Rimbaud : les illuminations
28 février 2022Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Charnier de ce cœur Forge de ces malheurs
Gibet de cet espoir qui se meurt et pourrit
Dans les affres sans nom d’une vie où les heures
Bien trop lentes à ton gré s’en vont t’oublient !
Vague espoir d’une anthropophage déception
Qu’un jour nourrit d’une larme de compassion !
Enfin pour te dénoncer Te nommer : désir
Peux-tu maintenant toujours me faire périr ?
Ah Ah tu vois ! Ah Ah tu vois ! ah ah !
O comment donc pouvoir chanter
Tout ce temps déjà oublié
Depuis notre premier baiser
Et comment donc ne pas penser
Aux pleurs que nous avons cachés
Qu’il faut ici se pardonner.
Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Les vains efforts d’une quête incertaineLa lumière d’une idée lointaineFugitives traces de ce malheurQui nous tenaille et opprime nos cœursLes mots me trahissent mon cœur s’en vaUne aigreur racle le fond de ma gorgePrémices de mon bienveillant trépasAvec le relent fermenté de l’orgeLes pas lourds des destinées m’aveuglentJe n’ose pas croire à tant de pitiéA […]
Le travaille me rebute, je le haisJe rêve sans cesse d’un air tranquilleD’une moiteur douce qui sans arrêtAbrégerait mes efforts inutiles Ce n’est pas que je ne voudrais rien fairePourtant je désirerais travaillerMais pas à la manière de ces hèresQui du matin au soir ne font que peiner Rien sur cette terre ne m’intéresseTout ce […]