Rimbaud : les illuminations
28 février 2022Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
La stupidité de ma douce vie fait rire
Les gens imbéciles qui ne savent quel soupir
S’inscrit dans l’harmonie de mes jours bienheureux
Eux fredonnent leurs rengaines peureux peureux
Ils n’osent pas détruire tous ces haut-parleurs
Qui gueulent leurs satanés refrains crève-cœur
J’ai à moi le silence d’un soupir perdu
Quand l’archet hésite sur la corde tendue
Lorsqu’on ne sait plus trop bien ce qui va suivre
Si tout cela ne va pas d’un seul coup périr
Si c’est une maladresse dont il faut rire
D’un soupir qui a tout du son que fait le cuivre
Sur lequel on voudrait bâtir l’éternité
Et rêver à n’en plus savoir de quel côté
Viens la vie viens le rêve viens l’espoir perdu
Qu’on jette à bras ouverts vers l’immense étendue
Où se raillent les rires cent fois entendus
De ceux qui hantent les salles des pas-perdus
La stupidité de ma douce vie fait rire
L’âne qui s’en va à l’abattoir pour périr.
Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Les vains efforts d’une quête incertaineLa lumière d’une idée lointaineFugitives traces de ce malheurQui nous tenaille et opprime nos cœursLes mots me trahissent mon cœur s’en vaUne aigreur racle le fond de ma gorgePrémices de mon bienveillant trépasAvec le relent fermenté de l’orgeLes pas lourds des destinées m’aveuglentJe n’ose pas croire à tant de pitiéA […]
Le travaille me rebute, je le haisJe rêve sans cesse d’un air tranquilleD’une moiteur douce qui sans arrêtAbrégerait mes efforts inutiles Ce n’est pas que je ne voudrais rien fairePourtant je désirerais travaillerMais pas à la manière de ces hèresQui du matin au soir ne font que peiner Rien sur cette terre ne m’intéresseTout ce […]