Rimbaud : les illuminations
28 février 2022Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Ce que j’ai ri de leur monde eschatologique
Et de leur sainte peur de la bombe atomique
Je voudrais bâtir la paix et cueillir des fleurs
Enlever ton corsage et écouter ton cœur
Ce que j’ai ri de leur monde eschatologique
Celui de ces dévotes pleines de panique
Du calcul imbécile qui dit dans cent ans
Et que bientôt on sera réduit à néant
L’avenir de ces mondes eschatologiques
Celui du curé et celui du fanatique
Du philosophe et de ces poètes maudits
J’entends sous ton sein l’air de sa mélodie
Ce que j’ai ri sur ce monde eschatologique
La mort riait plus fort que moi à mes côtés
Je t’embrasse et ta langue se prend de panique
Hein tu as peur de l’amour immortalité
Hein tu ne crois pas à notre immortalité
Je peux plus le voir ce monde eschatologique
Et cette sainte peur de la bombe atomique
La paix me soûle je voudrais cueillir des fleurs
Enlever ton corsage et écouter ton cœur
L’envie me prend de saccager les cimetières
Que les idiots n’y récitent plus leurs prières
On en fait trop pour la mort et pour la guerre
Il faut dorénavant que cessent nos misères
La misère c’est avoir trop d’espoir trop d’idées
Lutter sans jamais penser à se suicider
Vivre rêver et aimer un peu trop pour soi
Ce peu trop qui fait déraisonner ici-bas
Car au milieu de ce monde eschatologique
On a le pouvoir de brûler les fanatiques
Ceux qui croient au ciel qui renient les enfers
Ceux qui se tuent pour la paix mais qu’on ne vénère
Il faut travailler travailler comm’ça comme eux
C’est en étant réaliste qu’on est heureux
On est beau sage on est ce qu’on ne veut pas voir
Les réalités d’en face qu’on ne peut croire
Et pourtant j’entends sous ton sein battre ton cœur
Comme le mien …un bruit…fini…un air moqueur
Il vient de si loin et son chemin est si long
S’il reste en ta poitrine c’est qu’il y fait bon
C’est qu’il fait bon chez nous dedans mais pas dehors
Qu’il fait bon avec deux cœurs sur un même accord
Deux cœurs qui chantent pour toute l’humanité
Les accents retrouvés de l’immortalité.
Rimbaud dans ses premiers poèmes reste proche de la poésie parnassienne et officielle, adoptant une forme classique malgré la nature…
Les vains efforts d’une quête incertaineLa lumière d’une idée lointaineFugitives traces de ce malheurQui nous tenaille et opprime nos cœursLes mots me trahissent mon cœur s’en vaUne aigreur racle le fond de ma gorgePrémices de mon bienveillant trépasAvec le relent fermenté de l’orgeLes pas lourds des destinées m’aveuglentJe n’ose pas croire à tant de pitiéA […]
Le travaille me rebute, je le haisJe rêve sans cesse d’un air tranquilleD’une moiteur douce qui sans arrêtAbrégerait mes efforts inutiles Ce n’est pas que je ne voudrais rien fairePourtant je désirerais travaillerMais pas à la manière de ces hèresQui du matin au soir ne font que peiner Rien sur cette terre ne m’intéresseTout ce […]