La Banque d’Angleterre organise la contre-révolution sociale

La hausse des taux fait partie des mesures agressives pour «écraser» les demandes de salaires plus élevés.

Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre a annoncé sa décision vendredi. (5 août 2022)

La hausse des taux fait partie des mesures agressives des principales banques centrales du monde, entraînées par la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne, pour «écraser» les demandes de salaires plus élevés sur fond de la plus grande crise du coût de la vie depuis les années 1930.

extraits de l’article :

La banque a expliqué que «la pression sur la croissance des salaires» ne peut être combattue que par des politiques de récession, notamment par une augmentation du chômage d’au moins 600.000 l’année prochaine.

Les gouverneurs de la banque ont décrit les risques pour l’économie liés aux «chocs» externes et nationaux comme «exceptionnellement importants».

En augmentant les taux d’intérêt, la BoE applique les diktats des marchés financiers, des conseils d’administration des entreprises et des banques en réponse à une vague croissante de mouvements sociaux et grèves sauvages qui menace de faire boule de neige. Ses déclarations économiques soi-disant impartiales sont un programme de guerre de classe.

La classe ouvrière va être forcée de payer pour une crise inflationniste mondiale déclenchée par:

1) des milliers de milliards de livres de renflouement des entreprises et des finances par les banques centrales pendant la pandémie,

2) la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie qui a conduit à des hausses des prix du carburant et des matières premières, et

3) le mercantilisme sans précédent de l’oligarchie financière qui a gonflé les prix des actifs mondiaux dans le monde entier.

L’élite dirigeante a l’intention d’imposer la plus forte augmentation jamais enregistrée des dépenses de défense pour faire la guerre à la Russie et à la Chine via un assaut frontal contre la classe ouvrière.

Son durcissement de la politique monétaire est avant tout une réponse à l’éruption de grèves impliquant des centaines de milliers de travailleurs après des décennies de répression de la lutte des classes.

Des grèves des travailleurs des chemins de fer, des postes et des télécommunications britanniques et des bus ont déjà eu lieu, et cette semaine a vu des grèves sauvages au sujet des salaires dans trois entrepôts d’Amazon et une entreprise de fabrication de produits alimentaires. La classe dirigeante craint que ce mouvement ne se propage, dans un contexte où des infirmières, des médecins, des enseignants, des pompiers, des conférenciers, des fonctionnaires, des avocats et des travailleurs des collectivités sont déterminés à faire grève après s’être vu offrir des augmentations de salaire d’à peine 2 pour cent qui pousseront des millions de personnes à bout.

L’objectif de la Banque est de contrer cette vague croissante de militantisme en forçant les travailleurs désespérés à accepter de nouvelles réductions de salaire brutales ou à faire face au chômage de masse et à la ruine financière.

Alors que les revendications salariales des travailleurs sont accusées d’être à l’origine de l’inflation, la véritable cause est une augmentation vertigineuse des bénéfices des sociétés. Au milieu de la pandémie et de la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, les bénéfices extrêmes sont responsables d’environ 60 pour cent de l’augmentation de l’inflation.

Des bénéfices records de près de 50 milliards de livres sterling ont été annoncés par les cinq plus grandes compagnies pétrolières mondiales, dont 6,9 milliards de livres sterling pour BP entre avril et juin et 11,5 milliards de dollars pour Shell. Un rapport de juin 2022 du syndicat Unite note que les 350 principales entreprises cotées à la Bourse de Londres ont vu leurs bénéfices bondir de 73 pour cent en 2021 par rapport à l’année précédant la pandémie. Les bénéfices des entreprises à l’échelle du Royaume-Uni ont bondi de 11,74 pour cent au cours des six mois d’octobre 2021 à mars 2022.

À l’autre bout de l’échelle, les salaires moyens ne restent pas plus élevés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant la crise financière de 2008, soit une perte de 9200 £ par an. En conséquence, l’inflation galopante signifie que plus de deux millions de foyers se retrouvent sans «chauffage et rien à manger», selon la Fondation Joseph Rowntree, et sept millions de familles vivent une «année effrayante de peur financière».

Le Parti de l’égalité socialiste exige des élections générales immédiates pour démasquer et vaincre les plans impitoyables des conservateurs et des travaillistes et faire avancer la lutte pour une véritable alternative socialiste à l’austérité, à la pandémie en cours et au danger grandissant de guerre mondiale.

(Article paru en anglais le 8 août 2022)

fin du document.


Ceci a le mérite d’être clair. L’Angleterre au cours de son histoire n’a pas fait de révolution, mis à part la République de Cromwell et des puritains prédestinés à gouverner le monde qui n’avait rien d’un mouvement pour l’intérêt de tous les citoyens. Par contre elle a connu le massacre des populations chrétiennes et romanisées dans les années 400 lors de l’invasion anglo-saxonne. Puis deux guerres civiles pour la défense des Communs contre la volonté des riches de s’approprier ces biens communs qui permettaient aux ruraux de vivre de leur bétail et de leurs champs.

A chaque fois les dirigeants politiques et les plus riches ont écrasé ces révoltes populaires et à chaque fois la misère n’a été évitée que par l’émigration ou la déportation des insurgés vers les Antilles puis l’Amérique du Nord.


En Italie, devant les mêmes menaces d’appauvrissement et de retour de la misère, sur le plan politique se profile le retour du fascisme.

Un grand classique dans la direction du monde par l’oligarchie financière anglo-saxonne.

Fascisme et guerre après 1945 

Document : extraits du livre de Jacques R. PAUWELS, Big Business avec Hitler, Éditions Aden, février 2013. pages 333 et suivantes

” Le big business américain sortit de la Seconde Guerre mondiale nanti d’un contrôle presque total de l’État américain. Il n’est donc guère surprenant que tant la politique nationale que la politique internationale suivies par Washington après 1945 aient systématiquement cherché à réaliser le grand objectif du big business, à savoir la maximisation des profits. Ce n’est qu’à la lumière de cette réalité qu’il est possible d’expliquer deux paradoxes de l’histoire d’après-guerre d’un pays qui se fait passer pour le vaisseau amiral du pacifisme et de la démocratie : primo, une tolérance étonnante à l’égard des dictatures fascistes et, secundo, une participation répétée dans des guerres qui ne sont que trop souvent déclenchées par les États-Unis mêmes. 

Avant la Seconde Guerre mondiale, les dictatures fascistes s’étaient révélées d’extraordinaires instruments pour réaliser des bénéfices, ou pour accumuler du capital. A cet égard, le fascisme resta utile après la guerre. C’est pourquoi le gouvernement américain toléra non seulement mais soutint même activement des dictatures fascistes ou d’autres régimes autoritaires dans des pays comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Turquie, l’Iran, Taïwan, l’Indonésie, les Philippines, le Chili, l’Argentine, la Corée du Sud, le Sud-Vietnam, la République dominicaine et l’Afrique du Sud. Cette politique ” pro-fasciste ” offrit aux grandes entreprises américaines (et internationales) toutes les opportunités pour réaliser d’importants bénéfices tout comme cela s’était passé auparavant en Allemagne nazie, c’est à dire via l’élimination des syndicats, un système de bas salaires et de longues heures de travail, des commandes d’armes, etc. 

…/… En 1945, après la victoire sur l’Allemagne et le Japon, on avait besoin d’urgence d’un nouvel ennemi afin de pouvoir continuer à faire la guerre. Cet ennemi fut très vite trouvé, il avait en fait toujours été là : l’Union soviétique, le pays qui, dans les années trente, avait été l’épouvantail de l’ ” Amérique des grandes entreprises ” mais qui avait été un allié très utile durant la guerre.

…/… La fin soudaine et imprévue de la Guerre froide confronta les grandes entreprises américaines à une catastrophe potentielle, à savoir la transition d’une économie de guerre extrêmement rentable à une économie de paix aux profits inévitablement plus modestes. Cette fois il fut un peu plus malaisé de dénicher de nouveaux ennemis et d’ainsi trouver une justification au maintien de l’économie de guerre américaine, ce qu’on a appelé le ” warfare system ” ou ” Pentagon system “.

Or une solution définitive, ou ” solution finale “, au manque d’ennemis, fut découverte sous la présidence de George W. Bush : les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés à New York et Washington ouvrirent la voie à une ” guerre contre le terrorisme “. Ce nouveau cheval de bataille équivaut à un état de guerre permanent à l’échelle mondiale contre tous ceux qui, à n’importe quel moment, peuvent être qualifiés de ” terroristes ” par l’élite du pouvoir aux États-Unis.

Du ” terrorisme “, on ne peut pas s’attendre à ce qu’il capitule un jour ou l’autre. Le big business américain a donc de beaux jours devant lui, au grand détriment des américains ” ordinaires ” qui financent cette guerre de leurs impôts et de leur sang. Les grandes entreprises – notamment Halliburton, une firme de sinistre réputation, associée à l’ancien vice-président Dick Cheney – empochent les profits colossaux rendus possibles par cette guerre. Aujourd’hui, aux États-Unis, la guerre est un instrument pour redistribuer les richesses des plus pauvres vers les plus riches, exactement comme sous le IIIème Reich hitlérien. 

…/… Volontairement ou involontairement, Obama fait ce que l’élite du pouvoir attend de lui, il poursuit les guerres dont cette élite a besoin, les guerres dont le big business ne veut plus se passer. Le problème est en effet celui-ci : comment les grandes entreprises américaines pourraient-elles réaliser des bénéfices faramineux d’une autre façon que par la guerre ? “. 

fin du document.

Le Discours de John F. Kennedy du 27 avril 1961 dénonce une « conspiration massive et impitoyable » et un « système complexe » à détruire qui exercent en réalité le Pouvoir aux USA et à travers le monde. Cet engagement audacieux sera l’une des causes directes de son assassinat.

Plus modestement nous avons été avec mes camarades prévenus d’une menace identique à celle évoquée par ce Président des États-Unis d’Amérique du Nord.

Lors de la remise de la fourragère aux jeunes appelés du 27ème Bataillon de Chasseurs alpins sur le plateau des Glières, fin mars, aux dates anniversaires des combats de la fin du maquis, les anciens du maquis des Glières après nous avoir accroché cette fourragère rouge, nous répétaient sobrement : restez vigilants et soyez prêts, ils reviendront !

Ils ne parlaient pas des nazis vaincus mais des dirigeants anglo-saxons qui utilisent les fascismes pour maximiser leurs profits et la domination de leur gouvernement mondial. Ces dirigeants américains de Wall Street qui ont financé en même temps les 3 Socialismes : la révolution soviétique et communiste, le New Deal de Roosevelt, le national-socialisme allemand de Hitler.

Ces dirigeants anglo-saxons qui sous prétexte d’éviter la prise du pouvoir par les communistes en France, ne leur avaient pas parachuté les bazookas et les mortiers qui leur ont fait tant défaut , après la descente du plateau, dans la nuit tragique de l’évacuation du maquis, lors des combats dans les vallées pour détruire les automitrailleuses allemandes contre lesquelles ils n’ont pas pu combattre et qui ont massacré tant des leurs.

Ils reviendront, ils sont déjà revenus ou ne sont jamais partis de certains pays pauvres et qu’ils ont maintenus dans la pauvreté.

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