Rimbaud : les illuminations
28 février 2022Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
O si doux sont ces rivages lointains
Que berce ma mélancolie si bien
Les feuilles de l’automne je les hais
C’est la rentrée et je ne suis plus gai
Seul se profile des rêves tentants
Une liberté qui dure longtemps
Une joie qui possède à chaque fois
La douce mélancolie d’chez soi
Un travail qui me fait plus que peiner
Le regret de devoir un jour Aimer
O si doux sont ces rivages lointains
Et si rassurants ces airs incertains
Il faut partir je veux les conquérir
Je m’ennuie et bientôt je vais périr
Ma vie c’est l’aventure de demain
Une aventure où je ne saurai rien
Que de donner quelque chose de moi
Un presque rien qui n’aura pas de loi
Sera toute ma vie soit peu de chose
Cependant quand même une apothéose
O si doux sont ces rivages lointains
Vers lesquels toujours je tendrai les mains
Ma vie
Mon avenir
Il faut partir !
Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Les vains efforts d’une quête incertaineLa lumière d’une idée lointaineFugitives traces de ce malheurQui nous tenaille et opprime nos cœursLes mots me trahissent mon cœur s’en vaUne aigreur racle le fond de ma gorgePrémices de mon bienveillant trépasAvec le relent fermenté de l’orgeLes pas lourds des destinées m’aveuglentJe n’ose pas croire à tant de pitiéA […]
Le travaille me rebute, je le haisJe rêve sans cesse d’un air tranquilleD’une moiteur douce qui sans arrêtAbrégerait mes efforts inutiles Ce n’est pas que je ne voudrais rien fairePourtant je désirerais travaillerMais pas à la manière de ces hèresQui du matin au soir ne font que peiner Rien sur cette terre ne m’intéresseTout ce […]