Évolution culturelle ou culture de la révolution

Dans un système de pouvoir, la minorité qui gouverne et commande, sélectionne les connaissances pour défendre ses intérêts et le système scolaire puis universitaire les enseignent. La culture d’un groupe social, d’un peuple ou d’une société ne fait pas partie des intérêts de cette minorité qui dirige les systèmes de pouvoir.

L’objectif de ces dirigeants est de généraliser l’influence sociale du conformisme ou mieux, de la soumission librement consentie pour renforcer leur domination sur les peuples. Les élèves et étudiants apprennent toujours le dogme du système capitaliste néo libéral : il n’y a pas de société, il n’y a que des marchés. La suite de leurs discours est aussi connue : il n’y a pas d’alternative à leur système de pouvoir… sauf pour la minorité active qui sait que l’alternative commence par quitter leur système de pouvoir pour remettre en place une démocratie directe locale participative avec ses institutions que nous présentons sur fileane.com.

Nous avons montré que le fonctionnement des systèmes de pouvoir repose sur des constitutions fermées, bloquées. Mais nous avons aussi présenté des peuples premiers qui n’ont pas connu ou n’ont pas voulu d’un système de pouvoir dans le but de partager les richesses produites par le travail de tous avec la propriété commune et leurs biens communs.

Sur fileane.com nous développons l’évolution culturelle et nous souhaitons mettre fin à la culture stérile de la Révolution.

Les Constitutions fermées, bloquées depuis 1790

L’erreur dans la Constitution de 1790

a bien été de ne pas reprendre la seule disposition de l’Ancien Régime qui permettait une évolution des institutions sans crise politique majeure : lorsque les caisses du royaume étaient vides, le Roi avait l’obligation de Réunir les États-Généraux pour trouver ensemble une sortie de crise. Certes après 1789, les révolutionnaires ont eu les caisses vides quasiment jusqu’au Premier Empire et ils ont voulu conforter la pérennité de la Révolution de 1789 justement en éliminant cette disposition de l’Ancien Régime mais ils ont condamné les citoyens français, face à toutes les constitutions bloquées depuis 1790, à la culture de la Révolution.

Ces Constitutions sont fermées, bloquées parce qu’elles ne prévoient pas de solutions en cas de crise politique pour faire évoluer leurs institutions ou les changer afin de répondre à des besoins nouveaux, des évolutions des modes de vie ou pire l’aspiration des citoyens à vivre de nouvelles valeurs plus proches du pouvoir par le peuple et pour le peuple.

Nos lecteurs sur fileane.com connaissent que cette affirmation se traduit dans une démocratie directe locale participative comme la dernière fois en France, lors de la période médiévale détruite le vendredi 13 octobre 1307 pour que l’absolutisme royal et son utilisation de la structure de contrôle des citoyens qu’est l’État, puissent se développer au profit de la monarchie et de sa noblesse.

Depuis 1790, toutes les constitutions ont été mises en place suite à des guerres, des guerres civiles, des troubles politiques et sociaux. La constitution de 1958 ne fait pas exception à la règle. Elle a été mise en place suite aux évènements d’Algérie et le rappel au pouvoir du Général de Gaulle.

La culture de la Révolution trouve sa légitimité dans le blocage de toutes les Constitutions depuis 1790. La Révolution de “velours” n’a jamais été utilisée avec succès en France et avec la vigueur, le cynisme et le mépris des politiciens envers les citoyens, cette Révolution de velours semble impossible chez nous. La coutume républicaine veut que pour changer de régime politique et de Constitution, nous devons passer par la rue. Nous sommes certainement la seule nation républicaine à avoir cette spécificité tragique. Pourquoi ?

Nous avons également montré que toutes ces constitutions bloquées depuis 1790 reposent sur un choix politique fondé sur une doctrine religieuse catholique.

L’abbé Sieyès qui se méfie du peuple et de son niveau intellectuel inculte, analphabète, va défendre l’utilisation de représentants du peuple à travers le fonctionnement de deux chambres. Pour l’abbé, l’être humain naturellement bon doit être capable d’exercer la fonction que Dieu lui a confiée : gouverner la Terre. Tous les citoyens n’ont pas forcément cette capacité. Le système électoral doit donc être censitaire : seuls les plus riches ont le droit de vote. Nous trouvons bien ici une illustration de l’idéologie chrétienne de la papauté romaine encore actuelle : d’un côté, les pêcheurs qui ne connaissent pas encore Dieu et son message et de l’autre côté, les bons qui se conduisent selon les préceptes de l’église en cherchant à convertir celles et ceux qui vivent dans le péché et l’ignorance des préceptes divins. 

Depuis 1790, il a fallu attendre 1958 et le fonctionnement de la Constitution de la V ème République pour remettre la souveraineté des citoyens au dessus des institutions.

Charles de Gaulle dans les Mémoires d’espoir, écrira l’étonnante description des institutions qui oppose le chef de l’État en charge de l’essentiel et seul dépositaire de la légitimité, à des organismes contingents dont la mission est de l’assister dans sa tâche et qui ne sauraient constituer un obstacle à son action.

« Certes, il existe un gouvernement qui détermine la politique de la nation. Mais tout le monde sait et attend qu’il procède de mon choix et n’agisse que moyennant ma confiance. Certes, il y a un Parlement, dont l’une des deux chambres a la faculté de censurer les ministres, mais la masse nationale et moi-même ne voyons là rien qui limite ma responsabilité, d’autant mieux que je suis en mesure de dissoudre, le cas échéant, l’Assemblée opposante, d’en appeler au pays au-dessus du Parlement par la voie du référendum, et, en cas de péril public, de prendre toutes les mesures qui me sembleraient nécessaires. »

source : Une pratique présidentielle des institutions

Certes l’utilisation d’un référendum n’équivaut pas à la réunion des États-Généraux de l’Ancien Régime. C’est essentiellement le choix entre le plébiscite en faveur du Président de la République ou son rejet par la majorité des citoyens. C’est un principe monarchique et non pas l’introduction d’une démocratie directe locale participative pour sortir d’une crise ou changer de régime politique. Mais c’est mieux que rien, au minimum une porte ouverte pour remettre la décision politique entre les mains de tous les citoyens.

En mars 2023, la gestion politique scandaleuse de la réforme des retraites pour éviter un vote de rejet par l’Assemblée Nationale, illustre bien le blocage de la Constitution pour servir les intérêts des partis politiques au pouvoir après des élections de plus en plus contestées suite au jeu des partis politiques et particulièrement ceux des extrêmes à gauche et à droite.

Il existe maintenant le référendum d’initiative partagée.

Entré en vigueur le 1er janvier 2015, le référendum d’initiative partagée (RIP) est prévu par la révision constitutionnelle de 2008. Cette nouvelle disposition permet à un cinquième des membres du Parlement, soutenu par un dixième du corps électoral, de soumettre une proposition de loi au référendum. 

En réalité la complexité de sa mise en œuvre et l’intervention prévue du Parlement avant sa finalisation nourrissent bien des doutes.

Fin mars 2023, à l’occasion de son utilisation pour rejeter l’allongement de la durée légale de départ à la retraite de 62 à 64 ans, les remarques sont claires et nettes.

Sur Twitter, le conseiller politique de gauche à l’Assemblée François Malaussena a exprimé sa désillusion face à ce procédé : “Le RIP porte très mal son nom parce qu’en réalité, ce n’est pas un référendum et la probabilité qu’il y ait réellement un référendum est infime…” Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas, a résumé la situation en quelques mots au Figaro : “Le référendum d’initiative partagée est conçu pour ne jamais être utilisé.”

La culture de la Révolution

Les citoyens, à force de comprendre ce qui se passe depuis ces trente dernières années, non seulement délaissent le système électoral de ce régime démocratique représentatif mais encore comprennent qu’ils doivent abattre, abandonner, quitter l’ensemble du système de pouvoir qui dirige le monde. Ils refusent de continuer à se soumettre à ce système capitaliste néo libéral dirigé par l’oligarchie financière anglo-saxonne et sa secte des puritains qui se disent prédestinés à gouverner le monde selon leurs préceptes qu’ils affirment divins.

Par contre, les citoyens des pays industrialisés ignorent pour leur grande majorité, comment s’organiser après avoir quitté les systèmes de pouvoir.

Comme depuis 1790, les partis politiques et l’institution sociale des syndicats de salariés ou du patronat, des professions indépendantes et libérales, n’agissent que dans le cadre de la modification de la Constitution en place, de ses lois et décrets. Les changements le plus importants à la suite de crise politique et sociale majeure ne sont que partiels, ponctuels sans modifier le fonctionnement même des Institutions.

La Culture de la Révolution républicaine

La Culture de la Révolution républicaine réclame ainsi le changement radical et important de nos Institutions, sinon la fin de la Constitution actuelle et l’instauration d’une 6 ème République. Lorsque cette volonté politique est défendue par un parti politique, le but est de donner plus de pouvoir à l’Assemblée Nationale, voire aux citoyens si ce parti est favorable à l’utilisation plus large des Référendums d’initiative citoyenne. Ce réflexe plus corporatiste qu’un appel à une démocratie directe locale participative, laisse perplexe la minorité active des citoyens qui n’est pas dupe de ce genre de jeu politicien.

La culture de la Révolution revient alors à ses origines historiques pour un gouvernement par le peuple et pour le peuple. Mais cette affirmation se traduit alors par la volonté citoyenne de prendre le Pouvoir pour imposer des intérêts de classes sociales à la place des intérêts des anciens dirigeants. Il s’agit de changer l’ordre des priorités en faisant payer les riches pour aider les autres classes sociales.

La révolution communiste

Les plus avertis de ces questions politiques avancent alors une autre doctrine que celle de la doctrine du capitalisme néo libéral, la doctrine communiste.

Dans l’Essai Nos Réseaux de Vie de fileane.com, la Partie 2 montre le fonctionnement des systèmes de pouvoir et spécialement le système capitaliste dirigé par l’oligarchie financière anglo-saxonne. Dans la Partie 5, la remise en utilisation d’une Monnaie Pleine et le Diagnostic externe pour une Monnaie pleine montrent pourquoi et comment les familles de banquiers anglo-saxons ont décidé de créer leur opposition politique pour mieux la contrôler et l’utiliser indirectement dans leur conquête du gouvernement mondial.

Le communisme, comme par hasard, n’a pas pour but d’utiliser à nouveau la propriété commune, une monnaie pleine, les biens communs dans une démocratie directe locale participative comme la dernière fois en Europe lors de la période médiévale. Non, le communisme, à défaut de défendre la propriété privée y compris des moyens de production, chasse gardée des dirigeants du système capitaliste, va défendre ce qui reste comme forme de propriété : la propriété collective gérée par des représentants des peuples, en l’occurrence le parti communiste qui seul va diriger les peuples.

L’utilisation exclusive de la propriété collective et l’élimination de la propriété privée, le tabou imposé sur la propriété commune, ne peuvent que conduire un régime politique aux pires tyrannies et crimes contre l’humanité.

Mardi 28 mars 2023, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de résolution portant sur la reconnaissance et la condamnation de la grande famine de 1932-1933, connue sous le nom d’« holodomor », comme génocide. Nous retrouvons ici une hypocrisie politicienne coutumière pour jeter un rideau de fumée sur le projet de l’Agenda 2030 que le gouvernement mondial de l’oligarchie financière anglo-saxonne veut nous imposer.

En fait, Staline comme Lénine avant lui, a poursuivi le but fixé par Jacob Schiff chargé du développement du communisme par les familles de banquiers anglo-saxons : développer les richesses de l’URSS par tous les moyens puis les conquérir avec l’armée allemande et un gouvernement allemand soumis à ce plan machiavélique. Aujourd’hui, plus besoin de guerre mondiale militaire, ils ont conquis le pouvoir dans les démocraties représentatives en faisant élire leurs candidats. Le but reste le même sans le communisme : éliminer la propriété privée du moment que leur gouvernement mondial est en mesure de tout diriger avec la propriété collective sans devoir recourir à l’aide d’un parti politique et d’élections.

Plus besoin de génocide comme Holodomor, le même résultat sera atteint avec la dictature médical et les produits de Big Pharma. C’est bien hypocrite alors d’afficher sa condamnation d’Holodomor alors que vous êtes en train de faire la même politique criminelle sous une autre forme avec d’autres moyens plus insidieux mais tout aussi criminels.

document :

Selon les projections des « Global Future Councils » du WEF, la propriété privée et la vie privée seront abolies au cours de la prochaine décennie. L’expropriation à venir irait même plus loin que la demande communiste d’abolir la propriété des biens de production tout en laissant un espace pour les possessions privées. La projection du WEF indique que les biens de consommation, eux aussi, ne seraient plus une propriété privée.

Si la projection du WEF devait se réaliser, les gens devraient louer et emprunter leurs biens de première nécessité à l’État, qui serait le seul propriétaire de tous les biens. L’offre de biens serait rationnée en fonction d’un système de points de crédit social. Le shopping au sens traditionnel du terme disparaîtrait en même temps que les achats privés de biens. Chaque déplacement personnel serait suivi électroniquement, et toute production serait soumise aux exigences d’une énergie propre et d’un environnement durable.

source : Pas de vie privée, pas de propriété : Le monde en 2030 selon le WEF

Depuis les années 2020, l’oligarchie financière anglo-saxonne et les dirigeants qui se présentent comme membres de son gouvernement mondial ou comme militants politiciens pour l’imposer chez nous, affichent clairement que l’objectif est l’élimination de la propriété privée des paysans sur leurs terres, la propriété privée des citoyens sur leurs biens immobiliers et mobiliers.

Ne doit exister que la seule propriété commune non plus aux mains des communistes, finie cette parenthèse historique qui a été plus un échec qu’une réussite, mais bien aux mains des créateurs de l’idéologie et des mouvements communistes, les familles des banquiers anglo-saxons et leur secte des puritains qui se disent destinés à gouverner le monde selon leurs préceptes divins.

Ils reprennent la main avec leur gouvernement mondial et notamment l’Agenda 2030 dont nous avons parlé dans notre présentation du choix de Civilisation que nous devons faire.

La culture de la révolution sexuelle dans nos systèmes de pouvoir

est toujours inexistante et une tentative comme celle de Wilhelm Reich nous paraît aujourd’hui bien naïve et folklorique, c’est à dire comme un essai pour recréer des rites et des comportements éducatifs pour libérer la sexualité de ses interdits dans nos sociétés.

Mais Reich reste superficiel et incomplet : il croit possible de réaliser cette révolution sexuelle dans le cadre d’un régime soviétique qui accorde la primauté à la propriété collective et interdit la propriété individuelle et commune.

La liberté sexuelle n’est pas une valeur de plus qui s’accommode d’autres valeurs contraires. La liberté sexuelle est une Norme de Vie sociale qui permet de réaliser les valeurs d’Amour et de Paix.

Reich comme tant d’autres n’ont pas réfléchi au contexte politique, économique, social, culturel, dans lequel ils écrivaient leurs livres et leurs théories. Sans affirmer les valeurs fondamentales de l’humanité que sont l’Amour et la Paix, parler de liberté sexuelle pour permettre à des citoyens de s’épanouir dans tel ou tel régime politique d’un système de pouvoir qui plus est, interdit l’usage de la propriété commune et des biens communs, n’est qu’une entreprise de mystification dangereuse et la construction de théories stériles qui très vite ont été déclarées contre révolutionnaire.

Elles accordaient trop de liberté individuelle et elles utilisaient sans l’avouer, notre première source de savoir : la démarche personnelle initiatique et spirituelle. Dans une dictature quelle qu’elle soit, cela suffit à vous condamner aux camps de travaux forcés sinon directement à votre exécution.

Dans nos sociétés occidentales et occidentalisées sur les autres continents, l’évolution sexuelle appelée aussi la révolution sexuelle des années 1960 à 1980 n’est plus qu’un vague souvenir parental pour les jeunes générations captivées sur Internet et leurs Ipad ou Iphones, smartphones et autres mobiles par la pornographie, les sextape, les violences sexuelles, les vidéo de viols, les messages de harcèlement moral et sexuel.

D’un autre côté les attaques contre les libertés sexuelles, le droit à l’avortement, la reconnaissance de la diversité des sexualités, ne font qu’augmenter sous la pression des théocraties notamment chrétiennes. L’évolution des mœurs est remise en cause et il n’y a plus de culture pour une nouvelle révolution sexuelle parmi les jeunes générations.

La Révolution contre les théocraties.

Elle n’utilise dans les systèmes de pouvoir que la source de savoir intellectuelle et rationnelle, forcément puisque les systèmes de pouvoir et leurs dogmes intellectuels interdisent et éliminent notre première source de savoir, la source personnelle initiatique spirituelle seule capable de détruire les dogmes des théocraties et des sectes religieuses fanatiques en pratiquant les valeurs d’Amour et de Paix.

La laïcité française.

La révolution française, dont l’erreur, nous le rappelons, a été l’utilisation de la doctrine catholique romaine par l’abbé Sieyès à la Convention, a tenté d’imposer un culte de la Raison et de l’Esprit suprême. Initiative stérile qui, mis à part les guerres de religions contre les catholiques romains, a finalement abouti au Concordat de Napoléon. Le Concordat fut abrogé unilatéralement par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905.

La loi du 9 décembre 1905 codifie les principes de la laïcité en France. Elle confirme dans son article 1er (Titre 1er Principes) la liberté de conscience, déjà présente dans l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et le libre exercice des cultes.

Cette loi de 1905 se situe dans le contexte historique du christianisme y compris le Judaïsme. Elle n’a pas prévu le cas des théocraties fanatiques et leur guerres de conquêtes pour imposer leurs dogmes aux peuples, comme dorénavant aux citoyens français.

Dès lors comment mener une révolution contre ces théocraties fanatiques pour les mettre hors d’état de nuire à l’humanité dans son ensemble ?

Nous montrerons dans la Partie 4, l’Art de Vivre, que l’utilisation de la complémentarité entre nos deux sources de savoir, est capable de nous garantir la pratique des valeurs d’Amour et de Paix.

Le bouddhisme et la question de l’égalité homme-femme

Le Bouddha avec ses origines indiennes fut très réticent à admettre la valeur d’Amour avec ses normes de liberté sexuelle et d’égalité entre les hommes et les femmes.

Dans le bouddhisme antique, la place de la femme est inférieure à l’homme et si elle peut devenir nonne et entreprendre sa démarche initiatique, elle doit respecter davantage de conditions que les hommes et rester sous leur pouvoir.

Le Bouddha s’en expliqua, les femmes avaient la possibilité d’atteindre l’illumination, mais il ne pouvait pas les prendre pour disciples car cette décision aurait été trop révolutionnaire pour la société indienne et ce risque allait causer le rejet, la condamnation et l’élimination du mouvement spirituel vers la libération ultime qu’il développait.

En théorie, tous les êtres humains sont concernés par l’enseignement du Bouddha mais pour des considérations politiques et pratiques, réalistes, le bouddhisme n’est pas un mouvement révolutionnaire pour libérer la condition sociale des femmes dans leur contexte politique et historique et visiblement non plus pour libérer les peuples de leurs tyrans et des systèmes de pouvoir.

Le but du Bouddha n’était pas de révolutionner la société, mais d’enseigner aux être humains comment utiliser leur esprit.

En Inde, le sort des femmes n’a guère évolué depuis deux mille ans tant les coutumes ancestrales et les castes sociales restent prédominantes. Chez les Moso, l’aide d’un moine bouddhiste n’intervient que pour assurer les rites funéraires de la crémation et c’est tout puisqu’il n’y a pas de mariage.

Cette auto limitation politique du bouddhisme fait que cet exemple de culture et de source initiatique spirituelle ne correspond pas au mouvement développé sur fileane.com pour remettre en place Nos Réseaux de Vie.

Le bouddhisme n’assure pas l’évolution des normes et des modes de vie et en se limitant à de simples techniques pour éveiller notre esprit, est très pauvre en valeurs puisqu’il ne se réclame pas ouvertement et fermement des valeurs d’Amour et de Paix.

Il est plus une cause de blocage que d’évolution des institutions politiques, économiques, sociales et culturelles.

Il n’est surtout pas un mouvement capable d’initier une Révolution politique et sociale. Ces dernières années, en Asie, des mouvements révolutionnaires nés à partir du bouddhisme réclament justement l’élimination des tyrannies et des systèmes de pouvoir en menant des actions de guérillas urbaines. Les pratiquants et sympathisants du bouddhisme sont contre ce qu’ils nomment de « nouvelles sectes bouddhistes » éprises de violences les armes à la main et ne faisant plus preuve de compassion envers les souffrances de notre condition humaine et nos misères sociales, nos détresses politiques et culturelles.

Des exemples d’évolution culturelle dans d’autres cultures sociales.

L’évolution culturelle qui garantit l’adéquation entre modes de vie, normes et valeurs, se nourrit des enseignements de nos deux sources de savoir et spécialement de notre première source personnelle initiatique spirituelle, celle que les systèmes de pouvoir nous interdisent.

Sur fileane.com, notre mission se définit par la remise en place du droit interdit par ces dirigeants des systèmes de pouvoir tant il est contraire à leurs intérêts.

Mais ce Droit interdit n’est pas uniquement un recueil de textes juridiques. Il a été utilisé par des peuples dans les civilisations les plus florissantes de l’histoire connue de notre humanité. Le Droit définit les Règles dans le fonctionnement de la culture d’un groupe social. Les Règles sont définies par des représentants des membres d’un groupe social. Lorsqu’elles sont définies par le groupe lui-même, elles se nomment Normes.

Les règles se trouvent dans les systèmes de pouvoir. Les normes dans les groupes sociaux qui pratiquent la démocratie directe locale participative, ce que nous nommons à l’ère d’Internet Nos Réseaux de Vie.

Les normes sont définies par les membres du groupe et elles évoluent selon les besoins de ce groupe social. Elles sont le plus souvent adoptées à l’unanimité parce qu’elles reposent sur la solution optimale à un moment donné obtenue par la pratique de la subsidiarité et de l’alliance des contraires.

Règles ou Normes dans une culture de groupe social appliquent les principes tirés des valeurs défendues par ce groupe social. Valeurs, règles ou normes, s’appliquent à travers les modes de vie des membres du groupe social.

Dans la partie Humanités Civilisations de l’essai Nos Réseaux de Vie, nous montrons des civilisations et des peuples qui ne vivent pas dans des systèmes de pouvoir mais ont su s’organiser en démocratie directe locale participative.

Dans ce chapitre, nous allons montrer comment s’organise et se déroule l’évolution culturelle dans des régimes politiques qui ne sont plus fondés sur des Constitutions bloquées pour défendre les intérêts des dirigeants de ces systèmes de pouvoir.

Nous allons reprendre les exemples des cultures du peuple Moso, des indigènes des îles Trobriand, de la Confédération des Nations Iroquoises pour les confronter à la culture actuelle en France et au Japon.

La comparaison entre quelques cultures actuelles :

Les valeurs

représentent les croyances, les idéaux, les manières de concevoir une situation que se donne un groupe. Par exemple, les valeurs de la république française sont la liberté, l’égalité, la fraternité. Reste à savoir si ces valeurs ont beaucoup ou peu de part d’utopie, c’est à dire de part qui ne sera jamais réalisée au risque de décourager les membres du groupe. Les systèmes de pouvoir fonctionnent à travers le recours à des utopies. L’organisation en réseau rejette ces utopies et utilise la définition d’objectifs, les méthodes de résolution de problèmes et le principe de subsidiarité pour avancer d’une réalisation à l’autre. L’exemple de la construction des cathédrales entre l’an 1 000 et 1 300 illustre ce point : les progrès réalisés sur un chantier furent appliqués sur les suivants, chaque chantier développant de nouvelles prouesses techniques, pareil pour la construction des villes autour d’une abbaye. 

Les normes sociales

sont les règles qui organisent le groupe. Elles sont la traduction des valeurs. Ces normes sont établies par le pouvoir à travers les institutions qu’il a mises en place. Par l’utilisation d’utopies, un pouvoir peut prononcer des normes contraires aux valeurs en expliquant qu’il s’agit d’une période transitoire rendue nécessaire par la survivance des valeurs de l’ancien régime politique tant que celles-ci n’ont pas été supplantées par les nouvelles valeurs. C’est ainsi que des révolutionnaires aux idées humanistes se sont retrouvées rapidement au ban des criminels de l’histoire parce qu’ils voulurent imposer par la force leur idéologie pour développer leur système de pouvoir. Cette dissonance cognitive, cette contradiction, n’existe pas dans une organisation en réseau.

Les modes de vie

sont l’application des règles, la manière de les vivre au quotidien. Sous une tyrannie, ces modes de vie sont l’application stricte des comportements voulus par le pouvoir à travers ses règles et ses ordres.

Dans une démocratie, un espace de liberté existe entre les règles et les modes de vie. Cet écart se justifie par l’application du principe d’équité qui vient tempérer l’application du principe d’égalité : la loi par son caractère égalitaire s’impose à tous de la même manière et ainsi nie les cas particuliers présentés par les circonstances de la vie. Le principe d’équité prend justement en compte ces cas particuliers et permet une application des règles plus judicieuse et humaine. La jurisprudence est chargée de cette adaptation équitable de la loi en fonction des cas particuliers. Le plus souvent les solutions jurisprudentielles importantes sont ensuite reprises par des lois ou des décrets.

 Les cycles d’innovation technologique, le contact avec de nouvelles cultures, les progrès de la médecine, la réduction du temps de travail salarié amènent de nouvelles façons de vivre au regard de valeurs hier inconnues ou interdites et qui tentent de s’imposer au point de bouleverser toute la culture du groupe. Ces libéralisations des mœurs et des échanges sociaux peuvent être maintenues dans la marginalité par les dirigeants d’un système de pouvoir. Elles peuvent être combattues par des partis extrémistes ou finalement être transcrites dans les normes sociales et la loi. L’exemple de l’avortement, de l’euthanasie, de la liberté sexuelle comme d’autres sujets, illustrent ces modifications des normes sociales sous la pression de nouveaux modes de vie. Les partis conservateurs attachés aux valeurs des anciens régimes politiques condamnent bien entendu cette possibilité de voir les modes de vie changer les normes sociales alors que les partis démocrates soutiennent ces initiatives populaires pour changer les vieilles règles et quitter le carcan des anciennes idéologies et de leurs interdits.

Le constat dans l’histoire de l’humanité est clair et net : les modes de vie évoluent en premier par rapport aux règles et aux valeurs sélectionnées par un Pouvoir politique. Lorsque ces modes de vie défendent de nouvelles valeurs et de nouveaux espaces de libertés individuelles, elles finissent toujours par l’emporter sur le blocage ou la résistances des dirigeants conservateurs d’un système de pouvoir. Si cette évolution échoue, le Pouvoir s’est transformé en tyrannie, en dictature mais l’évolution n’est que retardée jusqu’à la chute de cette dictature.

 Dans l’organisation en réseau, il y a une relation étroite entre valeurs et modes de vie, les normes sociales n’ont qu’un rôle secondaire.

Mis à part quelques règles de base qui ne changent pas à travers les siècles, toutes les règles d’organisation quotidienne varient d’un lieu à un autre pour s’adapter au mieux aux particularités locales et à chaque époque. C’est le groupe de base qui définit ses propres règles et les membres du groupe vont être d’autant plus motivés à suivre ces normes de vie de groupe qu’ils en sont les auteurs. Cet agencement explique notamment la longévité de la plus vieille entreprise d’Europe et ses 1 500 ans de profits suffisants pour sa survie et son rayonnement.

La souplesse de son organisation et le respect de la créativité de chacun de ses membres, sa capacité d’écoute et son intelligence à s’enrichir de la différence des autres sont un exemple probant du développement d’une entreprise dans le cadre d’une organisation en réseau et de sa survie à travers différents systèmes de pouvoir.

Les cercles de qualité et le mouvement qualité totale ont introduit une modification du style de management pour permettre aux équipes d’établir elles-mêmes leurs normes de travail. L’ensemble de ces normes de vie au travail constitue alors la culture de l’entreprise. Sauf que les salariés ont compris rapidement que leurs normes de vie ne sont qu’une source de gains de productivité par le facteur travail et que ces gains sont d’abord redistribués aux actionnaires. Le petit espace de travail organisé en réseau dans l’entreprise est vite étouffé par les diktats du système de pouvoir économique libéral ou ultra libéral.

Tableau de comparaison de quelques cultures actuelles, à partir de quelques points essentiels et non exhaustifs :

comparaison normes sociales entre France Japon Moso Iroquois
comparaison des modes de vie entre France Japon Moso Iroquois

Les valeurs de paix et d’amour définissent les normes sociales et les modes de vie.

Les valeurs fondamentales de l’humanité, l’Amour et la Paix, sont ainsi le premier marqueur de la culture humaniste. Pourtant, rares sont les cultures dont les Règles ou les Normes appliquent ces deux valeurs. Rares aussi sinon inexistants les Modes de vie dans les sociétés occidentales et standardisées au dogme néo libéral qui se réclament encore de ces valeurs humanistes.

Notre progression dans cette analyse part de la société matriarcale millénaire des Moso et des peuples du Tibet et de l’Himalaya. Nous rejoindrons ensuite les indigènes des îles Trobriand et leur organisation plus complexe du fait de leur insularité. Nous irons ensuite chez la Confédération des nations iroquoises découvrir une autre articulation entre les valeurs d’Amour et de Paix. Enfin nous reprendrons la culture du Japon et ses racines spirituelles.

Le cas de la France viendra en dernier. En effet, depuis la destruction du temps des cathédrales et la mise en place de l’absolutisme royal puis du centralisme du pouvoir de l’État qui dirige les républiques successives depuis 1790, sans oublier les deux empires et la restauration de la monarchie, nous sommes en présence de différents systèmes de pouvoir.

Notre objectif ici est de montrer comment remettre en place une culture de l’évolution humaniste fondée sur les valeurs, normes et modes de vie de nos Réseaux de Vie.

1) L’utilisation des règles sociales du matriarcat permet d’assurer l’amour et la paix dans le groupe.

Nous remarquons que les sociétés qui ont connu ou connaissent le plus de paix, l’absence de misère, de chômage et de violences quotidiennes sont celles qui vivent une stricte égalité entre hommes et femmes et utilisent le pouvoir des femmes et principalement des mères pour trancher les litiges qui portent sur l’exercice du pouvoir suprême : déclarer la guerre comme c’était le cas chez les Celtes et les Gaulois, révoquer un chef incapable ou tyrannique comme chez les iroquois, décider du devenir de la famille et du village comme chez les Moso, décider de la répartition des récoltes agricoles comme chez les indigènes des îles Trobriands.

Les valeurs d’amour et de paix génèrent donc un ensemble de règles sociales qui se regroupent dans deux thèmes :

  • la liberté sexuelle et la gestion des relations sociales pacifiées,
  • le rejet des systèmes de pouvoirs religieux et du communautarisme qu’ils engendrent.

1.1 le pouvoir garantit aux femmes l’animation et la gestion de la sexualité

dans le but de préserver la vie, de procurer une source de plaisir à tous dont le partage assure le renforcement des liens sociaux dans le groupe et la paix entre les villages.

Les femmes gèrent les rites sociaux, les fêtes qui donneront lieu à ces comportements sexuels libres. Les mères s’accordent le droit momentanément de mettre entre parenthèse le tabou de l’inceste.

Sur les îles Trobriand, si le sort veut que leurs garçons les rencontrent au cours de la fête, alors elles se comporteront en femmes comme les autres et abandonneront leur statut social de mère. Si le fils veut assouvir un désir sexuel avec sa mère ou une mère veut participer à l’éducation sexuelle de son enfant sans trahir les liens familiaux quotidiens, il leur suffit de s’arranger pour que cela soit possible lors de la fête, au cours de la nuit. Cet examen sert au parent comme à l’enfant de preuve que son éducation est achevée et que l’autre n’a aucune crainte à avoir sur la manière bénéfique avec laquelle il va conduire sa vie et ses relations amoureuses puis sociales et politiques.

Vu sous cet angle, ce moment de partage de l’intimité amoureuse et sexuelle sert à la cohésion future du groupe : le parent peut se rendre compte que l’adolescent n’est pas prêt, à une personnalité et des comportements troubles et porteurs de violence, est corrompu par un vice. Le groupe peut ainsi reprendre cette éducation pour la corriger.

La liberté sexuelle traduit un besoin social plus fondamental : évacuer les tensions, les craintes, les frustrations sources de violences sexuelles, sociales.

Dans cette façon de vivre, il n’est pas question pour un parent de laisser son enfant sombrer dans la violence, la dépravation, les crimes sexuels, les crimes de sang, la pédophilie et toutes ces misères sexuelles qui se terminent chez nous par la froide statistique qui indique que plus du tiers, près de la moitié des personnes en prison le sont pour des questions sexuelles.

La liberté sexuelle lors de ces fêtes sert de moyen de vérification et de prévention afin d’assurer la paix et la prospérité des amours dans la société.

Aux îles Trobriands, il suffisait au garçon de choisir l’autre camp par rapport à celui de sa mère ou de la femme qu’il convoitait et de faire en sorte que son camp soit vainqueur du simulacre de combats.

Chez les peuples de l’Himalaya, au cours du rite gcod que décrit Alexandra David Neel, lorsque toutes les femmes mettent dans un sac leur foulard, il suffit au fils de pouvoir tirer celui de sa mère pour qu’elle soit à lui s’il la préfère à une autre femme du groupe.

Ces moments de totale liberté sexuelle n’ont rien à voir avec un goût prononcé pour le vice, la débauche et la luxure : ils correspondent à la satisfaction d’un besoin social plus fondamental : évacuer les tensions, les craintes, les frustrations sources de violence. Ces tensions proviennent de notre corps charnel, elles ne doivent pas venir détruire notre dialogue de l’âme pour l’âme avec les âmes sœurs qui sont proches de nous.

Les femmes Moso par leurs comportements éliminent la jalousie chez les hommes : ils n’ont aucune raison valable de devenir jaloux. Il leur suffit de se débrouiller pour plaire momentanément à une femme et dans la journée, s’ils ne savent pas quoi faire, mis à part se reposer avant la nuit prochaine, ils ont intérêt à bricoler pour réaliser un cadeau à celles qu’ils veulent visiter. Chez les Moso, le tabou de l’inceste ne vise que les frères et sœurs. Le père n’est pas présent en permanence auprès des enfants et les oncles ou les filles avec leurs oncles comme les garçons avec leurs tantes avec qui ils vivent tout le temps sous le même toit, peuvent être des initiateurs ou initiatrices sur le plan sexuel, les uns transmettant leur expérience de vie aux plus jeunes.

L’éducation sexuelle semble être aussi importante chez eux que passer son bac chez nous

et au moins elle sert à préparer une vie d’amour, de plaisir de vivre et de paix alors que nos diplômes…. semblent dans un milieu urbain conduire au divorce dans un mariage sur deux et à un divorce sur trois mariages en milieu rural !

Aux îles Trobriands hommes et femmes passent beaucoup de temps pour se confectionner des cadeaux qui entreront dans la propriété individuelle de chacun des époux. A la fin du rite, au petit matin après la fête, ces objectifs relationnels et sociaux auront du être atteints pour garantir une nouvelle période paisible et heureuse dans le groupe.

Le groupe s’enrichit des amours de ses membres

Nous pourrions aller jusqu’à écrire que ce commerce non marchand du sexe représente le moyen par excellence pour cimenter la cohésion du groupe, développer les motivations et garantir la fraternité, voire bien plus qu’un idéal fraternel, une réelle complicité affective, sentimentale ou amoureuse.

Le groupe s’enrichit des amours de ses membres : le lien de causalité directe qui mène à la paix est clair et humainement évident : ce sont les amours des uns et des autres qui contribuent à la paix dans le groupe.

Et non pas la soumission béate à un idéal vaporeux pour lequel un poète n’écrira jamais la moindre ode !

L’amour réalise la paix

Comme chez les Moso, tout ce qui contribue à développer l’amour entre deux partenaires contribue aussi à la paix. Les mariages décidés par les parents, les mariages forcés ou tout simplement les seuls liens sociaux du mariage ne peuvent que nuire à l’élan amoureux d’un être humain, à l’amour que se portent deux êtres humains.

Chaque être humain est libre de choisir ses amours pour aller vers l’amour le plus fort qu’il lui est possible de connaître : un premier amour codifié dans le statut social du mariage ne peut pas interdire à un être humain de poursuivre sa recherche d’un amour encore plus grand surtout si ce premier amour vient malheureusement à s’estomper parmi les aléas de la condition humaine.

S’enrichir de ses amours signifie qu’un être humain a trouvé des âmes sœurs avec lesquelles il échange des correspondances spirituelles capables d’aller au-delà de la fusion des corps dans le partage d’une extase amoureuse, un des quatre cheminements initiatiques vers la rencontre des mystères de la vie. La femme amante conservera auprès d’elle ses amants âmes sœurs qui viendront la visiter selon leurs désirs et durant le temps qu’ensemble il leur plaira de vivre.

Permettre cette quête amoureuse tout au long d’une vie jusqu’à trouver un amour fort et durable qui survivra à la mort, c’est aussi se donner le moyen de renforcer la paix sans avoir à construire des armes et d’éduquer une partie de ses enfants aux servitudes de la condition militaire pour les préparer à mourir dans des guerres.

Nous ne sommes plus ici au niveau des idéaux mais bien au niveau de pratiques politiques, économiques et sociales qui permettent à des milliers et des millions d’êtres humains de vivre plus dignement leur condition humaine et de transmettre la vie avec des valeurs humaines remplies de l’amour dont sont capables les êtres humains qui trouvent leurs raisons de vivre.

Nous l’avons vu chez les peuples que nous prenons en exemple : la liberté sexuelle n’a rien à voir avec des débauches effrénées et incontrôlées, des bacchantes en furie qui font tout et n’importe quoi au point de troubler la paix et de semer la discorde, notamment parmi les hommes.

C’est un pilier de l’organisation sociale et si une femme ou un homme qui vit un amour durable, continue volontairement de participer à ces rites et à ces nuits, ce n’est pas pour connaître les joies de l’infidélité : ils n’ont pas besoin d’attendre ces moments particuliers de l’année pour être infidèles s’ils y tiennent. Mais c’est bien pour participer au partage des plaisirs que nous nous procurons par le contact de nos corps nus et par nos élans amoureux ou sensuels, lascifs.

S’ils en sont rassasiés, d’autres dans le groupe ne le sont certainement pas au même stade qu’eux et laisser des voisins insatisfaits, jaloux, frustrés ne peut que venir menacer à plus ou moins long terme leur propre amour. Partager l’amour, communier par le langage des corps, ce langage des corps que les poètes décrivent comme le plus pur, le plus fidèle pour traduire nos émotions, nos pensées profondes, lire à travers des yeux remplis de plaisir et de vie le miroir de l’âme de l’autre, représente un exercice de communication interpersonnelle et de communication interne au groupe très avancé et d’un niveau de qualification correspondant à une réelle expertise dans les rapports humains.

En occident, nous adoptons de plus en plus la culture du tantrisme dans des écoles tantriques qui transposent ses valeurs parmi nos normes sociales et nos modes de vie occidentaux. La culture tantrique à travers le dépassement des limites de notre corps charnel, à travers l’extase amoureuse et à travers la démarche mystique, rassemble ces 3 chemins d’accès à la spiritualité pour arriver au partage d’extases amoureuses dans lesquelles le divin se mêle à l’humain à travers la communion avec les mystères de la vie.

1.2 Les valeurs d’Amour et de Paix expliquent aussi l’absence d’un système de pouvoir religieux ou d’une théocratie.

La liberté amoureuse d’ordre initiatique (puisque aucun savoir académique ne peut expliquer le mystère de l’amour) ne supporte pas des dogmes religieux qui font intervenir Dieu partout.

Le nécessaire partage de la rencontre avec les mystères de la Vie

L’amour est une porte d’entrée dans la spiritualité, nous l’avons dit, mais l’initié reste seul à même de traduire ou non le mystère de sa rencontre avec l’indicible qui vit en lui, le mystère de l’extase amoureuse qu’il partage entre amants. Sa parole transmise permet à d’autres une démarche mystique, c’est tout.

L’organisation matérielle et temporelle des moyens propices à la démarche spirituelle se déroule dans le cadre d’un mouvement spirituel qui rassemble les témoignages spirituels, les vérifient et assure leur transmission aux générations futures.

La religion est une organisation qui va plus loin dans la traduction de l’indicible qu’un mouvement spirituel. La doctrine religieuse utilise le langage conventionnelle pour nommer et personnaliser ce qui appartient à l’indicible. Elle raconte une histoire avec des personnages qu’elle invente ou alors qu’elle transforme dans des croyances pour que leurs enseignements et leur vécu dans notre condition humaine s’intègrent dans les dogmes que cette doctrine religieuse apporte ou pire, impose dans le cas d’une théocratie qui a pour but la domination des peuples.

Dans la partie 4, l’Art de Vivre, nous approfondirons cette relation étroite mais périlleuse entre un mouvement spirituelle et une religion qui voudrait ne pas sombrer dans une théocratie sectaire et fanatique, criminelle.

Dans ce chapitre sur la culture de la révolution et l’évolution culturelle, nous montrons comment ces peuples qui ont développé des institutions non bloquées et des cultures humanistes, ont choisi de vivre leur démarche initiatique spirituelle pendant des milliers d’années sans devenir des sectes religieuses qui veulent étendre leurs dogmes par des guerres de conquêtes des peuples voisins.

La complémentarité entre spiritualité et religion fonctionne naturellement dans l’organisation en réseau. Au contraire, un système de pouvoir religieux pour se développer doit monopoliser la source initiatique du savoir ou, mieux encore, l’interdire purement et simplement pour qu’elle ne vienne pas menacer la construction laborieuse de ses dogmes sur lesquels repose son pouvoir. La religion catholique romaine a réussi à interdire la source initiatique depuis le Concile de Nicée et notamment l’interdiction des cérémonies d’Éleusis, la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie et des temples d’Égypte.

Nous avons montré dans la Partie 3 de l’essai Nos Réseaux de Vie l’exemple du mouvement monastique. A Cluny, l’ordre Bénédictin va créer une doctrine chrétienne à partir des grandes cultures existantes : celtes, hébraïques, gréco-romaine, musulmane.

Les moines ne prononceront pas de règles à partir d’interdits jetés sur des modes de vie, notamment alimentaires. Ils produiront de nouveaux aliments ou boissons avec des procédés sains et sécurisés de conservation pour que les gens ne souffrent pas de faim : le fromage pour conserver le lait, le vin, le champagne qui se garde des dizaines d’années, la bière, etc. En Alsace, le pasteur Oberlin plus tard introduira la culture de la pomme de terre venue d’Amérique pour éliminer les famines parmi ses villageois. Il y a d’autres exemples.

Cette pratique est à l’opposée de la religion musulmane qui n’a utilisé les modes de vie et les problèmes alimentaires qu’au regard des interdits et des obligations pour la purification nécessaire aux moments de prière. Le laxisme et l’absence de progrès sur le plan alimentaire et sanitaire se justifiaient sur le plan idéologique religieux et dispensaient ainsi les dirigeants de ce système de pouvoir religieux, des efforts considérables qu’ils avaient à faire pour assurer un niveau de vie matériel suffisant à leurs peuples. Il est évident que dans des pays désertiques et sous les tropiques, cette tâche est très difficile, bien plus que dans les régions tempérées où poussent facilement le blé et la vigne. Mais ce n’est pas une raison pour transformer ces problèmes de vie quotidienne en valeurs culturelles au service de l’idéologique d’un système de pouvoir religieux.

Ces valeurs matérielles n’ont aucun intérêt sur le plan spirituel pour le devenir de l’humanité. Il y a lieu de replacer ces questions au niveau de l’amélioration des modes de vie, leur place habituelle chez les autres peuples. Défendre une culture dont les valeurs sont en réalité des règles prononcées sur des modes de vie ne peut que poser problème face à d’autres cultures aux valeurs fondamentales humanistes car cette culture peu humaniste pour survivre devra refuser d’assimiler justement les valeurs humanistes des autres cultures.

Nous sommes bien en présence d’un conflit idéologique entre un système de pouvoir et d’autres cultures plus ou moins elles aussi soumises à des systèmes de pouvoir.

Les communautarismes utilisent largement des modes de vie, des traditions, des coutumes ancestrales pour combler l’absence de valeurs hautement humanistes, en premier lieu la valeur de stricte égalité entre homme et femme dans la vie quotidienne et l’organisation du travail. A force de défendre leurs traditions, ces communautés cherchent à masquer leur volonté d’interdire l’utilisation de notre première source de savoir, la démarche personnelle et initiatique, spirituelle.

C’est pourquoi les communautarismes doivent être éliminés et n’ont pas de place dans nos Réseaux de Vie et une civilisation humaniste fondée sur les valeurs d’Amour et de Paix qui développe la démarche initiatique spirituelle et un mouvement spirituel.

La rencontre avec les mystères de la Vie est un moment de rencontre avec la Vie d’après notre condition humaine puisque notre corps charnel est mortel. Cette rencontre non seulement est possible mais elle se trouve à tout âge même si la plupart du temps cette occasion est un accident mortel, un corps charnel qui a cessé de fonctionner durant un temps plus ou moins long. Cette expérience de Vie par delà la mort de notre corps charnel est racontée sur tous les continents de la planète Terre et depuis l’origine de notre humanité.

2) Une culture fondée sur les valeurs d’Amour et de Paix utilise la complémentarité entre nos deux sources de savoir.

Chez les Moso et les peuples du Tibet, de l’Asie qui utilisent le mouvement spirituel du bouddhisme ou de l’hindouisme, les connaissances sur les mystères de la Vie se rangent en deux catégories selon leur source de savoir :

  • les connaissances spirituelles se rassemblent dans un mouvement spirituel qui favorise le partage des témoignages sur la Vie d’après la vie humaine,
  • les connaissances intellectuelles qui tentent d’expliquer les phénomènes surnaturels n’utilisent pas le dogme de la volonté divine mais utilisent le canal de magiciens, de chamanes, de femmes et d’hommes, d’enfants qui ont su conserver les dons de médium reçus à la naissance de chaque être humain sur Terre.

Magiciens, sorciers apportent leurs aides aux postulants qui s’avancent sur leur chemin initiatique spirituel. Il y a complémentarité entre nos deux sources de savoir. Comme dans la civilisation égyptienne antique, les initiés sortis des temples comme celui de Dendérah, avaient suivi les enseignements des Lois divines et ceux des Mathématiques célestes.

Alexandra David Néel a étudié les magiciens du Tibet et elle a pratiqué des méthodes magiques qui a leur niveau le plus élevé de connaissance, se confondent avec l’enseignement des pouvoirs des mondes supérieur et double qu’ont reçu les initiés qui reviennent de la Vie d’avant et d’après la vie humaine.

La mort chez ces peuples est d’abord une source de savoir intellectuel, rationnel et médical.

La dépouille est dépecée et auscultée, autopsiée par le magicien ou le sorcier qui cherche à savoir la cause d’une maladie, l’origine d’une épidémie puis elle est déposée sur le rocher pour être enlevée par les rapaces.

La mort est aussi la pratique d’un savoir initiatique et spirituel mis en œuvre par un moine qui conduit un rite du cheminement mystique vers l’initiation.

Pour préserver la valeur d’Amour, le.a conjoint.e qui est resté.e avec son amant.e jusqu’à la fin de sa condition humaine a l’interdiction d’assister à la crémation du corps qui est décédé. Cette personne doit conserver intactes ses souvenirs heureux de l’amour partagé avec cette âme sœur qui est repartie et elle ne doit pas prendre le risque de les abîmer avec les images de la cérémonie funèbre.

Chez les indigènes des îles Trobriand, la relation est complexe entre source initiatique et source intellectuelle rationnelle.

Malinowski dans son étude décrit la vie sexuelle dans la communauté avec une démarche scientifique qui le fait considérer comme le père de l’ethnologie moderne. Par contre, la question de la mort et des rites mortuaires « offre au sociologue le côté peut-être le plus difficile et le plus déroutant de la culture des îles Trobriand. » Un peu plus loin, il indique les limites de son observation : « La question de savoir si le double spirituel du défunt assiste à l’exécution du rituel mortuaire, ou bien s’il est complètement évaporé du corps, n’est pas de celles sur lesquelles l’observateur qui note les faits du dehors ait à se prononcer ».

L’utilisation exclusive de la seconde source de savoir, la source intellectuelle et rationnelle, par Malinowski, le porte naturellement à nommer magie ce qui correspond à une démarche initiatique spirituelle. Il parle d’un système de magie qui «  se compose d’une série d’incantations qui accompagnent une chaîne d’activités reliées les une aux autres et accomplie dans un ordre fixe, en rapport avec le développement de la chaîne ». Tout a une fonction certes mais Malinowski ignore ou se refuse à utiliser notre première source de savoir pour connaître et pratiquer lui même une démarche initiatique spirituelle. Les incantations ne sont pas reconnues comme l’utilisation de la voie mystique dans le développement spirituel vers la rencontre avec les mystères de la Vie. Nous sommes ici chez lui très loin de l’étude d’une Alexandra David Néel.

Pour un initié, la magie d’amour utilise la voie mystique à travers la récitation d’un système d’incantations pour provoquer ce qui se nomme une prière réussie. Dans le cas d’une demande d’intercession auprès d’un être cher pour qu’il guérisse, change d’habitudes pour arrêter de se faire du mal ou de détruire, pour qu’il se libère d’une addiction comme l’alcool, la drogue, la prière réussie est reconnue par tous les mouvements spirituels et la plupart des religions. Il s’agit d’utiliser les pouvoirs du monde supérieur pour faire le bien à quelqu’un qui en a besoin. C’est simple et efficace. Par contre pour demander une intercession afin que l’être aimé s’aperçoive de qui l’aime et veut entrer en contact avec lui, c’est nouveau dans une démarche initiatique. D’ordinaire les âmes sœurs se reconnaissent plus facilement d’abord à travers leurs premiers regards puis surtout à l’occasion de la fusion de leurs corps et à la survenance de l’extase amoureuse. Pas besoin de démarche mystique ici, l’extase amoureuse est la voie du développement spirituel la mieux adaptée à la rencontre des âmes sœurs.

La culture des indigènes des îles Trobriands est plus évoluée sur le plan social que celle des Moso ou des tibétains isolés dans l’Himalaya et ses hauts plateaux. Les liens sociaux sont plus nombreux et ils sont devenus plus complexes pour occuper la communauté à des tâches utiles. Les enseignements spirituels ne se rattachent pas comme en Asie à d’importants mouvements spirituels fondés par des sages depuis plus de deux mille ans, voire six mille ans dans le cas de la civilisation égyptienne. La magie a ainsi pris une place prépondérante car au cours de son évolution, le socle initiatique spirituel s’est transmis dans des codes sociaux destinés à réunir les communautés et à prévenir tous risques de conflits et de violences sociales.

Quand les Normes de vie et les Modes de vie à travers leur complexité se suffisent à eux mêmes

Il n’y a plus ici de lien direct entre les valeurs d’Amour et de Paix comme chez les Moso, les Normes de vie et les Modes de vie à travers leur complexité se suffisent ici à eux mêmes.

Les valeurs d’Amour et de Paix sont devenues alors des conséquences de ces pratiques sociales et magiques. La démarche initiatique spirituelle existe bel et bien sous ces rites, ces normes et ces modes de vie, mais elle n’est plus individuelle et évolutive, elle est collective et figée dans des systèmes de rites et de magie.

Chez les communautés du Tibet, les individus sont libres de circuler pour aller à la rencontre d’autres villages et nouer ainsi de nouvelles rencontres amoureuses. En Mélanésie, quitter son île pour aller sur d’autres îles est nettement moins accessible. La contrainte sociale est alors bien plus forte pour assurer la cohésion et la sécurité d’une communauté.

La nécessité de canaliser les violences individuelles et collectives devient une priorité absolue et nous avons vu par exemple que le tabou de l’inceste est plus souvent abandonné comme dans le jeu de la guerre. Au Tibet, il suffit du jeu du foulard tiré d’un chapeau, pas besoin de violences physiques bâtons à la main !

L’évolution culturelle est d’abord individuelle avec l’utilisation de nos deux sources de savoir.

L’évolution culturelle, avec ces exemples, est d’abord individuelle et elle est reconnue, organisée, facilitée par le groupe social. La valeur d’Amour implique l’utilisation de notre première source de savoir, celle qui n’a pas besoin de savoir lire et écrire, la démarche individuelle initiatique spirituelle. Cette utilisation est organisée à travers l’institution politique du matriarcat qui instaure un partage du pouvoir entre hommes et femmes et une égalité entre hommes et femmes.

La valeur de Paix peut devenir prioritaire comme chez les indigènes des îles Trobriand mais cette paix résulte aussi de l’utilisation de notre première source de savoir. L’amour est le fondement du couple qui doit être solide car c’est la base de la paix sociale. La liberté sexuelle est plus ou moins encadrée par des rites initiatiques et sociaux mais sa finalité est claire et fait l’unanimité. Elle est le fondement de la minimisation des violences personnelles et sociales. Elle permet d’exercer publiquement notre mission d’Autorité pour pacifier nos attitudes envers les autres.

3) Lorsque la valeur de Paix est prioritaire pour organiser une société.

L’exemple de la Grande Loi qui lie les peuples qui construisent les longues huttes.

Dans cette culture des cinq nations iroquoises, la priorité a été de pacifier ces peuples et d’éliminer les guerres incessantes entre eux. La culture se fonde sur une seule valeur : la Paix.

Pour y parvenir, l’utilisation de notre seconde source de savoir, la source intellectuelle et rationnelle suffit. Les questions d’ordre spirituel sont abordées sous forme de liberté individuelle au niveau des Normes sociales et des Modes de vie.

L’absence de structure hiérarchique pour organiser le pouvoir :

Les chefs sont des porte-parole des groupes locaux. Ils n’ont aucun pouvoir de coercition et donc il ne commande pas.

La raison se trouve dans la pratique du principe de subsidiarité pour obtenir la solution optimale en fonction des connaissances disponibles et pour l’adapter aux particularités locales.

Chaque niveau d’organisation a son propre conseil du feu au cours duquel les décisions se prennent selon un même processus : le conseil forme trois groupes, dont deux débattent et le troisième arbitre. Toutes les décisions doivent être prises à l’unanimité à chaque niveau d’organisation.

Le pouvoir ultime de trancher et le pouvoir de veto sur les décisions votées à l’unanimité est accordé aux Mères de clans.

Nous retrouvons ici l’articulation entre les valeurs d’Amour et de Paix. La paix est assurée par l’utilisation de notre source de savoir intellectuelle rationnelle. Mais pour trancher un litige, le droit de veto accordé au clan des Mères trouve sa source dans la valeur d’Amour et dans l’utilisation de notre source de savoir initiatique et spirituelle.

L’exercice collégial de l’Autorité, du Pouvoir et du Commandement.

Lors des assemblées, les chefs sont répartis en deux corps délibérants, séparés par le feu central. Le premier corps, à l’est du feu, est composé des royaneh mohawk et seneca (dits “les plus vieux frères”). Le second se trouve à l’ouest et est composé des dignitaires oneida et cayuga (dits “les plus jeunes frères”). Le troisième corps délibérant de cette assemblée est au nord, ce sont les chefs onondaga, les gardiens du feu du Conseil, qui tranchent en cas de divergence entre les deux autres corps. C’est pour cela que l’Arbre de la Grande Paix a été planté sur le territoire onondaga, car il est le cœur de la Confédération.

Les deux assemblées ne proposent pas des lois, des règles et elles ne cherchent pas à s’entendre pour voter ensemble ces Règles qui s’imposeront ensuite à leurs nations. Ces deux assemblées travaillent, examinent des solutions optimales obtenues au niveau local par la pratique de la subsidiarité. L’Autorité et le Pouvoir n’ont plus rien à voir ici, c’est réglé au niveau local.

Reste comme à chaque fois la question du Commandement : comment faire appliquer ces règles et gérer les litiges qui inéluctablement surviendront dans tel ou tel cas particulier.

Reste aussi la question de l’évolution de ces Règles et nous sommes ici au coeur de la question politique de la Confédération des nations.

La valeur de Paix est indissociable de la stabilité des institutions de la Confédération. Le travail des 3 assemblées iroquoises se concentre sur la manière de donner une force politique supplémentaire à ces Règles définies au niveau local pour garantir la stabilité des institutions de la Confédération pour les générations futures, pour assurer un développement durable selon les termes utilisés aujourd’hui.

Pour les juristes, il s’agit de travailler sur l’interprétation des textes. Il s’agit d’imaginer comment ces textes sauront évoluer pour suivre certes l’inévitable évolution des modes de vie mais aussi pour résister à des crises politiques, économiques, sociales, à des conflits et à des guerres imposées par les peuples voisins ou par des étrangers venus coloniser la région. Les juristes parlent ici de la portée d’une décision réglementaire ou normative. Il ne suffit pas de connaître la nature juridique d’un texte mais d’en connaître aussi la portée. Est-ce une décision limitée à un cas particulier ou est-ce une décision qui change la jurisprudence et qui ouvre le champ à application à l’ensemble d’une situation. Dans ce cas, la portée de cette décision implique qu’elle soit reprise dans une loi ou un décret, voire qu’elle modifie un article de la Constitution.

Dans le cas de la Constitution de la Grande Loi qui lie, le travail des assemblées possède une finalité supplémentaire et fondamentale : il s’agit non seulement d’organiser en interne les Normes de Vie pour garantir la Paix au sein des nations mais aussi de préparer les Plans de Paix proposés aux adversaires ou aux ennemis qui menacent la paix dans la Confédération des nations.

Article 80 de la Grande Loi qui lie:

« Quand le conseil confédéré des Cinq Nations se fixe pour objectif de proposer la Grande Paix à une nation étrangère et que cette nation refuse cette proposition, alors les Cinq Nations en font un cas de guerre contre cette nation. Les Cinq Nations devront alors chercher à établir la Grande Paix par la conquête de la nation rebelle. » 

La portée des travaux des Assemblées va jusqu’à garantir le succès des Plans de Paix proposés à des nations étrangères.

Les solutions optimales obtenues au niveau local par la pratique de l’alliance des contraires et de la subsidiarité sont ainsi évaluées, améliorées, complétées pour garantir la Paix en évitant, le cas échéant, une Déclaration de Guerre.

Car pour ces membres des trois assemblées, il reste certainement une troisième finalité à réussir : éviter une Déclaration de Guerre car à ce niveau de décision politique, ces trois assemblées perdent leur Pouvoir, elles sont écartées de la décision qui revient au clan des Mères pour destituer puis pour nommer un autre chef.

Article 39 : « Un chef de guerre qui agit contrairement aux lois de la Grande Paix peut être déposé par les femmes et par les hommes de sa nation, séparément ou conjointement. Après cela les femmes, détentrices des titres, choisiront le candidat. »

Changer de chef de guerre parce que l’interprétation des lois de la Grande Paix lui ont posé problème dans son commandement, avouez que c’est ballot, complètement stupide !

Le matriarcat organise la vie sociale et familiale.

Article 44 : « La descendance se fait par le lien maternel. Les femmes sont la source de la Nation, elles possèdent le pays et sa terre. Les hommes et les femmes sont d’un rang inférieur à celui des mères. » 

Dans la Constitution de la Grande Loi qui lie les nations iroquoises, il est logique que le matriarcat vienne après la réalisation de la Paix. Ceci ne signifie pas une inversion des valeurs d’Amour et de Paix car comment la Paix pourrait-elle donner vie ensuite à l’Amour ?

Comme chez les indigènes des îles Trobriand, l’explication porte assurément sur le contexte dans lequel vivent les peuples iroquois et qui pendant des siècles se sont fait la guerre pour piller les richesses des voisins.

4) La culture au Japon

Sur le plan social, la priorité donnée au groupe et l’utilisation du développement personnel pour servir la cohésion et les performances du groupe, peuvent s’expliquer comme partout ailleurs, par le contexte géographique.

L’insularité certes plus vaste que sur les îles de Mélanésie va avoir des conséquences sur le plan culturel tout comme l’activité volcanique présente surtout dans les îles du nord et surtout l’activité sismique plus présente encore que celle des volcans. La paix sociale commence ici par la survie lors des catastrophes naturelles. Tous doivent être capable de sauver celles et ceux menacés par ces périls et également tenter de les sauver s’ils sont enfouis sous les ruines des immeubles à la suite de tremblements de terre, de tsunami, d’éruptions volcaniques.

Face à la mort et à l’expérience des catastrophes naturelles, la démarche spirituelle est d’abord collective et elle utilise des croyances, des coutumes tirées des expériences tragiques précédentes pour donner du sens à ces périls et donner du sens aussi à la mort des victimes.

shintoïsme (japonais shintō), religion du Japon, antérieure au bouddhisme.

Le terme de shintoïsme ne servit à désigner l’ancienne religion animiste japonaise que du jour où elle se vit concurrencer par le bouddhisme, introduit vers le vies..

Comme sur tous les autres continents, les peuples en observant la vie de la planète Terre et celle du cosmos, du soleil, ont compris les forces qui s’exerçaient pour donner tantôt des périodes fécondes pour les récoltes et la douceur de vivre, tantôt des périodes plus dures avec des climats défavorables pour les récoltes et des menaces pour la survie des êtres vivants, espèce humaine, animaux…

Le cycle de la vie sur Terre de la naissance à la mort caractérise aussi celui de l’humanité. Pour le connaître, l’exercice de la méditation parmi la nature devient une école de vie capable de répondre à nos raisons de vivre sur Terre.

Le Bouddhisme au Japon

Document :

Originaire d’Inde, la religion bouddhiste repose sur les préceptes inculqués par l’illuminé Siddhartha Gautama ou Bouddha. Arrivé au Japon, Bouddha a pris l’appellation d’Amida Butsu. C’est au début du VII ème siècle que le bouddhisme a connu un grand élan dans le pays, grâce aux actions menées par le prince Shôtuku-taishi. Il fût considéré comme étant le père fondateur de la religion bouddhiste au Japon. C’est à partir de cette époque que les premiers temples bouddhistes furent édifiés dans l’archipel.

En effet, c’est à partir du bouddhisme que les Japonais ont fait largement évoluer leur culture. Les arts ont ainsi connus un grand essor. On assiste par exemple à la création des jardins zen qui sont supposés refléter le paradis d’Amida Butsu.

Le principe du bouddhisme au Japon se base essentiellement sur deux concepts. La foi en Bouddha ou Amida Butsu et le zen.

Ces deux notions trouvent leur source dans les sûtras. Ces derniers sont des textes philosophiques régissant en grande partie la conception de la croyance bouddhiste. Les sûtras doivent être étudiés et observés lors de longues exercices de méditation. Durant cet état de transcendance absolu le but est d’atteindre la quête ultime de la religion bouddhiste. Il s’agit de la recherche de la sagesse et de la sérénité.

Pour atteindre cet état de sagesse absolue, l’ascétisme, la privation et la souffrance est le moyen le plus sûr d’y arriver. En effet, c’est à partir de ces préceptes que l’on peut comprendre le vrai sens de la sagesse.

Source : https://japon-fr.com/le-bouddhisme-au-japon.htm

document :

Dans l’univers fort composite qui caractérise ainsi la religion populaire du Japon, une même famille se révèle adepte tantôt du shintoïsme tantôt du bouddhisme en fonction des rites qu’elle veut célébrer : le bouddhisme prend en charge les observances liées à la mort et aux funérailles ; le shintoïsme est considéré plutôt comme la religion de la vie, notamment lors de la naissance, du passage de l’adolescence à l’âge adulte et du mariage.

Source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/shinto%C3%AFsme/91708

Document :

Zen, l’école de la vie

Le but du zen est d’atteindre de manière intuitive un éveil soudain (satori).Comment ? Par une discipline physique et mentale, un entraînement à une maîtrise du temps et par une conscience de l’espace. Pourquoi ? Pour combattre un ennemi intérieur, ce moi ignorant, nourri de peurs et d’illusions. Les techniques et exercices des moines ont fortement marqué les arts et la civilisation japonaise, bien au-delà de la sphère spirituelle.

La pratique, seulement la pratique, conduit à un cheminement spirituel et individuel. Les adeptes du zen rejettent les artifices intellectuels et les futilités mondaines. Ils privilégient l’expérience du réel, ici et maintenant, sans espoir ni peur.

Source :

https://www.japan-experience.com/fr/preparer-voyage/savoir/comprendre-le-japon/le-zen

Document :

Peu de laïcs japonais pratiquent la méditation au quotidien : traditionnellement, le Zen est intrinsèquement réservé à une élite. La branche du bouddhisme de la Terre pure (Jōdo) est séduisante pour la majorité car là où le Zen est la poursuite individuelle de l’Éveil (satori menant à la « compréhension » du monde), fruit d’un long apprentissage où il faut compter 15 à 20 ans pour connaître l’ensemble des kōan, la Terre pure est beaucoup plus simple : ce bouddhisme est basé sur la foi, la dévotion et la récitation du nom du bouddha Amitābha (Amida-butsu en japonais qui est aussi appelé « Bouddha de Lumière Infinie » ou « Bouddha Longévité-Infinie ») et qui a pour objectif de permettre après la mort d’accéder à la terre du bouddha, sorte de paradis, un monde pur, vertueux, bienheureux et dépourvu du mal, de la souffrance et des impuretés spirituelles et matérielles.

On dénombre très peu de maîtres capables de prodiguer l’ensemble des enseignements zen. Michel Mohr, professeur au Centre d’étude du bouddhisme zen à l’université Hanazono à Kyoto, rappelle que seuls 50 rōshi (« vieux maîtres ») présents dans les 39 monastères Rinzai le peuvent. La vie religieuse dans les monastères intéresse de moins en moins la jeunesse nipponne. Pourtant, encore aujourd’hui, le bouddhisme zen a grandement façonné la culture traditionnelle du pays.

Source :

https://www.journaldujapon.com/2019/03/25/les-japonais-sont-ils-vraiment-zen/

L’exemple de la culture du Japon dans laquelle la démarche initiatique spirituelle, notre première source de savoir, est largement présente, se rapproche le plus de la culture européenne à la différence importante cependant qu’au Japon, le mouvement spirituel passe avant la religion alors qu’en Europe, depuis le Concile de Nicée en 320-325, la religion chrétienne interdit la démarche initiatique spirituelle pour défendre ses dogmes.

Le Bouddhisme s’est bien développé lui aussi à travers ses monastères comme l’Europe a développé la culture médiévale à partir des monastères bénédictins qui ont utilisé les vestiges des savoirs des temples des bords du Nil.

La pratique du Zen est identique à la démarche initiatique spirituelle universelle pour arriver à la rencontre avec les mystères de la Vie.

Les moines bénédictins pratiquaient aussi l’érémitisme pour connaître eux aussi « les belles envolées spirituelles » tout comme les postulants à la plus haute initiation dans le temple de Dendérah sur les bords du Nil qui « formait » les prêtres et les pharaons, les savants égyptiens, grecs, perses, les druides celtes et certainement aussi les savants et moines venus d’Asie et de l’Inde, sans oublier les esséniens et les initiés d’Israël descendants de Moïse l’égyptien et de Salomon.

les Japonais cumulent les pratiques religieuses. Par exemple, le shintō célèbre les moments de la vie quand le service funéraire est effectué selon le rite bouddhiste.

Un proverbe résume cette idée en disant que s’ils naissent shintō, les Japonais meurent toujours bouddhistes.

Nous n’allons pas plus loin dans l’analyse de la culture japonaise. Ces éléments de connaissance suffisent pour la comparaison entre les 3 cultures qui nous servent d’exemples d’organisations qui développent une culture de l’évolution et qui ne sont pas bloquées, fermées par les dogmes des systèmes de pouvoir et les théocraties.

Nous reviendrons dans la Partie 4, l’Art de vivre, sur les fondements des mouvements spirituels comme le bouddhisme et sur ceux des religions chrétiennes et autres pour confronter ces fondements à la traduction humaine des mystères de la vie rencontrés lors de nos démarches initiatiques spirituelles.

Il est temps maintenant d’aborder la mise en place d’une évolution culturelle dans le cadre de Nos Réseaux de Vie, soit dans le cadre d’une démocratie directe participative et des institutions politiques, économiques, sociales, culturelles qui l’entourent, sur le sol de France.

L’évolution culturelle en France dans Nos Réseaux de Vie

Nous comprenons maintenant après cette analyse comparative des cultures présentées ici, que « le cas de la France » est certes très particulier avec ses mythes, ses fictions et utopies républicaines dérivés des philosophes qui ont inspirés les révolutionnaires de 1789.

En 2023 et avec les attaques contre la démocratie menées par les dirigeants politiques au service du système de pouvoir néo libéral de l’oligarchie financière anglo-saxon et de la secte des puritains, les citoyens ont énormément de mal à sortir de la léthargie de leur conformisme, de leur peur des violences sociales et avant tout de leur ignorance qui leur a été enseignée sur les erreurs de 1789, sur la nature despotique des systèmes de pouvoir auxquels ils doivent leur soumission.

Comment sortir de cette fuite sans fin pour enfin affronter la réalité et se libérer de cette domination criminelle, pour enfin se souvenir de la dernière période florissante en Europe où leurs aînés participaient aux assemblées communales, à la gestion de leurs biens communs, au développement de leurs villes libres, à la construction des cathédrales ?

Quand vont-ils abandonner leurs chemins noirs ?

“Non contents de tracer un réseau de traverse, les chemins noirs pouvaient aussi définir les cheminements mentaux que nous emprunterions pour nous soustraire à l’époque.

Dessinés sur la carte et serpentant au sol ils se prolongeraient ainsi en nous-mêmes, composeraient une cartographie mentale de l’esquive.

Il ne s’agirait pas de mépriser le monde, ni de manifester l’outrecuidance de le changer.

Non ! Il suffirait de ne rien avoir de commun avec lui.”

✒️ Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs

En novembre 2018, autour de notre feu de camp devant notre baraque de palettes et de bâches, nous avions tous l’outrecuidance de vouloir manifester pour changer le monde. Notre point commun fut certainement notre refus de la culture stérile de la Révolution et nous avions raison. Notre lacune et notre ignorance, à mon avis personnel, fut notre incapacité à revendiquer l’évolution culturelle avec ses valeurs, ses normes et ses modes de vie incompatibles et antinomiques avec celles des systèmes de pouvoir quels qu’il soient !

L’évolution culturelle que le mouvement fileane.com travaille à développer prend forme. Ses racines sont dégagées des sables de l’histoire. Ses valeurs sont connues et existent toujours sur notre planète même si les peuples qui les pratiquent sont menacés par la mondialisation de la culture matérialiste née de la société industrielle et de l’économie libérale.

Nous pouvons commencer par mettre en opposition la culture imposée par le système de pouvoir capitaliste néo libéral et la culture des Réseaux de Vie que nous pouvons préciser à la suite de cette analyse comparative des exemples de culture présentés ici.

Les deux conceptions sur la place de l’être humain depuis le développement de la société industrielle sont présentées dans la Partie 5 dans le dossier sur la stratégie pour mettre en place une nouvelle Monnaie pleine.

Le tableau comparatif est donc limité aux éléments de connaissances les plus significatifs, sans tous les détails.

l’antagonisme entre le système de pouvoir économique libéral et Nos Réseaux de Vie.

comparaison des valeurs entre le capitalisme et nos réseaux de vie
comparaison des normes entre le capitalisme et nos réseaux de vie, tableau 1
comparaison des normes entre le capitalisme et nos réseaux de vie, tableau 2
comparaison des normes entre le capitalisme et nos réseaux de vie, tableau 3
comparaison des modes de vie entre le capitalisme et nos réseaux de vie

Notre mouvement ne va pas se perdre dans une culture de la révolution pour prendre le pouvoir de diriger nos systèmes de pouvoir.

Nous n’avons pas la culture de la révolution et l’état d’esprit d’un parti politique attiré par les solutions extrémistes. Nous souhaitons que le débat politique s’imprègne de cette manière alternative de considérer notre situation actuelle : quelles valeurs voulons-nous privilégier pour fonder sur elles nos normes sociales, nos règles de vie ?

Lorsque nous posons la question du choix des valeurs que nous défendons ensemble dans nos sociétés, évidemment, implicitement nous sommes déjà hors des systèmes de pouvoir et déjà en train de développer nos réseaux de vie, notre choix d’une civilisation humaniste.

Nous ne sommes plus bloqués, emmurés dans une Constitution conçue pour soumettre les peuples et ne jamais les laisser accéder au pouvoir politique. Nous rejetons les dogmes, les mythes, les fictions et les utopies que les dirigeants des systèmes de pouvoir utilisent, enseignent pour nous dominer.

Dès que nous sommes réunis pour réaliser un projet commun, naît le Pouvoir, notre pouvoir qui avant d’être celui d’un peuple invoqué dans une généralité absconse, se développe au niveau local dans une démocratie directe locale participative qu’à l’ère d’Internet nous nommons Nos Réseaux de Vie.

L’exercice du pouvoir dans nos villes libres et dans nos équipes de projet de vie nous fait évoluer non pas d’une manière incertaine dans des directions fluctuantes et improbables mais il nous fait évoluer dans le cadre de notre choix de civilisation avec nos valeurs, nos normes et nos modes de vie. Nous ne rêvons plus de révolution culturelle. Nous bâtissons notre nouvel Art de Vivre avec nos deux sources de savoir.

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