Cette Tribune publiée le 20 janvier 2024 est mise à jour régulièrement avec de nouvelles informations, dernière mise à jour : 07/02/2024.
Depuis au moins un siècle, les financiers anglo-saxons veulent soumettre l’agriculture à leur gouvernement mondiale. Nous l’avons montré dans notre chapitre Le point de départ d’un choix de civilisation.
Commençons par un bref rappel des faits à l’origine des manifestations d’agriculteurs pendant ce mois de janvier 2024 et reprenons notre texte :
« Les objectifs de l’agenda 2030 de l’ONU ont été adoptés par tous les États membres de l’ONU en 2015, sans qu’aucun peuple n’ait été consulté et n’ait donné son accord par référendum. C’est agenda est un torpillage de l’indépendance des peuples des nations.
C’est l’ultime étape qui sacralisera la survenue du Nouvel Ordre Mondial. D’ailleurs, Ban Ki-moon qui était le secrétaire général de l’ONU à l’époque qualifia l’Agenda 2030 de « déclaration mondiale d’interdépendance ».
(NDLR : le dogme capitaliste libéral est connu : il n’y a pas de sociétés, il n’y a que les marchés.)
Au sujet des modifications alimentaires, l’ONU a organisé le « Sommet sur les systèmes alimentaires » qui s’est tenu à New York les 23 et 24 septembre 2021.
Lors de ce sommet, il a été affirmé qu’il était nécessaire d’utiliser « le pouvoir des systèmes alimentaires » afin de réaliser les 17 objectifs de développement durable de l’ONU d’ici 2030. Une autre déclaration officielle faite à l’issue de ce sommet par l’ONU : « Tout le monde doit agir et travailler, partout dans le monde, pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense la nourriture ».
Reprendre des terres agricoles aux agriculteurs et aux éleveurs. Cet objectif avait déjà été mené par Lénine et son équipe sélectionnée et financée par les banquiers anglo-saxons dont Jacob Schiff.
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Le programme de « développement durable » a été défini pour la première fois lors de la conférence organisée par l’ONU à Vancouver (Canada) du 31 mai au 11 juin 1976.
Elle avait pour thème principal « Les établissements humains » et elle est appelée « Habitat I ».
Un passage du rapport publié après cette conférence mérite vraiment qu’on y réfléchisse en pensant à ce qu’était l’URSS ou la Chine de Mao : « La terre ne peut être traitée comme un bien ordinaire contrôlé par des individus et soumis aux pressions et aux inefficacités du marché. La propriété foncière privée est également un instrument principal d’accumulation et de concentration des richesses, contribuant ainsi à l’injustice sociale. ».
En 2022, c’est en Hollande qu’est mis en pratique pour la première fois la doctrine arrêtée lors de la conférence de Vancouver de 1976 : des milliers d’agriculteurs et d’éleveurs vont être ruinés, mis en faillite et leurs terres saisies et transférées à des structures publiques qui appliqueront les mesures prévues par l’agenda 2030 de l’ONU.
Blocage des autoroutes par les agriculteurs qui refusent de se faire Hara-Kiri aux Pays-Bas.
La police a tiré à balles réelles sur les manifestants dans la nuit du 5 au 6 juillet 2022 dans le nord du pays.
Au nom de l’Agenda 2030 de l’ONU, aux Pays-Bas (pour commencer) ils vont abattre les troupeaux de bétail et fermer 30 % des exploitations agricoles.
Le gouvernement néerlandais utilise le prétexte de la lutte contre l’azote pour appliquer sans état d’âme le programme de l’Agenda 2030 de l’ONU et détruire l’agriculture des Pays-Bas, qui est une agriculture on ne peut plus écologique, puisqu’elle n’utilise aucun pesticide (ce qui n’empêche pas les Pays-Bas – 17 millions d’habitants – d’être le deuxième pays exportateur de produits alimentaires au monde, juste derrière les États-Unis).
Selon un rapport, la France ne pourra pas respecter ses engagements environnementaux si elle ne réduit pas de manière importante son cheptel. Le bilan de l’élevage bovin pour le climat est en effet « défavorable ». Et c’est sans compter un modèle de subventions peu viable…
La France doit se décider à opérer « une réduction importante de son cheptel bovin », selon un rapport de la Cour des comptes. Faute de quoi, elle ne pourra pas respecter les engagements qu’elle a pris en matière de réduction de méthane dans l’accord international « Global Methane pledge » lors de la COP26 en 2021 afin de limiter le réchauffement climatique.
Les Échos Publié le 22 mai 2023 à 19:12
Les guerres pendant la période industrielle ont toutes été organisées ou provoquées pour des questions d’énergie et de contrôle du pétrole et du gaz. Sans ces énergies, le développement industriel n’est pas possible, c’est aussi simple que cela.
Dernièrement, la dérégulation des marchés de l’énergie s’est accélérée pour développer la privatisation des sociétés publiques mises en place par les états pour distribuer le pétrole, le gaz, l’électricité. Le moindre prétexte, la moindre peur des financiers justifient l’augmentation des prix de l’énergie. Et ils ont toujours peur, sauf que parmi nous, nous sommes sans peur et sans reproche. D’où leur volonté chimérique d’éliminer notre résistance à leurs systèmes de pouvoir.
Jusqu’à présent les gouvernements pour maintenir la paix sociale ont financé des mesures pour limiter ces augmentations à travers des mesures fiscales pour réduire les taxes sur le prix de vente des énergies. Le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz, ces mesures ont coûté la bagatelle de 24 milliards d’euros à l’État en 2022. En 2024, la hausse de la taxe sur l’électricité et l’augmentation du prix d’un peu moins de 10%, doivent rapporter environ 6 milliards d’euros aux finances publiques.
Mais les financiers néo libéraux et leurs actionnaires après avoir laissé s’endetter les états depuis la crise financière de 2006-2008, la crise sanitaire du Covid-19, la guerre en Ukraine, commencent à vouloir exiger le remboursement des dettes publiques. Les gouvernements autoritaires exigés par JP Morgan en juin 2013, dix ans plus tard, doivent impérativement se mettre au travail pour respecter cette politique d’austérité pour laquelle ils ont été élus. Parmi ces gouvernements nous trouvons Les Young Global Leader, l’organisation du WEF pour “infiltrer” les gouvernements .
Tout ce que nous venons de dire est connu du grand public et est largement discuté à travers les réseaux sociaux et Internet.
En France, le mouvement des Gilets Jaunes en novembre 2018 et en 2019, trouve son point de départ sur une hausse des taxes sur les carburants dans une situation économique difficile avec la perte du pouvoir d’achat de la plupart des citoyens. Une partie de ces hausses sont soutenues par les partis politiques écologistes pour financer la transition énergétique.
Nous avions expliqué aux Écologistes le fonctionnement d’une Monnaie pleine sans dettes et nous leur avions rappelé que la reconstruction et la modernisation de la France après 1945, les centrales nucléaires, les barrages hydroélectriques, les hôpitaux, les villes nouvelles, les universités, les écoles, les autoroutes, le Concorde, le France, la Sécurité Sociale, tout a été financé avec les Bons du Trésor et les lettres de changes, ce qui correspond au fonctionnement d’une monnaie pleine sans dettes publiques et privées. Ils ne nous ont pas écouté, spécialement lors de l’initiative suisse sur la Monnaie Pleine (Vollgeld) de 2014 à 2016.
Comment entretenir et développer des équipements et des infrastructures publiques créés avec une Monnaie pleine sans continuer à utiliser cette Monnaie pleine mais en utilisant dorénavant depuis 1973 les dettes publiques et les emprunts publics sur les marchés financiers dirigés par l’oligarchie anglo-saxonne depuis Wall Street ?
Les Young Global Leaders formés à l’idéologie néo libérale tentent de défendre ces absurdités politiques. Les citoyens éveillés, réveillés par ces politiques qui conduisent à l’élimination de nos sociétés, s’opposent de plus en plus fermement à ces démocraties dont les systèmes représentatifs et électoraux financés par les plus riches, nous éloignent de plus en plus du gouvernement par le peuple et pour le peuple, en d’autre terme nous interdit de développer nos démocraties locales directes participatives, nos Réseaux de Vie.
Aujourd’hui et notamment en Allemagne, comme en France, les partis écologistes dans les gouvernements suivent les mesures établies par Goldman Sachs pour taxer le CO2 et pour organiser le marché des taxes carbone afin de financer avec ces taxes et ces impôts, la transitions énergétique indispensable après au moins deux siècles de pollutions graves et généralisées par le développement industriel laissé aux mains des propriétaires privés des moyens de production.
En Allemagne, le rejet du gouvernement qui repose sur l’alliance entre le parti social-démocrate du SPD (rouge), les libéraux du FDP (jaune) et les Verts, le gouvernement des « feux de circulation », est au centre de la contestation actuelle de la rue qui s’exprime à travers des autoroutes bloquées par les tracteurs, les camions.
L’argent des Allemands pour les Allemands ! Cette revendication est satisfaite avec l’utilisation de la monnaie pleine (Vollgeld). Il n’y a pas de dettes et les richesses restent sur place. Elles ne vont pas dans des impôts et taxes qui servent à rembourser les dettes publiques parce que les gouvernements sont obligés d’emprunter sur les marchés financiers auprès des banques centrales privées qui dirigent le système bancaire. Ces richesses produites par le travail de tous ne vont pas également devenir des bénéfices pour les propriétaires des moyens de productions et spécialement les actionnaires et les investisseurs étrangers ainsi que les sociétés multinationales qui imposent leurs produits chimiques, pharmaceutiques aux agriculteurs.
A la période médiévale, dans les villes libres, les richesses produites restaient sur place et elles étaient gérées en assemblées politiques locales avec le droit de la propriété commune géré par les membres de ces villes libres. Cette revendication n’existait pas durant cette période puisque ce fonctionnement de l’économie et de la politique était pratiqué par les citoyens de ces villes libres. Depuis la destruction de cette période médiévale par l’absolutisme royal puis par le développement de la société industrielle capitaliste, cette revendication est de nouveau d’actualité pour remettre en place ce droit de la propriété commune qui est interdit à partir de 1307 en France. Effectivement, en 2024, il serait enfin temps de briser cette interdiction et de faire en sorte que les richesses à nouveau restent sur place et servent aux citoyens.
Dans nos différents pays européens, nous ne sommes plus au stade d’une négociation sur le niveaux des taxes que nous serions prêts à payer pour avoir de l’énergie et ainsi pour vivre dignement sans retourner à la pauvreté et à la misère. Nous sommes face à l’application des mesures décidées par les plus riches et par l’oligarchie financière anglo-saxonne dirigée par la secte des puritains avec leur dogme théocratique de la prédestination des élites à gouverner le monde. Nos gouvernements sont chargés de l’application de ces mesures et ils sont de plus en plus autoritaires.
Ces conflits politiques sont aussi développés et soutenus par les partis politiques qui sont autoritaires et qui suivent l’idéologie du fascisme, mouvement politique organisé et financé par les dirigeants de l’oligarchie anglo-saxonne depuis plus d’un siècle. Nous n’avons pas à tomber dans le piège que ces partis d’extrême droite représentent. Ces partis d’extrême droite ne doivent pas se mêler à nos luttes citoyennes. Du moment qu’ils ne veulent pas quitter les systèmes de pouvoir mais qu’ils veulent conquérir le pouvoir politique pour établir leur système selon leur idéologie fasciste et nationaliste qui correspond largement à l’ancien parti national-socialiste, en principe interdit depuis 1945, ces partis n’interviennent que pour diviser les citoyens et défendre ainsi les dirigeants néo libéraux qui nous imposent ces mesures contre lesquelles nous sommes en lutte politique.
En France, les citoyens sont très peu informés par les principaux média publics et privés. Le Gouvernement, après le mouvement des Gilets jaunes de 2018, cherche à cacher ce qui se passe actuellement en Allemagne.
Nous utilisons ici quelques articles de presse des média allemands pour expliquer ces manifestations.
Document :
Notre traduction :
Berlin. Le gouvernement veut supprimer les subventions, les agriculteurs ne veulent pas l’accepter. C’est ce que les manifestants paysans veulent vraiment.
Depuis des semaines, les agriculteurs allemands se mobilisent contre les projets d’austérité du gouvernement fédéral. Les manifestations ont culminé jusqu’à présent avec la colère des agriculteurs qui ont bloqué jeudi soir le ferry de vacances du ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck (Verts) en Frise du Nord et qui ont tenté de défier le ministre des Verts. Mais pourquoi les paysans allemands sont-ils si en colère contre la politique ? Pourquoi manifestent-ils et combien de temps dure la contestation ? Les principales questions et réponses.
Combien de temps les paysans vont-ils faire grève à partir de lundi ?
Depuis le début de la matinée de lundi, les paysans ont créé une situation exceptionnelle sur les routes allemandes. Pour les agriculteurs, même les coupes plus modestes vont trop loin. « Les deux propositions de réduction doivent être écartées », a demandé Joachim Rukwied, président de la Fédération allemande des agriculteurs (DBV). La suite : les démonstrations se poursuivent. Tout d’abord, le DBV a appelé à une semaine de protestation à partir du 8 janvier. Et le 15 janvier, une grande manifestation est prévue à Berlin. La police se prépare aux « points névralgiques » pour « les accès et les expulsions », a déclaré à la rédaction le président du syndicat de la police, Jochen Kopelke. Et d’avertir : « Compte tenu des masses de protestataires prévues, la police devra agir très rapidement de manière très flexible en Allemagne. Mais elle n’est pas suffisamment équipée pour cela. » Il a appelé les manifestants à manifester pacifiquement.
De quoi parlent les paysans : pourquoi les paysans protestent-ils ?
En décembre, après l’arrêt du budget de Karlsruhe, le gouvernement de feu de signalisation avait annoncé des mesures d’austérité de grande ampleur. L’agriculture est également touchée, les subventions sont sur la sellette. Il faudrait ainsi supprimer les incitations pour le diesel agricole. En outre, le gouvernement a annoncé que les véhicules agricoles et forestiers ne seraient plus exonérés de la taxe sur les véhicules. Les paysans sont en colère à ce sujet. Lors d’un récent rassemblement à grande échelle devant la Porte de Brandebourg, des milliers d’agriculteurs ont manifesté avec leurs tracteurs.
Pour en savoir plus : La colère est-elle justifiée ? Ce que les paysans allemands méritent vraiment
De combien d’argent s’agit-il ?
Selon les plans initiaux de la coalition des feux de signalisation, la suppression des avantages fiscaux pour le diesel agricole aurait permis d’économiser un peu plus de 440 millions d’euros, et 485 millions d’euros supplémentaires auraient été libérés si l’exonération de la taxe sur les véhicules agricoles et forestiers avait été supprimée.
Enfin, il n’existait que des estimations sur les lacunes que la suppression des aides d’État aurait effectivement pu laisser dans les caisses des entreprises individuelles. « La suppression de la restitution pour l’agrodiesel entraînerait pour une exploitation moyenne de 100 hectares des surcoûts allant de 2300 euros par an (exploitation agricole spécialisée) à 3900 euros par an (exploitation laitière spécialisée) », a déclaré le professeur d’agronomie Thomas Herzfeld, de l’Institut Leibniz pour le développement agricole dans les économies de transformation à Halle, dans la salle de cette rédaction.
En fait, 2023 a été une bonne année pour les agriculteurs allemands. Selon l’Union des agriculteurs, ils ont réussi à augmenter leurs bénéfices de 45% malgré l’inflation, l’augmentation des coûts de l’énergie ou les problèmes de la chaîne d’approvisionnement.
Pourquoi les paysans sont-ils si en colère contre la politique ?
Le fait que les agriculteurs et les politiciens ne soient pas toujours écolos n’a rien de nouveau. Des protestations ont eu lieu dans le passé, lorsque les règles relatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques devaient être renforcées. Ou quand une interdiction de fertiliser a été discutée pour les bandes de terres arables à proximité des cours d’eau. Le fait qu’il faille maintenant supprimer d’importantes déductions fiscales pour les agriculteurs a probablement fait déborder le vase. Les manifestations actuelles peuvent donc sans doute être interprétées comme un mélange de soucis financiers, de mécontentement et de sentiment d’injustice politique.
Que dit la politique ?
Les manifestations des paysans semblent avoir un effet. Jeudi, le gouvernement fédéral a annoncé le maintien des avantages fiscaux pour les véhicules agricoles et forestiers et la suppression progressive des subventions au diesel. Le gouvernement fédéral ne doit toutefois pas faire d’autre concession. Le ministre fédéral de l’Agriculture, Cem Özdemir (Verts), a déclaré qu’il ne plierait pas avant les nouvelles manifestations. On a trouvé un bon compromis. La coalition des feux de signalisation agit de manière très équitable.
Pourquoi les manifestations paysannes sont-elles controversées ?
Les paysans en colère seraient des radicaux, des extrémistes de droite, des groupes de la Nouvelle Droite et des croisés. Plus récemment, jusqu’à 300 paysans en colère ont empêché Habeck de quitter un ferry dans le Schleswig-Holstein. Habeck, qui voyageait en privé, devait faire demi-tour. Des témoins rapportent que les manifestants ont crié en direction de Habeck : « Sors, lâche-toi ». Sur un panneau, on pouvait voir une potence peinte. Depuis, la justice enquête notamment pour contrainte.
Le débat porte donc désormais sur la culture générale de la contestation. Le président de la Confédération Frank-Walter Steinmeier a par exemple déclaré que les incitations à la haine et à la violence dépassaient les frontières. « Voir un ministre se faire intimider par une foule agressive lors d’un voyage privé et se mettre en sécurité après des menaces a choqué beaucoup de gens dans notre pays, y compris moi-même. Nous ne devons pas l’accepter. » Le président des agriculteurs, Rukwied, a lui aussi pris ses distances : « Nous ne voulons pas que la droite et d’autres groupes radicaux à vocation de renversement participent à nos manifestations. »
autres documents :
Aktionswoche gestartet: Deutsche Bauern demonstrieren | krone.tv NEWS
Bauernproteste: „Ewige Gängelung ist nicht mehr zu ertragen“ BILD
Manifestations d’agriculteurs : « Le harcèlement éternel ne peut plus être toléré »
Die Wut der Bauern | ZDF spezial
BAUERN-PROTESTE IN DEUTSCHLAND: Landwirte drehen auf – Wieder Blockaden von Autobahnen
https://www.facebook.com/groups/2411249295837385/
En Allemagne, un raz de marée d’agriculteurs en colère déferle sur les autoroutes
autre document :
Extraits :
Pourquoi les agriculteurs allemands protestent-ils ?
Une protestation similaire a eu lieu en décembre, lorsque le gouvernement des feux de signalisation du chancelier Olaf Scholz a provoqué la colère des agriculteurs, a élaboré ses projets de suppression de l’exonération des taxes sur les véhicules automobiles pour les véhicules agricoles et des avantages fiscaux pour le diesel agricole. Les propositions faisaient partie d’un train de mesures visant à combler un trou de 17 milliards d’euros dans le budget 2024.
La semaine dernière, le gouvernement a partiellement fait marche arrière en déclarant que l’exonération fiscale des véhicules à moteur serait maintenue et que les réductions d’impôt sur le diesel seraient échelonnées sur trois ans.
Source : 08/01/2024
document :
Et puis, le Guardian relève le symbole “aussi clair que sinistre” choisi par les agriculteurs allemands pour exprimer leur mécontentement à l’égard du gouvernement en ce début d’année : “au bord des routes de campagne du pays, on a pu voir des potences de fortune suspendues à des panneaux de signalisation avec des feux tricolores, en référence aux couleurs des trois partis au pouvoir”. Il s’agit, selon le quotidien britannique, d’un “changement d’humeur radical dans un pays longtemps réputé pour son approche consensuelle des relations sociales et industrielles, surtout si on le compare à son voisin français, plus traditionnellement enclin à la grève.” À l’approche d’élections importantes dans les États de l’est de l’Allemagne cette année, certains agriculteurs craignent que la colère actuelle ne fasse le jeu de l’extrême droite de l’AfD.
Document :
FILE PHOTO: People stand beside tractors, as German farmers take part in a protest against the cut of vehicle tax subsidies, near the Brandenburg Gate in Berlin, Germany, December 18, 2023. REUTERS/Christian Mang/File Photo
Lors de manifestations le 18 décembre, des symboles extrémistes ont été aperçus, comme des gibets avec, à la place du pendu, un « feu tricolore », symbole du gouvernement tripartite d’Olaf Scholz, qui regroupe le parti social-démocrate du SPD (rouge), les libéraux du FDP (jaune) et les Verts.
document :
18//01/2024, extraits :
Mais la coalition gouvernementale, qui a notamment accepté d’échelonner la suppression de l’exonération, n’entend pas faire davantage de concessions au moment où elle doit économiser plusieurs milliards de dépenses budgétaires pour se conformer à un rappel à l’ordre des juges constitutionnels.
Source :
document :
La révélation d’un projet d’expulsion massive des personnes d’origine étrangère, à l’étude dans des mouvances d’extrême droite, fait descendre des milliers d’Allemands dans les rues. Le sujet qui sera abordé jeudi au Bundestag met la pression sur l’AfD.
« Les nazis dehors. » « Faire front ensemble contre l’AfD. » « L’AfD – précurseur du fascisme. ». Mardi soir, ils étaient environ 30.000 à Cologne, selon les chiffres de la police, à manifester contre l’extrême droite. Lundi, c’était au tour d’Essen, Rostock et Leipzig de voir plus de 15.000 personnes descendre dans la rue dans un froid polaire. « Jamais plus de fascisme », scandaient les manifestants.
Dimanche, plus de 20.000 personnes étaient également présentes à un grand rassemblement contre l’extrême droite à Berlin, près de la porte de Brandebourg, tandis que près de 10.000 défilaient dans les rues de Postdam, dans la banlieue de Berlin, rejoints par le chancelier, Olaf Scholz, et la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
Par Emmanuel Grasland Publié le 17 janv. 2024 à 16:39
source :
Autre document :
Extraits :
Se réchauffant les mains au-dessus d’un barbecue, Steffen Gerber essuie les dernières traces de fatigue d’un revers de manche. Il a quitté son exploitation céréalière de Basse-Saxe, au nord de l’Allemagne la veille à 11 heures du matin avec son tracteur et n’a pas dormi depuis. La fin de l’exonération fiscale sur le diesel et sur les véhicules agricoles qui a déclenché le mouvement n’est pour lui que « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».
Bien sûr, le gouvernement a reculé devant les premiers mouvements, en échelonnant jusqu’en 2026 la suppression de l’exonération qui doit rapporter 920 millions au budget de l’Etat, « mais la hausse arrivera quand même ». A raison de 20 euros par hectare environ, la taxe sur le diesel représenterait encore 60.000 euros par an, pour son exploitation de 3.000 hectares de céréale, soja ou maïs, calcule-t-il.
Source :
document :
extraits :
Le moment est venu de mettre fin aux manifestations, du moins pour les jours à venir, de contacter les députés et d’organiser des discussions axées sur des solutions, a déclaré M. Rukwied, ajoutant que les agriculteurs allaient désormais « faire profil bas » pour montrer qu’ils étaient prêts à discuter.
Juste avant Noël, le gouvernement allemand a dû procéder à des coupes budgétaires pour combler un trou de 17 milliards d’euros dans le budget, après que sa proposition de budget initiale a été déclarée inconstitutionnelle par le Tribunal constitutionnel. Pour réduire les dépenses, le gouvernement a également décidé de supprimer certaines subventions aux agriculteurs.
Source :
Autre documentation :
Facebook 19/01/2024 , extraits d’interventions sur la page de:
Macht den Laden DICHT! Erst wenn nix mehr LÄUFT, wird das Volk WACH & die Regierung MUSS FÜR das Volk “regiern” Wunschtraum!
Fermez la boutique ! Ce n’est que lorsque plus rien ne fonctionnera que le peuple se réveillera et que le gouvernement DOIT « gouverner » POUR le peuple – une chimère !
Düsseldorf:
Die Landwirte haben beschlossen, den Bauernverband (DBV) bei Demonstrationen in der Zukunft nicht mehr einzuladen.
Landwirte und Organisatoren treffen sich nun zur Lagebesprechung! Sie werden selbständig aktiv!
Es sind die Generationsbetriebe, die nach der WEF verschwinden müssen!
An alle Landesgruppen und Bauernfreunde — setzt euch zusammen, indoktriniert Verbände und bildet einen runden Tisch aus Bauern und Verbrauchern!
Düsseldorf :
Les agriculteurs ont décidé de ne plus inviter l’Association des agriculteurs (DBV) à des manifestations à l’avenir.
Agriculteurs et organisateurs se réunissent désormais pour discuter de la situation ! Vous devenez actif en toute autonomie !
C’est la génération des entreprises qui doit disparaître après le WEF !
A tous les groupes régionaux et amis agriculteurs, asseyez-vous ensemble, endoctrinez les associations et formez une table ronde d’agriculteurs et de consommateurs !
Jeden Tag sollen sich die Bürger nach Berlin gehen, fahren die Politik soll nun zu spüren bekommen das Sie nur noch Scheiße bauen, unfähig ist ein Land zu stützen und die Wirtschaft zu stärken. Diese Regierung hat unzählige Firmen in die Insolvenz getrieben, die Energiepreise in die Höhe getrieben.
Chaque jour, les citoyens devraient aller à Berlin, y aller et les politiciens devraient maintenant se sentir comme s’ils étaient en train de faire des erreurs et incapables de soutenir un pays et de renforcer son économie. Ce gouvernement a poussé d’innombrables entreprises à la faillite et fait grimper les prix de l’énergie.
autres interventions :
ich bin auch begeistert. Die müssen uns erhalten bleiben, denn das Fleisch aus dem 3D-Drucker ist schon in Arbeit. Möchtest Du sowas essen
Moi aussi, je suis ravi. Nous devons les préserver, car la viande de l’imprimante 3D est déjà en cours de préparation. Tu veux manger ça ?
Das allerwichtigste ist die Regierung macht sich vom Acker.
Le plus important, c’est le gouvernement qui décroche.
Mal eine Frage. Es Demonstrieren gerade so viele Gutmenschen gegen die AFD. Wo sind diese Menschen wenn es um unsere Bauern, Bäcker, Handwerker usw geht? Wenn es um die Existenzen von dem Mittelstand geht? Die Regierung inszeniert die gegen Rechts Kampagne um die Bevölkerung zu spalten und von den Bauerndemos abzulenken, oder hört ihr noch etwas davon in den Medien. Schade das sich so viele von der links Grünen Gesinnung blenden lassen und damit die wahren Probleme nicht erkennen.
J’ai une question. Tant de bonnes personnes manifestent contre l’AFD en ce moment. Où sont ces gens quand il s’agit de nos agriculteurs, boulangers, artisans etc ? Quand il s’agit des moyens de subsistance de la classe moyenne ? Le gouvernement organise une campagne anti-droite pour diviser la population et détourner les démos des agriculteurs, ou vous entendez quelque chose à ce sujet dans les médias. C’est dommage que tant de gens soient aveuglés par la mentalité verte de gauche et ne reconnaissent donc pas les vrais problèmes.
Liebe Berliner und Berlinerin. Eure Hilfe wird dringend gebraucht, bei der Mahnwache der Bauern. Die Polizei hat ihnen die Feuerschalen weggenommen und es für die Zukunft untersagt. Somit wollte sie die Bauern vertreiben lasst das nicht zu helft ihnen bitte teilen
Chère Berlinoise et Berlinoise. Votre aide est nécessaire de toute urgence pour la veillée des paysans. La police leur a enlevé les coupes de feu et l’a interdit pour l’avenir. Donc elle a voulu chasser les paysans, ça ne les aide pas, s’il vous plaît partager ( les coupes de feu sont des petits barbecues portatifs pour cuire des repas, donc les manifestants dans leurs camions ou voitures ne pourront plus cuire leurs repas là où ils se trouvent)
Der Wind dreht sich
Wir Eichsfelder Unternehmer werden nicht zusehen, wie unsere Zukunft abgeschafft wird.
Wir zusammen aus den Bereichen, Spéditionen, Handwerk, Friseure, Fleischer, Maler, Trockenbauer, Bäcker une viele mehr… Werden mit allen M%ensechen die für unsere gemeinsame Zukunft einstehen.
Für Einigkeit, für Recht und Freiheit.
Gemeinsam sagen wir : Nein « Jetzt ist scluss »…
Le vent tourne
Nous, entrepreneurs d’Eichsfeld, ne verrons pas notre avenir disparaître.
Ensemble, nous sommes des secteurs des sociétés de transport de fret, de l’artisanat, des coiffeurs, des bouchers, des peintres, des séchoirs, des boulangers et bien d’autres… Avec tous les hommes et toutes les femmes qui se mobilisent pour notre avenir commun. Pour l’unité, pour la justice et la liberté. Ensemble, nous disons : « C’est fini »…
le 9 janvier 2024 : 1) Les entreprises (agriculteurs) néerlandaises vont aussi rejoindre les agriculteurs allemands… En ce moment à Emden ! 2)Les agriculteurs de Groning ferment la frontière de Bellingwolde.
https://www.facebook.com/hashtag/boerenonderelkaar
Depuis 2022, les hollandais ont compris ce qui se passe et quelle solution ils vont mettre en place pour sauver leur agriculture.
mise à jour du 05/02/2024
L’exemple connu Coeur Paysan à Colmar en Alsace depuis 2017 : Des paysans rachètent un supermarché pour vendre directement leurs produits
Le site web du magasin Coeur Paysan de Colmar.
Territoire Paysan à Belfort Botans
« On a décidé de changer pour avoir plus d’indépendance, d’autonomie, plus de latitude au niveau de la gestion du magasin. Pour ne pas dépendre d’une chaîne qui aurait pu, à l’avenir, en grandissant, nous imposer certaines contraintes, on souhaite aussi davantage renforcer notre ancrage local. Et susciter pourquoi pas des vocations au sein d’autres exploitations locales. »», indique David Peterschmitt, agriculteur à Andelnans et président du magasin.
la Ferme des Volonteux près de Valence
« la SCOP* Ferme des Volonteux est créée en 2011. Elle fait aujourd’hui vivre 20 personnes sur une vingtaine d’hectares, qui fourmillent pour produire, transformer, acheminer et commercialiser fruits et légumes biologiques naturellement de saison. Plus qu’une cohabitation forcée par la mutualisation des moyens de production, c’est un partage quotidien des réalités agricoles en une véritable synergie humaine où personne n’est livré à lui même tout en étant libre de ses choix professionnels. Ce lieu est un modèle unique en France et la ferme regroupe aujourd’hui une diversité exceptionnelle de types de maraichages (bio-intensif petite surface, planche permanente, surfaces légumières), d’arboriculture, de transformation des produits et de circuits de commercialisation (gros, demi-gros, magasin à la ferme, marchés de producteurs…).»
La diversité des activités est un atout pour supporter les aléas du climat.
au Pays Basque : Vallée des Aldudes : le renouveau d’une zone rurale
« Tout a commencé il y a une vingtaine d’années, au Salon de l’agriculture, quand il croise la route de ces fameux porcs basques qu’on ne trouve plus à l’époque que dans la région de Tarbes et en Charente. Il décide alors de réintroduire la race au Pays Basque et crée une nouvelle ligne de charcuterie. Avec un credo : l’ensemble de la filière doit être local, élevage, transformation, séchage, les charcuteries à base de porc basque se feront intégralement dans la vallée. Pour se démarquer des lauburu et autres pilotari qui ornent les produits censés venir du Pays Basque, il a l’idée d’utiliser le paysage de sa vallée comme logo pour ses produits vendus dans le monde entier et qui contribuent à la renommée de la vallée.»
Pour conclure sur cette présentation, les exemples sont nombreux en France et permettent aujourd’hui de distinguer les paysans regroupés en coopératives de production et de distribution, les éleveurs regroupés en coopératives pour fabriquer leur fromage, beurre, crème mais aussi viandes de leurs troupeaux. A côté de ces paysans, les manifestations agricoles de janvier 2024 présentent des agriculteurs lancés dans la production sur les marchés mondiaux gérés depuis la Bourse de Chicago et plus ou moins soutenus par les institutions européennes de Bruxelles.
Ceux-ci ne peuvent plus supporter la concurrence inégale avec les autres pays de l’Union Européenne ou d’autres continents qui produisent sans les règles sanitaires et administratives françaises. Le modèle de production local se développe fort bien alors que les agriculteurs sont soumis à une pression forte pour que leur agriculture évolue vers les modèles des grands domaines qui sont la propriété de milliardaires, d’oligarques et de sociétés d’investissements financiers. Leurs petites ou grandes exploitations sont menacées de disparition pure et simple ou de transformation en vastes domaines agricoles aux mains de capitaux étrangers.
Le 19 janvier 2024, les manifestation des agriculteurs allemands vont se poursuivre et d’autres rassemblements sont organisés d’ici la fin du mois de janvier.
Nous vous invitons à parcourir les pages de ces associations locales. Une station service dans un village se met en grève mais un matin elle ouvre uniquement pour que les tracteurs puissent faire le plein de carburant avant d’aller en convoi bloquer des routes ou des autoroutes. Les convois sont applaudis lors des traversées de villages ou de villes.
Il n’en reste pas moins que sur le plan politique, la situation est claire : un grand nombre de manifestants et de citoyens ont compris qu’il n’y a plus rien à attendre des politiciens et des partis politiques qui soutiennent encore ce gouvernement. Ils souhaitent revenir à des pratiques de démocraties directes locales participatives : développer des tables rondes entre agriculteurs et consommateurs, expliquer aux autres associations de citoyens ce qui se passe avec cette politique pour prendre la terre des paysans et la gérer avec la propriété collective de grands groupes financiers.
Les dirigeants néo libéraux suivent une stratégie bien rodée depuis la mise en place du capitalisme : avancer petits pas par petits pas mais continuer toujours à avancer sans déclencher des révoltes populaires.
L’agriculture qui est au cœur de la question de l’écologie et de la gestion de notre environnement naturel, est aussi au cœur de l’alimentation et de la santé. L’Agenda 2030 des élites néo libérales a pour but de transformer notre alimentation et notre santé. Nous sommes tous concernés, plus de 99 % de l’humanité.
Les contradictions du capitalisme et les excès de ces dirigeants financiers se poursuivent comme s’ils ne risquaient plus aucune sanction pénale et politique.
« En Hongrie, Le long du parc industriel du sud de Debrecen [deuxième ville de Hongrie], un chantier gigantesque se dévoile : l’usine de fabrication de batteries électriques de la société chinoise CATL [Contemporary Amperex Technology Co. Limited], le plus imposant complexe chimique jamais bâti en Hongrie. »
autre document sur ce sujet :
Polémique sur la méga usine de batteries CATL en Hongrie : un affrontement entre ORBAN et SOROS ?
Cette usine gigantesque va utiliser des ressources énormes en eau et en électricité. Cette électricité viendra de centrales thermiques au charbon. Bref, ce projet est déjà un désastre environnemental. Sans oublier l’importation de travailleurs asiatiques qui est nécessaire parce que les jeunes hongrois préfèrent quitter leur pays.
En Pologne, le bilan du PiS émaillé des scandales environnementaux
« Abattage dans la forêt de Białowieża, mur à la frontière, gestion des forêts politisée, scandales écologiques répétés, catastrophe écologique dans le fleuve Oder… Le bilan environnemental du PiS, ces huit dernières années, a été particulièrement épinglé par les défenseurs de la nature. État des lieux, et regard sur ce que la prochaine coalition pro-européenne promet en la matière. »
Notre dossier «Nos chers ennemis» de la haute finance mondiale présente ces familles de banquiers internationaux qui depuis au moins trois siècles ont pris le pouvoir sur les monarchies européennes puis sur les industriels des États-Unis d’Amérique et finalement sur l’économie mondiale.
Nous avons montré quels sont leurs procédés habituels : prêter de l’argent qu’ils créent librement à travers les banques centrales privées dont ils sont les créateurs et les propriétaires. Ils utilisent leur fausse monnaie pour favoriser les crédits et endetter tout le monde. Ensuite ils déclenchent des crises bancaires et financières pour demander le remboursement des crédits et prendre les biens de celles et ceux qui ne peuvent plus rembourser. Ils spéculent sur les marchés pour créer des bulles financières qu’ils détruisent pour ruiner les gens et ensuite ils rachètent à bas prix les actifs, les biens et le patrimoine des gens qu’ils ont ruinés.
Pour obtenir des profits exceptionnels impossibles en temps de paix et pour conquérir les richesses des pays qui refusent le système capitaliste ou mieux, les pays qui ont adopté le régime communiste qu’ils ont sélectionné et financé pour prendre le pouvoir en Russie et dans les républiques soviétiques, ils ont organisé deux guerres mondiales et les guerres qui ont suivi depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui.
La critique du système de pouvoir capitaliste et financier est connue, quelques citations pour nous en convaincre :
” Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation” .Thomas Jefferson. Cette phrase du 3e Président des États Unis est extraite de son courrier à Albert Gallatin, genevois de naissance et le ministre des finances américain resté le plus longtemps en fonction et ayant servi 2 présidents (précision de P. DIMIER, Genève).
” J’ai pour conviction que les institutions bancaires sont plus dangereuses que les armées permanentes… Si un jour le peuple américain laisse les banques privées contrôler l’émission de monnaie, les banques et les sociétés qui s’érigeront autour de lui, le priveront de ses propriétés jusqu’à ce que ses enfants se réveillent sans abri sur le continent que leurs pères conquirent. ” Thomas Jefferson.
KEYNES lui-même nous mettait en garde : ” Le capitalisme, c’est la croyance stupéfiante selon laquelle les pires hommes vont faire les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde”(années 30)
” Le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante ” AL CAPONE (années 30).
” Le capitalisme peut-il survivre ? Non, je ne crois pas qu’il le puisse ” JOSEPH SCHUMPETER (1947)
” Le capitalisme n’a cure de la morale “FRANÇOIS PERROUX (1948).
Cette oligarchie financière anglo-saxonne détruit nos économies et dans son plan Agenda 2030, dont nous avons déjà parlé, elle veut détruire les états et leurs services publics, nos sociétés et leurs cultures héritées de leurs histoires particulières.
Depuis 2022 et la fin du Covid 19, les dirigeants politiques sélectionnés par ces nouveaux maîtres du monde, s’activent pour détruire les économies nationales et développer ce qu’ils osent appeler « la Liberté des Marchés». L’Union européenne est devenue la cible prioritaire dans ces grands manœuvres mondialistes.
Avant les agriculteurs et éleveurs, il y a eu la sidérurgie surtout française : les entreprises nationalisées sont une horreur politique à éliminer de suite pour les dirigeants de la Commission européenne de Bruxelles. La fin de la sidérurgie en Lorraine a été la première étape de cette destruction pour les profits des capitalistes. En même temps, l’industrie textile a été la première à délocaliser ses usines dans les pays où les salaires sont les plus bas. La production d’automobiles a suivi dès l’ouverture des pays de l’Est aux règles européennes.
Lorsque ces délocalisations ont été terminées, les crises financières depuis 2006 et la spéculation sur les crédits immobiliers aux USA, ont ruinés de nombreuses entreprises et de nombreux épargnants à travers les crédits toxiques vendus par les banques de Wall Street. Il y a eu la crise des dettes publiques avec le cas de la Grèce qui servit d’exemple pour les prochaines éliminations des états. Les guerres récentes ont toutes pour origine des conflits pour la maîtrise des énergies, le pétrole, le gaz. A chaque fois le prix des carburants s’envole et provoque des colères citoyennes.
Depuis la crise du Covid 19 et la réussite stupéfiante des mesures de confinements des populations ( j’ai moi-même eu peur que des voisins me dénoncent parce mes sorties en forêt duraient largement plus d’une heure ! ), les dirigeants néo libéraux accélèrent leurs mesures autocratiques comme s’ils se sentaient déjà vainqueur. Les démocraties représentatives n’en peuvent plus du jeux politicien à se faire peur devant la menace des partis d’extrême droite, jeux pervers bien compris des citoyens qui ne veulent plus de ces politiciens au pouvoir.
Mais ils continuent à servir leurs maîtres. Après avoir endetté les états «avec un pognon de dingue», l’heure est venue de rembourser. Les politiques d’austérité s’affichent dans les pays où ils ont pris le pouvoir il y a déjà deux ou trois siècles. L’épargne et le patrimoine des européens sont le trésor le plus important à travers le monde. Les citoyens doivent s’appauvrir, ne plus recevoir d’aides. Ainsi ils seront obligés de puiser dans leur épargne et surtout de vendre leur patrimoine. Et eux, ils achètent toujours mais à très bas prix, pour presque rien.
Dans cette stratégie de conquête des richesses des citoyens, il y a le cas particulier des agriculteurs et des fermiers qui possèdent les terres dans nos campagnes. Cette politique des états et des financiers pour endetter un maximum les agriculteurs et éleveurs porte un nom en droit pénal : l’escroquerie. La même escroquerie qu’en 2006 lors de la crise des subprimes avec les prêts hypothécaires à risque. Endetter un agriculteur et l’obliger à rembourser des crédits toujours plus importants présente certes des limites. Pour suivre cette stratégie, les taxes prennent le relais, spécialement sur les carburants ou le prix des engrais. Après… les manifestants d’aujourd’hui nous disent où ils en sont et quel avenir ils ont si cela continue ainsi.
En janvier 2024, la crise agricole qui se répand en Europe n’est pas une nouveauté et encore moins un mouvement imprévu. Les solutions immédiates peuvent porter sur les taxes sur les carburants et des mesures d’aides à la Trésorerie pour que le système de pouvoir néolibéral se poursuive, sauf que cette fois-ci l’objectif de ces dirigeants est de prendre les terres agricoles pour les gérer en propriété collective avec leurs multinationales et leurs firmes transnationales. Alors ?
L’escroquerie continuera son chemin et ses destructions tant que ces tyrans dirigeront leur système de pouvoir. Et nous voulons un gouvernement par le peuple et pour le peuple… sans eux et leurs tyrannies, leurs escroqueries et leurs vols des richesses produites avec notre travail. Jusqu’à quand ? Les manifestants de janvier 2024 disent que c’est fini pour eux, qu’ils dégagent !
Notre lecteur dispose en bas de cette page d’une liste des adresses pour trouver nos documents de notre dossier sur les pratiques de l’oligarchie financière anglo-saxonne
Le constat est clair : les nouveaux pays adhérents de l’Europe de l’Est, sans mentionner ici le cas de l’Ukraine, représentent des terrains propices pour des investissements qui promettent aux investisseurs, d’importants profits.
Ce fut le cas pour les délocalisations d’usines dans la construction automobile et surtout pour les usines françaises. Il y a eu ensuite l’affaire du « plombier polonais » puis des chauffeurs routiers des pays de l’est. Les banques s’y sont mises également en Pologne. Sans oublier l’agriculture. Avant la guerre suite à l’invasion russe, les plaines d’Ukraine sont devenues de vastes propriétés de sociétés américaines ou du moins propriété de l’oligarchie anglo-saxonne.
Laissons de côté ici le scandale des gazoducs avec la Russie, les méthaniers importent maintenant le gaz liquéfié américain.
Les agriculteurs européens ainsi que chaque citoyen, chaque citoyenne, ont compris qui dirige l’Union Européenne et pour quels résultats. La Politique Agricole Commune a été abandonnée car elle était contraire à la liberté des marchés agricoles gérée depuis la bourse de Chicago. Elle se nomme toujours Politique Agricole Commune mais n’a plus rien de commun et ne gêne plus la liberté des marchés. La commission européenne impose l’ouverture de son marché à des importations de pays qui ne respectent pas les mêmes règles de qualité ou les mêmes mesures sanitaires. Les mesures pour la protection de l’environnement et de la santé des agriculteurs sont abandonnées pour développer les profits des industriels de la chimie, de la pharmacie et de l’agroalimentaire.
« Le patient détricotage, puis le rejet surprise par le Parlement de Strasbourg du règlement européen sur les pesticides (SUR) marquent probablement la fin d’une époque, la conclusion de ce qui a constitué, au cours des trois dernières décennies, une sorte d’évidence. Tout au long de cette période qui prend fin, l’Union européenne a généralement été garante d’une amélioration à peu près constante de la préservation de l’environnement et de la santé, à travers la construction de normes communautaires et l’introduction dans les droits nationaux de nombreux instruments de protection de la nature et de la santé publique. »
L’Union Européenne ne protège plus les citoyens, elle est le relais fidèle de l’idéologie néolibérale et des intérêts de l’oligarchie anglo-saxonne. Tous les manifestants actuels l’ont compris.
Un paysan sait se courber pour travailler la terre, la terre qui est basse… mais pourquoi ramper par terre devant les bottes des dirigeants des systèmes de pouvoir ? Pourquoi accepter les ordres des financiers qui veulent conserver leurs profits mirifiques avec leurs produits chimiques à utiliser dans l’agriculture alors qu’ils tuent à mort lente les travailleurs de la terre ? Pourquoi abandonner l’élevage et l’agriculture chez nous pour devoir importer des OGM et des animaux élevés en dehors de nos nomes sanitaires ?
Pourquoi toujours eux et pas nous ? Parce que qu’ils nous l’interdisent ? Pour s’enrichir toujours plus et nous nous appauvrir encore et encore ?
La dernière période florissante en Europe remonte à 700 ans justement quand les villes libres et les assemblées communales géraient les biens communs avec la propriété commune… et pas avec la propriété privée des moyens de production ou la propriété collective des monarques et des tyrans.
Internet nous sert aujourd’hui à organiser nos manifestations, nos luttes, à expliquer ce qu’ils nous imposent et ce que nous voulons, nous, pour nos intérêts.
En novembre 2019, notre campement de Gilets jaunes s’est limité à un abri de fortune fait de palettes de bois et de bâches plastiques et à un feu de camp. Nous étions proche d’un carrefour routier pour bloquer ou filtrer la circulation, en pleine campagne, hors des villages. L’organisation était minimaliste et le nombre de volontaires présents très variable. Nous n’avions aucune plate-forme d’échanges pour structurer notre mouvement avec Internet. Dans nos campements, il y avait une ou deux personnes avec leurs ordinateurs portables connectés par Wifi pour savoir ce que disaient de nous les journaux et les média, ou pour poster quelques photos du campement. Mais c’était tout. Le mouvement avait été spontané, pas préparé et aucun syndicat ou aucune association ne correspondait à notre mouvement. Notre colère faisait peur, trop facilement peur aux braves gens qui détestent les violences capables de dérangeur leur conformisme.
Nous échangions entre nous pour commencer à nous connaître mais ce n’était pas facile car d’un côté il y avait les chômeurs, des personnes en situation de grande pauvreté et d’un autre côté des salariés certes mais en précarité ou en situation de détresse morale suite à des harcèlements moraux, des licenciements abusifs, des périodes de stress provoquées par des dirigeants autocratiques ou carrément tyranniques et abjects.
Nos revendications se sont limitées à notre volonté d’être pris en considération, pris en compte, pas oublié car nous n’avions plus rien à perdre. Personne ne nous a invités dans sa grange ou dans un hangar, encore moins dans une salle publique de la commune. Seule notre colère qui attisait nos feux de camp avait du sens… surtout pour nous.
Le village planétaire est une réalité certes virtuelle mais encore faut-il des structures sociales capables de communiquer et d’échanger entre elles.
Les manifestation d’agriculteurs sont organisées entre personnes qui se connaissent depuis longtemps, travaillent ensemble dans des coopératives ou des syndicats. C’est ce que nous observons en Allemagne ou en France, au Pays-Bas, en Belgique ou ailleurs. Les agriculteurs sillonnent en convoi de tracteurs l’ensemble de l’Allemagne, plusieurs régions de France…
Les chauffeurs routiers, les cheminots se joignent à la grève et aux manifestations. Les dirigeants syndicaux vont interpeller les politiciens.
Pourtant le problème reste le même : face à cette stratégie des avancées par petits pas, les dirigeants du système néolibéral et de l’oligarchie anglo-saxonne ne provoquent la colère que d’une partie relativement faible de la population. D’où cette question lancinante : chacun son tour mais jusqu’à quand ?
Les citoyens qui ont compris pourquoi nos luttes doivent vaincre ces politiques criminelles exercées contre notre alimentation et notre santé au nom de leur Agenda 2030, ces citoyens éveillés sont capables de se gouverner pour le peuple, sans systèmes de pouvoir et leurs dirigeants.
Nos luttes sont mondiales contre leur système de gouvernement mondial dont nous n’avons que faire !
Parmi les interventions des manifestants sur leurs pages des réseaux sociaux, nous avons retenu la volonté de ne plus utiliser l’aide du syndicat des agriculteurs mais de développer des tables rondes entre agriculteurs et consommateurs.
Il faut bien commencer nos démocraties locales directes participatives par une première mesure politique qui annonce nos assemblées politiques locales, nos réseaux de Vie. Notre site fileane.com depuis février 2002 remet en place les institutions de nos Réseaux de Vie, interdites en France depuis le vendredi 13 octobre 1307.
Les assemblées politiques locales se réunissent dans leurs villes libres. Une ville libre rassemble plusieurs communes autour d’une ville et la première mesure d’organisation politique, économique et sociale, culturelle et de mettre en place l’approvisionnement en vivres et en eau, en énergie pour cette union locale. A la période médiévale, la dernière période florissante en Europe, les fermiers et les paysans les plus importants étaient nommés dans le comité de gestion de la ville libre. Plus tard, en France, les chevaliers templiers comme les chevaliers teutoniques en Allemagne ont développés l’économie rurale et le transfert des savoirs et des richesses entre les rendements croissants obtenus dans les villes par les artisans et les commerçants et les rendements décroissants de l’agriculture. Cette alliance, cette complémentarité entre les deux sources de rendements économiques est la base nécessaire et indispensable du cercle vertueux de la croissance des richesses dans nos sociétés. Nos aînés l’ont fait, à nous de le refaire !
Nos tables rondes peuvent commencer par critiquer quelques minutes le fonctionnement du système néolibéral, l’Agenda 2030, le retour du glyphosate pour au moins dix ans, etc. Très rapidement nous devons comprendre comment nous allons vivre en société sans eux, comment remettre en place nos villes libres, le cercle vertueux de la croissance économique, comment nous allons gérer nos biens communs avec la propriété commune, la complémentarité entre la propriété privée, la propriété commune et la propriété collective.
C’est à nous de le décider selon nos particularités locales, nos cultures régionales ou nationales. Nous devons au départ organiser la garde de nos feux de camp pour la nuit puis organiser la garde de nos lieux d’assemblées politiques, la garde de nos campagnes et de nos villes et ainsi développer la Sécurité et la Défense de Nos Réseaux de Vie.
Pour organiser le Travail, nos équipes de projets de vie fixent leurs missions puis leurs objectifs, validés par l’action politique de la ville libre. Elles établissent les Bons de Travail que la banque de notre ville libre accepte une fois que le travail est réalisé. L’obtention de la Qualité totale permet de valider la solution optimale obtenue par notre démarches de subsidiarité lors de la phase de démarrage du projet de notre équipe de travail. Cette solution optimale validée permet l’échange de nos solidarités entre équipes de projets, entre nos villes libres unies dans notre Confédération.
Nous savons manifester ensemble mais nous sommes également capables de travailler ensemble, de décider ensemble autour de nos tables rondes. Ensuite nous nous attablons autour de grandes tables rectangulaires pour manger et boire ensemble, nous amuser, chanter, danser, vivre enfin chez nous !
En 2002, avec Frontpage nous avions un forum pour échanger avec nos lecteurs puis nous avions ouvert notre propre forum “Ananda” géré par un ami. Après notre séparation, j’ai poursuivi seul ce site sans forum mais avec une page Facebook ouverte aux «amis FB» seulement. D’où lorsque l’occasion se présente, nous intégrons leurs commentaires depuis FB sur notre site avec uniquement les initiales de leurs pseudonymes et la mention «source privée» du webmaster. Le plus souvent leurs contributions ont été partagées sur notre page FB où elles sont accessibles.
24 janvier 2024 : post de T. S, journaliste freelance
Pour info :
Je ne jette pas la pierre aux agriculteurs mais plutôt dans la face d’un système mortifère et dépassé, qu’il serait bon de voir trépasser. Il faut quand même prendre conscience de la quantité d’argent que vous voyez sur les photos et vidéos qui suivent le mouvement des agriculteurs. Parce que cette quantité de pognons hallucinante est révélatrice de tant de choses qu’ils seraient long d’en faire la liste exhaustive. On pourrait même en écrire un bouquin.
Ces images et cette situation, nous démontre l’existence de paradoxes ainsi que l’échec de notre système agricole (lui même en lien avec le système politique). Système hautement corrompu et influencé par les rapaces, la mafia, les prédateurs de la finances, les bankster et les lobbyistes de agriculture industrielle, de l’agroalimentaire, de la chimie et tant d’autres, qui prennent les agriculteurs pour des vaches à laits. Alors même qu’eux font leurs business sur les mêmes vaches.
Quelles ironies….
La réalité est devant vos yeux, pour la voir, remplacez les tracteurs par des voitures de luxes, du même prix, voir même par des maisons (et même plusieurs pour certains tracteurs). Elle est là, la réalité. Vous les voyez les Ferrari, les Lamborgini et autres bolides de milliardaires ?
N’y a t il pas un bug dans cette image ?
Nous avons là des gens qui se sont fait escroquer. Escroquer de façon systémique. Ce métier sacré, est sous le contrôle d’une minorité de personnes qui se servent de ces gens, pour la majorité de bonne foi, pour faire des tunes sur leurs dos et assouvir leurs désirs (entre autres). Ainsi ils se sont retrouvés coincés dans le cercle vicieux de l’économie libérale (et fasciste) consistant à être obligé de devoir toujours investir plus, pour gagner, soit disant, plus et vivre toujours mieux.
Chose qui dans la réalité se sont traduites par, s’endetter plus, pour gagner moins, mais donner plus à leurs nouveaux seigneurs que sont les rapaces brièvement listés plus haut. Nul doute que les colères seront canalisées, orientées et utilisées pour qu’encore une fois une minorité puisse en profiter, et que notre système puisse perdurer. Car il est essentiel pour les rapaces, que les agriculteurs puissent continuer à exister et payer leurs dettes, sans se suicider. Les agriculteurs sont pour les prédateurs politico-économique, l’équivalent des animaux, des champs de patates et betteraves, que les agriculteurs cultivent pourtant. Les rapaces vont donc faire en sortent qu’ils puissent continuer à être esclaves de LEUR système.
Seul un changement radical de système, l’instauration d’un réel pouvoir populaire, d’une réelle démocratie permettra à la situation du monde de l’agriculteur d’évoluer dans le bon sens. Sans cette prise de conscience, les choses tournerons en ronds. Car rien de bon, pour le plus grand nombre, ne peut sortir des tyrannies.
La mise en cause des importations à bas prix de la production agricole de l’Ukraine est permanent dans les commentaires sur les réseaux sociaux et aussi dans les déclarations des agriculteurs à la télévision.
La guerre en Ukraine soutenue en premier par les USA n’est probablement pas qu’une histoire de gaz russe qu’il faut remplacer par les importations de gaz de schiste depuis les États-Unis. L’agriculture vient aussi s’ajouter à cette manœuvre de l’oligarchie anglo-saxonne pour affaiblir l’Europe et piller ses richesses. La commission européenne de Bruxelles a favorisé ces importations agricoles pour aider l’Ukraine qui a perdu ses marchés en Russie et dans les pays soumis à l’influence de Moscou. Mais nous permettons ainsi aux oligarques qui possèdent les vastes domaines agricoles en Ukraine à vendre leur production à bas prix en Europe à travers son réseau de la grande distribution.
Le chaos dans l’agriculture européenne peut se prolonger de manifestations en manifestations et de pays en pays. Les européens non agriculteurs seront nourris par les importations d’Amérique du nord et du sud et maintenant aussi par les importations d’Ukraine. Le même modèle de production agricole avec des vastes domaines possédés par des milliardaires et des sociétés multinationales dirigées par la haute finance mondiale, ainsi a de bonnes chances de vaincre les agriculteurs européens.
document : extraits
Depuis l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine est au centre des questions de politique étrangère et des médias. Cependant, peu d’attention a été accordée à une question majeure qui est au cœur du conflit : qui contrôle les terres agricoles dans le pays connu comme le « grenier de l’Europe » ?
La superficie totale des terres contrôlées par les oligarques, des individus corrompus et les grandes entreprises agroalimentaires s’élève donc à plus de neuf millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres arables du pays. Le reste est utilisé par plus de huit millions d’agriculteurs ukrainiens.
Ceux qui contrôlent les terres ukrainiennes aujourd’hui sont un mélange d’oligarques et d’intérêts étrangers divers – principalement européens et nord-américains, y compris un fonds d’investissement privé basé aux États-Unis et le fonds souverain d’Arabie saoudite. À l’exception d’une seule, les dix sociétés qui contrôlent le plus de terres sont enregistrées à l’étranger, principalement dans des paradis fiscaux tels que Chypre ou le Luxembourg.
Ce rapport identifie de nombreux investisseurs de premier plan, notamment le groupe Vanguard, Kopernic Global Investors, BNP Asset Management Holding, NN Investment Partners Holdings (filiale de Goldman Sachs), et Norges Bank Investment Management qui gère le fonds souverain norvégien. Plusieurs grands fonds de pension, de fondations et de fonds de dotations universitaires américains ont également investi dans les terres ukrainiennes par l’intermédiaire de NCH Capital, un fonds d’investissement privé basé aux États-Unis qui est le cinquième détenteur foncier de l’Ukraine.
La plupart de ces entreprises sont endettées auprès d’institutions financières occidentales, en particulier la Banque Européenne pour la Reconstructions et le Développement (BERD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), et la Société Financière Internationale (SFI) – la branche de la Banque mondiale consacrée au secteur privé. Ensemble, ces institutions ont été des prêteurs importants pour les agro-industries en Ukraine, avec près de 1,7 milliard de dollars prêtés à seulement six des plus grandes agro-industries au cours des dernières années.
Ce financement international profite directement aux oligarques, dont plusieurs sont accusés de fraudes et de corruption, ainsi qu’aux fonds étrangers et aux entreprises associées en tant qu’actionnaires ou créanciers. Pendant ce temps, les agriculteurs ukrainiens doivent travailler avec des terres et des financements limités, nombre d’entre eux sont aujourd’hui à la limite de la pauvreté. Les données montrent que ces agriculteurs ne reçoivent pratiquement aucun soutien par rapport aux agrobusiness et aux oligarques. Le Fonds de Garantie Partielle de Crédit mis en place par la Banque mondiale pour soutenir les petits agriculteurs ne s’élève qu’à 5,4 millions de dollars, un montant négligeable comparé aux milliards alloués aux grandes entreprises agroalimentaires.
Le rapport détaille comment l’aide occidentale est conditionnée à un programme d’ajustement structurel drastique, qui comprend des mesures d’austérité, des coupes dans les filets de la sécurité sociale, et la privatisation de secteurs clés de l’économie. Une des conditions essentielles a été la création d’un marché foncier, mis en place en 2020 sous le Président Zelenskyy, malgré l’opposition d’une majorité d’Ukrainiens qui craignaient qu’il n’exacerbe la corruption dans le secteur agricole et ne renforce son contrôle par des intérêts puissants.
Les conclusions du rapport confirment cette inquiétude, en montrant que la création d’un marché foncier augmentera probablement encore la quantité de terres agricoles entre les mains des oligarques et des grandes entreprises agroalimentaires. Ces dernières ont déjà commencé à élargir leur base foncière. Kernel a annoncé son intention de porter sa réserve foncière à 700 000 hectares, contre 506 000 hectares en 2021. De même, MHP, qui contrôle actuellement 360 000 hectares de terres, cherche à étendre ses possessions à 550 000 hectares. MHP contournerait également les restrictions relatives à l’achat de terres en demandant à ses employés d’acheter des terres et de les louer à l’entreprise.
En décembre 2022, une coalition d’organisations paysannes, d’universitaires et d’ONG a appelé le gouvernement ukrainien à suspendre la loi sur la réforme agraire de 2020 et toutes les transactions foncières sur le marché pendant la période de guerre et d’après-guerre, “afin de garantir la sécurité nationale et la préservation de l’intégrité territoriale du pays en temps de guerre et pendant la période de reconstruction d’après-guerre”. Comme l’explique la professeure Olena Borodina, de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine (NASU), “aujourd’hui, des milliers de garçons et de filles de la campagne, des agriculteurs, se battent et meurent à la guerre. Ils ont tout perdu. Les processus de vente et d’achat de terres sont de plus en plus libéralisés et font l’objet de publicité. Cela menace réellement les droits des Ukrainiens sur leur terre, pour laquelle ils donnent leur vie.”
À l’heure où les souffrances et les déplacements sont considérables, où d’innombrables vies ont été perdues, et où des ressources financières considérables ont été dépensées pour le contrôle de l’Ukraine, ce rapport soulève de grandes inquiétudes quant à l’avenir des terres agricoles et de la production de denrées alimentaires dans le pays, qui risque fortement de se consolider et d’être contrôlés de plus en plus par des oligarques et des intérêts étrangers.
source : Guerre et spoliation : la prise de contrôle des terres agricoles ukrainiennes, 21 septembre 2023.
fin du document
autre document, extraits : Un consortium agricole XXL : Kernel, UA
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur 515 000 hectares, la ferme ukrainienne Kernel produit 3,2 M de tonnes de céréales et oléagineux grâce à une agriculture de précision comme la technologie des semoirs de précision HORSCH qui participe à cette performance.
Kernel est l’une des plus grandes exploitations agricoles d’Ukraine qui a une portée internationale. Les actions de la société sont négociées à la bourse de Varsovie. Le chiffre d’affaires pour l’exercice 2019/2020 s’élève à 4,1 milliards de dollars. Environ 12 000 employés dans toutes les unités commerciales travaillent pour Kernel dont la mission est la suivante : “Notre objectif est de libérer le potentiel de la production alimentaire ukrainienne pour nourrir la population mondiale croissante de manière durable”.
Sur les terres louées et autogérées, 3,2 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux sont récoltées, ce qui fait de l’exploitation le plus grand producteur agricole d’Ukraine. Environ 6 000 autres agriculteurs fournissent à Kernel 3 millions de tonnes de graines de tournesol et 5,1 millions de tonnes de céréales. Les principales cultures sont le maïs, le blé et le tournesol.
Ces produits passent ensuite directement à la deuxième activité du groupe exercée par l’entité “Commerce et infrastructure”. Les silos dont la capacité est de 2,4 millions de tonnes, sont répartis de manière décentralisée dans toute l’Ukraine.
Les exportations s’élèvent à 7,9 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux. Les opérations stratégiques à terme permettent de fixer des délais très courts entre la récolte de l’entreprise ou la livraison d’autres exploitations et la revente. Tout est couvert contre les fluctuations de prix. La flotte ferroviaire, composée de 3 443 wagons à céréales, assure un flux régulier de marchandises des silos intérieurs vers les ports. Kernel exploite deux terminaux en eau profonde à Chornomorsk (Tchernomorsk) avec une capacité de manutention annuelle de 8,8 millions de tonnes. La société dispose ainsi de la plus grande flotte ferroviaire privée et de la plus grande capacité de silos du pays. Elle est également le plus grand exportateur de céréales en Ukraine avec une part de 14% des exportations du pays.
Depuis lors, les agronomes et les gestionnaires des différentes exploitations agricoles ont poussé la technologie jusqu’à ses limites. Chaque machine sème environ 3 500 ha par an. Toutefois, les semis sont réalisés en très peu de jours, car l’exploitation s’efforce d’utiliser les fenêtres de semis optimales.
Et c’est là que la numérisation entre en jeu. L’exploitation agricole évalue toutes les données de chaque machine jusqu’au moindre détail : les réglages, les vitesses de déplacement, les défauts, la qualité et la précision du placement des semences. Les données de la machine la plus performante dans ce processus sont ensuite utilisées pour optimiser encore davantage toutes les autres machines. “L’objectif de Kernel est de semer efficacement au moment idéal”, déclare Johannes Kluth, directeur général de HORSCH Ukraine. “Avec une ferme aussi grande, nous pouvons prouver de façon impressionnante l’efficacité de nos machines. Ce que nous disons dans la brochure et sur le site web, nous le démontrons ici sur le terrain pendant la saison”, insiste Johannes Kluth.
La télémétrie via HorschConnect rend naturellement le processus de semis proprement dit absolument transparent. Le contrôle en temps réel permet notamment de vérifier à tout moment l’efficacité et la précision des différentes machines. Et si, par exemple, quatre machines sur cinq affichent d’excellentes performances et que l’une d’entre elles ne le fait pas, les responsables peuvent intervenir immédiatement. C’est beaucoup plus rapide et sûr que de simplement constater qu’un problème était survenu lors de la levée.
commentaire sur FB d’une agricultrice allemande sur ce document :
« Les aliments bio pour bébés proviennent aussi d’Ukraine… Tchernobyl vous salue mais BIO.» Dörthe W
post sur FB le 29/01/24 de P. G.
Cargaison interceptée ce 26 janvier à Arles, par les agriculteurs. Fûts de 200 L de miel ukrainien à destination de Famille Michaud Apiculteurs. Marques: Lune de miel, la Ruche aux délices, Miel l’apiculteur, …
(N.D.L.R. : Sur leur site Internet, ils précisent les pays d’où ils importent le miel qui n’est pas produit en France, comme le miel d’acacia qui vient de Hongrie. Par contre il n’est pas mentionné des importations d’Ukraine…)
fin des commentaires sur FB
document : extraits
auteurs : Lydia Bourguignon, Claude Bourguignon, Dans Études sur la mort 2015/2 (n° 148), pages 47 à 53
La dégradation biologique des sols agricoles entraîne une perte de la valeur nutritive des aliments. En effet, les engrais se limitent à 3 éléments : N, P, K (azote, phosphore, potassium). Ceux-ci favorisent la turgescence des plantes mais n’assurent pas une alimentation complète. Or les plantes prélèvent 24 atomes dans les sols vivants qu’elles ne peuvent absorber qu’à l’état soluble c’est-à-dire ioniques. Ce sont les microbes du sol qui les rendent solubles dans l’eau en fixant de l’oxygène sur l’atome à solubiliser, soit par la voie de l’oxydation comme c’est le cas de l’azote oxydé en nitrate (NO3-), du soufre oxydé en sulfate (SO4—) et du phosphore (PO4—-), soit par la voie de la chélation comme c’est le cas pour tous les oligoéléments. Dans ce dernier cas les microbes attachent l’oligoélément à un acide organique qu’ils synthétisent (succinate de fer, tartrate de zinc, acétate de manganèse etc.). Les acides étant des fonctions COO-, ils nécessitent comme les oxydes la présence d’oxygène dans le sol. Lorsque la faune disparaît, comme c’est elle qui aère le sol par ses galeries, l’oxygène ne peut plus descendre dans le sol et ces mécanismes microbiens s’arrêtent.
Le résultat est un effondrement des teneurs en vitamines et en oligoéléments dans nos aliments (Aubert et al., 2012). Une Golden actuelle contient 100 fois moins de vitamine C qu’une Reinette du Mans de l’entre-deux guerres. Le sélénium qui protège contre les cancers (c’est le cofacteur des peroxydases) a chuté de 36% dans les blés. Le fer a chuté de 70% dans les viandes et de 100% dans certains fromages (Worthington, 2001).
Seul un sol vivant peut nourrir correctement les hommes. Les sols dégradés ne fournissent qu’une alimentation carencée et ceci est probablement plus grave que la pollution de nos aliments par les pesticides, les colorants et les antibiotiques.
source : https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2015-2-page-47.htm
Nous retrouvons ici les procédés habituels de l’oligarchie financière anglo-saxonne et l’utilisation de la guerre pour maximiser ses profits en endettant fortement un pays et c’est nouveau, en rachetant les terres dont les propriétaires ont été tués à la guerre. L’absence de moral du capitalisme, le cynisme terrifiant des dirigeants néo libéraux, sont à nouveau à l’œuvre en Europe.
Ce n’est pas en cherchant à obliger les gouvernements à supprimer les taxes sur le carburants des tracteurs ou à obtenir de nouvelles subventions, que le mouvement des agriculteurs européens arrivera à sauver le sort de ses adhérents. Les responsables de ce mouvement des agriculteurs doivent s’ouvrir aux revendications des autres catégories sociales, accepter parmi eux les anciens gilets jaunes, écouter les doléances de tous les citoyens qui les soutiennent aujourd’hui.
L’Union européenne n’a pas à suivre « le modèle ukrainien» ni le modèle capitaliste mis en place ailleurs par des fascistes, des tyrans à la solde de l’oligarchie financière anglo-saxonne qui poursuit depuis trois siècles les destructions du capitalisme.
Notre révolte porte sur notre indépendance alimentaire, la maîtrise de notre santé, notre liberté pour enfin ne plus nous soumettre à ce système de pouvoir capitaliste néo libéral. Nous pouvons vivre mieux sans ces systèmes de pouvoir. Les Hollandais nous montrent le chemin à suivre. Organisons nos Réseaux de Vie !
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