04 juin 2014 

fin du document. 

5) L’augmentation des réserves fractionnaires des banques.

C’est la solution avancée par les dirigeants du système financier libéral pour clore le débat sur la monnaie pleine.

Il ne faut pas prendre le risque de changer le système en profondeur (ils refusent de considérer l’alternative de la culture humaniste et la possibilité d’un abandon de leur système financier). Il suffit d’augmenter le niveau des réserves obligatoires, des fonds propres pour sécuriser le fonctionnement du système bancaire et d’ailleurs, c’est prévu par les règles du système financier. C’est un petit pas qui est prévu au programme des prochaines années et il faut refuser ce grand bon téméraire en avant qu’est la monnaie pleine et qui est source de graves dangers.

Le problème avec cet argument, c’est qu’il nie la situation réelle du système financier avec d’un côté, comme nous venons de le voir, un endettement des états qui ruine les citoyens à petit feu et compromet pour longtemps le retour de la croissance économique et d’autre part, le fait que la machine spéculative continue de fonctionner comme avant la crise sur les marchés boursiers. Sans compter sur la possibilité réelle que les citoyens refusent de continuer à se soumettre à ce système financier libéral. Examinons pourtant cet argument.

document : 

” Malgré le fait que l’Histoire regorge d’exemples de défauts souverains (dans les 20 dernières années, déjà 15 pays comme la Russie, l’Argentine et le Brésil ont fait défaut), la plupart des banques continuent tout de même à croire que les obligations souveraines entassées dans leurs bilans sont sans risque…

Concentrons-nous sur les banques européennes. Vous ignorez peut-être le droit bancaire, mais les banques européennes doivent se conformer à Bâle II qui est une série d’exigences en capital et d’autres spécifications destinées à limiter le risque systémique (faillite généralisée).

C’est le Code de la Route des banques. Cette règle était censée limiter aux banques leur capacité de production de prêts à 16 € pour 1 € en caisse: c’est ce que l’on appelle l’effet de levier bancaire. Oui mais… Les banques européennes semblent prêter bien au delà des exigences fixées par Bâle II ! En effet, elles utilisent en moyenne un effet de levier de 26 pour 1 sur le continent européen. Et certaines (dont de célèbres françaises) “violent” ouvertement ce droit en dépassant largement la limite autorisée ! Cherchez la vôtre (pour l’année 2012) :”

l'effet de levier bancaire : SIFIs :real Leverage année 2012

source :

http://www.wikistrike.com/article-pourquoi-les-banques-europeennes-francaises-sont-des-dangers-publics-108624655.html

fin du document.

Ce graphique montre que les banques américaines respectent Bâle II et III alors que les banques européennes, suisses y comprises, sont largement au dessus du seuil de sécurité prévu.

L’explication est connue et cohérente depuis 2012 : les banques américaines qui ont provoqué la crise de 2007 en produisant d’une manière industrielle des titres toxiques ont vendu ces titres principalement en Europe et si la FED a utilisé la planche à billet à partir de 2010 pour sauver les banques américaines en rachetant leurs titres toxiques qui leur restaient et en leur permettant d’emprunter à un taux de 0,01% pour reconstituer quasi gratuitement leurs fonds propres, les banques européennes n’ont pas été sauvées de la même manière et pour se sauver elles mêmes, elles sont condamnées à s’enrichir en faisant toujours autant sinon plus de crédit pour améliorer leurs bilans, éponger leurs pertes et reconstituer leurs fonds propres. Bref, les banques européennes présentent toujours des risques importants de défaillances financières.

S’ajoute la situation des états européens particulièrement endettés et au final, l’Europe est bien sous domination de l’oligarchie financière anglo-saxonne et toute révolte européenne est compromise sur le plan financier, sauf si justement les états européens se libèrent de cette dictature financière en adoptant leur monnaie pleine et en présentant des défauts souverains pour les intérêts composés de leurs crédits.

Il est facile de minimiser une situation calamiteuse que l’on cherche à occulter lorsque l’on défend le système libéral et sa culture fondée sur la liberté des marchés et la liberté contractuelle qui favorise naturellement les plus riches et les puissants de ce monde.

Il est facile également de promettre une solution simple alors qu’aucun pays actuellement ne peut obliger les dirigeants de l’oligarchie financière anglo-saxonne à se soumettre à leurs lois. Au contraire, avec le traité transatlantique, les gouvernements de l’Europe risquent de se voir imposer des arbitrages privés lorsque leurs lois provoquent des conflits et des dommages pour les affaires des firmes transnationales et multinationales. La domination d’un pays n’est plus seulement financière, elle est entièrement économique.

Pour conclure sur cet argument majeur des opposants à la monnaie pleine, nous pouvons montrer que les banquiers eux mêmes n’en veulent pas car cette mesure ferait augmenter les taux d’intérêt, ce qui réduirait les prêts et les crédits, donc la  source de fortune des banques et accessoirement réduirait l’activité économique. 

6) Cette femme pense avoir la solution contre les crises bancaires… Et Wall Street tremble.

document :  par Audrey Duperron · 12 août 2014

http://www.express.be/business/fr/economy/cette-femme-pense-avoir-la-solution-contre-les-crises-bancaires-et-wall-street-tremble/207047.htm

 Comme les banques n’utilisent pas leurs propres capitaux, mais qu’elles opèrent la plupart du temps avec de l’argent emprunté, elles prennent plus de risques et, par conséquent, elles vulnérabilisent l’économie et provoquent des crises économiques récurrentes, affirme Anat Admati, une économiste de Stanford dans son nouveau livre sur l’avenir de la banque, « The Banker’s New Clothes: What’s Wrong With Banking and What to Do About It ».

Sa solution ?

Elle propose de contraindre les banques à adopter un comportement plus proche de celui des entreprises en les forçant à réduire leur recours à l’argent emprunté.

Elle pense qu’il faudrait obliger  « les grandes banques à augmenter d’au moins 30% leurs financements sous forme de fonds propres », ce qui est « six fois plus que la moyenne actuelle pour les plus grandes banques américaines ». Cette solution serait susceptible de rendre le secteur financier « plus rigide et moins rentable »

Les propositions d’Admati ont été accueillies avec peu d’enthousiasme dans le secteur financier. Bien que le vice-président de la Fed, Stanley Fischer, ait affirmé trouver ses idées intéressantes, il a objecté qu’elles étaient impossibles à mettre en œuvre, parce que le gouvernement américain demande déjà aux banques de réduire leur recours à de l’argent emprunté en augmentant leurs normes en matière de détention de capital. « Les officiels s’inquiètent que des changements plus importants puissent paralyser les banques, menant les entreprises à passer par d’autres types de sociétés financières domestiques et par des banques concurrentes étrangères », a-t-il indiqué.

Les banques sont d’accord: elles affirment que si on les contraint à augmenter leurs fonds propres, cela aura pour conséquence d’augmenter les taux d’intérêt, de réduire les prêts octroyés, et donc d’affaiblir la croissance économique.

Toutefois, le président américain, Barack Obama, a déjà manifesté son intérêt pour le travail d’Admati. Récemment, elle a été invitée à un déjeuner à la Maison Blanche avec 5 autres grands économistes, au cours duquel tous ont pu exposer leurs idées.

fin du document.

En conclusion sur l’environnement légal d’une Monnaie Pleine.

Opportunités

Les arguments des dirigeants financiers pour sauver leur système bancaire et rejeter la monnaie pleine ne sont pas à la hauteur des enjeux politiques, économiques et sociaux

aggravés par les crises financières récentes et l’amélioration du système par des petits pas ne modifie en rien l’accroissement des inégalités de revenus et de patrimoine au profit d’une infime minorité de riches.

La position des dirigeants financiers ne change pas : ils doivent maximiser leurs profits en endettant le plus possible leurs clients qui n’ont pas d’autre solution car s’ils n’ont pas assez de capitaux pour se développer, ils seront évincés par les concurrents qui eux auront su trouver ces capitaux. Les dirigeants politiques relaient ce dogme : les plus riches doivent devenir en premier plus riches car ce sont eux qui font augmenter la taille du gâteau et les richesses, ensuite ces richesses une fois produites, il devient concevable de les distribuer sans que cette distribution ne nuise à l’augmentation de la capitalisation des plus riches.

En France, cette doctrine du ruissellement des richesses du haut vers le bas, avait été énoncée froidement par le Président Sarkozy, bien après Mme Tatcher et M. Reagan.

Leurs objections et propositions ne résolvent en rien le caractère inacceptable et scandaleux du niveau d’endettement des finances publiques de la plupart des états et ces objections ne modifient en rien la volonté de mettre en place un gouvernement mondial au profit des plus riches.

Leur proposition se limite à la récitation des dogmes du libéralisme le plus dérégulé et à la sempiternelle incantation stupide : il n’y a pas d’autre alternative au système capitaliste libéral. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

Les agissements des banques centrales privées tentent de sauver le système capitaliste libéral en utilisant la planche à billets désormais appelée Quantitative Easing ou encore monnaie hélicoptère.

Le caractère ” légal ” n’impressionne plus grand monde et la plupart ont compris comment a eu lieu cette usurpation du pouvoir par les familles de banquiers internationaux.

Les mesures pour sécuriser les banques n’ont pas empêché la survenance des crises financières et c’est logique. L’organisation des crises financières, la machine à bulle américaine, s’ingénie à trouver de nouveaux moyens pour attirer et endetter ” le rentier ” Et d’ailleurs les pigeons de 2006-2008 se sont transformés en aigles. Les investisseurs en délaissant les banquiers d’affaires et leurs traders, les requins de Wall Street, se regroupent dans leurs fonds d’investissements pour dicter leurs ordres aux banquiers qui ne font plus que les suivre.

De même la gestion des fonds de pension depuis Calpers et les autres, malmenée par cette succession de crises, commence à comprendre que la spéculation boursière ne peut être la voie des bénéfices les plus élevés.

Même s’ils ne sont pas encore prêts à comprendre tout l’intérêt de la gestion des Biens Communs pour les retraités, les personnes en fin de vie et les biens immobiliers, les services à la personne adaptés à l’allongement de la durée de vie, il y a là une opportunité à développer pour remplacer le système de retraite par capitalisation tout comme celui par répartition.

Une fois ces investisseurs passés à la Monnaie Pleine et aux Droits sociaux pour développer les Biens Communs, ne restera plus que les rentiers professionnels, les piliers du capitalisme qui au vu de la concentration des richesses, ne sont plus légions.

Menaces.

Ces menaces sont bien présentes et puissantes.

La démagogie et les arguments mensongers, iniques et fascisants déployés par le patronat et certains partis politiques.

Les résultats de la votation Monnaie Pleine en Suisse le 18 juin 2018 après la démagogie et les arguments mensongers, iniques et fascisants déployés par le patronat et certains partis politiques, y compris les services de la Confédération, en fournissent une preuve tangible. Le pouvoir des rentiers et des citoyens individualistes forcenés qui défendent bec et ongle leurs quelques économies va bien au delà du simple conformisme ambiant pour le respect de la légalité des dirigeants du système libéral.

Les moyens de communication et de manipulation de l’opinion publique pour développer l’influence sociale sous forme de soumission librement consentie, sont puissants et efficaces.

A force d’écarter le droit qu’ils nous interdisent mais que nous utilisons sur fileane.com, les ignorants se trouvent persuadés qu’il n’y a pas d’autres alternatives et s’agenouillent devant T.I.N.A. affirmé effrontément dans les années 1970 par une Premier Ministre de Grande-Bretagne, certes après un Président américain.

Vivre sans dettes et en cheminant vers la prospérité, bref tout ce qui nous est interdit, illégal reste encore l’ignorance d’une réelle opportunité pour l’immense majorité des habitants de la Terre, sauf pour quelques poètes et initiés au Droit interdit.

Bilan du Diagnostic externe:

Autant le bilan du diagnostic interne est favorable au développement d’une monnaie pleine, autant le bilan du diagnostic externe, et ce n’est pas une surprise, est défavorable.

Ceci décrit évidemment l’hostilité du système capitaliste libéral envers l’utilisation d’une Monnaie Pleine et de tout ce qui va avec,

principalement la démocratie directe locale participative. Cette alternative est rejetée, niée et occultée dans ce système de pouvoir libéral.

Au niveau Politique, les quelques et rares Présidents américains qui ont lutté contre le pouvoir des banquiers et de la haute finance, bien avant Wall Street, ne peuvent faire oublier que depuis, tous les Présidents américains élus ont été supportés et financés par les grandes banques d’affaires de Wall Street, le plus souvent par Goldman Sachs ou JP Morgan.

Nous avons rappelé comment l’oligarchie financière anglo-saxonne sélectionne les savoirs pour se constituer des oppositions à sa solde, principalement le communisme et comment le mouvement socialiste français de Pierre Leroux voulant que chaque ouvrier puisse s’associer à son entreprise et à sa gestion, a été écarté, éliminé par des obscurantistes patentés comme Proud’hon puis par le socialisme scientifique allemand contrôlé par les banquiers de New York et de Londres.

L’opportunité la plus sérieuse et immédiate se trouve dans le domaine de l’écologie avec l’écologie communale au plus près des besoins des citoyens.

Mais en face se développe déjà le capitalisme vert avec les grands groupes industriels qui s’emploient par exemple à produire acier et béton pour des éoliennes qui sont plus des impostures écologiques que des solutions pertinentes.

L’écologie politique qui est une opportunité majeure pour l’utilisation d’une Monnaie Pleine et l’abandon du système de pouvoir libéral est déjà le lieu de déchirements entre politiciens, lobbystes, dirigeants de la haute finances, rentiers et investisseurs contre les citoyens et les militants de la culture humaniste et du management participatif.

Le poids écrasant des dettes publiques et privées est aussi un carrefour majeur pour changer de direction et s’engager résolument dans une nouvelle légalité du vivre sans dettes sur le chemin de la prospérité.

Dans un monde secoué par tant de menaces pour l’ensemble de la Vie sur Terre, l’abandon des systèmes de pouvoir centralisés, hiérarchisés dans lesquels les richesses se concentrent sur une infime minorité dirigeante, les opportunités pour les quitter n’ont jamais été aussi nombreuses et judicieuses.

Les scandales qui parcourent la crise sanitaire du Covid-19 et de ses mutants, l’évolution des modes de vie au travail comme dans la vie privée sont assurément des ferments de changements non pas vers une soumission librement consentie mais vers des résistances plus organisées et éclairées, savantes capables de remettre en place ce droit interdit, notre pouvoir citoyen et en premier lieu notre pouvoir sur la création d’une monnaie qui nous appartient.

La Monnaie pleine car sans dettes, garantit une nouvelle prospérité, comme Lionel de Rothschild en 1865, à Londres, l’avait déjà si bien perçue et affirmée.

Ces banquiers connaissent tous les rouages de leurs procédés pour contrôler la création de la monnaie et s’enrichir sans limites. Plus de 80 % des citoyens ignorent tout simplement ces procédés utilisées par l’oligarchie financière anglo-saxonne et celles et ceux qui ont appris ces rudiments d’économie politique, économique et sociale, sont aujourd’hui vilipendés sous prétexte de complotisme… contre les maîtres du complot mondial monétaire.

Il n’en reste pas moins que l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Souhaitons que ces dossiers de fileane.com sur Nos chers ennemis et sur la Monnaie Pleine, sans dettes, puissent participer à cette arme la plus puissante pour changer le monde en quittant ces systèmes de pouvoir pour développer une fois de plus une autre civilisation humaniste, Nos Réseaux de Vie.

Bilan de l’Analyse stratégique à partir du diagnostic interne et externe.

Nous mèneront une présentation détaillée des axes de progrès tirés de cette analyse stratégique dans la Partie 4 des Réseaux de Vie lorsque nous présenterons l’organigramme des différents réseaux de vie et leurs relations sous la direction de leurs institutions politiques. Pour le moment, ici, succintement nous dégageons 3 axes de progrès ou de développement pour assurer l’utilisation d’une Monnaie Pleine.

Premier axe : sécuriser les avoirs des clients des banques commerciales en instaurant la Monnaie Pleine

Le plus rapidement possible sécuriser les avoirs des clients des banques commerciales en instaurant la Monnaie Pleine, c’est à dire convertir les avoirs des clients en monnaie légale et placer ces sommes dans un compte hors bilan. C’est ce que voulait changer l’initiative suisse Monnaie Pleine et cette étape est primordiale pour qu’une crise financière ou politique déclenchée par l’oligarchie financière anglo-saxonne n’aboutisse au chaos économique afin d’éliminer l’abandon du système de pouvoir libéral.

Deuxième axe : une Caisse de Secours et les Bons de Travail pour lancer la réalisation des objectifs des équipes de travail

Créer dans chaque ville libre une Caisse de Secours et les Bons de Travail pour lancer la réalisation des objectifs des équipes de travail au niveau du travail indispensable à la vie et survie. Chaque fois que les activités actuelles de production et de distribution des richesses ne pourront être maintenues ou modifiées à cause du refus des dirigeants libéraux et l’arrêt des entreprises, ces moyens de production et de distribution seront placés par les villes libres et la Confédération en propriété collective et gérés par la Caisse de Secours et les Bons de Travail. Par la suite, ces moyens de production et de distribution pourront passer en propriété commune sous le statut des Biens Communs gérés avec les Droits sociaux.

Troisième axe : l’écologie communale ou l’écologie d’une Ville libre

La mission principale des équipes de projets de Vie se définit à travers l’écologie communale ou l’écologie d’une Ville libre. La haute finance du système libéral peut s’opposer au développement des Réseaux de Vie en stoppant l’utilisation des énergies par les villes libres. Cette menace est contrée par le développement d’une autonomie à partir des énergies renouvelables ou non carbonées et également par la construction, rénovation de l’habitat mieux adapté à cette autonomie énergétique locale. Nous sommes ici au point de départ du développement des Biens Communs à travers des grands travaux d’infrastructures et des chantiers importants dans le bâtiment et le génie civile pour réaliser les logements et les équipements immobiliers et mobiliers dont les citoyens ont besoin aux différents âges de leur vie humaine.

Comme l’économiste allemand Lautenbach en 1930 l’indiquait déjà dans une interprétation kéynesienne de l’économie monétaire, les dépenses publiques de l’état dans les infrastructures ne sont pas inflationnistes. Hjalmar Schacht ira plus loin sans utiliser la planche à billet en mettant en place le système des bons de travaux, « Mefo-wechsel », les effets « Mefo », ce qui correspond à une Monnaie pleine sans dettes. Ces exemples de la réussite d’un développement rapide d’une économie nationale montrent que le développement des Biens communs dans les Réseaux de Vie peut être lui aussi rapide et important.

Ces axes de développement des Réseaux de Vie sont depuis hier, les missions des réseaux de résistance qui préparent l’abandon des systèmes de pouvoir.

De suite ces réseaux s’informent, se forment et planifient le travail et les compétences nécessaires pour réussir cette sortie de la domination des systèmes de pouvoir. Ces réseaux de résistance se fédèrent dans les FFI, Forces Françaises de l’Intérieur associées à l’Armée Secrète qui regroupent les militaires professionnels engagés dans l’abandon des systèmes de pouvoir, capitaliste et libéral tout comme les systèmes théocratiques sectaires et terroristes, les dictatures militaires. Les FFI ont pour vocation de constituer, lors de la sortie des systèmes de pouvoir, la Garde Nationale au niveau local dans une Ville libre.

Ce qui était hors de portée du programme du Comité National de la Résistance en mars 1944, par manque de savoirs et de moyens, redevient ce programme tant attendu par les Français et leurs alliés pour retrouver la prospérité du temps des cathédrales fondée sur les savoirs et les méthodes des civilisations méditerranéennes d’Égypte, de Grèce ou de plus anciennes encore.  

La cible de la Résistance n’a pas changé depuis la seconde guerre mondiale : nos ennemis sont les organisateurs et financeurs des deux guerres mondiales puis des autres guerres jusqu’à aujourd’hui. Nous l’avons indiqué dans notre discours du poète au plateau des Glières publié en janvier 2011.

Par contre notre Résistance a changé et elle a élevé son niveau de compétences pour utiliser ce Droit qu’ils nous interdisent et pour mettre fin à cette racine religieuse qu’ils invoquent pour se présenter comme l’élite prédestinée à gouverner le Monde selon leur mythe de leur Bien commun, mythe qu’ils nous imposent pour structurer leur idéologie et leurs politiques criminelles.

Nous n’avons pas besoin d’un mythe pour développer et gérer nos Biens Communs dans nos Réseaux de Vie, seulement besoin de la volonté d’exercer notre pouvoir et notre mission d’autorité.

Les documents cités dans ce dossier Monnaie Pleine sont datés de la crise de 2006-2008 jusque vers 2011, 2014. Ils ne sont pas dépassés et ils sont au contraire bien actuels. Cette crise financière n’est pas finie, elle évolue avec la crise sanitaire du Covid 19, la guerre en Ukraine, l’inflation des années 2020, la mise en place de régimes politiques une fois de plus autoritaires. En mars-avril 2023, la réforme des retraites en France démontre l’autoritarisme des politiciens au Pouvoir dans le système néo libéral capitaliste. Les dirigeants du néo-libéralisme anglo-saxon se conduisent comme s’ils avaient gagné et comme s’ils pouvaient imposer plus durement et rapidement leur Gouvernement mondial. Pour les stopper, les abandonner, les ruiner, nous pouvons reprendre les mots utilisés par certains journalistes et économistes ou politiciens pour qualifier l’initiative suisse sur la Monnaie pleine : “une bombe atomique financière et économique”. Ce qui est rend cette métaphore exacte. En 1865, Lionel de Rothschild à Londres dans son journal le Times n’écrivait rien d’autre que cette menace de ruine ultime pour les familles de banquiers internationaux.

Eux le savent, à nous de le savoir aussi malgré leur interdiction de connaître et d’utiliser ces mêmes connaissances économiques, financières, monétaires.

Ce dossier Monnaie Pleine n’a pas pour mission d’archiver une documentation technique mais de servir de documentation pour cette cruciale mission d’enseigner à la plus grande partie possible de nos contemporains, comment agissent les dirigeants de l’oligarchie financière anglo-saxonne pour nous endetter et nous soumettre à leur despotisme, leur tyrannie.

Au delà d’une simple critique, ce dossier se veut aussi pédagogique pour montrer comment sortir de ce système de pouvoir néo libéral et financier et comment développer nos Réseaux de Vie avec une Monnaie Pleine, la gestion de nos Biens Communs avec l’utilisation de la propriété commune.

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