Partie 1 – Les institutions des réseaux de vie

La subsidiarité

Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence.

Arthur Schopenhauer

La pratique de la subsidiarité pour obtenir la solution optimale.

Définition de la subsidiarité

Le groupe social organisé en réseau doit renforcer son fonctionnement soit parce qu’il devient plus important en nombre soit parce qu’il affronte des difficultés techniques qui induisent l’utilisation de moyens nouveaux ou plus importants. Nous venons de voir qu’une fois la délimitation des objectifs et des connaissances réalisées dans le cadre de l’alliance des contraires, il se pose dans une deuxième étape le positionnement des solutions ou des alternatives, la mesure des risques. Pour définir cette solution optimale, le groupe utilise alors le principe de subsidiarité.

Dans le langage courant, le nom subsidiarité est certes moins utilisé que l’adjectif subsidiaire qui se définit ainsi dans son sens juridique : Qui sert à fortifier un moyen principal, qui vient à l’appui. La racine du mot vient du latin  subsidium « aide, secours ».

Le principe de subsidiarité selon une définition courante correspond à une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même. 

Par exemple : la justice doit être appliquée selon le principe de subsidiarité. Les décisions prises selon ce principe forment alors la jurisprudence : ce sont les interprétations de la loi appliquée à des cas d’espèces, des cas particuliers bien précis. La jurisprudence est bel et bien une source de droit, une aide, un secours pour les juristes qui cherchent à comprendre et à mettre en place une solution juridique dans un litige ou un procès pénal.

En politique, l’utilisation de la subsidiarité est interdite par les dirigeants des systèmes de pouvoir aussi bien économiques que théocratiques, militaires. La seule aide, le seul secours pour les citoyens, dans un système de pouvoir, est d’obéir, se soumettre aux dogmes et aux règles édictés par cette minorité au pouvoir, sans avoir le droit de les modifier sauf s’ils parviennent au sommet de la pyramide hiérarchique du pouvoir. Et c’est tout, donc il n’y a pas de subsidiarité possible ! 

La question est toutefois redevenue d’actualité politique lorsque des institutions supra nationales, comme celles de l’Union Européenne, veulent imposer leur dogme libéral (capitaliste) et leur technostructure aux états membres.

Le Traité de Lisbonne qui reprend la Constitution européenne rejetée notamment par la France (référendum de 2005), utilise ainsi la subsidiarité descendante pour demander aux états qui rencontrent un problème de s’aider en appliquant la doctrine libérale et les mesures libérales proposées par ce Traité et les institutions européennes. 

Le principe de subsidiarité concerne le processus de prise de décision et la manière de résoudre les problèmes de but et de causes.

Lorsqu’un groupe connaît des difficultés ou une insatisfaction et qu’il n’arrive pas lui-même à dégager la solution optimale, à mesurer les risques, il cherche d’autres groupes qui connaissent les mêmes difficultés. Chaque groupe va déléguer quelques membres pour former un groupe commun d’études. Ses membres vont devenir des experts de la question traitée.

Lorsqu’ils auront dégagé la solution optimale et qu’une décision unanime sera prise sur ce caractère optimal en l’état des connaissances les meilleures, ce groupe d’experts va se séparer.

Les membres reviennent dans leurs groupes locaux et avec cette solution optimale, chacun des groupes va adapter cette solution à ses particularités locales.

La subsidiarité développe l’élévation du niveau des compétences

Ce processus de résolution de problèmes repose sur une logique évidente. Au fil du temps et des projets, chaque membre du groupe en fonction de ses aptitudes et de ses centres d’intérêts va participer plusieurs fois à ces groupes d’expertises. Il y rencontrera des formations, des études, des confrontations d’idées et des négociations qui vont élever son niveau de compétences jusqu’à devenir un expert local, régional, national ou mondial sur une question précise.

Un membre peut également choisir l’autre possibilité, après avoir participé à un groupe d’expertises sur une question, il peut choisir une autre question est ainsi devenir davantage polyvalent. Il peut donc développer une compétence horizontale ou une compétence verticale en fonction de sa volonté ou en fonction des besoins du groupe. 

La pratique du travail de groupe, les voyages pour se rendre sur le lieu de la réunion de travail, la rencontre avec d’autres participants venant d’autres cultures et parlant d’autres langues, l’utilisation des nouvelles technologies informatiques et l’usage des plates-formes de travail collaboratif vont également permettre aux membres de ces groupes d’expertises d’acquérir une compétence horizontale dans l’utilisation des techniques de travail de groupe et de communication. 

Les relations humaines tissées au cours de ces groupes d’expertises et de ces voyages vont également enrichir le réseau, consolider les liens et mettre en place de nouvelles opportunités d’échange pour des projets qui seront le prolongement des précédents. 

La pratique du principe de subsidiarité est ainsi une des meilleures écoles de formation et de développement des compétences. Le compagnonnage reste un vestige de cette pratique capable d’assurer le développement d’un important savoir au bénéfice du groupe social et de l’humanité mais il se limite à une institution éducative et formatrice car l’organisation en réseau sur le plan politique, économique et social a été détruite pour permettre la suprématie du système de pouvoir royal puis bourgeois et républicain. 

Dans la gestion de l’économie et du management, parmi les quatre sources de productivité : économies d’échelle, nouvelles technologies et innovations, changement de structure, il y a l’augmentation des compétences. Dans le cas où aucune des trois premières n’est possible, il reste toujours la possibilité de créer des richesses supplémentaires en augmentant le niveau de compétence des acteurs économiques. Ainsi lors d’une crise et d’une récession, la seule possibilité pour préparer l’avenir est de poursuivre les efforts en matière de formation afin d’élever le niveau de compétence du facteur travail. 

Souvent dans le système économique actuel, peu d’efforts sont faits pour élever le niveau de compétence car les dirigeants qui utilisent le style de direction autocratique ou paternaliste privilégient l’écart de savoir qui doit exister entre eux et leurs subordonnés. Leur pouvoir d’une manière archaïque repose encore sur un monopole du savoir et l’interdiction pour leurs subordonnés de venir empiéter sur ce savoir. 

En France, c’est une des principales raisons pour écarter les seniors : si l’argument avancé est qu’ils coûtent cher, cet argument de façade cache en réalité un motif plus profond : ces salariés expérimentés ont les moyens de contester le management de leur direction surtout si cette dernière cherche à tout prix à maintenir un conservatisme séculaire pour défendre ses prérogatives de minorité dirigeante à travers un style de direction autocratique et surtout paternaliste.

Nous aurons l’occasion d’y revenir lorsque nous étudierons le fonctionnement de notre système économique actuel. L’organisation en réseau et le fonctionnement du principe de subsidiarité garantissent donc bien mieux que dans un système de pouvoir, l’élévation générale du niveau de compétence parmi les membres du groupe.

Le management participatif et la démarche de résolution de problèmes sont les bases de la subsidiarité.

Ce processus est bien entendu indissociable du style de direction participatif et du management du troisième type selon l’expression de Blake et Mouton, management du troisième type dont la finalité est de créer une culture commune au groupe dont le symbole est le comportement orienté 9/9 : tout pour les hommes et tout pour les objectifs et les tâches.

En clair, nous retrouvons ici le comportement d’une équipe sportive championne de France, du monde, le comportement d’un commando militaire qui réussit sa mission, d’une équipe de chercheurs qui innovent et mettent en place des innovations majeures. Cette culture commune est évidemment à l’opposé de la fracture sociale qui se creuse entre les salariés et leurs dirigeants soumis aux ordres des actionnaires, principalement des fonds d’investissement anglo-saxons. 

Le fonctionnement de la subsidiarité repose d’une part sur la délégation de pouvoir entre le groupe et ses futurs experts qui reçoivent le mandat de rapporter devant le groupe la solution optimale, et d’autre part il repose sur une démarche de projet élaboré au niveau local. 

Pour régler les dysfonctionnements quotidiens dans un outil de production et de distribution, les groupes de résolution de problème, les cercles de qualité, les groupes d’amélioration de la qualité sont opérationnels. Ils ont fait leurs preuves dans l’industrie depuis les années 1950 d’abord au Japon avec les méthodes de l’ingénieur Deming puis aux États-Unis et en Europe.

Ces groupes utilisent les méthodes de résolution de problèmes pour définir les objectifs, pour rassembler et sélectionner les données, mesurer les risques à travers différents calculs de rentabilité, de ratios financiers et suivre la décision à l’aide de tableaux de bord informatisés et automatisés. Ces groupes sont autonomes : ils définissent leurs objectifs, établissent les budgets, ils décident et ils mettent en place des moyens pour contrôler leurs décisions et suivre la réalisation de leurs projets. Ils gèrent leur communication interne et externe. 

Cette volonté de rechercher ensemble la solution optimale en fonction des connaissances disponibles puis de l’adapter au niveau local selon les particularités locales représente un choix politique fondamental tout comme la situation contraire : refuser la subsidiarité pour servir un pouvoir centralisé aux mains des élites des systèmes de pouvoir.

Ce choix de développer la subsidiarité dans nos réseaux de Vie se pratique au quotidien dans les institutions :

  • politiques au niveau de l’utilisation complémentaire des trois formes de propriété, dans le passage de l’Assurance à la Solidarité, dans le travail des Centres de gestion qui préparent les décision des Assemblées de l’action politique.
  • économiques des réseaux de Vie avec la démarche Qualité Totale, l’utilisation d’une Monnaie Pleine, la gestion des Biens communs.
  • sociales avec la paix sociale sans le contrôle et la direction de la structure de l’état, les parcours de vie des êtres humains qui rassemblés forment notre société.
  • culturelles avec l’utilisation de nos deux sources de savoir spirituelle et intellectuelle, le développement spirituel et l’enseignement des connaissances intellectuelles, le mariage des cultures humaines sans peur de l’étranger et en comprenant les traductions de l’indicible des mystères de la Vie que les peuples ont écrites à partir de leurs démarches spirituelles initiatiques.

Le résultat de la pratique de la subsidiarité se trouve dans l’affirmation concrète et visible des valeurs fondamentales de l’humanité, l’amour et la paix qui sont aussi nos raisons de vivre dans notre condition humaine sur la planète Terre.

Nous allons développer plus loin dans Nos Réseaux de Vie la présentation de ces institutions et le fonctionnement des sociétés, des nations sans soumission aux systèmes de pouvoir.

Le choix de civilisation se décline ainsi sur le plan politique à travers cette question essentielle : développons-nous nos activités selon le principe de subsidiarité pour répondre à nos raisons de vivre et partager les richesses produites par le travail de tous dans un intérêt commun et selon une justice équitable sans inégalités sociales ? Ou bien faisons-nous le contraire en nous soumettant au pouvoir de la minorité dirigeante qui a confisqué nos mission d’autorité dans le but de s’enrichir toujours plus avec actuellement leur oligarchie financière anglo-saxonne ?

Subsidiarité ascendante et descendante.

Le fonctionnement ascendant de la subsidiarité représente le processus de base dans le fonctionnement des réseaux. Des groupes produisent les richesses dont ils ont besoin et les répartissent entre eux. Ceci suppose qu’il n’y ait pas un groupe de dirigeants au-dessus d’eux qui cherchent à imposer le fonctionnement d’un système de pouvoir pour capter à son seul profit tout ou partie de ces richesses. 

Ne dites jamais aux gens ce qu’ils doivent faire. Demandez-leur plutôt ce qu’il faudrait faire. Leur ingéniosité vous surprendra

Général George Smith Patton (1885-1945)

La stratégie militaire la plus efficiente utilise aussi cette constante humaine : l’appel à l’intelligence et à l’imagination. Nous sommes ici face au modèle de décision IMC d’Herbert Simon, face au management participatif, au principe de subsidiarité et à tous ces fondamentaux qui permettent le développement des organisations en réseaux.

Le fonctionnement descendant de la subsidiarité suppose qu’il y ait un savoir antérieur et supérieur, capable d’apporter des solutions et des progrès pour le temps présent. Nous sommes ici en présence des origines des civilisations. 

Les découvertes archéologiques, nous y reviendrons plus loin dans cette première partie, montrent que des peuples ont connu des savoirs que nous sommes toujours encore incapables de comprendre et d’imiter. Dans l’histoire de nos civilisations, les vestiges des civilisations antérieures expliquent largement l’orientation donnée à nos cultures actuelles. 

Le temps des cathédrales, exemple de pratique de la subsidiarité.

Pour le moment, nous ne prenons qu’un seul exemple toujours actuel même si cette organisation n’existe plus qu’en tant que vestiges, celui du temps des cathédrales ( entre 900 et 1 400, ou 1307 et la destruction de l’ordre du Temple ).

Nous savons que Bernard de Nursie vers l’an 500 au Mont Cassin, entreprit de sauver les manuscrits antiques, principalement les manuscrits de l’Égypte, et de ce qui restait de la bibliothèque d’Alexandrie saccagée en dernier par des évêques chrétiens fanatiques. Pour constituer son mouvement spirituel, Bernard de Nursie a utilisé le savoir sauvé du plus vieux temple des bords du Nil, le temple de Dendérah.

Devant la menace des papes de Rome, après l’an 800, les moines décidèrent de transporter ces archives en France et après avoir créé Cluny à partir de l’abbaye de Baume les Messieurs, les moines travaillèrent dans cette abbaye au mariage des traditions passées : du rameau hébraïque avec Moïse, David, Salomon; du rameau grec avec le savoir pythagoricien, platonicien, rameau musulman aussi, rameaux qu’au mont Cassin travailla Benoît de Nursie et son ordre ; du rameau celte ensuite apporté par les druides chrétiens avec Pelage, Patrick, Colomban puis plus tard Malachie.

La tradition chrétienne est formée à Cluny et un savoir matérialiste se répand pour traduire au quotidien les principes tirés des connaissances divines et spirituelles disponibles pour l’époque. C’est à Cluny que les moines décidèrent d’utiliser pour les calculs, les chiffres arabes bien plus pratiques que les chiffres romains. Les règles bénédictines s’appuient sur les prescriptions de Benoît de Nursie qui lui-même adhéra aux règles cénobites transcrites par Pacôme qui vécut en ermite en face du temple de Dendérah et qui, à la suite de Jean et d’Antoine, tenta de sauver les enseignements des prêtres de ce plus vieux temple égyptien dont l’une des clés initiatrices était la compréhension de l’Apocalypse. C’est à dire le grand cataclysme qui cycliquement correspond au basculement de la terre sur son axe pour trouver un nouveau centre de gravité, une fois évacuée les forces emmagasinées à cause de la rétrocession de la planète dans sa navigation astrale. 

Le mouvement bénédictin avec le rayonnement de ses abbayes constitue une organisation en réseau et il est également la plus ancienne entreprise européenne sinon mondiale puisque depuis l’an 500, chacune des abbayes produit des biens matériels, diffuse un savoir qui profite à l’ensemble de la population pour la sortir de la misère et de l’ignorance : comment conserver le vin, les fromages, comment travailler les métaux, les pierres, assurer la diffusion des savoirs, des livres, etc.. Cette production est rentable et les profits qui ne sont pas, bien entendu, maximisés, assurent la pérennité au cours des siècles de l’entreprise. 

L’organisation monastique est aussi sociale : pour éviter le morcellement des terres agricoles, les familles utilisent la règle du droit d’aînesse. Mais que faire des autres enfants surtout si la famille n’a pas les moyens de les nourrir et de les instruire ? La solution de placer les enfants dans les abbayes devient alors évidente : ils seront nourris et formés à des métiers ou à des arts qui serviront la communauté des moines mais aussi l’ensemble de la population. Le développement des villes autour des abbayes va offrir d’autres possibilités pour trouver sa place dans la société. L’histoire de l’ordre bénédictin qui, après la première croisade, a créé l’ordre des chevaliers du Temple, est à l’origine du développement européen et des villes actuelles.

Ce savoir ancien transmis depuis le mont Cassin présente deux caractéristiques :

  • sur le plan scientifique et technique, il représente les vestiges d’un savoir supérieur détenu par des civilisations détruites par le dernier grand cataclysme dont la date est conservée à Dendérah à travers le zodiaque de ce temple.
  • Sur le plan politique et économique, ce savoir se caractérise par le rejet des dogmes et des systèmes de pouvoir et par le développement des organisations en réseau : le réseau des villes le long du Nil et à travers l’empire. Ce modèle d’organisation a été transposé en Grèce avec le réseau des villes et des républiques grecques. Durant la période médiévale, les villes libres ou franches par rapport aux monarchies ou à la papauté, ont poursuivi ce choix politique de la démocratie directe locale participative.

Ces réseaux ont développé des échanges commerciaux sur l’ensemble de la Terre.

Pour preuve et nous y reviendrons plus loin, la présence de coca dans les momies égyptiennes vers 3 000 avant J-c. Les échanges existaient donc entre les Andes et l’Égypte en passant par la Chine car la soie se retrouve aussi sur les momies ou dans les vestiges des temples. Détruites en partie par le système militaire de l’empire romain ( mais l’empereur Auguste fit restaurer le temple de Dendérah selon les plans originels ), ces organisations en réseau furent également éliminées par la volonté des papes pour dominer l’empire romain et l’Europe en imposant un système religieux et une théocratie afin de supplanter le système militaire de l’empire. La théocratie voulue par les papes de Rome transforma la vie de Jésus dans une légende d’un fils de Dieu capable d’apporter à la nouvelle religion chrétienne la dimension universelle qui était nécessaire pour que les papes puissent diriger les rois et les empereurs d’Europe alors que l’empire d’Orient de Constantinople s’était séparé de Rome. Nous reviendrons sur cette histoire dans notre troisième partie. 

Le mouvement créé par Bernard de Nursie au mont Cassin représente ainsi un mouvement contestataire par rapport à l’organisation théocratique de la papauté de Rome. Le travail sur les fragments disponibles du savoir ancien s’opposent ainsi aux nouveaux dogmes qui interprètent la Bible et les évangiles afin de défendre les intérêts des papes qui veulent assurer leur pouvoir temporel au dessus des rois et des empires. 

L’utilisation de la subsidiarité par ces mouvements monastiques a souvent été qualifiée « d’église sociale ou militante» par rapport à l’église hiérarchisée autour des dogmes de la papauté.

Cette contestation du système de pouvoir théocratique de l’église catholique romaine va se développer après la fin du temps des cathédrales et l’élimination de l’ordre du temple à travers les mouvements protestants qui vont se séparer de Rome puis à travers la volonté de la République française d’écarter toute influence de la religion dans la vie publique. Nous reviendrons sur ces conflits dans la troisième partie.

Pour illustrer le fonctionnement de la subsidiarité au Moyen Âge,

Nous utilisons deux exemples précis : la création de la ville de Colmar en Alsace et la diffusion de la construction des cathédrales en Europe.

Le système féodal impose aux populations une domination particulièrement servile. L’éclatement de l’empire de Charlemagne à la suite des querelles de succession a affaibli le pouvoir central et permis aux seigneurs locaux d’utiliser leurs propriétés foncières selon leur bon vouloir et surtout selon leur cupidité, leurs ambitions pour éliminer les seigneurs voisins ou pour prendre la place de leurs supérieurs hiérarchiques. Les populations sont particulièrement exposées à ces abus et la misère règne dans les campagnes. Les moines qui diffusent un savoir fondée sur la liberté, le développement spirituel et le respect de la dignité humaine, obtiennent le droit de fonder des abbayes qui vont devenir des centres de prospérité. Les seigneurs et les nobles vont chercher à développer des abbayes sur leurs terres justement pour les moines les défrichent, les cultivent et bâtissent des villes et des villages qui vont assurer le développement économique et social du pays.

La ville de Colmar

se développe autour de son abbaye qui est devenue aujourd’hui le musée des Unterlinden.

Cloître et Pommarium du Musée Unterlinden – COLMAR (68)

Mais rapidement cette organisation va remettre en cause l’organisation du pouvoir et chasser au fur et à mesure les seigneurs de leurs châteaux forts. Autour de l’abbaye, se rassemblent des populations qui ont quitté leurs conditions de servage. Une ville se développe et après une année d’ancienneté, le nouvel habitant est déclaré libre, c’est-à-dire que le seigneur n’a plus aucun droit de servage sur lui et que si ce seigneur venait à vouloir récupérer cette personne, les citoyens de la ville s’opposeraient à ce seigneur, par les armes le cas échéant.

Il est évident que ce mouvement va rapidement s’amplifier et faire prospérer les nouvelles villes qui ont tout intérêt à s’allier entre elles pour défendre ces nouveaux espaces de liberté citoyenne. Peu à peu les châteaux forts sont délaissés sur le contrefort des Vosges car les remparts des villes offrent une bien meilleure sécurité et liberté aux populations. 

En Alsace, la Décapole

10 villes vont s’unir dans une Décapole qui va négocier avec l’empereur du saint empire romain germanique.

la Décapole d'Alsace, blasons des dix villes de la ligue

En Alsace du Nord l’ancienne ville d’empire de Haguenau devra composer avec Colmar, la ville la plus importante d’Alsace du Sud. Strasbourg, ville épiscopale puis république, fera bande à part tout en cherchant à ne pas se faire dépasser par cette Décapole.

Moyennant l’entretien d’une armée protégeant la frontière, ces villes libres vont être affranchies d’impôts par l’empire, ce qui permet à la richesse produite de rester sur place pour accélérer le développement local d’autant que cette Décapole va chercher à maintenir la paix dans la région en élargissant ses alliances le long du Rhin, ce qui évite l’entretien ruineux d’une armée imposante. Ces alliances entre villes vont développer les foires et les marchés, permettre l’exportation des produits locaux et assurer à ces villes richesse et prospérité. Ces villes libres devront constamment s’opposer à la prétention des princes électeurs germaniques qui chercheront à reprendre ces foyers de liberté. La fin de ces villes libres interviendra en 1648 avec le traité de Westphalie. Elles devront alors se ranger sous l’absolutisme royal français.  

Sur le plan économique, le développement rapide des villes pose le problème de la répartition du travail. Les moines forment les nouveaux arrivants aux métiers indispensables mais ceci ne suffit pas pour donner du travail à tout le monde. Les moines instruits par l’exemple de l’Égypte antique, savent que lorsque la terre est inondée par les crues du Nil, tous vont travailler à la construction des pyramides et des temples. A côté du travail indispensable à la vie et à la survie, il y a la réalisation des œuvres qui élèvent le niveau de vie et sont transmises aux générations futures.

Par exemple, Sélestat est construite au bord du Ried, une zone marécageuse et souvent inondée l’hiver ou à la fonte des neiges dans les Vosges. Lorsque le travail dans les champs n’est pas possible, les habitants construisent leur ville et surtout ses remparts reconnus comme les plus beaux et imposants d’Alsace. L’armée de Louis XIV s’arrêtera devant ses remparts pour les contempler, puis la ville une fois prise, les démolira. La solution optimale adaptée aux particularités locales en cas d’impossibilité de travailler dans les champs a été de construire ces remparts et d’améliorer la sécurité des habitants.

Sélestat, les remparts en 1590

En 1632 la ville fut assiégée par les troupes suédoises qui la prirent et firent abattre une partie des murs ; Sélestat fut occupée par les Français en 1634, Louis XIV décida de supprimer son enceinte en 1673 ; mais en 1675 le prince de Condé qui s’est installé à Sélestat après sa victoire sur les Impériaux arrive à convaincre Louvois qu’il faut à nouveau fortifier Sélestat ; le projet fut confié à Jacques Tarade, ancien élève de Vauban ; le gros-oeuvre des travaux commencés en 1675 fut achevé 5 mois après ; en 1678 Vauban, devenu commissaire général des fortifications modifia les plans primitifs et supervisa les travaux qui furent achevés en 1691.

Autre exemple, Colmar et sa région viticole produisent trop de vins d’excellentes qualité et les ventes dans les villes du Rhin depuis la Suisse jusqu’en Hollande ne suffisent plus. Pour écouler le reste de la production et ne pas la jeter ou la distiller, le projet de vendre ce vin à Vienne, capitale de l’empire d’Autriche est mis en place. Il s’agit de transporter le vin par route à travers la Forêt-Noire et de descendre ensuite comme d’habitude par voie fluviale les tonneaux sur le Danube depuis Donaueschingen en barques puis en bateaux plus importants depuis Kelheim en Bavière jusqu’à Vienne (Wien).

transport du vin sur le Rhin au Moyen-âge

C’est à Strasbourg, plateforme commerciale à échelle Européenne, que les marchandises étaient rassemblées. Le vin était un des biens les importants dans ces commerces, et les centres d’échange du vin alsacien étaient Cologne et plus tard Francfort.

Pour vendre du vin d’Alsace à Vienne à la cour impériale d’Autriche, il s’agissait donc de créer un tout nouveau réseau de distribution bien plus complexe que celui empruntant le Rhin.

L’entreprise représente un pari important et mise de fonds conséquente pour fabriquer les tonneaux et les charrettes puis louer les barques et les bateaux. Mais l’expérience acquise sur le Rhin et avec la traversée des Vosges vers la Lorraine assure la réussite de l’expédition. A la cour impériale, le vin d’Alsace conquiert l’empereur et ses courtisans. Le succès est assuré et l’entreprise est une réussite connue à travers toute l’Europe. La fortune de Colmar, des vignerons et des bourgeois des autres villes de la Décapole qui ont participé à ce projet, est importante et permet un essor économique remarquable de la Décapole.

La solution optimale du transport fluvial des tonneaux de vin de Colmar sur le Rhin a été adaptée avec succès pour relier le Danube et descendre jusqu’à Vienne.

La construction des cathédrales

La raison d’être de l’édification des cathédrales consiste à donner du travail aux personnes qui viennent rejoindre la ville. Lorsque la main d’œuvre est suffisante au niveau du travail indispensable à la vie et survie, les conditions sont réunies pour permettre la réalisation des œuvres qui élèvent le niveau de vie et sont transmises aux générations futures. Ces œuvres essentiellement immobilières sont les remparts et la forteresse, les quartiers des villes, les bâtiments publics pour l’hygiène et la santé ainsi que pour les loisirs et la culture. 

La construction des cathédrales est une illustration de l’application du principe de subsidiarité. Les premiers essais se font en région parisienne, à Saint-Denis puis à Notre-Dame de Paris, ville la plus peuplée alors. Les experts ont réussi à mettre au point les plans et la manière de bâtir ce premier édifice aux dimensions modestes. Ensuite chaque région en fonction des particularités des pierres que l’on y trouve, va adapter ces plans à ses particularités locales et à son développement démographique. L’expérience retirée de chaque chantier va servir à pousser toujours plus loin les prouesses techniques des nouveaux chantiers surtout lorsque la pierre est plus dure que le calcaire. La flèche la plus haute sera construite en gré des Vosges à Strasbourg à la fin de cette période. Elle rassemble tout le savoir-faire et les compétences acquises sur les chantiers précédents.

la cathédrale de Strasbourg

Cette flèche, la plus haute d’Europe à ce moment là, fut un sujet non seulement de curiosité mais aussi de questionnement plus spirituel comme pour Victor Hugo.

L’œuvre de Dieu faite pour les hommes, l’œuvre des hommes faite pour Dieu, la montagne et la cathédrale, luttaient de grandeur.

Je n’ai jamais rien vu de plus imposant.

Victor Hugo, Le Rhin, 1838-1842

Nous savons aujourd’hui que pour financer ces travaux et le développement des villes, l’ordre des chevaliers templiers a utilisé sa flotte pour aller chercher l’argent des mines du Mexique et des Andes. De même, l’ordre du temple a développé le commerce en mettant sur pied un réseau bancaire qui a supprimé le déplacement physique des richesses utilisées comme moyen de paiement. 

Cette organisation en réseau dirigée par les moines et les chevaliers est rapidement devenue le centre principal de la gestion des richesses. Environ 90 % de la propriété foncière du sol de la France fut gérée par ces organisations en réseau. Le domaine royal ne représentait alors que dix pour cent de ce territoire.

La personne qui faisait don de ses propriétés était assurée d’être prise en charge par une organisation qui mettait ses connaissances au service du progrès social avec ses centres de formation, ses hôpitaux, ses moyens de production matérielle et sa politique de redistribution des richesses qui garantissaient l’élimination des famines et de la misère. Et c’est ainsi que ce sont développés les biens communs à la période médiévale.

Le constat historique est connu : vers 1300, cette organisation en réseau avait ruiné les rois de France. Le royaume était privé des ressources de cette organisation en réseaux de vie sauf s’il pouvait en acheter la production. Les terres gérées par les rois qui alimentaient les finances royales étaient peu nombreuses, environ 10% de la surface du pays. Les organisations monastiques et chevalières avaient été dispensées de l’impôt royal par la papauté et donc les 90% des terres du pays alimentaient la richesse des ordres monastiques et chevaliers qui développaient la vie sociale et assuraient la sécurité et le développement de l’éducation et des compétences. Ces richesses étaient distribuées à travers la propriété commune gérée dans les assemblées communales. Nous y reviendrons lorsque nous présenterons les institutions sociales des Réseaux de Vie.

Après la destruction de l’ordre du temple par Philippe le Bel, l’organisation en réseau subsista en Europe du Nord à travers la Hanse et l’ordre des chevaliers teutoniques autour de la Baltique. Nous trouvons également ici le développement des républiques en Italie du Nord : Venise, Florence, Gênes, etc. Nous y reviendrons dans notre troisième partie en présentant également le cas de la confédération des nations iroquoises dont l’organisation en réseau remonte au passage de moines en route vers l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud dans les années 1300.

La subsidiarité élimine la misère et les famines.

Nous pouvons constater à partir de ces exemples que l’organisation en réseau à travers l’utilisation du principe de subsidiarité arrive à satisfaire les besoins élémentaires des populations en éliminant la misère et les famines et qu’elle arrive également à donner du travail à chacun en lui permettant de participer à la réalisation d’œuvre et à la participation de la vie politique à travers une démocratie participative locale et directe, les assemblées communales.

Lorsque le travail individuel devient supérieur aux besoins élémentaires de la survie, ce travail est utilisé pour la réalisation d’œuvres, c’est-à-dire principalement de bâtiments, d’équipements qui vont servir à la sécurité, au confort du groupe social et qui vont pouvoir se transmettre aux générations suivantes à travers une capitalisation des richesses foncières et artistiques. 

Toutes les cathédrales ne furent pas achevées et nous savons qu’après 1307, les compagnons firent le serment en guise de protestation contre la destruction de l’organisation en réseaux des chevaliers du Temple, de ne construire qu’une seule flèche aux nouvelles cathédrales tant que l’absolutisme royal subsistera. 

Aujourd’hui encore, les touristes viennent dans ces villes d’Alsace visiter les vestiges de cette époque du temps des cathédrales lorsque les villes étaient libres et réunies entre elles dans une puissante confédération. Lorsque le touriste ou le chercheur de spiritualité, depuis la plate-forme du Mont Sainte Odile aperçoit la flèche de la cathédrale de Strasbourg et quelques autres villes libres du temps de la Décapole dont à ses pieds, la ville d’Obernai, ce touriste peut mesurer les réalisations concrètes de la subsidiarité descendante depuis le savoir ancien ramené par la fille du duc d’Alsace depuis l’abbaye de Baume les Dames jusque sur cette montagne aux vestiges celtes et à la culture des mégalithes. De cette montagne, le savoir ancien des civilisations florissantes en réseaux de vie, s’est répandu dans la plaine jusqu’à cette cathédrale de gré rose, cathédrale couleur du jour ( selon le poète Louis Aragon dans la Chanson de l’Université de Strasbourg, la Diane Française ). Nous reviendrons dans notre quatrième partie sur cette complémentarité entre propriété individuelle et propriété commune et propriété collective que nous allons remettre en place. 

Le lien entre la subsidiarité descendante et ascendante est facile à mettre en place.

Ces exemples historiques montrent qu’il est relativement facile de faire le lien entre la subsidiarité descendante et ascendante.

Le savoir détenu par les uns à travers les héritages du passé sert à améliorer les conditions de vie des populations car ce savoir ancien provenant d’anciennes civilisations florissantes organisées en réseau utilise la complémentarité entre les deux sources de savoir et porte en lui les valeurs de paix et d’amour, la culture de l’alliance des contraires, la pratique de la subsidiarité et de la démocratie directe participative.

Bref ce savoir place l’être humain au centre de l’organisation sociale. Ce qui intéresse forcément des peuples brimés par des systèmes de pouvoir despotiques et iniques.
Ce savoir ancien sur l’alternative de l’organisation en réseau représente alors la voie de la libération des peuples.

Le savoir et les technologies sont développés à travers des projets locaux dont les enseignements sont ensuite généralisés à travers d’autres projets adaptés à de nouvelles particularités locales.

Chaque projet a pour vocation d’améliorer les précédents. Les connaissances ne sont pas figées, elles sont remises en cause au fur et à mesure de leur divulgation, de leur utilisation par des groupes sociaux de plus en plus nombreux. Cette manière de faire évite des échecs et le gaspillage des ressources.

Notre propos n’est pas ici de nous étendre sur la signification symbolique de la cathédrale, sur son rôle social au cœur de la cité alors qu’elle était ouverte aux occupations commerçantes et profanes et pas uniquement religieuses. Sans nous étendre également sur les conséquences de l’élimination de l’ordre du Temple, nous rappellerons seulement qu’avec la disparition de la flotte de l’ordre du Temple, les flottes des républiques d’Italie, principalement de Venise et de Gênes, poursuivirent le commerce entre les continents, principalement l’Asie. La soif de richesse libérée de tout contrôle a permis aux familles des commerçants les plus riches de ces républiques italiennes de dominer la vie politique de l’Europe du sud, nous y viendrons dans notre troisième partie.

Le tabou de la subsidiarité dans la république française.

Aujourd’hui dans la vie politique française, le terme de principe de subsidiarité est toujours tabou, surtout dans la bouche des hauts fonctionnaires et politiciens qui savent que le développement d’une démocratie directe locale fondée sur ce principe de subsidiarité supprime la raison d’être de leurs fonctions au service d’un État centralisé qui n’a pas bougé dans ses institutions quasiment depuis le roi Louis XIV et Colbert. 

Les candidats aux élections présidentielles, notamment les candidats de gauche, n’osent semble-t-il pas prononcer ce mot fatidique de subsidiarité et de solidarité politique, économique et sociale, culturelle, pour ébranler les bases de notre république et ouvrir la porte à nos désirs d’avenir.

La subsidiarité dans sa pratique implique logiquement, évidemment l’utilisation complémentaire des 3 formes de propriété : individuelle et privée, commune et gérée par l’ensemble d’un groupe, social, collective et gérée par les représentants des citoyens.

Le véritable verrou se trouve ici : choisir l’utilisation exclusive de la propriété privée, interdire farouchement toute utilisation de la propriété commune et laisser à l’état, structure de contrôle d’une population, plus ou moins d’autonomie dans la gestion de la propriété collective en contrôlant strictement son système électoral et son système fiscal.

Nous sommes ici face aux piliers qui expliquent le fonctionnement politique des systèmes de pouvoir pour enrichir toujours plus leurs élites dirigeantes.

A ce niveau plus besoin de parler ou non de subsidiarité. Manipuler les citoyens avec des fictions ou des utopies pour qu’ils croient aux vertus de la propriété individuelle, au dogme de la prédestination des élites pour gouverner les peuples selon leurs directives divines, est largement suffisant. Éliminer de l’enseignement académique ce droit interdit que nous présentons ici et spécialement ce principe de subsidiarité est devenu en France depuis le vendredi 13 octobre 1307, la spécialité de nos dirigeants depuis la monarchie absolue jusqu’à toutes nos républiques instaurées depuis 1790.

Faut-il s’étonner ensuite que ces candidats soient désavoués par l’opinion publique ? En plus, en ce mois de novembre 2018, ces mêmes élus reprochent, ne comprennent pas, n’arrivent pas à dialoguer avec les citoyens et le mouvement gilet-jaune ? A qui la faute, la responsabilité directe ? 

Qui veut ou ne veut pas écouter les juristes qui connaissent les principes interdits par toutes nos républiques représentatives depuis 1789 ?

Qui a déjà oublié et passé par profits, les 2/3 de la non qualité éliminée dans nos usines par les cercles de qualité soit 200 milliards de francs de réduction du coût de la non qualité à ce moment là au début des années 1980 ? Faut-il depuis l’Élysée et Matignon brandir le risque de guerre civile pour tenter de sauver les meubles des institutions républicaines représentatives dont la grande majorité (plus des 2/3) des citoyens ne veulent plus ? 

A juste titre puisque intuitivement, tous savent qu’une autre manière de vivre ensemble est possible et nécessaire, sans représentants élus à travers un système électoral dévoyé par les élites financières.

Depuis février 2002 et la mise en ligne de ce site, le poète, juriste, webmaster qui s’exprime ici, ne cesse de parler des moyens, des aides, des secours qui nous permettent de nettement mieux vivre ensemble au niveau local puis régional, national, continental, mondial… en partageant en commun, en gérant nos biens communs, toutes ces aides et ces secours sans quoi il n’y a aucune solidarité, paix civile et civilisation florissante puisqu’il n’y a pas de solution optimale adaptée aux particularités locales pour répondre à nos raisons de vivre.

Venons-en à la complémentarité entre les trois formes de propriété utilisée dans les organisations en Réseaux de Vie.

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