Il s’agit pour l’entreprise d’étudier
l’environnement dans lequel elle évolue afin de détecter d’éventuelles
opportunités et de déceler les possibles menaces. Pour cela l’entreprise
peut mettre en place une veille stratégique.
L'environnement se décompose en
différentes parties. La méthode PESTEL est aussi appelée analyse PESTEL
ou modèle PESTEL. PESTEL, 6 lettres pour Politique,
Économique, Sociologique, Technologique, Écologique et Légal. . Ce
concept est très courant dans le jargon entrepreneurial.
L'environnement externe de la Monnaie
Pleine est le système économique capitaliste libéral dirigé par
l'oligarchie financière anglo-saxonne qui actuellement interdit son
utilisation et qui restera un " concurrent " à ne pas sous-estimer
lorsque qu'un pays ou plusieurs auront abandonner nos systèmes de
pouvoir pour développer à nouveau une civilisation florissante avec une
économie prospère et nos Réseaux de Vie.
Politique :
Le choix entre une Monnaie Pleine et sa
gestion par les citoyens et leurs représentants ou l'argent dettes créé
par les banques centrales privées s'est posé dès la naissance des
démocraties " modernes " et l'abandon du système monarchique. Ce fût le
cas dès l'Indépendance des États-Unis d'Amérique du Nord et la
mise en place de la Constitution des USA et ce conflit s'est poursuivi
depuis.
L'environnement politique est d'abord
une menace puisque les familles de banquiers internationaux ont réussi à
imposer leur fausse monnaie et à endetter l'ensemble des économies des
nations au niveau mondial, excepté quelques empires qui subsistent et
sont autant de faire-valoirs pour légitimer les dépenses faramineuses
d'armement, les soutiens aux divers mouvements terroristes et les
guerres pour la domination des sources d'énergie et l'organisation des
guerres qui est leur spécialité séculaire, en France depuis le vendredi
13 octobre 1307.
Mais il est également une opportunité à
double titre. Premièrement parce que quelques dirigeants politiques ont
réussi à éliminer la banque centrale privée dans leur pays et
deuxièmement, parce qu'aujourd'hui ce système libéral est au bout du
rouleau à cause de toutes les crises et guerres qu'il a menées et qui
sont mieux comprises par la minorité active des citoyens qui ne veulent
plus se soumettre à leur gouvernement mondial.
1) Thomas Jefferson et Andrew Jackson,
Présidents des USA contre une banque centrale privée.
Au début du 19ème siècle, le débat sur
la constitution des États-Unis d’Amérique du Nord fit rage autour de
cette question. Parmi les pères fondateurs, Thomas Jefferson refusa avec
énergie la domination d’une banque centrale privée aux mains des
financiers de Londres et d’Europe. Nous reprenons brièvement quelques
citations sur cette question pour illustrer ce combat acharné et
mortel :
"J'ai pour conviction que les
institutions bancaires sont plus dangereuses que les armées
permanentes....Si un jour le peuple américain laisse les banques privées
contrôler l'émission de monnaie, les banques et les sociétés qui
s'érigeront autour de lui, le priveront de ses propriétés jusqu'à ce que
ses enfants se réveillent sans abri sur le continent que leurs pères
conquirent. " Thomas Jefferson
Il est certain que Jefferson connaissait
la volonté de son adversaire :
« Laissez moi décider et contrôler la
régulation de la masse monétaire d'une nation, et je me fiche de ce qui
fait les lois. »Mayer Amschel Rothschild, fondateur de la dynastie de
banquiers du même nom.(1744 – 1812)
Pourtant la volonté de Jefferson n'a pas
été suivie d'effet car Washington élu à la Présidence céda à la pression
d'Hamilton pour qu'une banque centrale privée soit instituée. Hamilton
présenta son projet pour favoriser un crédit public au service du
développement de la nation mais dans ce projet, les crédits publics
furent bien accordés par des banquiers privés non américains et résidant
à Londres qui certes avaient d'énormes intérêts financiers à voir
prospérer le développement des USA. La "seconde banque des États-Unis" a
été autorisée durant une période de 20 ans pendant le mandat de James
Madison en 1816. Un fois président, Jackson a travaillé dur pour abroger
cette loi afin de créer une véritable banque fédérale, qui dans
l'intérêt du peuple, serait sous le contrôle de l'État. Le 10 juillet
1832,
Jackson met son veto à la création d’une banque centrale. Il met
alors, dès son arrivée à la présidence, son veto à la reconduction de la
banque centrale créée par Hamilton afin de pouvoir mettre un terme à la
dette nationale et renforcer le pouvoir fédéral. Il s’entoure de
conseillers en qui il a confiance et avec qui il prend ses décisions. La
même année, Jackson paya le montant final de la dette nationale. Il fût
le premier et le seul président à l’avoir accompli. La crise est résolue
en 1833 par une forte baisse des droits de douane et marque la victoire
de l’intérêt individuel des États sur le gouvernement fédéral. Sa
résistance aux puissances d’argent qu'il considérait comme très
dangereuses était si cruciale à ses yeux qu’il fit graver comme
épitaphe : « I killed the Bank » sur sa pierre tombale.
Andrew Jackson
était surnommé Old Hickory (vieux noyer) en référence à la solidité du
bois de noyer.
Nous avons présenté l'histoire d'Abraham
Lincoln et son combat contre Lionel de Rothschild dans les années
1860-1865 qui s'est achevé par l'assassinat de Lincoln.
Otto Von Bismark, Chancelier de Prusse,
suite à l’assassinat de Lincoln en 1865 :
« Je crains que les banquiers
étrangers ne dominent entièrement l’abondante richesse de l’ Amérique
[…]ils n’hésiteront pas à précipiter les États chrétiens dans les
guerres et le chaos, afin de devenir les héritiers de la terre entière »
2) J F Kennedy
A la liste des dirigeants politiques qui
ont mis en place la création monétaire sans coût par un gouvernement, il
faut encore ajouter le cas du Président J F Kennedy qui a donné l'ordre
de ne plus emprunter à la FED mais d'émettre la monnaie par le Trésor
américain.
document :
Le 4 juin 1963, Kennedy a signé l’ordre
exécutif 11110 qui demandait l’émission de 4.292.893.815 (4,3 milliards)
de dollars Américains par le Trésor plutôt que par le système
traditionnel de la Réserve Fédérale. Le même jour, il a signé une loi
proclamant que les billets d’un et de deux dollars devaient être
convertibles en l’or et non en l’argent, ce qui a permis de renforcer la
devise Américaine affaiblie’ [1].
Kennedy avait parfaitement conscience du
degré auquel le système de Réserve Fédérale avait usurpé le droit
Constitutionnel de sa nation d’imprimer de la monnaie et sa capacité de
réguler sa devise. Il savait également que c’était là le plus gros
challenge qui se présentait à son administration.
Comme Abraham Lincoln et Andrew Jackson,
il était conscient des conséquences qu’auraient ses tentatives de
remettre le contrôle monétaire à sa place de droit, c’est-à-dire entre
les mains du Trésor. Bien qu’il dispose de l’autorité statutaire qui lui
permettait d’agir, Kennedy comprenait que ses batailles ne seraient pas
sans victimes, et qu’il aurait de grandes chances d’en sortir perdant au
vu du pouvoir intouchable et de l’influence omniprésente de ses
formidables adversaires de la Fed.
" Lorsque le président John Fitzgerald
Kennedy a signé cet ordre exécutif, ce pouvoir a été retourné au
gouvernement fédéral, plus précisément au Département du Trésor, qui a
le pouvoir Constitutionnel de créer et d’émettre de la monnaie – sans
passer la Banque de réserve Fédérale. L’ordre exécutif 11110 du
président Kennedy a donné au Département du Trésor le droit ‘d’émettre
des certificats sur l’argent contre des lingots d’argent, de l’argent ou
des dollars argent’. Cela veut dire que pour chaque once d’argent qui se
trouvait dans les coffres du Trésor des États-Unis, le gouvernement
pouvait introduire de la nouvelle monnaie dans l’économie. En
conséquence, plus de quatre milliards de dollars de billets Américains
sont entrés en circulation en dénominations de 2 et 5 dollars. Les
billets de 10 et 20 dollars n’ont jamais circulé mais étaient en train
d’être imprimés par le Département du Trésor quand Kennedy a été
assassiné. Il paraît évident que Kennedy savait que les billets de la
Banque Fédérale qui étaient utilisés en tant que change légal étaient
contraires à la Constitution des États-Unis d’ Amérique .
Kennedy savait que si les billets
soutenus par de l’argent commençaient à circuler en de grandes
quantités, ils auraient fini par éliminer la demande en billets de la
Réserve Fédérale. C’est une règle simple de l’économie. Les billets du
Trésor étaient convertibles en l’argent physique, et les billets de la
Réserve Fédérale n’étaient soutenus par rien qui ait une valeur
intrinsèque. L’ordre exécutif 11110 aurait pu empêcher la dette des
États-Unis d’atteindre son niveau actuel (la quasi-intégralité des neuf
trillions de dollars de dette fédérale des États-Unis ont été générés
depuis 1963) si Lyndon B. Johnson ou les présidents qui lui ont succédé
avaient décidé de le faire entrer en vigueur. Il aurait permis au
gouvernement des États-Unis de rembourser sa dette sans passer par les
Banques de Réserve Fédérale privées et avoir à payer des intérêts sur la
‘nouvelle monnaie’. L’ordre exécutif 11110 offrait aux États-Unis la
capacité de créer une nouvelle fois leur propre monnaie soutenue par
l’argent et une devise qui valait réellement quelque chose.
Selon mes propres recherches, cinq mois
seulement après l’assassinat de Kennedy, plus aucun certificat sur
l’argent de 1958 n’était émis, et les autres ont été retirés de la
circulation. Peut-être l’assassinat de Kennedy était-il une mise en
garde destinée aux présidents futurs qui étaient susceptibles de se
trouver tentés d’interférer avec le contrôle privé de la Réserve
Fédérale sur la création monétaire. Il semble assez évident que Kennedy
a dérangé les pouvoirs qui se cachent derrière les finances des
États-Unis et du monde’. – JFK Vs The Federal Reserve par John
P. Curran (4-19-7)
3) La mise en
garde des dirigeants politiques par Maurice ALLAIS prix Nobel d'économie
en 1988.
Nos dirigeants politiques ont été mis en
garde depuis des siècles, notamment par des prix Nobel d'économie.
Maurice Allais - prix Nobel d'économie en
1988 - propose :
" Toute création
monétaire doit relever de l'État et de l'État seul : Toute création
monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être
rendue impossible, de manière que disparaissent les " faux droits "
résultant actuellement de la création de monnaie bancaire. " et il
ajoute " Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les
banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens
comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par
des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle
aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en
profitent sont différents ".
Nous précisons que cette création
monétaire "ex nihilo" par les banques commerciales dont parle Maurice
Allais représente 93% de la masse monétaire M3 (la monnaie fiduciaire +
l'épargne des ménage + l'épargne des entreprises, c'est à dire les
sommes dont elles disposent pour leurs transactions courantes selon leur
niveau d'activité) en circulation dans la zone euro à ce jour, mais
évidemment que le "ex nihilo" ne signifie pas "sans règles" ou "sans
garanties" ... en ce qui concerne les banques il s'agit bien d'une
"monétisation" de créances ou d'actifs. Il y a d'autres citations
célèbres sur cette question fondamentale du pouvoir de créer la
monnaie. Nous en citons une récente.
«Imprimer de faux billets est illégal,
mais la création d'argent par le privé ne l'est pas. L'interdépendance
entre l'État et les banques qui peuvent créer de l'argent est à
l'origine de beaucoup d'instabilité dans nos économies. Cela pourrait -
et devrait - être interdit.» En démarrant ainsi son éditorial dans le
Financial Times, jeudi dernier (ndrl : 24 avril 2014 ),
Martin Wolf ne
pouvait pas rendre un meilleur service à l'association Modernisation
Monétaire «MoMo», qui veut confier le monopole de la création monétaire
à la BNS (Banque nationale suisse).
4)les initiatives récentes pour
remettre en place une Monnaie Pleine.
Nous avons présenté
l'Initiative
citoyenne suisse Monnaie Pleine de 2014 avec une votation mi-juin
2018. Et nous sommes expliqués sur les limites imposées par le système
électoral des Initiatives dans ce pays. Mais ce mouvement développé
également dans d'autres pays montre qu'une minorité active défend ce
programme politique, économique, social. C'est une
opportunité encouragente.
Par contre la proposition de l'ensemble des conditions pour utiliser une
monnaie pleine comme nous le présentons sur fileane.com n'a pas de
possiblités pour s'exprimer sur le terrain politique en France et
aileurs car le management participatif local et direct signifie
l'écrasement de la pyramide du système de pouvoir hierarchique et
l'abandon du règime des partis politiques dans une démocratie qui n'est
plus représentative mais directe locale participative. De même les média
contrôlés par les groupes financiers et les milliardaires sont hostiles
et prompts à écarter toute information sur cette alternative contraire à
leurs intérêts privés.
Les gouvernements n'ont pas remis en
cause la responsabilité de l'oligarchie financière anglo-saxonne ni dans
l'organsiations des guerres ni dans la conduite des crises fianncières
et économiques. Au contraire, depuis 2012, ils sont invités à former des
gouvernements forts pour appliquer plus durement les mesures d'austérité
et les plans de privatisation des services publics de manière à
favoriser le remboursement des dettes publiques et privées accumulées
suite à ces crises à répétition. Nous connaissons cette volonté exprimée
par JP Morgan pour réclamer des régimes autoritaires en Europe.
Ces régimes autoritaires ont été mis en
place, notamment en France, et la gestion de la crise sanitaire du
Covid-19 use et abuse des mesures liberticides sans grand succès en ce
qsui concerne la lutte pour éradiquer ce virus. Sans oublier
l'accroissement important des dettes publiques provoquées par les
mesures de confinement et les dépenses médicales, sociales.
Nous verrons plus au niveau de la
dimension sociale de l'environnement d'une monnaie pleine, les monnaies
locales, les SELS, les monnaies électroniques, individuelles qui n'ont
rien de politique puisqu'elles souhaitent se développer à l'intérieur du
système de pouvoir capitaliste libéral.
Economique :
L'environnement économique d'une Monnaie
Pleine est dépendant du système de pouvoir capitaliste libéral dirigépar
l'oligarchie financière anglo-saxonne. Tant qu'il existera dans des
pays, il sera une menace sur le plan économique comme sur le plan
politique. Par contre, si sur le plan politique la menace s'exprime
fermement et constamment, sur le plan économique,
les crises du capitalismes
causées par la contradiction fondamentale de ce système et son risque
mortel de ne pouvoir survivre à une crise de surproduction, sont autant
de signes d'opportunité car ces failles favorisent l'abandon de ce
système de pouvoir.
Le risque mortel de faillite du système
capitaliste s'est déjà présenté dans les années 1920, après la Première
Guerre Mondiale.
1) Le problème fondamental d’un système de
production est d’éviter l’obstacle de la sur capacité de production pour
ne pas produire des biens et des services qui ne seront pas vendus parce
que les marchés sont saturés.
Cette situation a été réalisée dans les
années 1920. Les usines qui avaient fonctionné durant la première guerre
mondiale pour produire des armes et des munitions, souvent avec un
personnel féminin nouveau dans les usines, avec le même fonctionnement
après la guerre, allaient dorénavant produire en masse des biens de
consommation qui en quelques années allaient saturer tous les marchés.
Cette situation fut relevée par
Jacques Duboin qui proposa la solution de l’économie distributive :
il s’agissait d’utiliser les économies d’échelle positives pour faire
fonctionner les usines des pays industrialisés à leur rendement optimal
et donc au coût de revient de la production le plus bas. Le surplus non
vendu dans les pays riches devaient être échangé avec les pays pauvres
pour développer leur niveau de vie ce qui allait apporter des économies
au niveau mondial en évitant les questions d’immigration involontaire
depuis les pays pauvres, les principales sources de la délinquance, les
guerres et les révoltes de la misère, le colonialisme et les guerres de
libération contre les pays coloniaux, etc. Cette proposition allait dans
le sens d’un gouvernement mondial par une société des nations
responsable et efficiente. Bien entendu de telles perspectives étaient
contraires aux intérêts des familles de la banque internationale. Nous
connaissons la solution adoptée par les dirigeants capitalistes :
la propagande mise au point par Bernays, conseiller en relations
publiques de Rockefeller à ses débuts.
Bernays va démontrer que si les besoins individuels sont satisfaits par
la production de masse, la production peut continuer à augmenter dès
lors qu’elle vient satisfaire non plus les besoins mais les désirs
individuels qui sont illimités tant que le marketing arrivera à les
créer pour des consommateurs qui n’en ont pas la moindre idée. La
première réussite de Bernays fut de relancer la production de cigarettes
en arrivant à faire fumer les jeunes femmes. Nous sommes ici à la
naissance du pouvoir du Marketing dans les entreprises de production de
bien et de services.
Après
la seconde guerre mondiale organisée depuis Wall Street, une fois la
reconstruction de l’Europe bien avancée, la satisfaction des désirs
reprit de plus bel avec les effets de mode et la société de
consommation. Cette surconsommation poussée par les futilités de la mode
destinée à créer de nouveaux désirs, fut facilité par le développement
du crédit. L’endettement des ménages poussa la croissance économique et
la fortune des banques. Nous connaissons la suite de cette stratégie
financière qui nous mène aux bulles spéculatives et au dérèglement des
marchés financiers pour doper les profits à court terme.
Bernays prit sa retraite et avec sa
fortune personnelle fonda son Institut pour défendre le contraire de ses
idées de jeunesse. Il a vu et pris conscience que la satisfaction des
désirs mène à une société de surconsommation et de gaspillage. De même
il a compris les ravages du tabac sur les femmes et spécialement les
femmes enceintes.
La question de la surproduction reste
cependant sous-jacente. Pour l'éviter nous avons vu que l'informatique
et les télécommunications ont été utilisées pour développer l'économie
casino déconnectée de l'économie réelle. Elle a permis aux grandes
fortunes de continuer à profiter de dividendes et de profits plantureux.
Dans l'économie réelle, la poursuite des gains de productivité à partir
des économies d'échelle positives (avec augmentation du volume de
production) a été remplacée par la recherche des économies d'échelle
négatives (même volume de production mais avec moins de facteurs de
production : capital technique et main d'oeuvre). Ce qui accroît la
concentration des entreprises. Une seule grand usine suffit pour
plusieurs pays ou pour un continent, voir le monde dans le cas des
usines installées en Chine par les capitaux américains. Le risque n'est
plus la surproduction mais le manque de biens ou de service disponibles
lors par exemple d'une crise sanitaire comme au printemps 2020 avec la
pénurie de masques de protection contre le virus ou en janvier 2021 le
manque de vaccins puisque les quelques usines ne peuvent suivre le
niveau de la demande. De même les mesures d'austérité dans le domaine de
la Santé se traduisent par un manque de personnel et des situations où
le personnel hospitalier doit procédéer à un tri des patients en
délaissant les plus âgés en fin de vie.
A force de vouloir éviter
le risque de surproduction
le système libéral se rend inhumain sur le plan social et impopulaire
sur le plan politique. Nous sommes alors proche d'un basculement des
citoyens pour exiger une autre manière de gérer l'économie. Mais comme
ils ont été rendus incultes sur l'existence de l'alternative des Réseaux
de Vie, les dirigeants misent sur des révoltes de la misère, des
jacqueries pour mater cette opposition au dirigeants du système libéral.
C'est pourquoi nous somme ici en présence d'une
opportunité à moyen terme
mais aussi d'une menace à
court terme tant que la formation des citoyens n'a pas permis
d'élever le niveau de compétences sur ce sujet de connaissances.
Dans les Réseaux de Vie, nous l'avons
indiqué, il n'y a pas de risque de surproduction du fait du Plan qui
utilise les COQ évalués par les cercles de Qualité des équipes de
projets de Vie pour en dégager des synergies et répartir la quantité de
maine d'oeuvre et de compétences disponibles entre les 3 niveaux de
l'activité humaine.
2) le débat entre
protectionnisme et libre échange, opportunité ou menace pour une monnaie
pleine.
L'idéologie capitaliste et libérale
utilise les mots et spécialement les mots " libre ", " liberté " pour
affirmer que les marchés ne doivent plus être soumis à la volonté d'un
roi, prince, empereur ou d'un gouvernement, d'un État. Chaque
citoyen est libre de particper ou non aux échanges sur un marché " libre
". La réalité est pourtant et n'a jamais été que toute autre dans un
système de pouvoir : une minorité prend le pouvoir et domine les autres.
Quasiment tous les marchés sont sous le contrôle d'oligopoles dont les
firmes sont la propriété ou financées par les familles de banquiers
internationaux.
Nous avons vu qu'une monnaie pleine
repose sur une organisation du travail où tous utilisent la démarche
Qualité Totale et évaluent les COQ. Ensuite ces COQ entrent dans le Plan
pour en dégager des synergies puis ce plan est validé par l'action
politique des citoyens dans leurs institutions politiques. Pour les
économistes orthodoxes du dogme libéral, une monnaie pleine c'est bien
pire que le protectionnisme. Mais en dehors de ce conflit idéologique,
en pratique, une monnaie pleine garantit-elle une liberté des échanges
ou alors des mesures protectionnistes s'imposent-elles à elle ?
Le
livre de Reinert représente une contribution remarquable à cette
démystification
du libre échange et à une condamnation implacable des théories orthodoxes développées
principalement par Adam Smith et David Ricardo alors qu’une autre école défendue
principalement par Schumpeter et Keynes poursuit la vision de l’être humain
intelligent, innovateur et créateur qui ne doit pas être dominé par le
capital et des calculs mathématiques abstraits qui fondent des théories et des
modèles qui ne tiennent absolument pas compte des réalités et encore moins
des expériences et des leçons de l’histoire.
Les
rares périodes de grands changements technologiques qui offrent aux spéculateurs
de tous bords une croyance sans limite dans les forces des marchés. Leur credo
n’est que trop connu : tous doivent pouvoir librement utiliser ces
nouvelles technologies pour s’enrichir sur de nouveaux marchés qui pour se développer
ne doivent rencontrer aucun obstacle, particulièrement ceux liés au
financement des états et de leurs politiques sociales.
A chaque fois
l’histoire démontre l’échec de ces politiques libérales et les révolutions
qui suivirent ces années de développement rapide et scandaleux de la misère
sociale. Les révolutions de 1789, de 1848 furent les conséquences de ces
erreurs économiques monumentales. Les guerres de 1870 à 1945 succédèrent à
ces révolutions comme si les dirigeants de l’oligarchie financière
anglo-saxonne avaient compris qu’ils valaient mieux organiser eux-mêmes les désastres
humains pour en tirer profit plutôt que voir une révolution ouvrière
finalement mal tournée pour leurs intérêts privés. La fin de la guerre
froide et la révolution technologie de l’informatique et des télécommunications
sont deux évènements majeurs qui expliquent cette croyance débridée et irréfléchie
dans le succès des affaires et l’avènement d’un gouvernement mondial établi
par les puissances financières de l’oligarchie dirigeante. La spéculation
contre l’euro depuis février 2010 a été freinée par les achats d’euros
de la banque centrale chinoise mais ce n’est pas suffisant pour écarter la
menace d’une aggravation de la crise financière et de l’utilisation des politiques d’austérité et d’appauvrissement des populations occidentales.
La sortie de nos systèmes de pouvoir et le
développement des organisations en réseaux de vie n’a plus besoin d’une
vision orthodoxe ou hétérodoxe. Reinert défend son taisonnement en s’accrochant aux
écrits de Friederich List (1789-1846)
Extraits
du livre de Reinert :
C'est
pourquoi les plus fervents défenseurs de l'industrialisation (pour la
protection tarifaire) comme Friedrich List (1789-1846), étaient également les
plus fervents défenseurs du libre-échange de la mondialisation, une fois que
tous les pays seront industrialisés. Dès les années 1840, Friedrich List
formula une recette de la « bonne mondialisation
» : si le libre-échange se développait après que tous les pays du monde s'étaient
industrialisés, le libre-échange serait ce qu'il y a de mieux pour tout le
monde. Le seul point de divergence est le calendrier établi pour adopter le
libre-échange et la séquence géographique structurelle dans laquelle se déroule
le développement vers le libre-échange. (page 226)
Fin de l’extrait du livre de Reinert.
Les Réseaux de Vie vont plus loin dans
cette direction puisqu'il n'y a pas recours à la notion de marché. La
régulation de l'économie est davantage une auto-régulation par les
institutions politiques entre les 3 niveaux de l'activité humaine. Il y a
inéluctablement et évidemment une régulation de la production puisqu'il ne
sert à rien de produire des biens ou services lorsque la satisfaction des
citoyens est atteinte. Le dogme libéral de la rareté et des besoins
illimités pour satisfaire les désirs individuels, n'existe pas dans les
Réseaux de Vie.
Keynes affirmait que la production reste
nationale autant que possible, ceci pour assurer le plein emploi et éliminer le
chômage. Keynes affirmait que la monnaie devait rester impérativement
nationale pour financer seulement la production et non pas servir de moyen de spéculation
à travers une thésaurisation incontrôlable par les états. Keynes indiquait
qu’en l’an 2000 il faudrait travailler 20 heures par semaines pour que tous
aient les revenus minimaux pour obtenir les biens et services indispensables à
la survie. Par contre Keynes n’a jamais expliqué ce que les citoyens
pourraient faire avec le reste du temps de travail disponible, notamment dans
l’économie non marchande ou pour utiliser la première source de savoir.Aujourd’hui le débat se focalise sur le protectionnisme intelligent : le
protectionnisme offensif pour défendre une jeune industrie européenne comme
celle des technologies des énergies renouvelables contre les importations à
bas coûts de Chine. Protectionnisme défensif pour protéger l’agriculture et
ses rendements décroissants. Protectionnisme intelligent pour défendre l’économie
de l’Union européenne contre les méfaits de la mondialisation et la dérégulation
des marchés. Dans ce débat politique, Reinert reprend
les propos de
Gunnar
Myrdal (prix Nobel 1974) pour
dénoncer l’imposture : " l’ignorance
opportuniste » repose sur le fait que nous sommes ouverts à un monde où
les hypothèses des « sciences » économiques sont manipulées pour
atteindre des objectifs politiques. La technologie et les
rendements croissants,
qui sont les principales sources de pouvoir économique, créent des barrières
à l’entrée. En oubliant ceci, les économistes servent les intérêts acquis
des nations qui sont au pouvoir."
Nous trouvons ici
la limite de ces théories économiques :
les rendements décroissants et le libre échange de Ricardo sont utiles pour
laisser les populations dans la pauvreté ou pour détruire l'industrie et
l'artisanat dans un pays afin de l'appauvrir. Une population plus pauvre aura
moins les moyens de se révolter car elle sera privée surtout de savoir et de
technologies. Elle sera mise à l'écart du cercle vertueux des rendements
croissants et sera plus faible dans le rapport de force avec les pays les plus
riches. Les dirigeants de l'oligarchie financière utilisent le dogme
du libre échange totalement déconnecté des réalités justement pour casser
les systèmes éducatifs, les formations, les services publics et les services
de santé pour affaiblir une société et la rendre incapable de s'opposer au
pillage de ses marchés par le néo colonialisme. Lorsqu'une période de grandes
innovations se présente, les richesses doivent normallement augmenter toutes
seules à cause de ces innovations, donc, comme le chalut du pêcheur en mer,
les dirigeants de la finance mondiale doivent s'armer pour capter le plus
possible ces richesses et donc demander aux populations de payer davantage de
taxes, d'impôts, de payer plus pour les biens et services de consommation.
Le
mécanisme financier est simple et il est utilisé d'une manière cyclique
depuis le XVIIIème siècle : les banques centrales privées tirent prétexte
des innovations pour vendre des crédits à profusion puis soudainement, elles
demandent à l'occasion d'une crise financière qu'elles ont organisée, le
remboursement immédiat de ces crédits ou elles organisent l'insolvabilité de
leurs créanciers pour les obliger à vendre à bas prix les biens qu'ils ont
achetés, principalement les biens immobiliers. Ces dernières années, ce
mécanisme a également concerné les états qui se sont endettés auprès des
banques centrales privées et nous sommes dans la crise des dettes souveraines
que les citoyens doivent rembourser en sacrifiant leur niveau de vie.
Pour
l'oligarchie financière anglo-saxonne, les maîtres actuels du monde,
l'utilisation des rendements décroissants vis à vis des pays exportateurs de
matières premières et l'utilisation du libre échange pour justifier la
dérégulation des marchés financiers sont les deux piliers de leur puissance
dans la domination du système économique capitaliste.
Comme
l'écrit Reinert à la suite des auteurs de l'autre école, celle de
l'intelligence et du savoir, les rendements croissants sont en effet "une
patate chaude" entre les mains des politiciens.
Il n'est pas
difficile de créer un cercle vertueux de création de richesses et de
développement, mais pour une minorité dirigeante dans un système de pouvoir
qui veut s'enrichir au détriment des autres, la difficulté insurmontable
apparaît lorsqu'il s'agit de répartir les richesses produites.
Comment
subitement expliquer que les richesses produites par des êtres humains bien
formés, éduqués, intelligents et créatifs, capable de gérer et de trouver
des synergies, comment expliquer que ces richesses produites en abondance
reviennent quasi exclusivement à une minorité dirigeante et pas au reste du
groupe social ? C'est absurde ! Personne ne peut accepter un tel vol, une telle
spoliation des richesses, sauf si le groupe social est dominé par un
régime politique qui légitime et cache cette spoliation et maintient sa
domination à travers un rapport de force garantit par l'armée et masqué à
travers le conformisme social envers cette domination d'une minorité
dirigeante. Nous avons sur fileane.com, montré l'histoire des conflits
permanents entre les systèmes de pouvoirs et les organisations en réseaux. Nous
avons ici une confirmation du caratère antinomique entre ces deux manières
d'organiser une société : l'organisation en réseau repose sur le bien commun,
la propriété commune qui est la seule forme de propriété capable de
répartir équitablement les richesses produite ; les systèmes de pouvoir
interdisent cette propriété commune pour utiliser la propriété individuelle
ou collective afin d'accaparer les richesses produites pour le profit de la
minorité dirigeante. Les démocraties sont le régime politique qui
a permis jusqu'ici le meilleur développement possible sans pouvoir éviter le
creusement des inégalités et l'enrichissement scandaleux de leurs dirigeants.
Les peuples ne croient plus aux mérites des démocraties représentatives et ils commencent à
s'instruirent, à découvrir le savoir, les connaissances qui leur sont cachés
sous les impostures des dirigeants de nos systèmes de pouvoir.
Comme Reinert
l'indique et le montre à travers son livre : les connaissances dont nous avons
besoin pour sortir de nos crises économiques et financières organisées par
l'oligarchie financière, se trouvent dans l'histoire, dans les faits de
l'histoire politique, économique et sociale qui nous montrent comment des
cités, des peuples, des nations se sont développées. Et l'histoire des
peuples premiers, les Moso, la confédération des nations iroquoises, les
indigènes des îles Trobriands en Mélanésie, ceux d'Amazonie, des Himalayas
ne sont pas les derniers à nous montrer comment vivre mieux, comment
développer la paix et nos amours.
Dans les Réseaux de Vie, la liberté
s'exerce au niveau de l'action politique dans les institutions
politiques dans le respect des valeurs et des normes de la culture
humaniste. Il n'y a plus un abus de langage pour utiliser le mot "
travail " exclusivement dans un rapport entre les propriétaires
individuels des moyens de production des richesses et les non
propriétaires individuels de ces moyens de production. Le travail est
une forme d'activité humaine et ce mot a été utilisé pour nommer le
travail indispensable à la vie et survie, le premier niveau de
l'activité humaine. La réalisation des oeuvres qui élèvent le niveau de
vie et sont transmises aux générations futures, l'action politique sont
les deux autres niveaux de l'activité humaine. Dans les Réseaux de Vie,
le mot " travail " nomme bien une activité humaine mais il faut situer
cette activité sur un niveau précis d'activité humaine. Un citoyen
travaille de trois manières différentes selon qu'il intervient sur l'un
ou l'autre ou sur les trois niveaux d'activité. Il y a bien liberté des
échanges mais à commencer au niveau du travail. Le Travail précède le
Capital.
Le protectionnisme inévitablement est
présent comme Friederich List le
fait remarquer : l'objectif d'une production est de répondre aux besoins
locaux, saturer le marché intérieur, puis après se pose la question de
produire plus pour des exportations. Le gouvernement mondial de
l'oligarchie financière anglo-saxonne qui contrôle l'économie du système
libéral capitaliste prétend autre chose : les propriétaires individuels
des moyens de production cherchent à produire et vendre le plus possible
pour maximiser leurs profits et donc ils doivent être libres d'accéder
au marché mondial puisque les possibilités de transports et de
télécommunications le permettent. Il sont libres de posséder seuls les
barrières à l'entrée sur le marché mondial puisqu'ils ont le pouvoir
dans ce système de pouvoir.
Une fois l'utilisation des mots précisés
dans les Réseaux de Vie, la
liberté des échanges et le protectionnisme ne sont pas une menace pour
l'utilisation d'une Monnaie Pleine. Ce ne sont pas non plus une
opportunité puisque les Réseaux de Vie ont une conception différente de
ces deux notions économiques.
3) le surcoût du capital,
opportunité ou menace pour une Monnaie Pleine ?
Le capital économique
nécessaire pour la production des biens , services et
équipements, dans le système capitaliste gouverné par la haute finance,
doit supporter en plus le coût financier du capital : les
intérêts des prêts, le haut niveau des dividendes réclamés par les
actionnaires et également le coût de gestion des fonds
d'investissements, des banques avec leurs dépenses somptuaires et leurs
salaires mirifiques. Bref toute une économie financière qui n'est pas
nécessaire et encore moins indispensable pour produire ce dont les gens
ont besoin.
L'élimination de ce surcoût financier du capital représente une réelle
opportunité pour influencer et persuader les citoyens
d'abandonner le système libéral et financier. Il s'agit ici d'une
argumentation logique. Mais il y a
aussi une menace tant les dirigeants de l'oligarchie financière
anglo-saxonne s'ingénient pour masquer, cacher ce surcoût du capital et
en conséquence tant les citoyens ignorent ce surcoût et sont dans
l'incapacité de le calculer et de l'évaluer. Il se rend visible
lors des licenciement économiques menés pour des raisons financières et
pour préserver, augmenter à court terme les dividendes des actionnaires.
Défendus par des législations et les comportements des politiciens payés
par les financiers, cette menace pour une monnaie pleine s'élimine
essentiellement en abandonnant le système libéral, ce qui est
difficilement envisageable tant que citoyens ignorants sur ces questions
économiques et politiques, continueront à vouloir s'imaginer qu'à
travers le jeu des partis politiques, ils pourront accéder au pouvoir et
changer ce système libéral tout en restant dans une logique de système
de pouvoir. C'est à dire changer pour remplacer le système de domination
et de soumission des peuples par le leur fondé sur la domination de
leurs intérêts personnels.
document :
Coût
du capital, la question qui change tout par
Laurent Cordonnier,
juillet 2013
lien pour accéder à cet article du
Monde
diplomatique du 21/08/2014.
Afin de justifier toutes sortes de
réformes, médias et gouvernants se prévalent de leur disposition à
bousculer les « archaïsmes » et à faire preuve de courage. Mais il
s’agit toujours en définitive de réduire salaires et prestations
sociales. Il existe pourtant bien un tabou pénalisant tous ceux qui
souhaitent investir et créer de l’emploi : le coût prohibitif du
capital.
Une étude réalisée par des économistes du Centre lillois d’études et de
recherches sociologiques et économiques (Clersé), à la demande de la Confédération
générale du travail (CGT) et de l’Institut de recherches économiques et
sociales (IRES).
Les auteurs de cette étude expliquent, après d’autres, que l’augmentation du
coût du capital — ou plutôt, de son surcoût —, dans le sillage de la
financiarisation de l’économie, rend largement compte des piteuses
performances des économies anciennement développées depuis une trentaine
d’années : le rythme poussif d’accumulation du capital qu’elles ont
connu, le creusement des inégalités, l’explosion des revenus financiers, la
persistance d’un sous-emploi massif… Ils donnent également à voir la montée
en flèche de ce surcoût du capital, en proposant un indicateur moins lénifiant
que le fameux « coût moyen pondéré des capitaux » popularisé par la doctrine financière standard.
Et si l’âne se mettait à ruer ?
Pour comprendre de quoi il est question,
il
faut distinguer entre deux notions de coût du capital : le coût économique
et le coût financier. Le coût économique est l’effort productif nécessaire
pour fabriquer les outils et, plus largement, l’ensemble des moyens de
production : machines, immeubles, usines, matériels de transport,
infrastructures, brevets, logiciels… Cet effort productif représente en
quelque sorte le « vrai » coût du capital, celui qu’il faut nécessairement
dépenser en travail pour fabriquer ce capital ,
entendu ici dans le sens « capital productif ». La mesure de cet
effort (sur une année, par exemple) représente ce qu’on appelle plus
couramment les dépenses d’investissement, et que les comptables nationaux
nomment la formation brute de capital fixe (FBCF). Ces dépenses représentent
à peu près 20 % de la production annuelle des entreprises françaises.
Mais ce coût de production du capital productif, mesuré à son prix d’achat,
n’est pas le seul à peser sur les entreprises. Lorsqu’elles
veulent acheter et mettre en œuvre ces moyens de production, elles doivent de
surcroît rémunérer les personnes ou les institutions qui leur ont procuré de
l’argent (argent appelé aussi « capital », mais dans le sens
financier cette fois). Ainsi, au « vrai » coût du capital
s’ajoutent les intérêts versés aux prêteurs et les dividendes versés aux
actionnaires (en rémunération des apports en liquide de ces derniers lors des
augmentations de capital, ou lorsqu’ils laissent une partie de « leurs »
profits en réserve dans l’entreprise).
Or une grande part de ce coût financier
(les intérêts et les dividendes) ne correspond à aucun service
économique rendu, que ce soit aux entreprises elles-mêmes ou à la
société dans son entier. Il importe alors de savoir ce que représente
cette partie du coût financier totalement improductive, résultant d’un
phénomène de rente et dont on pourrait clairement se dispenser en
s’organisant autrement pour financer l’entreprise ; par exemple en
imaginant un système uniquement à base de crédit bancaire, facturé au
plus bas coût possible.
Pour connaître le montant de cette rente
indue, il suffit de retrancher des revenus financiers la part qui
pourrait se justifier… par de bonnes raisons économiques. Certains de
ces intérêts et dividendes couvrent en effet le risque encouru par les
prêteurs et les actionnaires de ne jamais revoir leur argent, en raison
de la possibilité de faillite inhérente à tout projet d’entreprise.
C’est ce que l’on peut appeler le risque entrepreneurial. Une autre
partie de ces revenus peut également se justifier par le coût
d’administration de l’activité financière, laquelle consiste à
transformer et aiguiller l’épargne liquide vers les entreprises.
Lorsqu’on retranche de l’ensemble des
revenus financiers ces deux composantes qui peuvent se justifier (risque
entrepreneurial et coût d’administration), on obtient
une mesure de la
rente indue. On peut la désigner comme un « surcoût du capital », du
fait qu’il s’agit d’un coût supporté par les parties prenantes internes
à l’entreprise qui vient surcharger inutilement le « vrai » coût du
capital.
L’étude du Clersé montre que ce surcoût
est considérable. A titre d’illustration,
en 2011, il représentait
en
France, pour l’ensemble des sociétés non financières, 94,7 milliards
d’euros. En le rapportant au « vrai » coût du capital, c’est-à-dire à
l’investissement en capital productif de la même année (la FBCF), qui
était de 202,3 milliards d’euros, on obtient
un surcoût du capital de
50 %... Si l’on rapportait ce surcoût à la seule partie de
l’investissement qui correspond à l’amortissement du capital — laquelle
représenterait mieux, aux yeux de nombreux économistes, le « vrai » coût
du capital —, on obtiendrait une évaluation encore plus étonnante : de
l’ordre de 70 % !
Cela signifie que
lorsque les
travailleurs français sont capables de produire leurs machines, leurs
usines, leurs immeubles, leurs infrastructures, etc., à un prix total de
100 euros par an (incluant la marge de profit), il en coûte en pratique
entre 150 et 170 euros par an aux entreprises qui utilisent ce capital
productif, du seul fait qu’elles doivent s’acquitter d’une rente, sans
justification économique, aux apporteurs d’argent.
Un tel surcoût du capital n’a rien de
nécessaire ni de fatal. Durant la période 1961-1981, qui a précédé le
« big bang » financier mondial, il était en moyenne de 13,8 %. Il était
même devenu négatif à la fin des « trente glorieuses » (1973-1974), du
fait de la résurgence de l’inflation.
Ce sont les politiques restrictives
issues de la révolution monétariste qui, dans un premier temps, ont fait
grimper la rente financière, en propulsant les taux d’intérêt réels à
des sommets. Lorsque s’est amorcée la décrue de ces taux, dans les
années 1990, le versement accéléré des dividendes a pris le relais. Le
pouvoir actionnarial, remis en selle par la montée en puissance des
investisseurs institutionnels (fonds d’épargne mutuelle, fonds de
pension, compagnies d’assurances…), s’est appuyé sur la discipline des
marchés, l’activisme actionnarial et la nouvelle gouvernance
d’entreprise pour ne pas laisser filer la rente dans d’autres mains.
Au total, on peut dire que l’explosion
du surcoût du capital au cours des trente dernières années est la
conséquence directe de l’élévation de la norme financière imposée aux
entreprises avec l’aide de leurs dirigeants, dont les intérêts ont été
correctement alignés sur ceux des actionnaires.
Pour passer des
exigences de retours sur fonds propres de l’ordre de 15 % par an au
surcoût du capital, il suffit en quelque sorte de rectifier la mesure.
De telles exigences correspondent en pratique à un surcoût imposé à tout
projet d’investissement de l’ordre de 50 à 70 %.
Les effets de cette élévation de la
norme financière, bien qu’imaginables, sont incalculables. Car en la
matière, le plus important n’est peut-être pas le plus visible. Ces
transferts de richesse vers les prêteurs et les actionnaires
représentent certes une manne importante, qui n’a cessé d’augmenter (de
3 % de la valeur ajoutée française en 1980 à 9 % aujourd’hui) et qui ne
va ni dans la poche des gens entreprenants (à moins qu’ils soient
également propriétaires de leur entreprise), ni dans la poche des
salariés.
On pourrait déjà déplorer que
l’exploitation des travailleurs se soit clairement renforcée. Mais il y
a plus : qui peut dire en effet l’énorme gaspillage de richesses jamais
produites, d’emplois jamais créés, de projets collectifs, sociaux,
environnementaux jamais entrepris du seul fait que le seuil
d’éligibilité pour les mettre en œuvre est d’atteindre une rentabilité
annuelle de 15 % ? Quand le fardeau qui pèse sur toute entreprise,
publique comme privée, en vient à majorer son coût réel de 50 à 70 %,
faut-il s’étonner du faible dynamisme de nos économies, soumises au joug
de la finance ? Seul un âne peut supporter une charge équivalente à 70 %
de son propre poids.
Le problème n’est pas tant que cette
surcharge financière siphonne les fonds nécessaires à l’investissement.
C’est plutôt l’inverse. L’argent distribué aux prêteurs et aux
actionnaires est l’exacte contrepartie des profits dont les entreprises
n’ont plus besoin, du fait qu’elles limitent de leur propre chef leurs
projets d’investissement à la frange susceptible d’être la plus
rentable. La bonne question est donc la suivante : dans un monde où ne
sont mises en œuvre que les actions, individuelles ou collectives, qui
rapportent entre 15 % et 30 % par an, quelle est la surface du cimetière
des idées (bonnes ou mauvaises, il faut le déplorer) qui n’ont jamais vu
le jour, parce qu’elles n’auraient rapporté qu’entre 0 et 15 % ?
A l’heure où il faudrait entamer la
transition écologique et sociale de nos économies, on pourrait penser
qu’un projet politique authentiquement social-démocrate devrait au moins
se fixer cet objectif : libérer la puissance d’action des gens
entreprenants, des salariés, et de tous ceux qui recherchent le progrès
économique et social, du joug de la propriété et de la rente. Liquider
la rente, plutôt que le travail et l’entreprise.
Une telle ambition est certes hors de
portée d’un homme seul — fût-il « normal ». Mais c’est sûrement à la
portée d’une ambition collective. « Cela ne veut pas dire, nous a déjà
prévenus John Maynard Keynes, que l’usage des biens capitaux ne
coûterait presque rien, mais seulement que le revenu qu’on en tirerait
n’aurait guère à couvrir que la dépréciation due à l’usure et à la
désuétude, augmentée d’une marge pour compenser les risques ainsi que
l’exercice de l’habileté et du jugement. »
A ceux qui y verraient s’avancer la fin
du monde, Keynes proposait une consolation :
« Cet état de choses serait
parfaitement compatible avec un certain degré d’individualisme. Mais il
n’impliquerait pas moins l’euthanasie du rentier et, par suite, la
disparition progressive du pouvoir oppressif additionnel qu’a le
capitaliste d’exploiter la valeur conférée au capital par sa rareté (4)».
fin du document
La monnaie pleine met fin à ce surcoût
financier dans l'utilisation du capital et l'économie réelle du pays qui
adopte cette restauration du pouvoir citoyen sur la création monétaire
se voit libérer d'un joug financier particulièrement destructeur
d'emplois et de croissance économique réelle. Il ne s'agit pas seulement
d'éliminer la création de monnaie ex nihilo comme le font les faux
monnayeurs mais il s'agit également d'éliminer le poids de la rente
financière sur le développement de l'économie réelle. Bref, la monnaie
pleine permet d'éliminer la violences des riches.
Dans ce surcoût financier, cette
tyrannie de l'actionnaire qui choisit les projets selon leur rentabilité
financière à court terme et élimine les autres projets pourtant
capables de répondre aux besoins des citoyens, il y a le cas particulier
des dettes privées et publiques consécutives à l'utilisation de l'argent
dettes, au système de contrôle de l'économie par le crédit qui diffuse
la fausse monnaie de la haute finance anglo-saxonne.
4) Le poids des dettes et les
mesures d'austérité pour favoriser leurs remboursements, opportunité ou
menace pour une monnaie pleine.
Alors que le surcoût du capital que nous
venons de voir, reste une question peu connue et difficilement évaluable,
la question des dettes publiques et privées, leurs montants en
pourcentage du PIB est au contraire bien connue et chiffrée avec
précision. Ceci pour bien faire comprendre aux citoyens qu'ils
consomment trop à crédit, qu'ils vivent au dessus de leurs moyens et que
donc il s'agit dorénavant de se soumettre aux mesures d'austérité pour
rembourser toutes ces dettes et d'abord les dettes publiques en payant
plus d'impôts et en payant " au juste prix des marchés " les services
publics devenus finallement privés selon les dogmes incontournables de
l'idéologie neo libérale. Cette argumentation neo libérale a été reprise
aussi clairement par au moins un candidat à l'élection présidentielle
française de 2017 tant elle correspond également à la position des
catholiques radicaux qui distinguent depuis deux millénaires les "
justes et les pécheurs " et qui soutiennent les partis politiques qui
s'ingénient à corriger les penchants et travers de celles et ceux qui
s'adonnent aux excès de toutes sortes.
4.1 l'endettement des monarchies
et des états par les banquiers internationaux.
En dehors de ces crises ou mieux, entre
ces crises à répétition du capitalisme destructeur de richesses, le
fonctionnement habituel de la haute finance internationale depuis la
destruction des Templiers et de leur banque commune en 1307, est de
prêter de l'argent aux rois et aux princes, seigneurs pour qu'ils se
fassent la guerre à la moindre occasion. Mais les rois et princes
avaient coutume de se saisir de leurs banquiers pour les obliger à
annuler les dettes. Avec le développement de l'absolutisme royal et des
premières conquêtes coloniales, les banquiers internationaux ont réussi
à prêter et à endetter les monarchies en captant les revenus des impôts
et taxes sur de longues périodes.
La
logique financière libérale est basique : les dettes des clients sont la
source de profit des banquiers. Donc, pour multiplier les dettes, il
s'agit d'avoir des clients qui ont un grand besoin de financement et si
possible qui offrent toutes les garanties de remboursement. Jadis, ces
clients furent les rois et les princes, les dirigeants des monarchies et
nous savons comment les banquiers réussirent à soumettre les monarchies
au pouvoir des banques. Ensuite, il a bien fallu que les républiques et
les démocraties se soumettent aussi au pouvoir des banques. Nous avons
vu précédemment les conflits entre quelques hommes politiques et les
familles de banquiers internationaux. Les évènements qui ont conduit un
pays à devoir se soumettre au pouvoir des banquiers sont connus et grâce
aux réseaux sociaux sur le web, ce savoir n'est plus gardé au secret
mais devient accessible aux citoyens.
En
France, ce fut en 1973 avec la loi qui interdit au gouvernement
d'utiliser la monnaie créée directement par la Banque de France et
qui oblige les pouvoirs publics à emprunter sur les marchés financiers.
L'économie française était déjà depuis 1818 sous le contrôle de la
banque Rothschild de Paris après que l'économie anglaise l'avait été
sous le contrôle de Rothschild Londres. La loi est surnommée « loi
Pompidou-Giscard », ou « loi Rothschild », allusion au fait que Pompidou
fut directeur général de la Banque Rothschild et le jeune inspecteur des
Finances en grande partie à l'origine de l'idée de cette loi était
Michel Pebereau, alors Conseiller Technique au cabinet de Giscard et
devenu depuis Président du Conseil d'administration de BNP Paribas.
En Suisse, ce fut
en 2004 que la Constitution fut modifiée en ce sens
avec l'article
11, alinéa 2 de la loi fédérale sur la banque nationale suisse qui nous
dit: La Banque nationale ne peut ni accorder de crédits et de facilités
de découvert à la Confédération, ni acquérir, à l’émission, des titres
de la dette publique. Elle peut autoriser, contre des garanties
suffisantes, des découverts de compte en cours de journée. Cet article a
été rédigé par un groupe d'expert nommé par le chef du département des
finances de l'époque Kaspar Villiger... Celui-ci, après sa carrière au
conseil fédéral est devenu en 2009, le président du conseil
d'administration de la plus grande banque du pays.. l'UBS. Les experts
ont introduit la doctrine de l'époque dans le droit suisse. (avec pas
mal d'années de retard sur nos voisins comme souvent !). Ce que l'on
peut retenir de la doctrine, c'est une peur viscérale de l'inflation !
Cette peur est aussi le premier réflexe qui alimente les critiques des
dirigeants suisses contre l'initiative de la monnaie pleine.
Nous sommes bien ici au coeur du débat
politique sur la restauration de la monnaie pleine. Restaurer le pouvoir
citoyen sur la création monétaire représente bel et bien la suppression
des mesures que les financiers ont secrètement introduites dans les lois
et les constitutions de nos pays pour développer leur gouvernement
mondial et l'accroissement démesuré de leurs profits grâce à
l'endettement massif des états. C'est parce qu'ils ont agit ainsi que
les citoyens aujourd'hui doivent chercher à modifier les constitutions
et les lois pour préserver l'intérêt général et éliminer les dettes
publiques et leurs cortèges de politique d'austérité, de manque de
croissance et d'avenir pour plusieurs générations de citoyens.
Ces mesures ont été prises dans un vaste
mouvement de libéralisation des marchés financiers organisée par
l'oligarchie financière anglo-saxonne et qui conduit à la mondialisation
actuelle de l'économie ainsi qu'aux crises financières de 1987, 1997,
2007... Le bilan de cette obligation de fait sinon de droit imposée aux
gouvernements d'emprunter sur les marchés financiers est édifiant. Du
côté positif, ces mesures ont été prises pour éviter l'inflation qui
ruine l'épargne et la valeur des monnaies. L'argument est classique : il
faut éviter que les gouvernements n'utilisent la planche à billets pour
financer leurs programmes politiques, toujours suspects car destinés en
priorité à se faire élire ou réélire pour rester au pouvoir politique.
Effectivement, même depuis la crise de 2007, jamais l'inflation n'a été
aussi basse avec des taux d'intérêts des banques centrales pourtant très
faibles et les menaces de déflation si élevées. Conséquences : les
riches sont bien protégés contre l'inflation par le système financier
libéral et à cause de la déflation possible, le remboursement des dettes
publiques devient encore plus difficile et la soumission exigée des
citoyens plus terrible.
Un graphique montre cet endettement des
monarchies puis des états depuis 1850 à 2020.
4.2 les dettes publiques
actuelles, spécialement en France.
"Ainsi, entre 1980 et 2008, la
dette a augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé
1306 milliards d’euros d’intérêts", résume Mai68.org.
Faisons la soustraction :
sans les intérêts illégitimes
encaissés par les banksters financiers privés, la dette publique
française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d'euros -
au lieu de 1327,1 milliards ! Un escroc peut-il rêver pareil
butin ? Et personne ne dénonce jamais ce scandale absolu
!
source :
Conférence du 2 décembre 2010 par Patrick Viveret. "Fondement et
propositions pour une économie soutenable",
Un autre graphique qui intègre la crise
de 2008 à 2016 et montre que le poids de la dette s'est fortement accru
durant cette crise.
Pour compléter cette analyse des dettes
publiques qui soumettent les états au système de pouvoir financier
libéral, il s'agit d'expliquer comment le poids de
la dette publique
peut rapidement devenir énorme avec l'application des intérêts composés.
Nous sommes ici au niveau des
causes des dettes publiques et privées.
Dans l'hypothèse d'un crédit au
taux d'intérêt de 10% sur 50 ans, la durée longue de 50 ans
assure des mensualités faibles chaque années et le taux élevé de
10% correspond à un risque de non remboursement plus important
sur une durée de 50 ans, au bout de 50 ans, l'ensemble des
remboursement correspond à 117 fois la somme empruntée.
Pour amadouer des dirigeants
politiques qui ont peu de marge de manoeuvres et sont déjà
endettés depuis 1973, les financiers proposent des crédits à
long, très long terme, ce qui se traduit par des mensualités
relativement faibles mais un coût des intérêts très élevé car le
risque de non remboursement sur une très longue période est
important. Si par hypothèse on avait pas changé de mode de
création monétaire, si on continuait a y avoir de la création
monétaire publique sans intérêts, la dette française serait
aujourd'hui de 150 Milliards et non pas de 1500 Milliards
d'euro, ce qui change tout. Autre élément d'information sur la
dette française. La dette à fin 1979 était de 239 milliards
d’euros, déjà injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1
327 milliards d’euros. Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a
augmenté de 1 088 milliards d'euros et nous avons payé 1 306
milliards d'euros d'intérêts. Si nous avions pu créer notre
monnaie — faire exactement ce qu'ont le droit de faire les
banques privées — la dette publique serait quasiment inexistante
aujourd'hui.
Ensuite nous pouvons montrer que cette
domination du système financier permet grâce à la crise qu'il a
organisée de racheter facilement énormément d'actifs dans l'économie
réelle. En clair, les financiers peuvent acheter de nouvelles
entreprises pour renforcer leur domination économique. C'est la suite
logique de la crise : à la fin, les banquiers font leur marché des
proies affaiblies et sans trésorerie. La FED après 2010 est le
principale acteur sur les marchés financiers qui achète massivement des
actifs.
L'excédent brut d'exploitation
(EBE) indique la rentabilité du système de production d'une
entreprise. Connaître l'excédent brut d'exploitation est
indispensable pour toute entreprise, car il permet de confronter
le chiffre d'affaires hors taxes avec tous les frais engagés
pour produire.
Si l'EBE est positif, cela
signifie que l'entreprise vend plus cher qu'elle ne produit. Si
à l'inverse il est négatif, l'entreprise perd de l'argent.
Nous sommes ici au niveau des
conséquences de la crise financière :
nous savions depuis les crises
financières et économiques précédentes et depuis la crise de
1929 que les financiers organisent ces crises pour faire chuter
les valeurs financières des entreprises de l'économie réelle
afin d'ensuite les racheter à bas prix, ce qui constitue des
plus-values énormes lorsque la crise a disparu.
Ce graphique montre que les
financiers américains propriétaires de la banque centrale privée
et des multinationales tirent bien d'énormes profits surtout
après 2012, une fois que la planche à billets de la FED a sauvé
les banques commerciales. Ce ne sont pas les entreprises
américaines de l'économie réelle qui ont réalisé cette hausse
spectaculaire des EBE. Mais ces richesses produites sont bel et
bien devenues la propriété des entreprises américaines, ce sont
elles qui vendent plus car elles ont rachetés d'autres
entreprises affaiblies par la crise ou parce que d'autres
entreprises concurrentes ont disparu au cours de la crise. Un
des principaux acheteurs est identifié, il s'agit de la FED qui
rachète quantité d'actifs car, selon elle, il s'agit de placer
les sommes elles aussi énormes reversées par les banques
commerciales après leur sauvetage ou bien encore les sommes que
la FED a créées avec la planche à billet et dont les banques
commerciales "amies" n'ont pas eu besoin. La crise a permis une
nouvelle fois d'énormes économies d'échelle pour les
multinationales et une nouvelle et forte concentration de la
richesse pour les plus riches, d'autant que les valeurs en
Bourse augmentent fortement : 30% en 2013. Bref
ce graphique
illustre la réussite complète de la gestion de la crise au
profit des financiers.
L'information sur le rachat
possible du groupe Alstom par General Electric en avril 2014
illustre cette main-mise des multinationales américaines sur
l'économie réelle.
General Electrique est contrôlé par la famille Rockefeller,
du moins en 1976 et cela n'a pas changé.
Le groupe français est bien sorti affaibli de la crise et
connaît un problème avec ses actionnaires dont les cours en
bourse sont faibles depuis cette crise car sa stratégie plutôt
indépendante et française lui fait connaître des risques face à
des concurrents dont la concentration des activités n'a pas
cessé depuis la crise. L'intervention de l'état français dans le
capital d'Alstom sécurise l'indépendance relative du groupe
industriel. Mais le gouvernement du Président Macron va vendre à
GE la plus grande partie des activités liées à l'énergie et
compromettre l'indépendance de la filière nucléaire française.
4.3 Le remboursement des dettes
dans le système libéral dirigé par l'oligarchie financière
anglo-saxonne.
En 2021, nous en sommes là et la crise
n'est toujours pas finie car les remboursements des dettes et surtout
des dettes publiques dureront encore 30 ans pour les plus optimistes. La
réussite de ces remboursements reste problématique et conditionnée par
la soumission des citoyens aux politiques d'austérité que les
gouvernements sont obligés de mener. JP Morgan réclame des régimes
autoritaires en Europe :" Dans un document publié à la fin du mois de
mai, le géant des banques d’investissement américain JPMorgan Chase
réclame l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises
établies après la Seconde Guerre mondiale dans une série de pays
européens et la mise en place de régimes autoritaires..."
La solution pour accélérer le remboursement des dettes et le
sauvetage des banques est connue et
elle a été appliquée lors de la crise de 1929
: la banque centrale
privée après avoir laissé se multiplier les crédits, ferme subitement
les vannes du refinancement auprès des banques commerciales et exigent
de leur part le remboursement de leurs dettes ou rappèlent leurs marges.
Bien entendu les banques les plus exposées au crédit ont des
difficultés, elles commencent par vendre en masse leurs actions ce qui
provoque un krach boursier, puis elles ne peuvent plus rembourser et
sont déclarées en faillite, d'où des clients ruinés, etc.
document :
Maintenant qu'ils avaient réduit la
société à la misère, les banquiers de la Réserve Fédérale prirent la
décision de supprimer l'étalon-or. Pour ce faire, ils devaient acquérir
le reste de l'or en circulation. Prétextant "d'aider à mettre fin à la
crise", une saisie de l'or fut organisée en 1933. Sous peine
d'emprisonnement de 10 ans il fut exigé à tout citoyen américain de
remettre ses lingots d'or au Trésor Public, ils parvinrent ainsi à
déposséder la population du peu de richesses qui leur restait. Et à la
fin de l'année 1933 le standard de l'or fut aboli. Si l'on observe un
billet de 1 dollar avant 1933 il est écrit valeur équivalente en or.
Prenons un dollar d'aujourd'hui, il est
écrit qu'il a une valeur légale ce qui signifie qu'il n'est fondé sur
absolument rien. Ça vaut un morceau de papier. L'unique chose qui donne
de la valeur à notre monnaie c'est la quantité mise en circulation.
Désormais, le pouvoir de réguler la masse monétaire est aussi celui de
réguler sa valeur c'est aussi le pouvoir de mettre des économies et des
sociétés entières à genoux. "Donnez-moi le contrôle de la masse
monétaire, et je me fiche de qui fait les lois."MAYER AMSCHEL
ROTHSCHILD, fondateur des BANQUES ROTHSCHILD.
La crise de 2007 va plus loin dans le
cynisme coutumier d'une gestion de crise. L'effacement des dettes
publiques reste au niveau des idées philanthropiques et vaines. La
solution imposée par l'oligarchie financière anglo-saxonne reste le
paiement coûte que coûte des dettes non pas lors d'une prochaine période
de croissance économique forte mais immédiatement alors que les
conséquences de la crise se font toujours sentir. Depuis 2014, la sortie de
la crise actuelle prend exactement le même chemin. Comme il ne reste
plus d'or parmi les coffres des citoyens et que deux guerres mondiales
ont permis de transférer aux USA les réserves d'or de la plupart des
autres pays, la solution actuelle est de puiser directement dans
l'épargne des citoyens. La banque centrale privée exige des banques
commerciales qu'elles prélèvent un certain pourcentage sur l'épargne
déposée par leurs clients.
document : pour lire l'article de
Challenges
En cas de crise, les banques pourront
prélever les dépôts des épargnants
Après la ponction des épargnants
chypriotes cette année et l'idée émise par le FMI d'une supertaxe de 10%
sur le patrimoine, l'Europe vient d'entériner la participation des
déposants au renflouement des banques en cas de crise grave.
L'accord, scellé mercredi 11 décembre 2013, est passé relativement
inaperçu, alors qu'il pourrait être d'une importance capitale pour les
épargnants.
Les Européens se sont mis d'accord sur
une loi prévoyant des règles de renflouement interne des banques, ou
"bail-in", afin d'éviter de ne faire participer que les États au
sauvetage des établissements financiers.
Si une banque est proche de la faillite,
le renflouement interne ou "bail-in" s'appliquera, par opposition au
"bail-out" privilégié pendant la crise et qui faisait appel à l'argent
public, creusant ainsi les déficits.
Les premiers à payer seront les
actionnaires puis les créditeurs (autrement dit, notamment les
épargnants qui disposent de fonds sur leurs comptes), qui devront
couvrir au minimum 8% des pertes de la banque avant que l'on puisse
faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur
bancaire.
Les règles du "bail-in" entreront quant
à elles en vigueur au 1er janvier 2016.
fin du document
La monnaie pleine sert à payer la mise
en place du capital
technique mais sa logique veut que les intérêts se limitent à payer des frais de
gestion et non pas des intérêts qui représentent le montant du capital
ou deux fois, dix fois, 117 fois le capital. C'est une question de
culture, de valeurs humanistes et non pas une liberté contractuelle
accordée aux banques pour s'enrichir démesurément. Il n'y a pas de
compromis possible entre ces deux cultures pour ménager certains
intérêts privilégiés jusqu'ici.
L'élimination des dettes publiques représente donc une opportunité
majeure pour l'utilisation d'une monnaie pleine. Nous avons vu
qu'elle permet la poursuite d'une production des richesses même en cas
de crise économique ou comme en temps de guerre lorsque les besoins
financiers sont énormes. La menace est toujours la même : l'ignorance
entretenue par les dirigeants du système libéral et financier sur le
mécanisme de la création monétaire et la distinction fondamentale entre
de l'argent dettes diffusé par les crédits avec intérêts composés d'une
part et d'autre part une monnaie pleine sans dettes.
Sociologique :
Dans le cadre du management des
organisations, le domaine sociologique de l'environnement externe se
présente de la manière suivante.
L’environnement socioculturel reflète la
situation et les caractéristiques de la population – et donc des
consommateurs. On s’intéressera notamment : Aux critères démographiques
(âge moyen, taux de natalité, etc.) ; Au niveau d’éducation ; À la
mobilité sociale et géographique ; Aux nouvelles pratiques sociales, aux
modes.
Ce questionnement est transposé dans le
cadre de l'analyse stratégique pour une utilisation d'une monnaie pleine
et ce domaine sociologique aborde les opportunités ou les menaces liées
aux nouvelles pratiques sociales soit pour créer davantage de solidarité
et de liens sociaux soit à l'inverse pour creuser les inégalités
sociales, accroître l'ignorance afin de renforcer la domination des
peuples. Le cynisme et la violence des riches peut-elle encore longtemps
rendre passifs des populations qui s'appauvrissent et sont brimées par
la peur et la terreur exercées contre elles. La mode de la résilience
pour développer une soumission librement consentie au gouvernement
mondial de l'oligarchie financière anglo-saxonne est-elle une menace
tout comme la mode du transhumanisme fondée sur l'intelligence
artificielle ?
Nous commencerons par analyser le
creusement des inégalités puis ses conséquences au niveau des pratiques
sociales.
1) la paupérisation des
populations, opportunité ou menace pour l'utilisation d'une monnaie
pleine.
" Il
est aussi dans l'intérêt d'un tyran de garder son peuple pauvre, pour
qu'il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu'il n'ait pas le temps
pour la rébellion. "
Aristote.
Ce constat montre que les tyrans, les
autocrates de tous régimes politiques dans des systèmes de pouvoir,
pratiquent de la même manière et leur vonté politique est bien de garder
leurs peuples pauvres. Les dirigeants du système capitaliste libéral et
les financiers du gouvernement mondial ne s'écartent pas de cette règle
criminelle contre l'humanité.
Le lecteur de fileane.com connaît la
liste des tabous et des interdits mis en place par les dirigeants des
systèmes de pouvoir depuis deux mille ans, il s'agit d'éliminer ces
obstacles à la monnaie pleine :
l'interdiction de la
source de savoir spirituelle utilisée par les premières communautés
chrétiennes (non sectaires) lors du Concile de Nicée en 320,
interdiction toujours présente dans l'église catholique romaine et
qui est une des causes des ravages causés par le matérialisme
scientifique qui ignore la complémentarité entre source de savoir
intellectuel et spirituel. Le principal ravage est la destruction
des équilibres naturels et le réchauffement climatique du à l'action
des hommes. Nous avons montré sur fileane.com, que la confiance
s'optimise dans un groupe social à travers l'utilisation d'un savoir
global capable d'utiliser les deux sources de savoir spirituel et
intellectuel. La démarche spirituelle est également fondamentale
pour minimiser les violences individuelles et de groupe et pour
développer la solidarité. La monnaie pleine requiert un plus haut
niveau de confiance par rapport à l'argent dette qui ne nécessite
qu'une soumission à un système financier. Éliminer l'interdiction de
la démarche spirituelle représente une mesure complémentaire et
indispensable pour développer des organisations en réseaux de vie
qui utilisent la monnaie pleine. Sur fileane.com, nous avons précisé
ce qu'est
le développement de la démarche spirituelle.
l'interdiction des
organisations en réseaux de vie développées depuis l'an 500 et le
Mont Cassin par les abbayes des moines bénédictins, la plus ancienne
entreprise occidentale sinon mondiale (1514 ans d'existence en
2014), ceci pour développer après la destruction de l'ordre du
Temple en 1307, l'absolutisme royal en France et en Europe (cela
fait 707 ans que cela dure). Ce pouvoir absolu accordé aux
dirigeants du système a pour conséquence logique la non
reconnaissance à un être humain subalterne de ses capacités
d'initiative, de créativité et de décision. L'individu est un agent
qui doit se soumettre au fonctionnement du système et il est
possible de conditionner sa soumission pour qu'il accepte
d'accomplir des ordres contraires à sa conscience, voir sur ce point
l'expérience de Milgram en 1960 à New-York, Université de Yale.
Voir également comment Malinowski, à partir de
l'étude des indigènes des îles Trobriands, en niant la source de
savoir spirituelle utilisée par ces indigènes, en est arrivé à
fonder
la théorie du fonctionnalisme qui a évolué en théorie du
structuralisme pour imposer l'idée que les dirigeants du système
de pouvoir ne sont pas directement responsables de leurs actes car
avant tout ils assurent le bon fonctionnement d'une structure qui
dépasse les volontés individuelles. Tout ceci se trouve sur
fileane.com.
l'interdiction des
organisations en réseaux de vie développées depuis l'an 500 et le
Mont Cassin par les abbayes des moines bénédictins, la plus ancienne
entreprise occidentale sinon mondiale (1514 ans d'existence en
2014), ceci pour développer après la destruction de l'ordre du
Temple en 1307, l'absolutisme royal en France et en Europe (cela
fait 707 ans que cela dure). Ce pouvoir absolu accordé aux
dirigeants du système a pour conséquence logique la non
reconnaissance à un être humain subalterne de ses capacités
d'initiative, de créativité et de décision. L'individu est un agent
qui doit se soumettre au fonctionnement du système et il est
possible de conditionner sa soumission pour qu'il accepte
d'accomplir des ordres contraires à sa conscience, voir sur ce point
l'expérience de Milgram en 1960 à New-York, Université de Yale.
Voir également comment Malinowski, à partir de
l'étude des indigènes des îles Trobriands, en niant la source de
savoir spirituelle utilisée par ces indigènes, en est arrivé à
fonder
la théorie du fonctionnalisme qui a évolué en théorie du
structuralisme pour imposer l'idée que les dirigeants du système
de pouvoir ne sont pas directement responsables de leurs actes car
avant tout ils assurent le bon fonctionnement d'une structure qui
dépasse les volontés individuelles. Tout ceci se trouve sur
fileane.com.
dans le cadre de
l'interdiction des réseaux de vie,
l'élimination de la propriété commune garante d'une meilleure
répartition des richesses et qui assure la protection sociale
jusqu'à la fin de vie d'un être humain.
l'élimination des 3
niveaux de travail dans le système capitaliste pour généraliser la
condition de salariés dont la caractéristique est d'être soumis au
principe d'efficacité : dès qu'un poste de travail devient inutile,
son titulaire n'a aucun droit pour rester dans le système de
production. L'efficacité se traduit actuellement par compétitivité
et précarité, développement des travailleurs pauvres, développement
de la pauvreté dans les sociétés industrielles.
Il reste la question lancinante de
savoir si les tyrans, les banquiers internationaux, les dirigeants des
monarchies et des systèmes de pouvoir ont cette connaissance précise de
ce droit qu'ils nous interdisent ou s'ils sont seulement guidés par la
cupidité, le cynisme porté à la folie. La déclaration de Lionel de
Rothschild en 1865 dans son journal, le Times de Londres à propos de
l'utilisation d'une Monnaie Pleine par Abraham Lincoln, Président des
USA, démontre qu'au minimum lui possédait ces connaissances pour
éliminer l'utilisation d'une Monnaie Pleine et la manière de développer
une économie dans la prospérité.
L'autre question lancinante dans une
société confrontée à l'appauvrissement général et à l'enrichissement
phénoménal d'une infime minorité de dirigeants porte sur la possibilité
ou non de voir la grande majorité des appauvris se révolter pour chasser
les tyrans et la minorité des plus riches qui usurpent le pouvoir. Pour
le moment, la soumission à l'ordre établi fonctionne et la minorité
s'enrichit de plus bel y compris dorénavant à l'occasion d'une crise
sanitaire mondial provoqué par un virus dont on ne sait toujours pas
exactement début 2021 d'où il sort. La menace reste préoccupante pour
l'utilisation d'une Monnaie Pleine et les leaders politiques qui prônent
un changement vers plus d'humanité n'ont pas été capables de montrer
comment vivre en société après avoir quitté ces systèmes de pouvoir. Le
site fileane.com peut représenter une opportunité réelle disponible
gratuitement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis 19 ans déjà, rien
ne change sinon une censure de plus en plus forte par Google et
Facebook, seul réseau social utilisé par l'auteur sans oublier les média
hors réseaux sociaux.
Sur le plan économique et financier,
l'éducation des citoyens s'est pourtant développée à travers une
formation pratique sur le tas depuis la crise de 2006 et les subprimes
dans l'immobilier aux USA puis
la crise de
2008 et la faillite des banques à cause des titres financiers
toxiques (CDS) qu'elles avaient utilisées pour spéculer sur les dettes.
La gestion de cette crise par les dirigeants de la haute finance
anglo-saxonne à Wall Street et à la City de Londres a été suivi au jour
le jour par les citoyens qui voulaient bien chercher à apprendre pour
comprendre comment fonctionne l'enrichissement énorme des plus riches et
l'appauvrissement rapide des peuples.
C'est bien cette création énorme de monnaie par les
banques centrales privées et essentiellement par la Réserve fédérale
américaine (FED) qui a pour conséquence que les banques sont sorties
de la crise de 2007. Par contre les états n'ont pas été aidés par les
banques centrales privées pour éliminer leurs dettes publiques qui ont
fortement augmentées à cause de la crise financière actuelle. En France, les
politiciens se sont montrés volontairement ou non particulièrement
incultes sur cette gestion de la crise par la haute finance. Ce premier
ministre sait-il que ses banquiers veulent réduire les pouvoirs des états pour
développer leur gouvernement mondial et que les dettes sont la fortune des
banques, principalement les dettes publiques qui théoriquement ne craignent pas un
risque de non remboursement ? En août 2014, le gouvernement français est bien
obligé de constater que la croissance espérée se traduit plutôt par une
menace réelle de déflation qui rend encore plus difficile le remboursement de
la dette publique. Les citoyens qui suivent l'évolution de l'économie et de la
crise financière savent que l'économie américaine a été préservée par les
dirigeants de la FED qui sont aussi les propriétaires des firmes
multinationales alors qu'en Europe, la Banque centrale européenne a refusé
d'appliquer la même politique monétaire vis à vis des états et des
entreprises européennes. Les dirigeants politiques français sont obligés de
reprendre à leur compte ces arguments partagés par de plus en plus de citoyens
dans tous les pays même s'ils ont acceptés dans le passé
l'indépendance de la BCE et l'abandon de la politique monétaire au service des
politiques publiques décidées par les états. Le fossé n'a jamais été si
profond entre les citoyens qui ont compris et qui veulent mettre fin à ce
système financier et libéral et les dirigeants politiques qui n'osent pas
mettre en oeuvre ce changement radical et durable au niveau du régime politique
alors que ceci figure dans leurs attributions.
Nous avons montré plus haut, dans
l'analyse économique de l'environnement externe d'une Monnaie Pleine, ce
qu'a été la dernière " razzia " à partie de 2012, menée par la haute
finance anglo-saxonne, spécialement en France par le rachat de plusieurs
grandes entreprises autrefois nationalisées et dont l'activité est
stratégique au niveau de la défense nationale et de la filière
nucléaire.
Suite à cette crise de 2008, le premier
point qui a été compris et diffusé dans les média et sur les réseaux
sociaux, montre l'hyper concentration des richesses aux mains de
quelques uns.
Les études se multiplient depuis la
crise financière de 2007 pour connaître cette concentration du
patrimoine aux mains des plus riches.
document :
Les "1% des plus riches"... encore plus
riches que ce que la Fed et la BCE croyaient?
La fortune des personnes les plus riches
de la planète serait largement sous-évaluée selon le rapport d'un
économiste belge travaillant pour la BCE, publié en juillet.
Les "1%" les plus riches de la
planète sont plus riches que ce que la plupart des études affirment. En
grande partie parce qu'ils auraient tendance à taire une portion de leur
fortune. C'est ce que Philip Vermeulen, économiste belge qui travaille
pour la Banque centrale européenne, tente de démontrer dans un
rapport
publié en juillet mais passé relativement inaperçu.
Des riches... "moins fiables"
Ayant observé que la "fiabilité" des
réponses des "ménages les plus riches" était généralement moins élevée
que celles des moins fortunés, il a pris en compte ce biais pour établir
une nouvelle méthode de calcul. Il l'a ensuite appliquée aux données du
Rapport sur les finances des ménages américains de la Réserve fédérale,
celles du Rapport sur les finances et la consommation de la BCE et
celles du classement Forbes sur les milliardaires.
Écart important en Allemagne
Résultat: l'écart entre la fortune
"officielle" et celle ainsi recalculée atteint 13 points de pourcentage
en Autriche, 9 en Allemagne, 3 aux États-Unis. Autrement dit,
outre-Rhin, la fraction de la population rassemblant 1% des ménages les
plus riches ne concentrerait pas 24% de la fortune privée totale du
pays, mais 33%!
En France, l'écart semble relativement
faible - de 1 point: 19% de la richesse serait donc concentrée entre les
mains de 1% de la population.
"Paradis fiscaux"
Un autre économiste, Gabriel
Zucman, professeur à la London School of Economics - qui a collaboré
avec le français Thomas Piketty, l'auteur du désormais célèbre Capital
au XXIe siècle sur les inégalités de revenu - a étudié une portion
encore plus congrue de ces fortunes.
Il estime quant à lui que les 0,1% les
plus riches américains possédaient en 2012 quelque 23,5% des richesses.
Une précédente estimation tablait plutôt sur 21,5%, et l'écart entre les
deux serait dû aux sommes "cachées dans des paradis fiscaux", note
l'agence Bloomberg.
fin du document
Pour la France, la première publication
qui provoqua des réactions animées date de 1991 lorsque le CERC a montré
qu'entre 1981 et 1991, soit après 10 ans de socialisme, la part des 10%
les plus riches est passée de 45 à 55% de la valeur du patrimoine. Puis
d'autres informations vinrent préciser le degré de concentration du
patrimoine : 5% des plus riches possèdent 45% du patrimoine et en 2014,
ces études indiquent que 1% de la population possède 19% du patrimoine.
Le Prix Nobel d'économie, Joseph
Stiglitz prévoit, dans une interview à La Tribune, un
affaiblissement de la croissance aux États-Unis, conséquence de la
montée des inégalités qui bride la consommation de la plupart des
ménages : " Les conséquences seront dévastatrices. C'en en est fini du
rêve américain, de l'idée que les enfants vivront mieux que leurs
parents, que c'est un pays de justice, aux nombreuses opportunités. Les
étudiants sont étouffés par les dettes qu'ils ont contractées pour payer
leur scolarité. Et tous les jeunes ont de plus en plus de mal à
s'installer. J'en veux pour preuve la faiblesse du secteur du bâtiment:
les mises en chantiers sont beaucoup plus faibles que prévu, faute
d'achats de la part des jeunes ménages. Plus généralement, la classe
moyenne va souffrir de plus en plus ".
2) les inégalités de patrimoine.
Ces inégalités de patrimoine ont
également un caractère inquiétant : le capital hérité depuis des années
sinon des siècles, la rente financière, ont un rythme de croissance
supérieur à l'évolution des revenus. L'argent gagne plus d'intérêts que
le travail ne rapporte de revenus. Le pouvoir des rentiers ne cesse
d'augmenter alors que les salariés deviennent de plus en plus les
perdants dans le fonctionnement du système capitaliste libéral. Donc,
pour les salariés il n'y a pas d'espoir dans ce système de pouvoir
financier libéral. Seul, l'abandon de ce système de pouvoir pour
développer à nouveau des organisations en réseaux de vie assure une
réponse efficiente à notre désir d'avenir. Cette situation actuelle sur
les inégalités de patrimoine est décrite notamment par Piketty et
Marie-Anne Kraft : " ce constat que l'excès de rémunération du capital
sur la croissance du PIB ne pouvait être tenable ni durable. J'avais
d'ailleurs failli intituler mon livre "l'humain d'abord ". L'appel pour
revenir aux valeurs de la culture humaniste est très clair et net.
document:
extrait de l'article de
Marie-Anne Kraft à propos du livre de Piketty, le Capital au XXIème
siècle.
" Un rendement du capital de 4 ou 5 %
par an, qui peut aller jusqu’à 8 % pour les plus hauts patrimoines, avec
une économie qui, à long terme, croît d’environ 1 % par an, pose un vrai
problème. Après trente ou quarante ans, on se retrouverait en effet avec
des patrimoines qui augmentent indéfiniment, une divergence majeure
entre les plus gros patrimoines et le reste de l’économie, qui n’est
tout simplement pas soutenable d’un point de vue économique, politique
ou même logique. "
Dans mon livre, je faisais exactement le
même constat, de cette incohérence sur le long terme entre le niveau
nettement plus élevé de l'évolution de la capitalisation boursière
(rendement du capital) et le niveau de croissance du PIB, au niveau
mondial, avec un rapport de 3 hors inflation sur la période 1990-2007.
Je faisais aussi remarquer que cet écart n'était pas durable
économiquement et qu'il était le symptôme d'une rentabilité financière
irréelle, basée sur l'illusion, au lieu d'être le reflet de la
croissance de l'économie, démontrant que nous sommes dans une bulle
générale qui devrait éclater un jour. Je l'expliquais notamment par le
fait que la rémunération financière ne correspond plus à une
anticipation réaliste de croissance de revenus qui devrait correspondre
à la croissance de richesses, à la valeur ajoutée crée. Ceci car le
cours de bourse raisonne en valeur actuelle nette des revenus futurs
anticipés, il liquide par avance le futur, la gloutonnerie et sa
cupidité exprimée en "marked-to-market" (fair value) correspond non
seulement à des dividendes reçus proportionnellement au profit de
l'année, mais aussi à la plus value potentielle représentée par une
vente de l'actif, de l'entreprise, une réalisation par avance de tous
ses bénéfices futurs. Tant que l'optimisme règne et que cette méthode
d'évaluation gagne du terrain, la valeur du capital augmente, même si la
réalité ne suit pas au même rythme, jusqu'au moment où cela ne peut plus
durer et que l'on revient à la réalité économique.
fin du document
La manière dont le capital financier
évolue par rapport aux investissements dans l'économie réelle est connue
et nous retrouvons ici une fois de plus la dimension folle et
inacceptable de cette prétention scandaleuse des maîtres du monde à
vouloir s'enrichir rapidement sans limites au point de provoquer une
nouvelle crise dans le fonctionnement de leurs système de pouvoir
financier dont ils sauront à nouveau s'en sortir plus riches puisqu'ils
possèdent une masse de capitaux capable de tels prodiges et crimes
économiques. Rappelons simplement qu'en 1929, Rockefeller n'a pas perdu
un seul dollar lors du krach boursier.
Qui sont les riches aujourd’hui ? Quel
impact ont-ils sur la société française ? Pour la sociologue Monique
Pinçon-Charlot, les riches font subir au reste de la société une
violence inouïe. Une violence banalisée grâce à un renversement du
langage : les riches seraient des victimes, menacées par l’avidité du
peuple. Elle dénonce un processus de déshumanisation, une logique de
prédation, une caste qui casse le reste de la société. Et invite à
organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants que
leur pouvoir n’est pas éternel.
Malgré l’hétérogénéité de cette classe
sociale, les « riches » forment, selon vous, un cercle très restreint
On trouve partout les mêmes personnes
dans une consanguinité tout à fait extraordinaire. Le CAC 40 est plus
qu’un indice boursier, c’est un espace social.
Seules 445 personnes font
partie des conseils d’administration des entreprises du CAC 40. Et 98
d’entre eux détiennent au total 43 % des droits de vote [3] !
Dans le conseil d’administration de GDF Suez, dont l’État français
possède 36 % du capital, il y a des représentants des salariés. Ceux-ci
peuvent être présents dans divers comités ou commissions, sauf dans le
comité des rémunérations. Cela leur est interdit. Qui décide des
rémunérations de Gérard Mestrallet, le PDG ? Jean-Louis Beffa, président
de Saint-Gobain, notamment. C’est l’entre-soi oligarchique.
Cela semble si éloigné qu’on peut avoir
l’impression de riches vivant dans un monde parallèle, sans impact sur
notre vie quotidienne. Vous parlez à propos des riches de « vrais
casseurs ». Quel impact ont-ils sur nos vies ?
Avec la financiarisation de l’économie,
les entreprises sont devenues des marchandises qui peuvent se vendre,
s’acheter, avec des actionnaires qui exigent toujours plus de
dividendes. Selon l’Insee, les entreprises industrielles (non
financières) ont versé 196 milliards d’euros de dividendes en 2007
contre 40 milliards en 1993. Vous imaginez à quel niveau nous devons
être sept ans plus tard ! Notre livre s’ouvre sur une région
particulièrement fracassée des Ardennes, avec l’histoire d’une
entreprise de métallurgie, qui était le numéro un mondial des pôles
d’alternateur pour automobiles (les usines Thomé-Génot). Une petite
entreprise familiale avec 400 salariés, à qui les banques ont arrêté de
prêter de l’argent, du jour au lendemain, et demandé des remboursements,
parce que cette PME refusait de s’ouvrir à des fonds d’investissement.
L’entreprise a été placée en redressement judiciaire. Un fonds de
pension l’a récupéré pour un euro symbolique, et, en deux ans, a pillé
tous les savoir-faire, tous les actifs immobiliers, puis fermé le site.
400 ouvriers se sont retrouvés au chômage. C’est un exemple parmi tant
d’autres ! Si vous vous promenez dans les Ardennes aujourd’hui, c’est un
décor de mort. Il n’y a que des friches industrielles, qui disent chaque
jour aux ouvriers : « Vous êtes hors-jeu, vous n’êtes plus rien. On ne
va même pas prendre la peine de démolir vos usines, pour faire des parcs
de loisirs pour vos enfants, ou pour planter des arbres, pour que vous
ayez une fin de vie heureuse. Vous allez crever. »
Comment s’exerce aujourd’hui ce que
vous nommez « la violence des riches » ?
C’est une violence inouïe. Qui brise
des vies, qui atteint les gens au plus profond de leur corps, de leur
estime, de leur fierté du travail. Être premier dans les pôles
d’alternateur pour automobiles, c’est faire un travail de précision,
c’est participer à la construction des TGV, à l’une des fiertés
françaises. Casser cela est une violence objective, qui n’est ni
sournoise ni cachée, mais qui n’est pas relayée comme telle par les
politiques, par les médias, par ces chiens de garde qui instillent le
néolibéralisme dans les cerveaux des Français. Pour que ceux-ci
acceptent que les intérêts spécifiques des oligarques, des dominants,
des riches, deviennent l’intérêt général.
Comment cette violence objective se
transforme-t-elle en assujettissement ?
C’est une forme d’esclavage dans la
liberté. Chacun est persuadé qu’il est libre d’organiser son destin,
d’acheter tel téléphone portable, d’emprunter à la banque pendant 30 ans
pour s’acheter un petit appartement, de regarder n’importe quelle
émission stupide à la télévision. Nous essayons de montrer à quel
système totalitaire cette violence aboutit. Un système totalitaire qui
n’apparaît pas comme tel, qui se renouvelle chaque jour sous le masque
de la démocratie et des droits de l’homme. Il est extraordinaire que
cette classe, notamment les spéculateurs, ait réussi à faire passer la
crise financière de 2008 – une crise financière à l’état pur – pour une
crise globale. Leur crise, est devenue la crise. Ce n’est pas une crise,
mais une phase de la guerre des classes sans merci qui est menée
actuellement par les riches. Et ils demandent au peuple français, par
l’intermédiaire de la gauche libérale, de payer. Et quand on dit aux
gens : « Ce n’est quand même pas à nous de payer ! », ils
répondent : « Ah, mais c’est la crise »...
Vous parlez dans votre ouvrage d’une
guerre des classes qui n’est pas sans visage. N’y a-t-il pas un enjeu
justement à « donner des visages » à cette classe, comme vous le
faites ?
C’est une nécessité absolue. Il faut
s’imposer d’acheter chaque année ce bijou sociologique qu’est le
palmarès du magazine Challenges. Et s’efforcer d’incarner, de mettre des
visages sur cette oligarchie...
C’est une curiosité nécessaire, les gens
doivent être à l’affût de cette consanguinité, de cette opacité, de la
délinquance financière. Nos lecteurs doivent se servir de
notre travail
pour organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants
que leur pouvoir n’est pas éternel, empêcher ce sentiment d’impunité
qu’ils ont aujourd’hui, car ils savent que personne n’ira mettre son nez
dans leurs opérations financières totalement opaques.
Nous avons aussi expérimenté des visites
ethnographiques dans les quartiers riches, pour vaincre nos « timidités
sociales ». Se promener dans les beaux quartiers, leurs cinémas, leurs
magasins, leurs cafés, est un voyage dans un espace social. Il faut
avoir de l’humilité pour accepter d’être remis à sa place, ne pas se
sentir à l’aise, se sentir pauvre car vous ne pouvez pas vous payer une
bière à six euros. Mais c’est une expérience émotionnelle,
existentielle, qui permet des prises de conscience. Une forme de
dévoilement de cette violence de classe.
fin du document
4) Le discrédit des élites vendues
aux plus riches.
Les expériences des récentes crises
financières et économiques, les révélations historiques sur la manière
dont l'oligarchie financière anglo-saxonne a organisé ces crises et
pires, les deux guerres mondiales puis les guerres jusqu'à aujourd'hui,
démontrent que les démocraties représentatives sont vendues aux plus
riches. Nous avons écrit "
Les vendus que
veulent-ils encore nous vendre ? ".
Nous avons retenu également le document
suivant disponible en téléchargement sur le web et dont l'auteur réagit
à la crise du COVID-19 et à sa gestion par le gouvernement français.
Nous présentons un extrait qui présente le plan des élites pour mettre
en place des pouvoirs forts et tyranniques au service des intérêts des
seuls plus riches. Ce document présente également une liste
bibliographique qui pourra intéresser notre lecteur.
« C'est le
commencement qui est le pire, puis le milieu, puis la fin ; à la fin,
c'est la fin qui est le pire. » (Beckett 1953)
En amont de
cette sclérose politique, médiatique et scientifique, on trouve
l’influence des mondes bancaire et pharmaceutique, qui sont mus par deux
perspectives : d’une part, la maximisation de leur emprise sur la
société (et donc de leur chiffre d’affaire) ; d’autre part, la gestion
de la crise globale systémique annoncée clairement dès 1968, et dont la
chronologie a été esquissée en 1972 par Meadows et Kukla (l’épuisement
des ressources, le dérèglement climatique, et la progression de la
pollution finiront par avoir raison de la société de consommation et de
la démocratie représentative).
2.1. De ce
point de vue, l’utilisation de la stratégie du choc, identifiée par
Klein en 2007 — instrumentaliser une crise réelle ou ressentie,
naturelle ou culturelle, afin de modifier profondément l’espace social,
tandis que celui-ci est paralysé — s’impose comme une évidence si on
veut anticiper le chaos. Que la crise soit réelle, ou simplement mise en
scène, que son origine soit naturelle, ou le produit d’une machination,
ne change finalement pas grand chose au traumatisme et à la possibilité
de son usage.
2.2. Par
contre, il faut comprendre, une fois pour toutes, que les élus ne
représentent pas le peuple, mais les oligarques et leurs
multinationales. Le programme néolibéral est en effet très simple :
dissoudre les États afin de privatiser toutes leurs fonctions. Tant
qu’un gouvernement mondial (privatisé) n’est pas implémentable, on peut
se contenter de transformer les États en coquilles vides. Ce programme
ne constitue qu’une réappropriation du fascisme tel que Mussolini l’a
défini, et mis en pratique, dès 1922-1925, à l’aide de la vision
économique de Vilfredo Pareto : l’entreprise privée est, par définition,
beaucoup plus efficace que l’État. Puis vinrent les politiques
similaires des Nazis en 1934–1937, qui subirent une légère obsolescence
de 1944 à 1972 (les « trente glorieuses »).
En fait,
Hayek, le chantre du néolibéralisme, stipule très clairement, et ce dès
1944, la stratégie à adopter : seule une infiltration progressive des
institutions civiles et politiques permettra la destruction de la menace
communiste et de sa cinquième colonne. Vingt ans plus tard, le 30
septembre 1965, il arriva à ses fins avec le coup d’État de Suharto, qui
coûta la vie à plus d’un million de communistes (certains parlent de 3
millions d’exécutions arbitraires), et permit une première mise en place
du dispositif néolibéral. C’était en quelque sorte la répétition du
renversement d’Allende par Pinochet, perpétré le 11 septembre 1973.
Le
remplacement des gouvernements par des multinationales a été quantifié
très tôt, e. a., par Stephen Hymer (1960) et David C. Korten (1995). Il
est devenu évident avec la politique d’intégration européenne et,
surtout, la multiplication des traités et autres partenariats
transatlantiques de commerce et d'investissement (comme le «
Transatlantic Trade and Investment Partnership »).
C’est du
reste le fil rouge de la littérature « cyberpunk » dont le représentant
le plus fameux est sans doute Ph. K. Dick (1955), qui a offert les
scénarios de Blade Runner (1982), Total Recall (1990), Minority Report
(2002), etc.
2.3. Tout se
joue donc en 1968–1973 : le dévoilement des enjeux civilisationnels
comme leur effacement, c’est-à-dire, d’une part, la prise de conscience
de la crise globale qui ne pourrait être conjurée qu’en renonçant au
capitalisme industriel et financier ; et, d’autre part, la reprise en
main de l’agenda politique par ce dernier avec des figures telles que
Suharto et Pinochet, puis M. Thatcher (1979), R. Reagan (1981) et Helmut
Kohl (1982). (Il faudrait également mentionner le travail de sape de
Pompidou, élu à la présidence française en 1969, et le bref espoir
instillé par Sicco Mansholt à la Commission européenne en 1972–1973.)
3. Le
totalitarisme fasciste numérique
« Si vous
désirez une image de l'avenir, imaginez une botte piétinant un visage
humain… éternellement. » (Orwell 1949)
En amont de
la corruption complète du corps politique et de ses appendices
médiatiques et scientifiques, nous avons trouvé la crise du capitalisme
financier et la volonté des oligarques de remodeler en profondeur la
démocratie (représentative) de marché. En aval, nous découvrons, sans
surprise, un nouveau totalitarisme fasciste, bien plus pernicieux que
ses ancêtres du XXe siècle, car numérique.
3.1. «
Totalitarisme » désigne le système politique qui prétend gérer toutes
les dimensions de la vie citoyenne, publiques comme privées. Rien ne
doit lui échapper, en droit comme en fait. Le « fascisme » est un
totalitarisme de droite, c’est-à-dire conçu par, et pour, les
oligarques.
3.2.
L’histoire du totalitarisme fasciste est supposée connue ; elle se
résume à la prise de pouvoir des oligarques industriels et financiers
par l’intermédiaire d’un lampiste plus ou moins allumé (ce qui permet
aux commanditaires de tirer leur épingle du jeu si l’affaire tourne
mal). À partir de 1921, la droite extrême progresse partout en Europe :
en Italie (Mussolini accède au pouvoir en 1922), en France (avec la
création en 1922 de la Synarchie, suivie plus tard par la Cagoule), en
Allemagne (le Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, en
gestation depuis 1918, s’organise en 1920 ; Hitler écrit Mein Kampf en
1924 ; il est publié en 1925), Salazar assied sa dictature en 1932–1933,
et Franco pilote la guerre civile déjà en 1934. De 1967 à 1974, il y
aura aussi la dictature des colonels en Grèce. (Voir, par exemple,
Lacroix-Riz 2006)
3.3. Nous
sommes dans une configuration totalitaire depuis déjà de longues années,
c’est-à-dire qu’un système, qu’une idéologie, prétend gérer tous les
aspects de la vie : la technoscience constitue un tel système ; le
capitalisme, renommé néolibéralisme, est un tel système ; la
globalisation est un tel système ; l’État d’urgence permanent qui
s’enracine dans la guerre contre la terreur datant de 2001 en est la
dernière péripétie.
La
vraie-fausse crise sanitaire de 2020 est le prétexte (au sens de N.
Klein) utilisé pour dépouiller définitivement les peuples des acquis
sociaux et politiques concédés après 1945. Elle touche donc différemment
les pays selon qu’ils sont développés ou pas. Dans les pays riches, il
s’agit de détruire les acquis sociaux et de mettre la population au pas
; dans les pays pauvres, c’est une logique néocoloniale qui est à
l’œuvre. C’est ainsi, alors que l’épidémie saisonnière est finie, que
des règlements (de plus en plus) absurdes prolongent la terreur
sécuritaire.
3.4. Au nombre
des outils pour comprendre les enjeux du totalitarisme numérique, on
trouve les concepts de conformisme et d’atomisme, qui s’imposent dès les
débuts de la révolution industrielle et de la démocratie représentative,
et sont esquissés chez Saint-Simon (1803) et Tocqueville (1835).
L’ère
thermo-industrielle est celle du machinisme, c’est-à-dire de la
standardisation des produits et de l’organisation scientifique du
travail. Alors que l’outil dépend de la morphologie humaine, la machine
demande à l’ouvrier de s’adapter à son mécanisme. Le pouvoir de la
machine est ainsi le pouvoir du conformisme : en amont, l’ouvrier doit
être calibré, dompté, géré comme une ressource ; et, en aval, le
consommateur doit accepter l’uniformisation de ses habitudes de vie, de
ses goûts alimentaires, de ses vêtements, de ses idées, de ses désirs,
etc. Les rendements d’échelle sont à la mesure des espérances de
quelques-uns, et du désespoir de tous les autres.
Le
conformisme se manifeste donc par l’infantilisation et
l’indifférenciation des personnes, la dépolitisation des citoyens, et la
standardisation des consommateurs, qui constituent autant de précieuses
muselières pour paralyser les corps et amnésier les esprits.
D’autre part,
l’atomisme constitue le fondement du libéralisme (Mandeville 1714, avant
Smith 1776) ; il équivaut à briser toutes les solidarités, et à
entretenir la guerre de tous contre tous, parfois appelée compétitivité.
En scellant
l’alliance entre capitalisme et technoscience, la révolution
industrielle établit les deux principes fondamentaux du capitalisme
mondialisé, l’atomisation des individus sous prétexte de les libérer, et
leur conformisation afin de machiner le meilleur des mondes possibles.
En d’autres termes, les conditions de possibilité de la culture, qui
sont celles de la vie authentique, sont deux fois niées. D’une part, le
conformisme se substitue à l’individuation (à ne pas confondre avec
l’individualisme) ; d’autre part, l’atomisme remplace la solidarité. Or,
sans solidarité, il est impossible de s’individuer, d’endosser son
destin, de dépasser les contingences de sa naissance ; et, sans
individuation, la solidarité reste lettre morte.
Cette double
négation est toutefois rendue acceptable par une inversion spectaculaire
(aussi au sens de Guy Debord) des pôles privé et public : on prend
l’atomisme (c’est-à-dire l’absence de solidarité) pour de la liberté, et
le conformisme (c’est-à-dire l’absence de projet personnel) pour de la
solidarité (tout le monde désire la même chose). On obtient, en somme,
la guerre des clones, de ceux qui montrent leurs derrières (calibrés) en
public, et parlent de politique (néolibérale) en privé. Les conséquences
sont radicales : infantilisation, déculturation, dépolitisation,
dissociété, Terreur (1792, très précisément au moment où Sade écrit),
c’est-à-dire la paralysie par l’angoisse.
3.5. Le
passage au totalitarisme numérique peut se comprendre comme la
transformation des sociétés disciplinaires (Foucault 1976) en sociétés
du contrôle (Deleuze 1990).
L’ère
thermo-industrielle est celle du machinisme et des institutions
disciplinaires qui lui sont propres : famille, école, église, caserne,
usine, hôpital, asile d’aliénés, prison, maison de repos. Tous (ou la
plupart de) ces lieux d’enfermement physique (mais aussi mental) peuvent
être avantageusement remplacés par un dispositif plus souple de contrôle
mental (mais aussi physique) : le numérique. La technologie — et tout
particulièrement les dispositifs associés à la 5G — permet maintenant
une surveillance panoptique totale : traçage de tout le trafic internet
(« big data ») et des déplacements physiques (géolocalisation),
disparition des transactions en liquide, assignation à résidence
(télétravail, cyber-enseignement, achats en ligne,
téléconsultations) etc.
Le
totalitarisme numérique pousse encore plus loin la synergie entre
conformisme et atomisme en remplaçant tout ce qui restait d’humain — et
donc de corporel, d’immédiat, de qualitatif et d’aléatoire — dans le
machinisme par le virtuel, le médiat, le quantitatif et
l’algorithmiquement nécessaire. Il n’y a pas plus conforme que celui qui
dépend entièrement du numérique pour vivre ; il n’y a pas plus atomisé
non plus. Du reste, la psychose hygiéniste institue un nouveau
puritanisme qui exige une vie sans contact. Après avoir disposé de la
chair du monde, le technocapitalisme entend exploiter sans complexes la
chair humaine (Weber 2017 & 2018).
4. En
conclusion, il faut bien comprendre que la crise de la Covid-19 n’est
pas sanitaire mais politique, et qu’aucune des mesures liberticides
n’est fondée scientifiquement. Par contre, elle met en évidence la
corruption complète du corps politique et de ses factotums médiatiques
et scientifiques, et, plus particulièrement, leurs allégeances envers
les puissances de l'argent et leur projet totalitaire. La crise
constitue à la fois le symptôme de la faillite de la démocratie
représentative, et le prodrome du retour d’une gouvernance uniquement
respectueuse des droits du capital. Plus encore qu’Orwell (1949), c’est
Terry Gilliam (1985) qui vient à l’esprit de celui qui chercherait à
contraster le cauchemar politique avec l’absurdité fictionnelle.
Ces évidences
se retrouvent très précisément dans l’intervention d’A. Penasse (qui a
fait, après tout, preuve d’une grande retenue), lui qui demandait, 15
avril 2020, « quelle légitimité démocratique il y a à prendre certaines
décisions quand la plupart des membres qui décident et réfléchissent
font partie des multinationales et du monde de la finance ? »
Le
capitalisme est kleptocrate et totalitaire par essence. L’évolution qui
se dessine dans la gestion de la crise Covid-19 dévoile la corruption de
tous les acteurs médiatisés et laisse entrevoir ceux qui, jusqu’ici,
restaient dans l’ombre. Si la population reste confinée dans la terreur,
rien ne viendra s’opposer au régime le plus barbare de tous les temps.
Si elle se réveille, non seulement le règne de l’angoisse sera révoqué,
mais il ne sera plus possible d’agir par la force non plus (les «
gardiens de l’ordre » sont toujours issus du peuple, et leur servilité
n’est jamais acquise une fois pour toutes). La dernière option des
oligarques sera alors, comme d’habitude, le génocide. Toutes les guerres
du XXe siècle étaient d’abord des guerres menées par l’aristocratie et
la haute bourgeoisie contre le bas peuple. Mais l’irruption d’une vraie
pandémie ne serait bien sûr pas à exclure…
Reste la
question de savoir pourquoi les citoyens acceptent de se faire
maltraiter par les « responsables politiques ». Pourquoi acceptent-il de
subir un pouvoir pervers ? La réponse se trouve dans l’analyse de la
relation que le prédateur impose à sa proie. Précisons en deux mots les
modalités qui ont été identifiées dans le cadre de l’inceste, de la
logique concentrationnaire, ou de ce qui a été appelé tardivement (1973)
le syndrome de Stockholm.
Il existe un
lien vital entre le prédateur et sa proie : c’est le prédateur qui
nourrit la proie, c’est lui qui lui offre un récit pour cadrer son
malheur, c’est encore lui qui, parfois, fait un geste qui semble
bienveillant. La proie refuse donc instinctivement d’ouvrir les yeux sur
le mécanisme prédateur. Ferenczi (1932) l’a bien compris : l'enfant
traumatisé, physiquement et psychiquement plus faible, se trouvant sans
défense, n'a d'autre recours que de s'identifier à l'agresseur, de se
soumettre à ses attentes ou à ses lubies, voire de les prévenir, et
finalement y trouver même une certaine satisfaction. Aimer son bourreau,
dont on dépend physiquement, symboliquement, et affectivement, devient
une condition de survie, mais aussi un piège psychotique.
Dans le cas
qui nous occupe : comme cette servitude volontaire offre les avantages
que l’on peut se payer, et les espoirs que l’on veut bien conserver, la
plupart des citoyens croient pouvoir continuer, après le « confinement
», à confondre rêve et réalité. Il leur faudra plutôt choisir entre rêve
et cauchemar.
À chacun sa
conclusion, la mienne est empruntée à Gramsci : je suis pessimiste avec
l’intelligence, mais optimiste par la volonté. Pessimiste car, dans le
cas qui nous occupe, on assiste simplement à une accélération de la
tendance totalitaire d’une société technocratique dans le cadre d’une
crise globale systémique identifiée dès 1968. Si on se demande dans
quelle direction ce mouvement va se faire, il suffit de questionner le
pilote : le bref interlude soviétique mis à part, la technique a
toujours été pilotée par les capitalistes (la « grande bourgeoisie »).
Historiquement, un totalitarisme capitaliste s’appelle fasciste ou,
mieux, nazi. (Hitler n’était pas Mussolini.) Optimiste car, comme
l’écrivait V. Hugo avant Che Guevara : « Rien n’est plus imminent que
l’impossible » (1862).
Références
Beckett,
Samuel, L'Innommable, Paris, Les Éditions de Minuit, 1953.
Delaunay,
Janine ; Meadows, Donella H. ; Meadows, Dennis ; Randers, Jorgen ;
Behrens, William W. III, Halte à la croissance ? Enquête sur le Club de
Rome & Rapport sur les limites de la croissance. Préface de Robert
Lattes, Paris, Librairie Arthème Fayard, Écologie, 1972.
Deleuze,
Gilles, « Post-scriptum sur les sociétés de contrôle », L’Autre
journal, n°1, mai 1990.
Dick, Philip
Kindred, Solar Lottery, New York, Ace Books, 1955
Ferenczi,
Sándor, « Die Leidenschaften der Erwachsenen und deren Einfluss auf
Character- und Sexualentwicklung der Kinder. Gehalten im September 1932
auf dem XII. Internationalen Psychoanalytischen Kongress, der vom 4. bis
7. September in Wiesbaden stattfand », Internationale Zeitschrift für
Psychoanalyse 19, 1933, pp. 5-15.
Foucault,
Michel, Histoire de la sexualité. I, La Volonté de savoir ; II, L’Usage
des plaisirs ; III, Le Souci de soi [1976], Paris, NRF Éditions
Gallimard, 1984.
Harold F.
Searles, « The Effort to Drive the Other Person Crazy—An Element in the
Aetiology and Psychotherapy of Schizophrenia », British Journal of
Medical Psychology, XXXII/1, 1959, pp. 1-18.
Hugo, Victor,
Les Misérables, Paris, Albert Lacroix et Cie, 1862.
Hymer,
Stephen, The International Operations of National Firms: A Study of
Direct Foreign Investment. PhD Dissertation [1960], published
posthumously. Cambridge, Mass., The MIT Press, 1976.
Korten, David
C., When Corporations Rule the World [1995]. 20th anniversary edition,
Oakland, Berrett-Koehler Publishers, Inc., 2015.
Lacroix-Riz,
Annie, Le Choix de la défaite. Les élites françaises dans les années
1930, Paris, Éditions Armand Colin, 2006.
Machiavel,
Nicolas, Le Prince. Traduction française [1532], Paris, Éditions
Gallimard, 1980.
Mandeville,
Bernard de, The Fable of the Bees or Private Vices, Public Benefits
[1714], Oxford, At the Clarendon Press, 1924.
Orwell,
George, Nineteen Eighty-Four [1949]. Introduction by Thomas Pynchon,
London, Penguin Books, 2003.
Proust,
Marcel, À la recherche du temps perdu. T. I. Du côté de chez Swann
[1913]. Édition présentée et annotée par Antoine Compagnon, Paris,
Gallimard, 1988.
Saint-Simon,
Henri de Rouvroy, comte de, Lettres d’un habitant de Genève à ses
contemporains [1803], Paris, Presses Universitaires de France, 2012
Smith, Adam,
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
[1776], Paris, Gallimard, Folio essais, 1976.
Tocqueville,
Alexis de, De la démocratie en Amérique [1835], Paris, Robert Laffont,
1986.
Weber, Michel,
Pouvoir, sexe et climat. Biopolitique et création littéraire chez G. R.
R. Martin, Avion, Éditions du Cénacle de France, 2017.
Weber, Michel,
Contre le totalitarisme transhumaniste : les enseignements
philosophiques du sens commun, Limoges, FYP Éditions, 2018.
fin du
document.
Après cette présentation non exhausitive
de ce qui nous rend pauvre, inculte et détruit nos libertés dans le
fonctionnement du système neo libéral actuel, nous arrivons aux exemples
contraires et aux mouvements qui créent cette solidarité et ces liens
sociaux dont l'utilisation d'une monnaie pleine et la gestion des biens
communs sont le prolongement dans les Réseaux de Vie.
5) Le développement des liens
sociaux et des mouvements de résistance au capitalisme libéral.
Dans notre partie introductive aux
Réseaux de Vie politiques, économiques, sociaux, culturels, nous avons
présenté le choix de civilisation entre le dogme capitaliste libéral "il
n'y a pas de société, il n'y a que des marchés " et les méthodes de
gestion pour que les pays deviennent riches. Nous avons utilisé le livre
d'Erik S REINERT,
"Comment les pays riches sont devenus
riches, pourquoi les pays pauvres restent pauvres."
Reinert reprend
les propos de
Gunnar
Myrdal (prix Nobel 1974) pour
dénoncer l’imposture : " l’ignorance
opportuniste » repose sur le fait que nous sommes ouverts à un monde où
les hypothèses des « sciences » économiques sont manipulées pour
atteindre des objectifs politiques. La technologie et les
rendements croissants,
qui sont les principales sources de pouvoir économique, créent des barrières
à l’entrée. En oubliant ceci, les économistes servent les intérêts acquis
des nations qui sont au pouvoir."
Les résistances au système de pouvoir
libéral et financier sont diverses et ici, nous allons voir celles qui
cherchent à développer des échanges non soumis à l'argent-dettes et au
système de crédit et de prêt qui endette l'ensemble de la société au
profit de quelques rentiers et banquiers de la haute finance.
5.1 Les villes, villages qui
développent une économie solidaire.
♦ En présentant le statut
et le fonctionnement des villes libres dans les institutions politiques
des Réseaux de Vie, nous avons montré le cas de
Marinaleda en Andalousie.
Le reportage de France 2 le mentionne
expressément, Marinaleda n'a
rien inventé, elle s'est simplement souvenue que dans le village voisin,
c'était déjà comme cela au XIVème siècle et les habitants de ce village
s'en souviennent aujourd'hui encore en utilisant les maisons, l'église,
les bâtiments communaux construits à cette époque. Toute
l'Espagne était organisée ainsi, le temps des cathédrales n'avait pas
été détruit en 1307 comme en France et de nombreux templiers s'étaient
réfugiés en Espagne et surtout au Portugal avec une partie de la flotte
templière. La commune de Marinaleda n'a pas oublié cet exemple médiéval
et l'a utilisé à nouveau pour sortir de la misère, du chômage, du
système de pouvoir libéral et échapper au pouvoir des grands
propriétaires terriens appartenant à la monarchie espagnole.
♦ Autre exemple qui
dans
le système de pouvoir économique libéral actuel, utilise la propriété collective
gérée par une mairie pour lancer et financer des activités en économie
participative qui représentent les débuts des biens communs.
Nous prenons l'exemple des villes ou villages en
transition, particulièrement
l'exemple
d'Ungersheim en Alsace près de Mulhouse.
Les 21 initiatives
pour le développement d'une économie locale et fraternelle reposent sur un
cadre juridique légal constitué de deux piliers : le cadre
associatif loi de 1901 avec ses bénévoles mais aussi le cadre de la régie
communale. La commune et son maire, son conseil municipal sont habilités pour
recevoir des subventions publiques, des recettes communales et pour acquérir des biens communaux, pour
gérer des activités économiques au nom de la commune. Encore faut-il que le maire ait
la volonté puis la compétence pour mener à bien le développement de cette
économie locale participative.
A Ungersheim, l'origine de cette démarche exemplaire provient de la fermeture
des mines de potasses. Le maire est un ancien mineur qui a eu des
responsabilités syndicales et la culture sociale, la fraternité des mineurs
et des cités, des villages de ce bassin potassique, ne sont pas de vains mots
mais une réalité vivante et dynamique qui ne pouvait pas disparaître avec
la fin des puits de mine. Les terrains sont mis en friche par la société
propriétaire des mines et la mairie d'Ungersheim achète à prix modeste une
centaine d'hectares pour transformer ces friches industrielles en jardins
maraîchers et en centrale solaire, en éco village. Le sol est en effet comme
ailleurs dans la plaine d'Alsace du loess fertile. La nappe phréatique
abondante assure l'approvisionnement en eau pour les cultures. Les particularités locales sont
donc très favorables aussi bien au niveau des sols que des relations sociales
étroites et anciennes liées à la culture des mineurs et de leurs
familles. La stratégie retenue est le développement d'une filière
allant des semences jusqu'à la distribution de repas à partir des légumes
cultivés sur les terrains communaux, la filière de la graine à l'assiette
pour assurer une souveraineté alimentaire (en management : l'intégration
amont et aval correspond au développement d'une filière de production et de
distribution de biens et de services). Très vite les bénévoles de
l'association du village dirigée par le maire, sont rejoints par des
stagiaires en insertion professionnelle qui apprennent le métier de
jardinier. Ils sont donc payés par des organismes publics.
Les solutions optimales pour la production de légumes et de céréales ne sont pas à
inventer. Elles existaient dans l'agriculture locale avant sa transformation
en agriculture intensive au cours du XXème siècle. Par exemple, pour le
blé, la sélection des semences a permis d'utiliser la semence
" Alsace ", déjà solution optimale en 1900 : elle est haute et étouffe les mauvaises herbes ;
elle n'a pas besoin d'engrais ou de composte et inutile de labourer la terre.
Pour l'adapter à la particularité locale : la présence de la forêt et de
ses troupeaux de sangliers, l'agriculteur croise cette semence optimale pour
la rendre "barbue" et indigeste à la consommation des sangliers et
animaux. Nous sommes ici au niveau de l'alliance des contraires : l'adaptation
aux particularités locales. Pas besoin de chasseurs de sangliers pour
protéger les champs de blé à la lisière de la forêt (au départ, les
sangliers sont "contraires" au développement des champs de
céréales ou de maïs). Le pain est sans gluten et a du goût. D'autres
solutions optimales sont mises ou remises en pratique. Cet
exemple d'économie locale participative permet de mieux comprendre l'impact
de la subsidiarité et de l'alliance des contraires et le développement en
même temps d'un haut niveau de relations sociales. Les bénéfices
obtenus par la vente des légumes et des repas pour les cantines scolaires du
village et des villages environnants permettent de salarier et rémunérer environ 70
travailleurs agricoles auxquels s'ajoutent une trentaine de stagiaires en
insertion professionnelle. La centrale solaire, la plus importante d'Alsace,
permet d'alimenter 20 000 habitants hors chauffage et elle assure une
indépendance énergétique. La monnaie locale destinée aux échanges locaux
chez les artisans commerçants du village a un taux d'utilisation de 7% par
rapport aux 2 200 habitants du village et ce taux d'utilisation est important
comparé à l'utilisation des monnaies locales dans d'autres communes ou
villes.
Dans ce village il subsiste cependant une question politique, mais cette question
politique est valable pour l'ensemble des citoyens Français. Pour le moment,
une cinquantaine de bénévoles et ouvriers communaux travaillent
quotidiennement ensemble sur les chantiers menés par la mairie. Tous
les citoyens du village ne sont pas associés à cette démarche exemplaire et
n'y tiennent d'ailleurs pas. Et ceci est compréhensible en l'état de notre
droit français. Le problème est connu pour les lecteurs de fileane.com. Pour
développer ces projets de vie, en dehors du cadre légal actuel : bénévolat,
régie communale, qui fait que seule une minorité de passionnés agit alors
que les autres regardent (en cessant de critiquer et de rigoler ... du moins
dans ce village et ceux aux alentours qui commencent à comprendre que c'est
la solution du mieux vivre ensemble), il est nécessaire d'utiliser la propriété
commune et les biens communs. La propriété commune se gère sans élus ou
représentants. C'est ce que j'ai fait remarquer au maire de cette commune
dernièrement. Avec des élus, nous sommes en propriété collective gérée
par des représentants des citoyens. Sauf que la propriété commune est
interdite depuis 1790 et totalement étrangère, comme la subsidiarité, aux
constitutions républicaines françaises depuis 1790. Conséquence : bon
nombre d'habitants salariés ne peuvent contribuer au développement de cette
démarche citoyenne qu'en achetant les légumes ou en utilisant les services
proposés par la commune mais ils ne peuvent pas en plus de leurs emplois
salariés, venir travailler comme salariés dans ce réseau en économie
locale participative. De même la complémentarité entre rendements
croissants et décroissants n'est pas possible dans le contexte juridique
actuel qui interdit la propriété commune. La culture locale pour se développer dans ce contexte
politique et juridique défavorable doit donc utiliser la valeur de
résilience pour rester positif malgré le risque grave d'une issue négative
et pour développer une capacité à réagir aux crises et à être autonome.
Nous sommes loin d'un abandon de nos systèmes de pouvoir pour restaurer nos
réseaux citoyens de vie dans lesquels la résilience n'est pas utile et n'a
pas sa place.
La réussite du village en transition d'Ungersheim est saluée par tous les
connaisseurs mais les dirigeants du système économique libéral et les
partis politiques qui soutiennent la doctrine libérale n'ont rien à craindre
tant que les citoyens n'auront pas restauré
la complémentarité entre les
trois formes de propriété et restauré
le pouvoir citoyen sur la création
de la monnaie souveraine, bref, en ayant quitté nos systèmes de pouvoir, ce
qui est très différent d'adopter une démarche de résilience. Pourtant cet
exemple montre que
uniquement dans le cadre du droit associatif de la loi de 1901 et du droit
administratif des attributions de la commune, il est possible pour les 36 000
communes de France de commencer cette première étape vers les biens communs
et une économie locale réellement participative. Et ce n'est pas rien...
Donc, qu'est-ce qu'on attend ?
Pour
mieux découvrir cette réussite sensationnelle à Ungersheim,
le film
de Marie-Monique Robin"Qu'est-ce
qu'on attend ?" est disponible. Il est possible de le louer pour
300€ la journée. Le budget pour projeter ce film dans une salle de 340 places était ce soir là
de 1 000€ : 300 pour la location du film, 450 pour celle de la salle et
200€ pour les frais de déplacements de Monsieur le Maire et d'un de ses adjoints.
5.2 les SEL (Services d'Échange
Local) et le procès de Foix en novembre 1997.
cette document est la recopie d'articles du Monde et d'autres médias qui ont suivis le
procès du SEL de l'Ariège en novembre 1997.
Cette
technique d'échanges contribue à la réalisation d'une propriété commune qui
permet l'enrichissement individuel et surtout une prévention contre la misère
et la solitude. Ce procès montre aussi que dans cette période de décadence et de montée des
inégalités, dans ces années de recul de l'action politique au service du
développement d'une démocratie citoyenne, un choix a été possible : des
occasions ont eu lieu pour modifier pas à pas le fonctionnement de notre
système de pouvoir économique libéral pour plus de solidarité. Ce procès
est une date parmi d'autres mais cette date a eu lieu !
L'administration de la justice, dans le cas présenté ici comme le plus souvent
d'ailleurs, n'est qu'un rouage du système de pouvoir en place et préfère
défendre des lois mêmes éculées plutôt que de reconnaître de nouveaux
modes de vie adoptés selon des valeurs aussi universelles que la solidarité et
la fraternité... et attendre qu'une loi légalise ces nouveaux modes
de vie appartient à la plus belle des farces démocratiques tant qu'un rapport
de force ne vient pas bouleverser le conservatisme des institutions.
Document :
Le MONDE / Mardi 18 novembre 1997
Un
premier procès pour travail clandestin met en cause les services
d'échange local.
Une adhérente de ces réseaux d'entraide avait fait réparer son toit par deux autres membres
Nés en 1994, les services d'échange local (SEL) font l'objet d'un premier procès,
mardi 18 novembre, à Foix. Adhérente de ces réseaux d'entraide où l'on échange
des services, une habitante de l'Ariège avait fait réparer son toit par deux
membres du SEL pyrénéen . Le procureur a estimé qu'il s'agissait de travail
clandestin. Les 248 SEL français rassemblent de vingt-cinq mille à trente mille adhérents.
SARAH TWO s'intéresse à l'écologie et à l'agriculture biologique. C'est pour ça,
dit-elle, qu'elle s'est installée en France, en 1992, en achetant une vieille
maison à Tapia, un hameau de l'arrière-pays ariégois. La demeure serait
vivable, n'étaient les fuites dans le toit. Faute du moindre revenu, la
Britannique ne pouvait pas faire appel à une entreprise pour passer enfin un
hiver à l'abri. En revanche, elle était membre du système d'échange local
(SEL) pyrénéen, un réseau d'entraide au sein du-quel elle proposait ses
services (ménage, maraîchage, garde d'enfants, etc.) en échange de biens ou
de coups de main. C'est donc vers le SEL qu'elle s'était tournée pour faire réparer son toit.
En septembre 1996, Robert Evans et John Mac Cullogh, Britanniques eux aussi, étaient
au faîte de la maison de Sarah Two lorsque sont arrivés les gendarmes, alertés
par un appel téléphonique d'un voisin, Michel Vigne. Le substitut du
procureur. un ancien inspecteur du travail, était immédiatement prévenu. Ce
qui devait arriver arriva: pour la première fois, des adhérents d'un système
d'échange local étaient poursuivis pour travail illégal. Le procureur de la République
de Foix (Ariège) a poursuivi Mme Two pour emploi de travailleurs clandestins et
ses deux compatriotes pour travail dissimulé. Le procès devait avoir lieu,
mardi 18 novembre, au palais de justice de Foix.
A la barre, trois personnes, mais aussi, implicitement, les 248 SEL (soit de
vingt-cinq mille à trente mille adhérents) qui ont fleuri en France au cours
des trois dernières années, poussés par «une dynamique assez forte en France»,
selon Jean-Michel Servet. Une dynamique qui «répond à un désir d'innovation
de la base», estime ce professeur d'économie à l'université Lyon-II,
coauteur d'un rapport sur les SEL que !e Groupe de recherches et d'analyses des
institutions vient de remettre à la Caisse des dépôts et consignations.
LETTRES DE SOUTIEN
Pour Smaïn Laacher, sociologue à l'École des hautes études en sciences sociales,
l'affaire est entendue. «Les juges vont y réfléchir è deux fois avant de
condamner, puisque l'affaire s'insère dans un dispositif, le SEL, qui est entre
autres un dispositif d’insertion. ». En témoignent les dizaines de
lettres de soutien reçues par le SEL pyrénéen. « J’ai enfin retrouvé
une dignité qui me permet de dire que je ne suis plus assistée », écrit
par exemple Maryline B., membre du SEL du Maine, qui vit avec 3500 francs par
mois.
Au sein du SEL pyrénéen, 70% des adhérents disposent de moins de 5 000 francs
par mois. Les systèmes d'échange local rassemblent une forte proportion de
personnes en situation précaire : de 40% à,60%, selon le rapport des économistes
de Lyon, qui montre que le développement de ces réseaux participe à la lutte
contre l'exclusion. «Ça permet aux gens de se rencontrer, de sortir de leur
solitude », explique Marie-Bénédicte Lemaire, fondatrice du SEL de Lutterbach
(Haut-Rhin), qui vient d'être primé par la Fondation de la Caisse d'épargne.
C'est plutôt d'un bon oeil que le ministère de l'emploi et de la solidarité assiste
au développement des SEL. Mais tout en faisant part d'« un intérêt certain
pour ces démarches qui permettent de créer des liens de solidarité», les
pouvoirs publics «doivent rester attentifs à ce qu'on n'aboutisse pas à
des dérives », dit-on au ministère. Plus précisément:«
il ne faudrait pas que des personnes insérées professionnellement trouvent
dans les SEL un moyen de développer leurs activités habituelles. »
30 000 FRANCS HORS TAXE
Robert Evans, allocataire du RMI, n'avait jamais refait de toiture avant de restaurer
celle de Sarah Two, et n'en a jamais refait depuis. Son compagnon de labeur,
instituteur en Grande-Bretagne, propriétaire d'une ruine dans l'Ariège, n'est
pas plus professionnel que lui. Reste qu'ils ont effectué des travaux, alors
que les artisans locaux, eux, n'ont pas de travail.
A la demande du procureur, la Chambre syndicale des artisans et des petites
entreprises du bâtiment de l'Ariège (Capeb) a évalué leur labeur: 30 000
francs hors taxe. Le volume de travail dépasse le simple coup de main échangé
normalement au sein des SEL, estime la direction départementale du travail. «
La somme est inouïe » s'insurge l'avocat des trois Britanniques,
Jean-Claude Garson. En tout cas, jamais Mme Two n'aurait pu la débourser.
Le fonctionnement de l'association
• Un réseau multilatéral. Alors que le troc repose sur un échange bilatéral,
le SEL fonctionne de manière multilatérale. Moyennant une cotisation annuelle
modique, l'adhérent figure sur la liste des membres qui proposent leurs biens
ou services. Les échanges, de gré à gré, sont rémunérés en unités de
compte. Grains de sel, truffes, fleurs... chaque structure a son unité.
• Non-convertibilité. L'association se charge de la comptabilité interne. Elle
édite chaque mois un relevé de la situation de chacun. Les débits sont évidemment
aussi importants que les crédits. En aucun cas les comptes ne peuvent être
convertis en francs.
• Confiance. Le système fonctionne sur le volontariat et la confiance. Pour Être
viable, il doit être limité, en nombre d'adhérents et géographiquement.
Ruraux à l'origine, les SEL se répandent aujourd'hui dans les milieux urbains.
La liste est disponible sur Internet (http:// altern.com/sel/).
• Colloque. Les systèmes d'échange local feront l'objet d'un colloque au Centre
Thomas-More, à L'Arbresle, près de Lyon, les 29 et 30 novembre, en présence
notamment d'économistes et du sociologue Smaïn Laarcher. Renseignements, tél.
: 04-74-26-79-71; télécopie : 04-74-26-79-99.
Marie-Pierre Subtil
Document : LE MONDE /JEUDI 20 NOVEMBRE 1997
Une peine d'intérêt général est requise à Foix dans
le premier procès d'un service d'échange local.
L'accusation estime que ces réseaux sont « incompatibles » avec la législation sur le travail clandestin.
Des travaux d'intérêt général ont été requis pour travail clandestin, mardi 18
novembre, devant le tribunal correctionnel de Foix (Ariège), contre trois adhérents
du système d'échange local (SEL) pyrénéen qui avaient troqué la réparation
d'un toit contre des « grains de sel », l'unité d'échange en vigueur au
sein de ces réseaux d'entraide, créés en 1994. La défense a plaidé que « tout n'est pas argent »
FOIX (Ariège) de notre envoyée spéciale
Deux mondes antinomiques se sont confrontés , mardi 18 novembre, au palais de
justice de Foix. D'un côté, des « néo-ruraux » qui s'entraident
en faisant fi de l'argent, des cotisations sociales, du fisc. De l'autre, un
procureur de la République et des avocats de parties civiles réfractaires à
l'idée que l'on puisse échanger des biens ou des services sans se référer au
franc, à l'Urssaf et à la chambre des métiers.
Dans la salle, comble, des adhérents du système d'échange local (SEL) pyrénéen,
l'association qui a«importé» du Canada et de Grande-Bretagne ces réseaux de
troc multilatéraux (Le Monde du18 novembre).
A la barre, trois d'entre eux: Sarah Two, fluette et discrète Britannique âgée
de cinquante-deux ans, sans revenus fixes, poursuivie pour avoir fait réparer
sa toiture par des travailleurs clandestins; Robert Evans, crâne et barbe dégarnis,
un Franco-Britannique psychologue de formation, allocataire du RMI poursuivi
pour travail clandestin, de même que John Mac Cullogh Britannique, instituteur
intérimaire en Grande-Bretagne et résident occasionnel dans l'Ariège. En
septembre 1996, les deux hommes avaient colmaté les fuites du toit de leur
compatriote, en se faisant rémunérer en « grains de sel », l'unité d'échange
du SEL pyrénéen.
Le président du tribunal correctionnel, Jean-Louis Boué, a tenté de comprendre
la nature des échanges qui s'effectuent au sein du SEL. « Vous avez bénéficié
de prestations. Qu'est-ce-que vous deviez faire en contrepartie? », a-t-il
demandé à Sarah Two. « J'ai fait du toufu pour M. Evans. -Pardon, du...?»,
reprend le président, qui ignore apparemment tout de la gastronomie
macrobiotique et n'a pas saisi que les échanges au sein de l'association ne
sont pas bilatéraux.
Les trois prévenus ont bien du mal à expliquer que le « grain de se » est
« une valeur symbolique », non convertible à leurs yeux en argent.
« le grain de sel représente 1 franc », affirme le président.
«Non, ça ne marche pas tout à fait comme ça », assure Sarah Two, bien en
peine, par la suite, de faire comprendre à l'assesseur - qui lui demande si
elle a comblé son déficit, un an après les travaux – que les comptes débiteurs
sont les bienvenus au sein du SEL, et qu'ils sont même sa condition
d'existence.
La Fédération du bâtiment et des, travaux publics s'était portée partie
civile, ainsi que la Chambre syndicale des artisans et des petites entreprises
du bâtiment de l'Ariège (Capeb). «Ce type d'agissements perturbe les
circuits économiques traditionnels. Cela institutionnalise une économie parallèle
», s'est insurgée l'avocate de la fédération. « C'est une
provocation formidable à tout notre système politique et social, a
repris son confrère, Me Jacques Vialea, au nom de la Capeb. On vous dit
qu'il y a oeuvre de réinsertion, mais demain, l'artisan que je représente, il
va falloir aussi le réinsérer: est-ce que ce système ne consiste pas à déshabiller
Pierre pour habiller Paul ?» Et de conclure: «C'est un système
qui permet un enrichissement de chacun. II est très bien, le problème c'est
qu'il n'est pas en phase avec le nôtre. »
PROBLÈMES DE DÉVIATIONS
Un plaidoyer proche du réquisitoire du procureur de la République, Pierre
Nalbert, l'auteur des poursuites contre les trois prévenus, qui s'est
violemment élevé contre le principe du SEL «Depuis deux ans, on tourne
en rond, personne n'ose saisir le tribunal», a-t-il relaté,
visiblement satisfait qu'enfin un citoyen ait prévenu la gendarmerie du
« travail clandestin » effectué par des adhérents.
Selon le procureur, le code civil définit l'échange comme bilatéral. « A
partir du moment où un tiers - l'association - intervient, c'est de la banque,
c'est un système de gestion, qui pose des problèmes de déviations a-t-il
estimé, avant des les énumérer: absence de paiement d'impôts et de
cotisations sociales, absence de sécurité et concurrence à l'égard des
professionnels. il a évoqué un «risque à l'égard de le collectivité
nationale » en cas de développement d'un système « incompatible »
avec la législation sur le travail dissimulé. Peines requises, «cette affaire
[étant prise) avec un certain humour et un certain détachement »: un travail
d'intérêt général (TIG, variant de quarante à deux cent quarante heures de
travail à fournir à une collectivité).
L'avocat de la défense, M` Jean-Claude Garson, a estimé, lui, qu'il n'y avait pas
travail clandestin mais bénévolat, en regrettant avec humour l'absence de la
Banque de France comme partie civile. Pour lui, « le grain de sel,
c'est la valorisation du dévouement des membres de l'association», et
« tout n'est pas argent ». Surtout, Me Garson a souligné le fait
que la poursuite concerne trois personnes, alors que c'est le SEL, en tant
qu'association, qui fait l'objet d'un procès. « Si le sel est une
monnaie, c'est la monnaie de la solidarité. Le sel sert a la conservation de la
dignité humaine. Je ne savais pas que c'était un délit », a-t-il
conclu, bruyamment applaudi.
Jugement le 6 janvier 1998.
Marie-Pierre Subtil
Document : Coup de sang du marché face à une pratique d'économie alternative : une
condamnation, mais pas encore le régime sans SEL
Le 6 janvier 1998, le tribunal correctionnel de Foix a rendu son jugement : 2000 FF
d'amende avec sursis. L'affaire est une première : trois membres du SEL (
système d'échange local ) de DUN ( Ariège ) sont condamnés pour travail
illégal. L'échange est-il une activité entrant dans le système économique
" officiel " et officiellement réglementé ? Lorsque l'activité non
salariée n'est pas un travail, mais quand même une valeur - estimée en
"grains"- peut-on lui appliquer les règles d'un système économique
et social dans lequel seul le travail est une valeur, marchande, qui plus est ?
Le bénévolat est communément admis, et même encouragé : il est sans doute
bien utile comme palliatif à des défaillances. Pourtant, le bénévolat est
aussi un échange, il n'est jamais à sens unique. Seulement, voilà, dans les
SEL, l'échange est formalisé, pour montrer à ceux qui reçoivent qu'ils
donnent aussi, et pour que ceux qui donnent prennent conscience qu'ils
reçoivent aussi. Le problème est sans doute qu'un tel système jette les bases
d'une économie alternative, qui fonctionne. Il ne concerne pourtant qu'une
frange tout à fait marginale de la population, et des échanges économiques.
C'est sans doute déjà trop. Le tribunal n'a pas jugé sur le fond, ne s'est
pas prononcé sur le système lui-même. Pour tout savoir sur le procès : (
lien supprimé ). Pour tout savoir sur le SEL, ses origines, son fonctionnement, les questions
juridiques s'y rapportant, ainsi que sur les SEL en France : ( lien supprimé ) site web de l'association Sel'idaire ( association pour l'information et
l'animation des SEL en France )
Dépêche de l'agence REUTERS, Mardi 6 Janvier 16h
Première condamnation pour le "nouveau troc"par Nicolas Fichot
FOIX (Ariège), 6 janvier, Reuters - Des membres d'un Système d'échange local
(SEL), version moderne du troc, ont été condamnés pour la première fois
mardi pour travail illégal.
Le tribunal correctionnel de Foix, en Ariège, n'a cependant infligé aux trois prévenus
qu'une amende de 2.000 FF qu'ils ne verseront que s'ils subissent une autre
condamnation dans les cinq années à venir.
Selon le ministère de l'Intérieur, 248 SEL ont été fondés ces dernières années
dans les zones rurales défavorisées de France. Par un service d'échange de
produits ou de services, ils permettent à leurs 30.000 adhérents de surmonter
l'absence d'argent liquide.
Le procès de Foix a eu lieu sur plainte d'un artisan-couvreur de Dun, petite
commune des Pyrénées ariégeoises, qui s'estimait lésé par le SEL. Il
n'avait notamment pas accepté qu'une Britannique, Sarah Two, fasse réparer la
toiture de sa maison par deux autres membres du SEL de Dun, britanniques comme
elle, Robert Evans et John Mac Cullogh.
Saisi d'une plainte pour concurrence abusive, le procureur de l'Ariège avait décidé
de poursuivre Sarah Two pour "emploi de travailleurs clandestins" et
Robert Evans et John Mac Cullogh, qui sont psychologue et professeur de français de profession, pour "travail illégal".
A l'audience, le 6 janvier, le procureur avait fait citer un expert qui avait évalué
les travaux de toiture à 30.000 FF, ce qui les faisait sortir du système des
SEL en général limité à de petits échanges ou de menus services.
Hypocrisie
"Il s'agit d'une somme exorbitante que ma cliente n'aurait jamais pu honorer. C'est
pour cela qu'elle était passée par le SEL sous peine de voir sa maison
s'effondrer", a plaidé l'avocat des trois accusés, Me Jean-Claude Garson.
"Ce jugement est complètement incompréhensible", a déclaré Sarah Two à
l'annonce du jugement. Vêtue de draps tissés, la prévenue, qui se réclame du
mouvement "néo-rural", a dénoncé "l'hypocrisie de la justice
française qui condamne des gens, en l'occurrence nous trois, au lieu de
trancher sur le fond, à savoir si notre système est illégal ou non".
Ce jugement est complètement faux", s'est indigné Robert Evans. "Je
crois que le tribunal a eu peur ou alors il n'a rien compris. Ce qui fait que je
suis très déçu par ces gens qui ont attaqué des personnes au lieu d'essayer
de comprendre, donc de juger, un système. Et comme je n'ai rien compris à leur
sentence complètement alambiquée, je vais continuer à adhérer à mon SEL.
Donc à échanger des services sans jamais les monnayer directement".
John Mac Cullogh n'était pas présent à l'audience.
En l'absence du défenseur des trois prévenus, une avocate ariégeoise, Françoise
Matricon, adhérente du SEL de Dun, a annoncé que les membres de l'association
se réuniraient mercredi soir "pour décider d'un éventuel appel".
Elle a jugé un appel "très probable dans la situation actuelle puisque, pour
l'instant, à défaut de condamner notre système, ils ont condamné des adhérents
et (...) la peur ne fait pas partie des valeurs de ces trois personnes".
REUTERS
article de Libération du 07/01/98
Le SEL, travail clandestin ou parallèle ?
Trois membres d'un système d'échange local condamnés avec sursis
Toulouse, de notre correspondant
Sarah Two est coupable d'emploi de travailleurs clandestins pour avoir fait refaire
gratuitement le toit de sa maison ariégoise par deux amis britanniques de la région.
Les deux britanniques en question, Robert Evans et John MacCullogh, sont, eux,
coupables de travail illégal pour s'être improvisés couvreurs en échange de
quelques productions maraîchères. Le tribunal correctionnel de Foix (Ariège)
a jugé hier que cette infraction à l'article L.324.10 du code coûterait à
chacun 2000 francs d'amende avec sursis. Mais, même pressé par Robert Evans,
le président Jean-Louis Boué est resté muet sur la question de fond : au bout
du compte, les SEL, systèmes qui organisent l'échange local de travaux divers
entre adhérents, sont-ils des bourses à produire du travail au noir ?
Robert Evans ne saura pas s'il a encore le droit de participer à ce système cher aux
marginaux économiques qui y trouvent, selon le cas, un peu de convivialité ou
un peu de réinsertion sociale par la dignité. Son adhésion au SEL de l'Ariège
n'est en tout cas remise en cause par aucun des attendus du jugement. Parodiant
à l'envers la ministre Georgina Dufoix, il en a conclu à l'issue du procès
qu'il était donc "coupable" mais surtout pas "responsable".
Derrière le sourire, c'est en fait l'insatisfaction qui domine. Les 247 SEL établis
en France étaient pendus à ce jugement. Il resteront sur leur faim.
Les plaignants, artisans professionnels du bâtiment de la Capeb et Fédération
du bâtiment, ne sont eux-mêmes guère plus avancés. Ils avaient dénoncé au
procès la concurrence déloyale que leur feraient les adhérents du SEL ne
payant ni charges ni impôts. Mais c'est le système lui-même, échappant au
circuits réguliers de l'économie qu'ils visaient. Et non pas la maraîchère
biologique, le psychologue RMiste et l'intermittent de l'enseignement qui se
sont retrouvés au hasard appelés à la barre pour un toit mal bricolé. Les
professionnels du bâtiment devront se contenter d'un petit franc symbolique au
titre de dommages et intérêts, une peine qui ne devrait en aucun cas dissuader
les autres associations de ce type de poursuivre leurs activités.
Le procureur Nalbert avait déjà saupoudré ses réquisitoires de dérision en
demandant que les trois prévenus soient condamnés à des peines d'intérêt général.
Le jugement d'hier indique que le monde ordinaire, même armé de ses lois,
n'est pas disposé à trop réglementer le monde parallèle qui s'organise à sa marge.
L'avocat des trois britanniques ariégeois n'était pas présent à l'audience d'hier.
Les condamnés allaient attendre la réunion du soir où le SEL déciderait si
oui ou non appel serait fait de ce jugement. En attendant, le problème de Sarah
Two n'est toujours pas résolu. Illégalement donc, parce que ne disposant pas
des sommes nécessaires, évaluées selon les parties, à 69000F ou 30000F, elle
avait engagé ces travaux de couverture. Mais ça n'a pas suffi : son toit est
toujours plein de fuites.
Gilbert Laval
5.3) Les monnaies locales,
opportunité ou menace pour l'utilisation d'une monnaie pleine.
Nous avons présenté
la monnaie WIR
utilisée par les entrepreneurs suisses regroupés en coopérative et
nous avons distingué la différence entre une monnaie légale comme une
monnaie pleine d'une part et d'autre part une monnaie locale ou une
monnaie plus ou moins privée réservée aux adhérents d'une coopérative.
Il n'est donc pas surprenant que la
monnaie locale qui a rencontré
le plus de succès en France est l’eusko (pays basque). Au 31 juillet
2020, il y avait 1 544 235 eusko en circulation (+27% par rapport à
2019) : 503 000 en billets, et 1 467 000 sur les comptes eusko
numériques. 56% des professionnels du réseau Eusko ont pris au moins un
nouveau fournisseur local pour réutiliser leurs eusko. Et 84% n’ont
jamais eu à reconvertir le moindre eusko en euros. Le statut juridique
de cette monnaie est une association régie par la loi du 1er juillet
1901 et le décret du 16 août 1901.
Tout comme à Ungersheim près de Mulhouse
où nous avons indiqué que ce village en transition repose sur les liens
étroits qu'ont tissés les anciens mineurs de potasse au fond de leurs
galeries, l'histoire économique et sociale du pays basque,
particulièrement du côté espagnol, est riche des traditions et normes de
vie héritées de la période médiévale et de l'enseignement des abbayes et
monastères bénédictins et cisterciens.
Nous avons vu qu'en Andalousie, le
village de Marinaleda a commencé par devenir propriétaire des terres
jusque là, propriété d'un comte de l'aristocratique espagnole. Le
développement agricole puis artisanale avec la fabrication de la "
meilleure huile d'olive du monde " a suivi les méthodes héritées des
monastères et abbayes du mouvement bénédictin puis cistercien. Le
développement industriel et commercial le plus remarquable du pays
basque utilise également ce mouvement coopératif en démocratie locale
participative dans lequel les richesses produites restent sur place et
servent au développement local et à l'emploi.
Mondragon Corporation est le premier groupe industriel du pays basque
espagnol et le 10ème groupe espagnol. Il comprend 268 entreprises,
dont 102 coopératives, réalise 11,4 milliards € de chiffre d’affaires et
est présent sur 5 continents. Il est présent dans l’industrie (50% de
son activité), la distribution, la finance et l’éducation. Sa
spécificité réside dans sa mission et ses valeurs : « notre mission
consiste à générer de la richesse dans la société au travers du
développement d’entreprises et la création d’emplois ».
Pour la plupart des monnaies locales qui
ne disposent pas d'un tel fondement, de telles racines historiques et
sociales, leurs finalités sont d'ordre écologique : favoriser le
commerce local, le circuit court de production-consommation, permet
d'éviter les transports et les émissions de CO2. Une monnaie locale est
légale, en conformité avec l’article L521-2 du Code monétaire et
financier, si elle est confinée à un territoire restreint et qu’elle ne
concerne qu’un éventail réduit de biens et services.
Comme nous l'avons indiqué à propos de
la monnaie WIR utilisée par les entreprises suisses, les monnaies
locales n'ont pas pour but de devenir une monnaie pleine, comme ce fut
le cas à Wörgl au Tyrol au début des années 1930. Il ne s'agit pas de se
limiter à un simple moyen d'échange entre acteurs locaux, une monnaie
pleine crée du travail et des richesses surtout quand la monnaie légale
est en crise ou lorsqu'il s'agit de ne pas utiliser de l'argent dettes
pour endetter l'économie d'un pays. La plupart des militants écologistes
ont découvert les monnaies locales mais se limiter à la seule lutte
contre les émissions de CO2 dans le cadre de la lutte contre le
changement climatique, n'est que soumission volontaire ou " à l'insu de
son plein gré " au système libéral et financier. Nous sommes ici alors
dans le cadre de l'utilisation de l'écologie par la haute finance pour
manipuler les peuples et masquer son pillage et sa destruction de la
planète. Nous y reviendrons lorsque nous aborderons le domaine de
l'écologie dans l'environnement externe d'une Monnaie Pleine.
5.4) les monnaies privées ou
personnelles.
Les technologies informatiques et de
télécomunications permettent de créer des systèmes d'échanges à partir
d'une création monétaire individualisée et réservée à un réseau
d'adhérents. La technologie de base est la blockchain qui permet de
conserver la trace d'une information tout au long de sa circulation sur
Internet d'un ordinateur à l'autre. Parmi ces informations traçables et
vérifiables, il y a évidemment le paiement d'une transaction en monnaie
numérique comme le Token. Mais la blockchain va plus loin et permet le
développement des projets dans l'ensemble des secteurs de l'économie.
Nous reprenons brièvement quelques
remarques de notre conclusion.
L'approche blockchain est une forme
nouvelle et puissante grâce à Internet, de contestation, d'évitement du
système de pouvoir capitaliste et libéral. Mais cette démarche
n'abandonne pas radicalement la culture libérale. Elle utilise bon
nombre de valeurs, de normes et de modes de vie de la société libérale :
la propriété privée et pas les 2 autres propriétés, le marché, la
concurrence..
Les utilisations des crypto-monnaies servent surtout à permettre à certains de
s'enrichir ou de croire qu'ils pourront s'enrichir en spéculant tout comme sur
les marchés financiers. La notion de capital-risque est au coeur des projets
blockchain actuels mais cette utilisation du financement des projets n'est
plus réservée aux banquiers, aux financiers, aux riches. N'importe quel
citoyen peut participer au lancement d'un projet géré à partir d'une
blockchain. Ce progrès certes utile reste à notre avis insuffisant pour nous
libérer de la domination des minorités qui dirigent le système de pouvoir
économique et financier actuel.
Pour développer et gérer nos réseaux de vie nous retenons les outils, moyens
technologiques suivants apportés par la blockchain :
la certification et la transmission des documents de manière à
maîtriser notre communication.
la traçabilité de l'économie circulaire.
la gestion globale des projets comme celui qui a été présenté lors de
cette réunion : SANTE AVENIR AFRIQUE.
l'intégration de la blockchain dans le pilotage de systèmes
automatisés comme la gestion de l'énergie au niveau local.
l'utilisation des crypto monnaies dans la gestion des projets depuis
le financement jusqu'à l'utilisation des biens et services réalisés,
utilisation qui convient pour la gestion des droits sociaux dans le
cadre de l'utilisation des biens communs.
Technologique :
L’étude de l’environnement technologique
vise à faire l’état des lieux des avancées techniques et de l’innovation
dans un secteur donné. Il inclut : L’évolution des dépenses en Recherche
et Développement des entreprises ; Les nouveaux brevets déposés ; Les
dernières découvertes scientifiques ayant des applications
technologiques ; Le taux d’obsolescence des technologies actuelles.
Transposé à l'utilisation d'une monnaie
pleine, ce questionnement porte sur le développement des transactions
pour des spéculations à la hausse comme à la baisse sur les marchés
financiers. Opportunités ou menaces pour l'utilisation d'une monnaie
pleine ?
1) la vente des titres financiers
rassemblant les dettes.
Une dette est une promesse de
remboursement à une échéance donnée. Posséder une dette sur quelqu'un ou
sur un pays peut être une garantie que l'argent utilisé pour acheter
cette dette sera bien versée avec les intérêts correspondants au terme
prévu, sachant que certains pays emprunteurs ne peuvent pas en principe
devenir insolvables.
La recherche et le développement des
technologies bancaires se sont illustrés au cours de la crise de 2006
avec la multiplication des crédits immobiliers, les subprimes, y compris
pour des ménages déjà fortement endettés et qui avec des taux de crédits
variables sont devenus rapidement insolvables lorsque ces taux
d'intérêts ont fortement augmentés avec la crise. La crise de 2008
repose sur l'industrialisation des ventes de titres dont le contenu se
compose de différentes dettes publiques ou privées avec des probabilités
plus ou moins importantes de non recouvrement, les titres toxiques dont
les plus fameux ont été alors les CDS.
Nous
avons présenté cette crise sur la page " nos chers ennemis, les procédés
qu'ils utilisent " L'innovation de la copule de Li.
Cette innovation qui repose sur un
outil statistique apporté par le mathématicien David Li, la copule de Li,
de la banque JP Morgan, a été mise au point dans cette banque par l'équipe de
Blythe Masters, à partir de 1994 et
surtout après 2000. Elle présente les CDS de cette manière :
" En brisant les barrières érigées entre différentes classes, échéances,
catégories notées, niveaux de dettes senior, etc., les crédits dérivés vont
créer d'énormes opportunités pour exploiter et profiter des discontinuités
associées à l'évaluation d'un risque de crédit " .../... " En élargissant la
liquidité, les crédits dérivés sont l'équivalent d'une " partie gratuite "
grâce à laquelle les vendeurs comme les acheteurs d'un risque bénéficient de
l'efficacité associée aux gains ". En
clair pour un champion de la spéculation " agressive " en bourse comme
George Soros qui n'aime pas les crises
financières déclenchées par d'autres " Les
credit default swaps sont des instruments destructeurs qui doivent être
interdits par la loi... Cela revient à assurer votre voisin sur la mort, et
ensuite le tuer pour toucher la prime d'assurance ".
George Soros 12 juin 2009 on Bloomberg Tv. (source : Blythe Masters, Pierre
Jovanovic, Le jardin des Livres, 2011). Cette innovation causa un certain
nombre de dégâts financiers. Le procédé est surtout apparenté aux techniques
d'assurance mais les assurances se réassurent pour mutualiser les risques et
pouvoir y faire face. Ceci représente des sommes énormes à immobiliser. Les
banques d'affaires au contraire veulent créer
des produits financiers à partir de l'endettement de leurs clients sans avoir
à mobiliser des fonds conséquents et le produit CDS a été conçu pour utiliser
encore moins d'immobilisations en garantie... puisque statistiquement le
risque était peu réalisable... même si finalement il s'est massivement réalisé
!
Endetter de plus en plus certains états
et non d'autres fait partie de l'arsenal politique de l'oligarchie
financière anglo-saxonne pour développer son gouvernement mondial. Le
but est de capter, voler les richesses des uns et des autres,
spécialement l'épargne des citoyens et le patrimoine des états ou celui
des " un peu moins riches qu'eux ".
La
banque Goldman Sachs s'est spécialisée dans cette recherche de pouvoir
sur les états ou sur les épargnants, les sociétés financières. Ce
reportage d'Arte explique le cas de l'endettement de la Grèce au début
des années 2010. En 2021 nous apprenons que le gouvernement grec achètes
des avions Rafale et pour sa marine, des frégates bourrées
d'électronique, à la France et en tant que matériel d'occasion. La haute
finance poursuit son organisation des guerres régionales qui sont autant
d'occasion de trouver des bénéfices et des profits impossibles en temps
de paix. Alors que le pourrissement des conflits du Moyen Orient à
propos des énergies fossiles, pétrole et gaz se poursuit, la menace de
conflit entre la Turquie et ses pays voisins, maintenant du côté ouest,
Grèce, Lybie et Afrique du nord, se rapproche de la région la plus riche
en épargne et en patrimoine, l'Europe occidentale, une fois de plus,
c'est à dire la troisième cette fois-ci après les deux guerres mondiales
du XXème siècle.
L'endettement d'un pays n'est que le
point de départ dans ces politiques criminelles de la ploutocratie
internationale. Cette menace qui renforce la domination de l'idéologie
capitaliste libérale sur les peuples l'est aussi pour les pays qui
veulent quitter ce système de pouvoir économique libéral et remettre en
place l'utilisation d'une monnaie pleine. Comment la Confédération des
Réseaux de Vie va-t-elle faire face à cette menace ? Le lecteur averti
de fileane.com sait qu'elle va présenter un Plan de Paix avant, le cas
échéant, de transmettre une Déclaration de Guerre. Ce Plan de Paix, au
moins pour les peuples, doit représenter une réelle opportunité. Comment
procéder ?
Nous avons montré que les procédés
utilisés par la haute finance depuis le 13 octobre 1307 en Europe
restent les mêmes, les moyens et outils suivent l'évolution
technologique mais le mécanisme reste le même.
Lorsqu'un banquier finançait la guerre
d'un seigneur pour des questions de successions ou d'expansion de son
territoire, la victoire et le pillage des richesses du pays conquis
remboursaient le prêt accordé au seigneur. S'il arrivait à ce banquier
de pouvoir financer les deux seigneurs en guerre, sa situation était
encore meilleure. Si son seigneur était vaincu et fait prisonnier, son
peuple devait travailler pour payer la rançon et sa libération. Les
femmes filaient la laine pour payer cette rançon et le seigneur redevenu
libre pouvait poursuivre ses affaires avec son banquier ou changer de
banquier. Pour éviter ces situations funestes, nous avons vu que les
moines bénédictins ont développé autour de leurs abbayes, de nouvelles
villes libres. Les serfs s'enfuyaient de leurs villages sous le pouvoir
du seigneur et venaient s'engager dans la ville libre. Lorsque le
seigneur cherchait à les reprendre, il se présentait sous les remparts
de la ville avec sa dizaine ou sa centaine d'hommes en armes et devant
les soldats et habitants de la ville en armes sur les remparts, ce
seigneur ne pouvait que repartir chez lui sans ses anciens serfs. Les
villes libres n'avaient pas besoin de banquiers d'affaires
internationaux, plus tard c'est la banque de l'ordre du Temple qui
développera le commerce entre villes libres et autres villes.
En quittant la menace du servage et du
système de pouvoir féodal, les paysans et serfs trouvaient en ville
l'opportunité de partager ses biens communs : logement, remparts,
activités artisanales, paysannes, culturelles, écoles, bains, hospices,
etc...
En abandonnant le système de pouvoir
libéral, son utilisation de l'argent dettes et l'endettement qui en
découle, un citoyen s'engage dans une ville libre et dans les autres
institutions politiques des Réseaux de Vie pour partager les biens
communs et le mode de fonctionnement des Réseaux de Vie. Et le banquier
ou serviteur de la haute finance internationale rentre chez lui si sa
ville ou sa région n'est pas déjà devenue une ville libre. Certes avant
le partage des biens communs, il s'agit de les bâtir en utilisant une
monnaie pleine, c'est à dire les bons de travaux d'une caisse locale de
secours pour rémunérer le travail et financer les investissements
nécessaires pour disposer de ces biens communs. Inutile de chercher à
compter combien de temps il faudra rembourses les dettes laissées par la
haute finance et ses intérêts composés. Nous changeons de civilisation.
2) L'économie casino et les profits des
spéculateurs en dehors de l'économie réelle.
Les technologies informatiques et de
télécommunications ont permis de donner une valeur marchande à
l'ensemble de l'économie. La spéculation repose sur l'estimation d'une
valeur future en fonctions de conditions calculées selon les
probabilités.
A côté du capital économique, social et
du capital technique d'une organisation, cette spéculation boursière
développe le capital fictif.
document :
Dans un essai brillant qui constitue une alternative au livre de Thomas Piketty, l’économiste
Cédric Duranddémonte la logique de la "stabilité financière" et du "capital fictif", plaide pour la désaccumulation
et désigne les luttes à mener contre la finance. ( Le capital fictif, de Cédric Durand, Les prairies ordinaires, 17 euros.) Selon lui,
c’est la montée en puissance d’une forme de « capital fictif » qui fait prévaloir
les intérêts financiers sur les intérêts de l’économie réelle, et nous dépossèderait de notre avenir politique.
Ces formes élémentaires de capital fictif ont explosé : de 1980 à 2012, leurs poids s’est accru de 150 à 350% du PIB dans les principales économies riches. Pour que le capital fictif conserve sa valeur – ce que les officiels
appelant la stabilité financière ! –, il faut que les titres trouvent un acheteur à tout moment. C’est ce qu’on appelle la "liquidité". Et cette liquidité dépend à son tour du fait que les flux des profits financiers espérés
soient réalisés. Lorsque les gouvernements, au lendemain de crises, déclarent qu’il faut se battre pour la stabilité financière, ils déclarent, en réalité, qu’il faut se battre pour le droit aux profits financiers.
Cette montée en puissance du stock de capital fictif est une appropriation de notre avenir. C’est un stock de promesses de profits financiers auquel devra se conformer l’avenir. Si, à la marge, la finance libéralisée
à pu contribuer à accélérer les innovations, son essor frénétique procède principalement d’une logique de « dépossession ». Ce concept que j’emprunte au géographe marxiste David Harvey désigne des mécanismes extra-économiques
qui permettent de générer du profit. Les politiques d’austérité et les politiques structurelles de dérèglementation du travail et la marchandisation de nouvelles sphères ne sont rien d’autres que des politiques
mises en œuvres pour honorer les promesses de profits, qui se sont accumulées sous la forme de stock de capital fictif.
.../...En effet, la prise de contrôle
des actionnaires dans les entreprises est inséparable de l’apparition de
nouveaux managers, moins soucieux de l’entreprise et de ses salariés que
de faire valoir les intérêts spéculatifs. Et l’apparition de ces
nouveaux managers se traduit par un alignement de leurs revenus (au
moyen de stock options, etc.) sur ceux des actionnaires. Si bien qu’on
ne peut pas séparer la montée en puissance de la financiarisation et les
dynamiques d’inégalité salariales, avec la restructuration des
entreprises les plus syndiquées, la montée d’emplois de services peu
rémunérés.
Le schéma suivant représente le circuit
de l'économie réelle et celui de l'économie fictive, l'économie casino.
Suite à la crise de 2006-2008
qui se poursuit en 2021, nous avons vécu les mouvements
spéculatifs des années 2010 et leurs conséquences funestes à
travers l'humanité.
Pour se refaire une santé, les
spéculateurs ont commencé par les cours du pétrole. Ils ont fait
monter les prix puis ils ont constaté que les pays producteurs
s'étaient fortement armés et que cette spéculation renforçait
des dictatures ou des théocraties, bref servait une classe
dirigeante et que leurs peuples en souffraient de plus en plus.
Suite à quoi, les spéculateurs de Wall Street ont spéculé à la
baisse pour trouver de nouveaux et importants profits boursiers.
La spéculation à la hausse s'est
reportée sur les produits alimentaires.
«Nourriture rare, belles
perspectives de rentabiliser un placement»!
C’est plus ou moins en ces termes que l’UBS cherchait à attirer
les investisseurs au mois de février 2008. «L’or est dans
les champs» titrait de son côté le «Frankfurter Allgemeine» en
janvier 2012. Les investissements dans les valeurs agricoles
parais-saient séduisants. La course aux placements dans les
matières premières était lancée. La conséquence est connue au
Moyen-Orient : dictature plus forte et hausse des produits
alimentaires ont nourri "les printemps arabes" et les révoltes
de la misère ailleurs.
Document :
Comment ce
documentaire est-il né ?
J’avais consacré plusieurs films aux
matières premières, et l’idée de m’attaquer au pétrole me trottait dans
la tête. La filière de l’or noir est si lucrative et son fonctionnement
tellement complexe que je voulais comprendre les enjeux économiques et
géopolitiques qui se cachent derrière… Entre 2014 et 2016, le prix du
baril a perdu 70 % de sa valeur. Ce constat m’a servi de déclic.
Que s’est-il
passé ?
Depuis les années 1970, le monde vit
sous la menace du « peak oil » : l’instant fatidique où les réserves
seront épuisées. Or, contre toute attente, c’est l’exact inverse qui
s’est produit. Nous assistons désormais à une surproduction mondiale,
liée à l’émergence du pétrole de schiste aux Etats-Unis. Dès 2012,
Alexandre Andlauer, un analyste français, avait pourtant constaté la
mise en service de nombreux gisements au Texas et anticipé
l’effondrement du prix du baril. Mais, à l’époque, tout le monde l’avait
pris pour un fou.
Votre film
met en lumière un incroyable bras de fer entre Saoudiens et Américains…
L’Opep (Organisation des pays
exportateurs de pétrole), dont fait partie l’Arabie saoudite, a été
créée pour que les pays producteurs aient un poids politique à l’échelle
mondiale. En 1973, ces derniers ont décidé de couper les robinets pour
faire remonter le cours du baril et provoqué ainsi le premier choc
pétrolier. Mais, à l’aube des années 2010, les Saoudiens ont totalement
sous-estimé la production de pétrole de schiste américain. De 2014 à
2016, ils ont fait chuter le prix du brent pour forcer les Américains à
mettre genou à terre. C’était compter sans la capacité d’adaptation et
de résilience des Américains… Si bien qu’aujourd’hui les Etats-Unis
produisent 11 millions de barils par jour, devant l’Arabie saoudite qui
plafonne à 10 millions. Quel formidable coup de théâtre !
Le film montre que les marchés
financiers se sont emparés du pétrole depuis les années 1970. Ils ont vu
dans cette ressource un formidable produit de spéculation. En 2007, le
baril est monté jusqu’à 147 dollars. Un record absolu ! Avec un cynisme
extraordinaire, dans le documentaire, une ex-tradeuse s’en souvient
comme d’une époque bénie, alors que le monde marchait à l’envers… Elle
dépeint la même réalité décomplexée que Martin Scorsese dans Le Loup
de Wall Street. Aujourd’hui, l’emprise de la finance sur le pétrole
est toujours réelle. Le marché agit comme un baromètre en cas de crise
économique.
Le prix du baril de pétrole américain
s’est fortement déprécié ce lundi 20 avril 2020. Les spéculateurs
étaient même prêts à payer pour s’en débarrasser ! Si la forte chute de
ce lundi noir s'explique par des raisons techniques, elle révèle
toutefois une tendance structurellement baissière sur les marchés
internationaux du pétrole.
Du jamais vu ! Le prix du baril de
pétrole WTI, qui fait office de référence à la bourse de New York, a
dévissé de plus de 100% lundi. Le contrat du West Texas Intermediate
- pompé dans le sous-sol de l'État du Texas et stocké
dans l’Oklahoma - pour livraison en mai a ainsi terminé dans le
négatif à environ - 40 dollars. Certains spéculateurs étaient donc
prêts à payer pour s’en débarrasser !
Mais l’ampleur de la baisse
s’explique aussi par la
financiarisation du marché de l’or noir, comme l’explique
ici l’économiste Maxime Combes, par ailleurs porte-parole de
l’association Attac : "Avant d'être un baril physique,
le pétrole est aujourd'hui un
produit financier comme un autre, donc soumis aux spéculations à la
baisse ". Concrètement, "un baril de pétrole est échangé des
milliers de fois sous forme de contrats avant même d'être extrait et
livré physiquement", explique l'économiste. Pour les spéculateurs en
cols blancs confortablement installés derrière leur ordinateur,
stocker du "vrai" pétrole coûterait beaucoup trop cher. Ainsi,
actuellement, les "traders se débarrassent de leur ‘pétrole papier’,
ces fameux contrats de livraison pour mai", mais "personne ne veut
leur acheter", résume Maxime Combes.
Une conséquence de ces spéculations
controversées et criminelles a été l'idée de pouvoir spéculer en toute
tranquillité en dehors de l'économie réelle et des considérations
géopilitiques. La finance aime tout calculer et les ordinateurs aiment
les algorithmes. L'ensemble forme alors le Trading Haute Fréquence
(THF), outil de travail le plus performant semble-t-il pour les
spéculateurs et les traders, leurs exécutants.
Document : extraits
Le trading haute fréquence (THF)
consiste en l’exécution à grande vitesse de transactions financières
pilotées par des algorithmes, dit le dictionnaire. Il s’agit d’une
modalité du trading automatique. Les opérateurs de marché virtuels
peuvent exécuter des opérations sur les marchés boursiers à l’échelle de
la microseconde (0,000001 seconde). La vitesse de transaction du THF
était encore de 20 millisecondes à la fin de la décennie 2010. Elle est
passée à 113 microsecondes en 2011 (une vitesse 181 fois supérieure,
ndlr). A partir de ces moyens techniques, les opérateurs de THF mettent
en œuvre des tactiques de trading. Il vaut mieux, à mon sens, parler de
« tactique » – à très court terme – plutôt que de stratégie, qui
implique une vision de plus long terme.
.../...La pratique du THF n’est pas
contraire aux lois, elle est très peu réglementée. Elle repose sur des
techniques informatiques et mathématiques parfaitement maîtrisées. Elle
permet des gains réguliers et substantiels. Ceci suffit à expliquer son
essor : on sait depuis longtemps que toute innovation technique sera
mise en œuvre un jour ou l’autre. Sauf dans les cas où la rentabilité
n’est pas au rendez-vous.
A qui profitent ces algorithmes ?
Le THF génère des gains. Pour un
opérateur boursier, c’est un intérêt suffisant. C’est même la seule
motivation. D’autant plus qu’à mon avis – mais, je le répète, nous
manquons d’études – l’utilisation du THF à très court terme n’empêche
nullement de faire également des profits sur des stratégies de moyen ou
long terme.
.../... Si on élargit le questionnement
du THF à la finance, ce n’est pas l’automatisation qui est l’élément
principal puisque aujourd’hui tout est automatisé ou susceptible de
l’être. Ce qui me paraît problématique, c’est le constat de Kearns :
« un vaste système qu’aucune science ne peut décrire ». Il a raison.
3)
Pourquoi les bourses mondiales montent-elles alors que l’économie réelle
est à terre ?
Jeudi 25 Avril 2013
.../...Malgré cette faiblesse de l’économie mondiale, les marchés
d’actions s’envolent aux USA et grimpent en Europe ou la récession fait
rage.
Le découplage est de plus en
plus important entre l’économie réelle et « l’économie virtuelle ». La
cause en est simple :
l’austérité règne dans
l’économie réelle ; les hausses d’impôts, les coupes dans les
budgets et la faiblesse de la hausse des salaires la saigne.
l’enthousiasme règne
dans l’économie virtuelle grâce à la hausse des résultats (faibles
coûts salariaux !) mais surtout grâce aux immenses quantités
d’argent déversées par les Banques Centrales dans les Marchés
Financiers : 1000 Milliards prêtées aux banques européennes à
un taux dérisoire sur 3 ans, plus de 1000 Milliards de Dollars
d’actifs achetés chaque année dans les marchés financiers par la
Banque Centrale américaine et plus de 500 Milliards de Dollars
d’actifs achetés chaque année par la Banque Centrale japonaise. Il
est même fort possible qu’une nouvelle bulle des bourses soit en
train de gonfler.
Prendre aux pauvres tout en donnant aux riches : le système tourne sur
la tête !
C’est pour cela que nous devons inventer
un autre système, remettre l’Etat au
centre du jeu économique en lui redonnant la main sur la Banque Centrale
pour que la création de Monnaie serve à financer des projets dans
l’économie réelle, des projets utiles, rentables (transition vers les
énergies renouvelables, ferroutage, voitures électriques ou à hydrogène
…) qui irrigue toute l’économie et non déverser de façon stupide des
tombereaux d’argent sur les Marchés Financiers, alimentant ainsi la
hausse des plus grandes fortunes. Nous l’avons fait dans les
années 45-80 avec le programme nucléaire, le programme de canalisations
d’eau potable et d’eaux usées et le programme d’installations de lignes
téléphoniques pour tous. Il faut recommencer avec les infrastructures de
l’avenir en prenant en compte les contraintes de respect de
l’environnement et de finitude des ressources naturelles (transition
énergétique, recyclage, écoconception…).
Philippe Murer est professeur de finances vacataire à
la Sorbonne et membre du www.forumdemocratique.fr
Document, extraits :Qui est le
maître des jeux dans l'économie casino ?
4) La grande machine à bulles
américaine.
Matt Taibbi Rolling Stone – juillet 2009 traduit de l’anglais par J.L.
Des actions technologiques au prix élevés de
l’essence, Goldman Sachs a
fabriqué toutes les manipulations du marché depuis la Grande
Dépression – et elle s’apprête à recommencer.
La première chose qu’il faut que vous
sachiez sur Goldman Sachs, c’est qu’elle est partout. La banque
d’investissement la plus puissante du monde est une formidable pieuvre
vampire enroulée autour de l’humanité, enfonçant implacablement son
suçoir partout où il y a de l’argent. En fait, l’histoire de la récente
crise financière, qui est aussi l’histoire de la chute de l’Empire
américain ruiné par des escrocs, se lit comme le Who’s Who des diplômés
de Goldman Sachs.
.../... La puissance et le pouvoir sans
précédent de la banque lui ont permis de transformer l’Amérique en une
pompe à fric géante, manipulant pendant des années des secteurs
économiques entiers, déplaçant ses pions quand tel ou tel marché
s’effondre, et tout le temps se gorgeant de coûts cachés qui brisent des
familles partout – prix du pétrole, taux des crédits à la consommation,
fonds de pension à moitié mangés, licenciements massifs, futurs impôts
pour rembourser les renflouages. Tout cet argent que vous perdez, il va
quelque part et, au sens propre comme au figuré, il va à Goldman Sachs.
Cette banque est une immense machine, hautement sophistiquée, pour
convertir la richesse utile en la substance la moins utile, la plus
gâchée qui soit – le pur profit d’individus déjà riches.
.../... Ils réalisent cela en utilisant
encore et toujours le même protocole. La formule est relativement simple
: Goldman se place au milieu d’une bulle spéculative, vendant des
investissements qu’ils savent être de la merde. Ils aspirent alors de
vastes sommes des classes moyennes et basses de la société, avec l’aide
d’un État invalide et corrompu qui leur permet de réécrire les règles en
échange de quelques pourboires que la banque jette aux politiciens. À la
fin, quand la bulle éclate, laissant des millions de citoyens ordinaires
sur le carreau, ils recommencent tout le processus, venant à notre
rescousse pour nous prêter avec intérêt notre propre argent, tout en se
présentant comme des hommes désintéressés, juste une bande de chics
types qui sont là pour aider la machine à tourner. Ils nous ont fait le
même coup encore et encore depuis les années 1920 – et aujourd’hui, ils
se préparent à le faire encore en créant ce qui pourrait bien être la
plus grande et plus impudente bulle de tous les temps.
Si vous voulez comprendre comment nous
sommes entrés dans cette crise financière, vous devez d’abord comprendre
où tout l’argent est allé – et pour comprendre ça, vous devez comprendre
comment Goldman s’est débrouillé dans le passé. C’est une histoire
longue de cinq bulles exactement – y compris le pic du prix du pétrole
l’an dernier, étrange et apparemment inexplicable. Il y eut beaucoup de
perdants dans chacune de ces bulles, ainsi que dans le renflouage qui
suivit. Mais Goldman n’était pas parmi eux.
.../...Armée de son exemption à moitié
secrète conférée par le gouvernement, Goldman était devenu l’architecte
en chef d’une gigantesque salle de paris. Son Goldman Sachs Commodities
Index – indice qui suit les prix des 24 principales matières premières,
mais dans lequel le pétrole est surpondéré – devint le lieu où les fonds
de pension, les compagnies d’assurance et d’autres investisseurs
institutionnels pouvaient placer des paris massifs à long terme sur les
prix des matières premières. Tout aurait été très bien s’il n’y avait eu
quelques petits problèmes. L’un de ces problèmes était que les
spéculateurs sur indice font surtout des paris à la hausse[37] et
rarement sur la baisse[38]. Si ce type de comportement est bon pour un
marché d’actions, il est désastreux pour les matières premières, parce
qu’il fait continuellement monter les prix. « Si les spéculateurs sur
l’indice avaient aussi pris des positions à la baisse comme à la hausse,
vous auriez vu les prix monter et descendre », dit Michael Masters,
gérant d’un hedge fund qui a contribué à révéler le rôle des banques
d’affaires dans la manipulation du prix du pétrole. « Mais ils poussent
les prix dans une seule direction : vers le haut. »
Mais ce n’était pas la consommation
réelle de pétrole qui faisait monter les prix – c’était le négoce du
pétrole papier. À l’été 2008, les spéculateurs sur les matières
premières avaient acheté et empilé assez d’options sur le pétrole[40]
pour remplir 1,1 milliards de barils de pétrole ; ce qui signifie que
les spéculateurs possédaient plus de pétrole à terme, sous forme papier,
qu’il n’y avait de pétrole physique stocké dans toutes les cuves de
stockage du pays, y compris celles de la Réserve Stratégique[41].
C’était une répétition à la fois de la bulle Internet et de la bulle
immobilière, quand Wall Street faisait exploser les profits du jour en
vendant à des idiots des parts d’un avenir fantasmatique où les prix
monteraient éternellement.
Dans ce qui était devenu un
processus douloureusement familier, la pastèque du pétrole frappa
brutalement le trottoir durant l’été 2008, causant une perte massive de
richesse ; le prix du brut plongea de 147 $ à 33 $[42]. À nouveau, les
grands perdants étaient des gens ordinaires. Les retraités, dont les
fonds de pension avaient investi dans cette merde, furent massacrés :
CalPERS[43], le fonds de pension des fonctionnaires de Californie, avait
1,1 milliard de dollars investi dans les matières premières quand la
chute arriva. Et les dégâts ne provenaient pas que du pétrole. Gonflés
par la bulle des matières premières, les prix alimentaires provoquèrent
des catastrophes sur toute la planète, réduisant à la famine environ 100
millions de personnes et allumant des émeutes de la faim dans tout le
tiers-monde.
.../... Après l’implosion de la bulle
pétrolière à l’automne 2008, il n’y avait plus de nouvelle bulle pour
faire ronronner la machine – cette fois, l’argent semble vraiment parti,
comme dans une dépression mondiale. Le safari financier a donc déménagé
ailleurs et le gros gibier de la chasse a été le seul tas de capital
restant, bête et non gardé : l’argent des impôts. C’est ici, dans le
plus grand renflouage de l’Histoire, que Goldman Sachs a vraiment
commencé à montrer ses muscles.
.../... Comment est-ce possible ? Selon
le rapport annuel de Goldman, le faible niveau d’impôts est dû en grande
partie à des changements dans la « répartition géographique des profits
». En d’autres mots, la banque a déplacé son argent de manière à ce que
ses profits soient situés dans des pays étrangers ayant de faibles taux
d’imposition. Parce que notre système d’imposition des grandes sociétés
est complètement foutu, des sociétés comme Goldman peuvent expédier
leurs revenus dans des paradis fiscaux et reporter indéfiniment les
impôts sur ces revenus, même si elles réclament par avance des
déductions sur ces mêmes revenus non imposés. C’est pourquoi n’importe
quelle grande société avec un expert-comptable qui soit à jeun au moins
de temps en temps, peut, en général, trouver une façon de réduire à zéro
ses impôts. En fait, un rapport du bureau de Comptabilité du
gouvernement[49] a trouvé qu’entre 1998 et 2005, environ deux tiers de
toutes les grandes sociétés opérant aux États-Unis n’y ont payé aucun
impôt.
Les dirigeants du système financier
n'ont que faire d'arguments techniques alors qu'ils utilisent
principalement les arguments politiques en plaçant aux postes
stratégiques leurs représentants et ceci dans la plupart des pays
importants. Nous avons vu, en France, en Suisse, que les rédacteurs des
textes de lois qui empêchent les états d'utiliser la création de monnaie
directement à partir de leur Trésor, ont été promus Président d'une
grande banque dans leur pays. Cette stratégie est mondiale et porte ses
fruits dans le processus de gouvernement mondial de l'oligarchie
financière anglo-saxonne.
document , extraits :Goldman Sachs continue de
manipuler l’économie européenne. Publié le 27/11/2012
L’annonce “surprise” que
le Canadien
Mark Carney va être nommé gouverneur de la Banque d’Angleterre veut dire
que celui qui participa à la réunion du groupe Bilderberg cette année,
complète la domination virtuelle de Goldman Sachs sur toutes les
économies principales d’Europe. .../...
Zero Hedge, qui avait aussi prédit que
Carney défierait les chances et sécuriserait le poste de gouverneur de
la BA, note aujourd’hui que “tout ce que nous devons comprendre et nous
rappeler pour savoir comment les évènements mondiaux se déroulent est
cette chose très simple: GOLDMAN SACHS EST EN CHARGE. Tout le reste est
complètement secondaire.”
Comme le graphique ci-dessous le montre
(voir l’article original), les économies de la France, de l’Irlande, de
l’Allemagne et de la Belgique sont aussi contrôlées par des individus
qui ont une relation directe avec Goldman Sachs. Le banquier
international géant, notoire pour sa tradition de corruption et de
délits d’initiés, possède maintenant une influence énorme sur
virtuellement toute économie majeure occidentale sur la planète.
fin du document.
Document : extraits
5)
5
preuves que la finance est devenue folle
Paris Match | Publié le 11/02/2015 à
22h45 |Mis à jour le 12/02/2015 à 13h28 Par
Adrien Gaboulaud
.../...En 2009, la banque JP Morgan a
loué pendant neuf mois un supertanker pour y stocker du fioul, ainsi que
le rapportait à l'époque Bloomberg. Que peut bien faire une banque d'un
de ces pétroliers géants? Pour pouvoir spéculer sur les marchés des
matières premières, les banques sont parfois prêtes à investir dans des
lieux de stockage ou même des bateaux. Cela permet par exemple de
conserver une large quantité de pétrole quelques mois en prévision d'une
hausse des cours. Les marchés des matières premières sont le théâtre
d'échanges qui ne correspondent pas, dans leur immense majorité, à une
transaction entre un producteur et un acheteur. Le pétrole, le blé ou le
café changent de mains dans le seul but de faire des paris sur
l'évolution des prix. Le volume peut donner le vertige : par le jeu de
la spéculation, l'équivalent de la production mondiale de blé a été
échangé huit fois dans l'année 2010.
Pour les auteurs du «Livre noir», cette
spéculation ajoute de l'instabilité sur les prix et peut conduire à des
crises terribles. «Les conséquences sont faramineuses, la spéculation
sur les matières premières a créé des famines», dénonce Agnès Rousseaux.
«La spéculation, quand elle est raisonnable, apporte de la liquidité.
Quand quelqu’un veut couvrir un risque, il faut que quelqu’un d’autre
accepte de prendre le risque. Mais la spéculation a pris une telle
ampleur qu’elle est devenue l’opération la plus importante», souligne
Dominique Plihon.
.../...«Les
financiers sont des gens qui profitent d’écart de cours entre les
différents produits ou entre les différentes places financières.
Aujourd’hui, grâce aux progrès de l’informatique, on travaille à la
vitesse de la lumière. Ils sont capables de détecter les écarts les plus
infimes avec des algorithmes très puissants et d’essayer d’en tirer
partie. Ils le font sur ce qu’on appelle l’"intraday", des
centaines et des milliers d’allers-retours dans une même journée. Ce
sont les machines qui font ce travail. A certains moments, ça s’emballe
: l’algorithme est imparfait et on perd le contrôle de ce qu’on a créé»,
détaille Dominique Plihon. La course de vitesse est telle que les
banques cherchent à s'installer toujours plus près des salles de marché,
pour réduire le temps de latence et faire encore plus d'opérations.
L'utilité du trading à haute fréquence pour l'économie est quasi-nulle,
selon Dominique Plihon. «De
plus, 95% des transactions effectuées sont annulées. C’est de la
manipulation pure», déplore Agnès
Rousseaux.
.../... Pour les auteurs du «Livre
noir», les activités des grandes banques dans les paradis fiscaux en
font les complices de l'optimisation et de l'évasion fiscales qui coûte
si cher aux Etats. En France, le manque à gagner pour les finances
publiques est estimé entre 30 et 36 milliards d'euros dans un rapport
sénatorial de 2012. C'est plus que le budget de la Défense - 31,4
milliards d'euros.
Comme nous venons de le montrer à
travers plusieurs articles de presse ou de livres, la financiarisation
de l'économie et ses dérives spéculatives sont bien connues et
répertoriées. Ces abus sont aisément expliquables aux citoyens et les
solutions pour les éliminer à travers l'utilisation d'une monnaie pleine
deviennent plus concrètes et pratiques.
Les acteurs de cette économie casino
sont peu nombreux même si très puissants : Goldman Sachs, JP Morgan qui
organisent les bulles financières et les crises qui en découlent. La
cible est donc restreinte et bien connue.
La Monnaie Pleine est simple
d'utilisation et elle ne permet pas la moindre spéculation.
L'anticipation de l'avenir existe mais dans les Réseaux de Vie, ce sont
les équipes de projets et les citoyens rassemblés dans leurs
institutions politiques qui décident de leur avenir et des oeuvres qui
élèvent le niveau d evie et sont transmises aux générations futures.
Nous sommes dans une autre civilisation.
menaces :
La principale menace a été indiquée :
Goldman Sachs est partout et depuis des dizaines d'année cette banque
d'affaires place ses anciens cadres dans les postes clés de l'économie
mondiale, principalement à la tête des banques centrales privées. La
Banque de France est nationalisée depuis 1945 mais a perdu son influence
depuis l'euro et la BCE (Banque Centrale Européenne) qui est
indépendante des états membres de la zone euro.
L'autre menace est quotidienne : la
poursuite de la crise de 2006-2008 et les restructurations incessantes
des entreprises sous la coupe de la tyrannie des actionnaires. Nous
avons indiqué que depuis 2013, JP Morgan réclame des pouvoirs en Europe
pour la réussite des plans d'austérité et celle du remboursement des
dettes publiques et la privatisation du secteur public, spécialement en
France.
Un exemple ponctuel : début février
2021, sur le site GE de Belfort, les négociations annuelles salariales
dans l’entité turbines gaz mécontentent les salariés déjà touchés en
2019 par près de 500 suppressions de postes.l(activités Alstom rechetées
par GE, notamment en 2014) Le site est une fois de plus bloqué par une
grève. Motif cette fois, les dirigeants exigent que les temps de douche
jusqu'ici payés, soient désormais décomptés des RTT. Ce qui a mis le feu
aux poudres, ce sont les annonces de la direction sur les acquis
sociaux. Et notamment sa volonté de ne plus inclure le temps de douche
sur le temps de travail, mais de le décompter des RTT. « La direction
s’attaque à la dignité des salariés. Pouvoir prendre une douche avant
de rentrer chez soi, quand on travaille dans les métaux lourds, les
produits chimiques, la poussière, c’est le minimum. Encore plus en
pleine crise sanitaire où on insiste sur l’hygiène », s’insurge le
délégué CGT.
Pour la direction, cette mesure
permettrait de gagner en productivité. « Mais ils ont déjà fait le PSE
il y a un an pour rétablir la productivité. 542 personnes sont parties
et on voudrait encore demander à ceux qui restent de payer les pots
cassés », poursuit-il. À côté de lui, Fabrice acquiesce. « Cette année,
on a battu des records de productivité sur le site. Mais cela s’est
aussi traduit par un record de 47 accidents du travail, dont un très
grave à Bourogne. Et la direction continue à nous en demander toujours
plus, c’est inadmissible. »
Des propositions qui passent d’autant
plus mal que General Electric a enregistré un bénéfice de 5,5 milliards
de dollars en 2020 et versé
un bonus de 47 millions d’euros à son PDG, Larry Culp. « Et nous, on
devrait payer nos douches sur nos jours de repos ? On ne va pas se
laisser faire comme ça », prévient le délégué CGT. Dans les années 80,
les ouvriers avaient fait grève trois semaines pour ce temps de douche.
La haute finance est son capital fictif
ne supportent pas les règles sociales et les acquis sociaux obtenus par
les syndicats. Elle s'acharne donc pour restructurer sans fin ces
entreprises qui se rattache à un autre pouvoir que le sien. Or nous
avons montré l'origine d'Alstom à travers
la
SACM et de la Société Industrielle de Mulhouse, culture industrielle
humaniste aux racines protestantes et de la république de Mulhouse
membre de la Confédération des cantons libres de Suisse jusqu'en 1798.
Après 3 jours de grève, la Direction de
l'établissement de Belfort accepte de ne pas toucher au temps de douches
et aux RTT lors de cette négociation salariale. Est-ce partie remise
pour une autre occasion ? Peuvent-ils abandonner cette culture du
cost-killing pour supprimer tout ce qui nuit et freine l'optimisation
des dividendes pour les seuls actionnaires ?
Écologique :
L’environnement écologique fait
intervenir tout ce qui touche à la protection de la planète, notamment :
Les lois de protection de l’environnement ; Les règles en faveur du
développement durable ; L’évolution de la consommation d’énergie ; Les
mesures pour le recyclage et le retraitement des déchets.
La transposition de ce questionnement au
niveau de l'utilisation d'une Monnaie Pleine reste dans ce cadre de
référence.
Nous connaissons la gestion de
l'environnement dans les Réseaux de Vie et comment s'organise le premier
niveau de l'activité humaine : le travail indispensable à la vie et à la
survie.
Les
menaces pour la vie sur Terre décrivent les atteintes à notre santé et à
la nature causées par l'activité humaine et nous décrivons également
les menaces présentées par la vie de notre planète dans l'univers, les
catastrophes naturelles, la destruction cyclique de la vie et sa réponse
à travers la compréhension du mystère de l'Apocalypse.
De suite nous comprenons que
l'utilisation d'une Monnaie Pleine apporte l'opportunité de financer sans dettes la
transition écologique, le changement d'énergie, la lutte contre le
réchauffement climatique.
La principale menace provient de la
haute finance qui cherche à transformer l'écologie en nouveau gisements
de profits juteux sans prendre en compte forcément l'intérêt des peuples
et la Vie même de notre planète. Comme nous venons de le voir au niveau
de la dimension technologique de l'environnement externe, nous pouvons
commencer l'analyse avec les agissements de Goldman Sachs puisque cette
banque d'affaires est partout et place ses dirigeants aux postes clés de
l'économie mondiale.
1) la lutte contre le
réchauffement climatique, opportunité ou menace pour l'utilisation d'une
Monnaie Pleine.
L'analyse de la situation dans ce
domaine peut commencer avec le dernier conflit social majeur en France
qui a débuté en novembre 2018 et qui porte le nom de la crise des Gilets
jaunes. L'objet de ce mouvement spontané est clairement identifié : les
populations les plus modestes refusent les nouvelles taxes écologiques
que le gouvernement met en place pour financer la transition écologique.
Notamment les taxes sur les carburants.
Dans notre groupe au début de nos
rencontres, bon nombre étaient agacés par le slogan simpliste " Macron
démission " car ils se doutaient bien qu'il avait été élu pour faire ce
" job " : appliquer à la lettre les mesures décidées par la haute
finance et en particulier Goldman Sachs et sa manière de gérer le marché
du carbone. La cible était bien au dessus de lui et la solution reposait
déjà à ce moment là entre nous par l'abandon de ce système de pouvoir
libéral dirigé par la haute finance. C'était comme si cette jeune femme
salariée et commerciale chez Orange alors qu'elle s'exprimait avec
détermination autour du feu de camp, reprenait ce que j'avais écrit sur
fileane.com, même si je me suis rendu compte qu'elle ignorait ce site
alors qu'elle avait compris que j'en savais plus qu'elle sur ce sujet et
qu'elle m'avait écouté avec intérêt.
Document :
Pourquoi le prix du baril est-il
si bas et l’essence si chère à la pompe, comme le dénoncent les Gilets
jaunes ?
L’impact du cours du baril sur le prix
de l’essence à la pompe est faible. En réalité, les Français payent
essentiellement des taxes écologiques reversées à l’Etat. Mais ils ont
oublié que lorsque les cours du baril se sont effondrés, en 2016, le
prix à la pompe avait pas mal baissé. En décidant de maintenir ces
taxes, voire de les augmenter, le gouvernement s’engage sur un début de
décarbonisation.
Document :Godman Sachs et les spéculations sur le marché du
carbone.
Le réchauffement global
Avance rapide jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes début juin à Washington
D.C., Barack Obama, un jeune politicien populaire dont le plus important
contributeur privé à sa campagne électorale fut une banque d’affaires du
nom de Goldman Sachs – ses employés ont donné quelques 981.000 $ pour sa
campagne – occupe la Maison Blanche. Ayant navigué sans encombre dans le
champ de mines politique de l’ère du renflouage, Goldman est à nouveau
retournée à ses affaires habituelles, cherchant des failles dans un
nouveau marché créé par le gouvernement, avec l’aide d’un nouveau groupe
d’anciens de la banque occupant des positions clé au gouvernement.
Hank Paulson et Neel KashKari sont partis ; à leur place se trouvent le
directeur du cabinet des Finances Mark Patterson et le patron du CFTC
Gary Gensler, tous deux anciens de Goldman (Gensler était le
co-directeur financier de la firme). Et à la place des dérivés de crédit
ou des CDO ou des options sur le pétrole, les crédits de carbone sont le
nouveau jeu à la mode – un marché de mille milliards de dollars en plein
essor, qui existe encore à peine, mais qui existera si le Parti
Démocrate, qui a reçu 4.452.585 $ de ce marché lors de la dernière
élection, se débrouille pour créer une nouvelle bulle de matières
premières qui fera trembler la Terre, déguisée en « plan environnemental
» appelé cap-and-trade[51].
Le nouveau marché des crédits de carbone est une répétition virtuelle du
casino des matières premières qui a été si bon pour Goldman, sauf qu’il
a une savoureuse nouvelle particularité : si le plan avance comme
attendu, la montée des prix sera imposée par le gouvernement. Goldman
n’aura même pas à truquer le jeu. Il le sera dès le départ.
Voici comment ça marche : si la loi passe, pour les usines et
installations fonctionnant au charbon, les distributeurs de gaz naturel
et de nombreuses autres industries, il y aura des limites sur les
émissions de carbone (dioxyde de carbone, gaz à effet de serre) qu’elles
peuvent produire chaque année. Si une société dépasse son quota, elle
pourra acheter des « allocations » ou crédits à d’autres sociétés qui
ont produit moins d’émissions de carbone. Le président Obama estime
qu’au minimum 646 milliards de dollars de crédits de carbone seront mis
aux enchères dans les sept premières années. Un de ses principaux
conseillers économiques prédit que le chiffre réel sera deux, voire
trois fois plus élevé.
La particularité de ce plan qui lui confère un attrait spécial pour les
spéculateurs, c’est que le contingent[52] sera continuellement diminué
par le gouvernement, ce qui signifie que les crédits de carbone
deviendront, année après année, de plus en plus rares. Il s’agit donc
d’un marché tout à fait inédit, où il est garanti que la matière
première négociable verra son prix monter au cours du temps.
Le volume
en valeur de ce nouveau marché s’élèvera jusqu’à dépasser mille
milliards de dollars par an. Pour comparaison, le chiffre d’affaires
combiné de toutes les compagnies d’électricité aux États-Unis est de 320
milliards de dollars par an.
Goldman veut cette loi. Le plan est (1) d’entrer sur terrain d’une
législation qui change de paradigme, (2) de s’assurer que la banque aura
bien la part rentable de cette législation et (3) de s’assurer que cette
part sera une grosse part. Goldman a commencé à faire pression pour
l’adoption du cap-and-trade il y a longtemps, mais les choses n’ont
vraiment décollé que l’année dernière, quand la firme a dépensé 3,5
millions de dollars pour du lobbying sur les questions climatiques (un
de leurs lobbyistes à ce moment était Patterson, maintenant directeur du
cabinet des Finances). En 2005, quand Hank Paulson était PDG de Goldman,
il participa personnellement à la rédaction de la politique
environnementale de la banque, un document qui contient des éléments
surprenants pour une firme qui, dans tous les autres domaines, a été
constamment opposée à toute règlementation gouvernementale. Le rapport
de Paulson défendait l’idée que « l’action volontaire seule ne peut
résoudre le problème du changement climatique ». Quelques années plus
tard, le chef du secteur carbone de la banque, Ken Newcombe, soutenait
que le cap-and-trade seul ne serait pas suffisant pour régler le
problème du climat et demandait des investissements publics en recherche
et développement. Ce qui est pratique si l’on considère que Goldman a
investi tôt dans l’énergie éolienne (elle a acquis une filiale du nom de
Horizon Wind Energy), le biodiesel (elle a investi dans une société
appelée Changing World Technologies) et l’énergie solaire (elle a un
accord de partenariat avec BP Solar), exactement le genre d’affaires qui
vont prospérer si le gouvernement force les producteurs d’énergie à
utiliser de l’énergie plus propre. Comme Paulson l’avait dit à l’époque,
« nous ne faisons pas ces investissements pour perdre de l’argent. »
Goldman possède une part de 10 % dans la bourse d’échange de carbone de
Chicago[53], où les crédits de carbone seront négociés. De plus, la
banque possède une part minoritaire dans Blue Source LLC, une société de
l’Utah qui vend le type de crédits de carbone qui sera très recherché si
la loi passe. Le lauréat du prix Nobel Al Gore, qui est intimement
impliqué dans la programmation du cap-and-trade, a cofondé une société
du nom de Generation Investment Management avec trois anciennes huiles
de Goldman Sachs Asset Management, David Blood, Mark Ferguson et Peter
Harris. Leur domaine ? Investir dans les crédits de carbone. Il y a
aussi un fonds de 500 millions de dollars, Green Growth Fund, créé par
un ancien de Goldman pour investir dans les technologies vertes… La
liste peut continuer ainsi indéfiniment. Goldman est à nouveau en avance
des annonces, attendant juste que quelqu’un fasse pleuvoir au bon
endroit. Ce marché sera-t-il plus gros que le marché à terme sur
l’énergie[54] ?
« Oh, il va le dépasser de plusieurs têtes », dit un ancien membre du
comité sur l’énergie de la Chambre[55].
Bon, vous pourriez dire, quelle importance ? Si le cap-and-trade
réussit, ne serons-nous pas tous sauvés de la catastrophe du
réchauffement global ? Peut-être – mais le cap-and-trade, vu par
Goldman, est juste un impôt sur le carbone bâti de telle façon que des
intérêts privés en collectent le produit. Au lieu d’imposer simplement
une taxe gouvernementale fixe sur la pollution par le carbone et obliger
les producteurs d’énergie sale à payer pour la pollution qu’ils
engendrent, le cap-and-trade va permettre à une petite tribu de Wall
Street de se goinfrer comme des porcs en transformant encore un autre
marché de matière première en système de collecte privée d’un impôt.
Ceci est pire que le renflouage : ça permet à la banque de capter
l’argent du contribuable avant même qu’il soit collecté.
« Si ça doit être une taxe, je préfèrerais que Washington la mette en
place et la collecte », dit Michael Masters, le directeur de hedge fund
qui a dénoncé la spéculation sur le marché à terme du pétrole, « mais
nous sommes en train de parler de Wall Street déterminant la taxe et
Wall Street la collectant. C’est la dernière chose au monde que je
veuille. C’est complètement dingue. »
Le cap-and-trade va arriver. Ou, sinon, quelque chose du même genre
arrivera. La morale est la même que pour toutes les autres bulles que
Goldman a contribué à créer, de 1929 à 2009. Dans presque tous les cas,
la même banque qui s’est comportée de manière irresponsable pendant des
années, surchargeant le système par des prêts toxiques et de la dette
mortelle, ne produisant rien d’autre que des bonus énormes pour quelques
patrons, cette même banque donc a été récompensée par des montagnes
d’argent pratiquement donné et la garantie du gouvernement – tandis que
les vraies victimes de ce désordre, les contribuables ordinaires, sont
ceux qui payent pour lui.
Il n’est pas toujours facile d’accepter la réalité de ce que nous
laissons faire impunément à ces gens ; il y a une sorte de déni
collectif qui s’enclenche quand un pays traverse ce que l’Amérique a
subi ces derniers temps, quand un peuple perd autant de son prestige et
de son statut que nous ces dernières années. Vous ne pouvez pas vraiment
prendre acte du fait que vous n’êtes plus un citoyen d’une démocratie
prospère de premier plan, que vous n’êtes plus à l’abri de vous faire
voler en plein jour ; parce que, tel un amputé, vous pouvez encore
sentir des choses qui ne sont plus là.
Mais c’est ainsi. C’est le monde dans
lequel nous vivons maintenant. Et dans ce monde, certains doivent jouer
suivant les règles, tandis que d’autres obtiennent un mot du Principal
les dispensant de faire leur travail jusqu’à la fin des temps, plus 10
milliards de dollars dans un sac en papier pour s’acheter leur déjeuner.
C’est un État gangster, vivant sur une économie de gangster où même les
prix ne signifient plus rien : dans chaque dollar que vous payez se
cachent des taxes. Et peut-être bien que nous ne pouvons plus l’arrêter,
mais nous devons au moins savoir où tout cela nous conduit.
Une mise à jour sur l'évolution de ce
marché du carbone publié le 24 septembre 2018 par NOVETHIC :
Marché carbone européen : le prix de la tonne grimpe, la transition
énergétique s'accélère
Une nouvelle étude de Carbon Tracker
montre que le prix du carbone dans l'Union Européenne pourrait s'établir
en moyenne entre 35 et 40 euros par tonne au cours des cinq prochaines
années. À cette valeur, l'Union pourrait réaliser des économies
d'émissions d'environ 400 millions de tonnes de carbone sur la période
2019-2023.
Selon une étude de Carbon Tracker, le
prix du carbone sur le marché européen grimpe plus vite que prévu.
Le think-tank spécialisé dans les risques financiers liés au climat
estime que le prix de la tonne de carbone atteindra 25 euros d'ici fin
2018, soit 10 euros de plus que ce qu’il avait estimé en avril dernier.
Au niveau européen, les économies
d'émissions seraient alors importantes : de l’ordre de 400 millions de
tonnes de carbone sur la période 2019-2023, soit 80 millions de tonnes
par an. Un coup de pouce bienvenu pour l’atteinte des objectifs de
l’Accord de Paris sur le climat. Et ce alors que
la Commission européenne souhaite relever ses propres objectifs
climatiques en octobre prochain, en réhaussant la réduction de ses
émissions de gaz à effet de serre à 45% d’ici 2030 au lieu des 40%
prévus initialement.
.../... De fait, la hausse du prix de la
tonne suscite l'intérêt de plusieurs hedge funds et banques
d'investissement telles que Morgan Stanley, JP Morgan ou Goldman Sachs
qui agrandissent leur desk de trading carbone. Comme l'explique au
quotidien économique Nima Neelakandan, qui dirige la carbon trading
business de Morgan Stanley, "il semble que le système européen d'échange
de quotas commence enfin à fonctionner efficacement".
Béatrice Héraud.
source :
Bref, vous constatez qu'en
Europe, le cap et trade de Goldman Sachs fonctionne comme prévu par la
Banque dès les années 2009.
2) la transition énergétique et le
développement durable.
La maitrise de l'énergie et de
l'électricité au niveau local.
Après la présentation de la coopérative
basque espagnole Mondragon, voici une coopérative française qui développe le projet
d'une électricité 100% renouvelable géré par une démocratie locale
participative.
Document :
La coopérative Enercoop est née en 2005
pour proposer une alternative citoyenne au moment de l’ouverture à la
concurrence des marchés de l'électricité. L'énergie, considérée par les
structures fondatrices d’Enercoop comme un bien commun, ne pouvait être
laissée uniquement aux mains du marché et des opportunités foncières et
financières, sans souci réel des enjeux locaux et citoyens.
En tant que coopérative d’électricité
vraiment verte, locale et citoyenne, nous prônons un modèle où les
citoyens et les collectivités se réapproprient ces enjeux : les choix
concernant la gestion de l’énergie, de sa production à sa consommation
en passant par sa maîtrise, dans un esprit d’utilité publique. C’est
cela, la transition énergétique citoyenne pour laquelle nous nous
engageons. La charte ENERCOOP précise le fonctionnement de la
coopérative. Enercoop est avant tout un projet de société plus
écologique qui remet l’humain au centre de la sphère économique dans une
logique d’utilité publique. Notre modèle coopératif et décentralisé, en
réseau de 11 coopératives, favorise l’emploi local. La rémunération du
travail prime sur la rémunération du capital puisque notre lucrativité
est limitée.
Exemple : A la rencontre des producteurs
d'Enercoop - L'hydroélectricité à Coudoustrines :
Document :La
Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).
Il est urgent de transformer nos
manières de produire et de consommer afin d’atteindre la neutralité
carbone en 2050 et ainsi respecter les engagements pris par le
gouvernement à travers la Stratégie Nationale bas-carbone. Pour ce
faire, nulle autre solution que de promouvoir une économie décarbonnée
et respectueuse de l’environnement.
Introduite par la Loi de Transition
Energétique pour la Croissance Verte (LTECV), La Stratégie Nationale
Bas-Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter
contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre
en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une
économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une
trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à
2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone.
Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050
et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les
décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la
prendre en compte.
Cela ne signifie pas que les émissions
de gaz à effet de serre françaises – estimées à 445 millions de tonnes
équivalent CO2 en 2018 – seront égales à zéro, mais qu’elles
devront être fortement réduites (divisées par un facteur 6 ou 8) et que
les rejets résiduels seront compensés par des puits de carbone naturels
(forêts, prairies, etc.) ou par certains procédés industriels (capture
et stockage ou réutilisation du carbone).
Retards dans les transports et le
bâtiment
Le problème, c’est que le rythme n’est
pour l’instant pas suffisant pour atteindre une « transformation
globale de la société » et « se désintoxiquer des énergies
fossiles », comme l’appelle de ses vœux la ministre de la
transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne. Certes, les
émissions du territoire ont baissé de 19 % depuis 1990 – avec une
diminution de 4,2 % pour la seule année 2018 – et leur niveau par
habitant est l’un des plus faibles (6,4 tonnes par an) parmi les pays
développés.
Mais cette baisse n’est pas assez
rapide. Pour la première période de la SNBC, fixée pour 2015-2018, la
France a dépassé les budgets carbone – c’est-à-dire les plafonds maxima
d’émissions – de 65 millions de tonnes équivalent CO2, soit
un surplus de 3,7 %. Les émissions n’ont décru que de 1 % par an en
moyenne entre 2015 et 2018, deux fois moins que prévu, en raison
essentiellement de retards pris dans les transports et le bâtiment, les
deux secteurs les plus émetteurs.
fin du
document.
autre
documentation :la
neutralité carbone dans le Bâtiment, source ADEME
3) l' écologie politique, mythe
avec l'argent dettes ou réalité mise en oeuvre avec une Monnaie Pleine ?
Depuis fin mars 2014 et notre
participation ponctuelle à
l'initiative
suisse Monnaie Pleine dans le groupe Romandie, nous avons été
surpris puis désolé de constater que les élus et militants des partis
écologistes en Suisse et bien davantage en France n'ont pas voulu nous
écouter et discuter nos propositions. Ils sont restés enfermés dans
leurs dogmes et idéaux où la question de la Monnaie n'a pas de place. La
démocratie directe locale participative, les biens communs qui sont le
cadre de référence d'une Monnaie Pleine ont eu le mérite de clarifier
quelque peu le débat : les militants écologistes veulent conquérir le
pouvoir et sur le plan électoral, utiliser le mouvement citoyen en faveur de l'écologie pour
lutter contre le dérèglement climatique. Venir
parler en plus d'une Monnaie Pleine que les électeurs.trices ignorent le
plus souvent, est une prise de risque pour eux inutile. Pour les
écologistes les plus avertis, le débat sur le Revenu de Base
Inconditionnel semblait être la limite de leur attention.
Comment financer la transition
énergétique, la lutte contre le dérèglement climatique, le développement
durable ? Leur réponse est restée invariable : prendre le pouvoir grâce
au système électoral puis utiliser le système fiscal pour financer les
dépenses publiques et les politiques écologistes. Leur indiquer que la
monnaie pleine a été utilisée en France après 1945 pour reconstruire le
pays ne sert à rien puisque cette industrialisation et pire, le
développement de la filière nucléaire civile et militaire, l'essor de la
société de consommation sont justement les cibles de leurs
contestations. Ce comportement militant est cependant en contradiction
avec les résultats au niveau local des projets écologiques menés par les
coopératives sur le terrain et que nous venons de présenter.
Cet enfermement dans les dogmes et les
idéaux et cette volonté d'action en utilisant des brigades de militants
aux ordres de dirigeants plutôt que des Cercles de Qualité ou des
groupes de résolutions de problèmes dans le cadre d'un management
participatif et d'une
démarche Qualité Totale, soulèvent une
question préjudicielle, une question préalable.
N'y a-t-il pas dans ce refus d'une
Monnaie Pleine et de tout ce qui va avec, une similitude troublante avec
l'ancien mouvement communiste lui aussi entièrement tourné vers la
conquête du pouvoir dans le système de pouvoir capitaliste libéral ?
La même certitude que seule l'utilisation du système électoral puis du
système fiscal au sein d'un pouvoir fortement centralisé permettent de
conquérir le pouvoir pour appliquer les politiques décidées par leurs
militants ?
En clair,
les mêmes dirigeants de la haute finance anglo-saxonne qui ont créé le
mouvement communiste pour servir leurs intérêts et servir de prétexte à
ces guerres qui les enrichissent si formidablement, ces mêmes dirigeants
ne développent-ils pas ce mouvement écologiste et ces partis écologistes
avec les mêmes méthodes du passé pour arriver au même résultat : des
querelles politiciennes dans des démocraties représentatives qui ne
sauront pas abandonner ce système de pouvoir centralisé, capitaliste,
libéral qui ne repose que sur des idéaux, des dogmes, des mythes
et des
fictions, des mensonges, comme tous les systèmes de pouvoir économique,
théocratique, militaire et policier, dictatures en tous genres ?
D'ailleurs les écologistes ignorent le
plus souvent l'histoire du communisme comme celle des guerres mondiales
et celle des agissements criminels des financiers de Wall Street et de
la City de Londres. Refusant de céder au " complotisme ambiant " et de
reconnaître les véritables comploteurs contre l'humanité, la hargne de
ces militants écologistes à rejeter toute démocratie directe locale
participative , le management participatif, la démarche Qualité Totale,
la Garde Nationale... et la Monnaie Pleine, ces militants écologistes
ont été aussi les premiers en novembre 2018 à s'opposer aux Gilets
Jaunes, nous l'avons vu, parce que le refus de ces derniers de se
soumettre aux nouvelles taxes écologiques n'étaient qu'ignorance crasse
et intolérable des moyens à mettre en oeuvre pour lutter immédiatement contre le
réchauffement climatique.
Seront-ils en 2021 plus éclairés sur les
agissement de Goldman Sachs pour s'enrichir à travers le prix du carbone
? Préalable pour admettre enfin la solution pour éliminer ces banques
d'affaires et cette haute finance anglo-saxonne : l'utilisationn à
nouveau d'une Monnaie Pleine et de tout ce qui l'accompagne sur le plan
politique, économique, sociale et culturel, bref, une nouvelle
civilisation plus humaine.
Rappel historique sur
l'utilisation des écrits de Karl Marx par l'oligarchie financière
anglo-saxonne et les banquiers de Wall Steet et de la FED.
document : Rakovski, l’ancien ambassadeur à Londres et à Paris,
de l'Union soviétique.
Faites bien
attention avec quelle pénétration Marx en arrive aux conclusions tirées
de l’existence de l’industrie britannique alors naissante, à savoir la
colossale industrie d’aujourd’hui ; comment il l’analyse et la critique
; quelle image repoussante il donne de l’industriel manufacturier. Dans
votre imagination et dans celle de la masse naît alors la terrible image
du Capitalisme dans son concret humain : le type du fabricant bedonnant,
un cigare à la bouche, comme Marx le décrit, jetant à la rue avec colère
mêlée de satisfaction l’épouse et la fille de l’ouvrier. Est-ce que ce
n’est pas vrai ? Mais en même temps,
souvenez-vous aussi de la modération de Marx et de son orthodoxie
bourgeoise lorsqu’il étudie la question monétaire.
Dans ce problème de la monnaie, on ne voit pas apparaître chez lui la
fameuse contradiction.
Pour lui, les finances n’existent pas comme quelque chose d’importance
en soi
; le commerce et la circulation des monnaies sont les résultats de la
production capitaliste honnie, qui les asservit et les détermine
totalement. Or sur la question de la monnaie, Marx est un
réactionnaire ; et à notre immense surprise, il en était bien un. Ayez à
l’esprit « l’étoile à cinq pointes » comme la soviétique, mais cette
étoile qui brille sur toute l’Europe, l’étoile composée des cinq frères
Rothschild,
avec leur banque, qui possède une colossale accumulation de richesses,
la plus grande jamais connue jusque là... Ainsi, ce fait, si
colossal qu’il égara l’imagination des gens à l’époque, Marx ne le
remarque pas. Voilà qui est bien étrange... Non ?
.../... Rakovski dit : Le marxisme,
avant d’être un système philosophique, économique et politique, est une
conspiration [déguisement] pour la Révolution. De nos jours, de nouveaux
déguisements prirent la relève, comme les « droits de l’homme » et
beaucoup d’autres. Pervertir les notions, altérer le sens des mots,
voilà comment ils promeuvent la révolution. Les « droits des enfants »
signifient enlever les enfants à leurs parents. Staline, lui, a
spécialement entériné la propriété personnelle (privée) du kolkhozien -
maison, économie auxiliaire, bétail, matériel agricole - dans son
article de 1952 « Les problèmes économiques du socialisme ». En
revanche, les révolutionnaires modernes
veulent nous priver de toute propriété, comme il a été décrit
dans le billet « Bienvenue à 2030 ». L’un des masques pour la
révolution s’appelle « économie numérique ». Marx rit dans sa barbe à
la face de toute l’humanité, dit notre témoin.
Nous avons déjà cité Rakovski dans le
texte sur le miracle allemand de 1933 à 1937 et la politique monétaire
de Schacht qui se trouve dans le document :
" nos chers ennemis, l'organisation des guerres ". Nous recopions
ici ce passage :
" Makow quotes from the 1938 interrogation of C. G. Rakovsky, one of the founders of Soviet Bolshevism
and a Trotsky intimate. Rakovsky was tried in show trials in the USSR under
Stalin. According to Rakovsky, Hitler was at first funded by the international
bankers, through the bankers’ agent Hjalmar Schacht. The bankers financed Hitler
in order to control Stalin, who had usurped power from their agent Trotsky. Then
Hitler became an even bigger threat than Stalin when Hitler started printing his
own money.
(Stalin came to in 1922, which was eleven years before Hitler came to power.)
Rakovsky said:
“ Hitler took over the privilege of manufacturing money, and not only physical moneys, but also financial ones.
He took over the machinery of falsification and put it to work for the benefit
of the people. Can you possibly imagine what would have come if this had
infected a number of other states ? " (Henry Makow, “ Hitler Did Not Want War ”) March 21, 2004."
Rakovsky
indique clairement qu'il a compris les manipulations et les entreprises
criminelles de l'oligarchie financière anglo-saxonne et
spécialement celles menées par
Jacob Schiff pour éliminer le Tzar puis
dominer les richesses de la Russie avant que Staline ne décide de jouer
une toute autre politique soviétique personnelle. Le document cité ici
est plus controversé. Ce serait une transcription de ses déclarations,
son monologue avant son exécution en 1941 par le NKVD. Le lecteur
retrouvera une description de ce type de procès, d'interrogatoire et
d'exécution dans le livre d'Elie Wiesel " Le testament d'un poète juif
assassiné ", que bien entendu, en tant que poète nous avons lu.
L'essentiel de ces propos repose sur
l'indication, l'affirmation que les familles de banquiers
internationaux, peut importe ici les origines kazar et kazar qui ont
choisi la religion juive vers l'an 800 pour échapper au pouvoir musulman
de Badgad ainsi qu'au pouvoir chrétien de Constantinople (lire le livre
d'Arthur Koestler : la Treizième tribu), veulent établir un Gouvernement
Mondial dirigé par les plus riches. Les peuples n'auraient plus de
classe sociale, surtout une bourgeoisie suffisamment riche pour prendre
le pouvoir à son tour. La société sans classe sociale et parfaitement
soumise serait nommée Communiste puisque tout serait collectif et il n'y
aurait plus pour eux la propriété individuelle privée qui
inéluctablement permet à certains de s'enrichir plus que les autres
jusqu'à rapidement menacer les plus riches. Ce qui est aisément
compréhensible surtout lorsque le lecteur a compris
la
complémentarité entre les trois formes de propriété que les Réseaux
de Vie utilisent à nouveau.
Les idées et écrits de Karl Marx, au
départ, sont une grille de lecture historique de l'évolution sociale
dans la société industrielle et rien de plus car ce matérialisme
marxiste ne prend pas en compte
nos deux sources de
savoir et les connaissances, méthodes des civilisations les plus
florissantes, égyptiennes et grecques notamment, ni
la constitution des Nations Iroquoises que pourtant Engels a reconnu
comme étant une oeuvre sociale supérieure à celle des Romains. Cette analyse de la
formation du Capital et de ses contradictions qui n'intéresse pas au
départ les révolutionnaires plutôt socialistes ou sociaux-démocrates,
est sélectionnée par les banquiers internationaux et leurs cercles plus
ou moins secrets pour donner une certaine légitimation à ce projet de
rendre les peuples " communistes ".
Pierre Leroux milite pour une loi sur
les Droits sociaux : au bout d'un certain nombre d'années d'ancienneté,
l'ouvrier obtient des droits sociaux et devient un associé au capital de
son entreprise. Thiers et les libéraux veulent une loi sur les sociétés
commerciales par actions. Les ouvriers ne sont pas prévus pour devenir
eux aussi actionnaires et encore moins du fait de leur ancienneté. Cette
loi sera voté en 1864 mais Thiers et son parti refuseront la loi de
Leroux. Il est vrai que rapidement avec les droits sociaux toutes les
entreprises deviennent des sociétés commerciales en coopératives,
mutuelles. Mais la propriété privée des moyens de production n'est plus
alors la source des inégalités sociales et d'un système de pouvoir
capitaliste qui concentre les richesses produites par le travail de tous
dans les mains des plus riches.
Nous sommes au poste
d'aiguillage de la pensée politique sociale dans les années 1840-1880.
Il n'est pas étonnant que la haute finance a plongé dans l'oubli Pierre
Leroux et mis sur le piédestale Marx, poursuivant les manoeuvres
notamment de Proud'hon, de Hugo en 1848. Le slogan de Proud'hon " la
propriété c'est le vol " est une énormité juridique indéfendable. La
complémentarité entre les trois formes de propriété est certes interdit
en France depuis le vendredi 13 octobre 1307 et le début de
l'absolutisme royal mais elle existe et a été utilisée dans toutes les
civilisations les plus florissantes avec les biens communs. Pourtant Marx en 1848 utilisait
Leroux pour écraser son rival Bakounine. En 1871, après la mort de
Leroux, Engels écrivit que le socialisme scientifique est allemand et
qu'il poursuit les travaux de Saint-Simon, Fourier et Owen et donc sans
Leroux. En 1912, tout sera devenu clair avec les propos de Lénine qui
déclare qu'en 1848, le socialisme français n'a été que " béate rêverie
". Et Lénine, que Marx rangeait parmi ses plus mauvais élèves, fut choisit par Jacob Schiff, banquier de l'oligarchie
financière anglo-saxonne, pour diriger la révolution russe de 1917,
après l'échec en 1905 d'un autre élève de Schiff, Trotsky. A chaque
fois, la haute finance repère et sélectionne les auteurs, penseurs les
plus médiocres capables des pires énormités pour écarter celles et ceux
qui écrivent et défendent des propositions contraires à leurs intérêts.
C'est de bonne guerre pour qui a et défend son pouvoir, certes, mais
c'est bien de ceci dont il s'agit : éliminer du pouvoir cette haute
finance et remettre en place ce qui a été interdit, écarté, plongé dans
l'oubli pour rendre les citoyens ignorants.
Nous reviendrons sur Pierre Leroux et
ses associations même s'il n'a pas pu retrouver le fonctionnement de la
période médiévale, des villes libres et des cités grecques et
égyptiennes. Pourtant depuis 1848, les critiques unanimes des
socialistes " scientifiques " insisteront : " l'étude des religions
orientales et des hérésies révolutionnaires" a égaré Leroux dans " les
cryptes du passé et les plus ténébreuses régions de l'esprit humain
".Cette ignorance de l'histoire des civilisations les plus florissantes
a depuis été comblée par les ethnologues, les anthropologues comme
Malinowski que nous présentons sur fileane.com avec son étude sur les
indigènes des îles Trobriands.
Nous sommes ici en présence
de la rhétorique utilisée pour écarter, discréditer, rendre tabou le
savoir qui décrit le fonctionnement des organisations en réseaux de vie,
cités, tribus, villes libres, républiques locales, afin de ne
sélectionner que le savoir capable de développer des pouvoirs
centralisés avec le culte de la personnalité, du chef charismatique et
capable d'organiser des systèmes de pouvoir autocratique plus ou moins
conformes à une dictature et au despotisme d'une minorité dirigeante,
d'un parti unique des prolétaires, des soviets, du national-socialisme,
du fascisme.
Nous n'allons pas épiloguer ici sur les
débats sans fin pour savoir si le communisme est encore un marxisme ou
l'inverse. Marx, jusqu'à preuve du contraire n'avait pas indiqué le
recours aux camps de concentration et d'extermination, au Goulag, aux
guerres mondiales ou aux crises financières pour enrichir plus
rapidement le prolétariat. Comme pour d'autres auteurs, chercheurs, ses
écrits ont été détournés. Ce sera également le cas à la même époque pour
l'économiste anglais Ricardo dont la théorie économique avait été
estimée nulle par ses camarades mais qui fut sélectionnée par les
banquiers internationaux pour légitimer l'économie coloniale de
l'Angleterre.
Il reste que cette évolution depuis un
socialisme humaniste et associatif, participatif jusqu'au système
communiste avec la dictature du parti, évolution soutenue et financée
par l'oligarchie financière anglo-saxonne est au coeur de
la problématique actuelle de
l'écologie politique. Ses racines concrètes et constructives sont
l'écologie communale, locale et mènent logiquement vers la démocratie
directe locale participative et l'utilisation d'une Monnaie Pleine. D'un
autre côté, l'écologie communale et la démocratie directe locale
participative qui en découle n'ont jamais été autant menacées d'une
possible éviction et disparition par le développement puissant de
"l'écologie du capitalisme vert", industriel et financier organisé, nous
l'avons vu, notamment par Goldman Sachs. Depuis l'affrontement entre
Leroux et Proud'hon, Marx, Lenine, rien n'a changé, juste les idées, le
cadre de référence du savoir utilisé pour éliminer Leroux et ses amis,
encore et toujours.
L'écologie "moderne" serait-elle logée à la même enseigne ?
La grande différence aujourd'hui et à
l'heure du village planétaire d'Internet tient dans ce que le pouvoir
d'informer et d'éduquer les populations ne repose plus uniquement sur
des papiers, des livres, des journaux dont le contenu est dicté par les
dirigeants qui possèdent les imprimeries. Ceux-ci peuvent utiliser les
mêmes méthodes " classiques "comme, nous l'avons vu avec Goldman Sachs et les crises
financières, ils ne peuvent cependant pas ou plus empêcher que des groupes
sociaux locaux s'organisent différemment et remettent en place des
démocraties directes locales participatives avec leurs coopératives.
Autre approche sur la divergence entre
Marx et les dirigeants du mouvement marxiste :
"Alors que Marx ambitionnait de faire une critique globale de l’économie
politique, le marxisme traditionnel s’est borné à formuler une économie
politique alternative. La principale erreur de beaucoup de marxistes est
d’être restés prisonniers d’une philosophie du progrès qui doit beaucoup
plus au capitalisme qu’au socialisme, et par suite d’une sorte de
religiosité de la production. [D’où la croyance] au caractère
émancipateur des forces productives (c’est pourquoi le communisme
soviétique n’a jamais été qu’un capitalisme d’État." ... "comme
l’a écrit Maxime Ouellet, « émanciper la société du capitalisme veut
dire sortir de l’ontologie du travail et de la valeur qui pousse les
individus à une guerre de tous contre tous et les soumet à la domination
dépersonnalisée du calcul intéressé »."
En clair, c'est bien le but de
fileane.com : sortir de l'ontologie du travail et de la valeur qui
pousse les individus à une guerre de tous contre tous. La différence
avec Marx, sur fileane.com, après la sortie des systèmes de pouvoir,
nous décrivons le développement des Réseaux de Vie, de la démocratie
directe locale participative dans le village planétaire à l'heure
d'Internet.
L'écologie politique est au
coeur de ce tournant majeur soit pour rester encore plus soumis dans le
système de pouvoir libéral ou soit au contraire pour enfin abandonner ce
système libéral et remettre en place nos Réseaux de Vie.
Le choix entre poursuite de l'utilisation de l'argent dette et du mythe
du crédit et de l'endettement général ou au contraire utilisation à
nouveau d'une Monnaie Pleine est bel et bien au coeur de l'écologie si
elle veut prendre une dimension politique et assurer un développement
durable, la transition énergétique, la lutte contre le dérèglement
climatique et la survie de la vie et de sa biodiversité sur notre
planète, objectifs assurés par les Réseaux de Vie, une fois abandonné le
système capitaliste libéral.
La question de la nature de
l’écologie-politique se pose du fait qu’il s’agit d’un mouvement
émergent, se constituant en réaction à des questions concrètes, et non
de l’application d’une doctrine préalable. On peut dire que son corps de
doctrine, encore très disputé, s’est constitué en marchant, ce qui
justifie l’approche historique en général adoptée.
2
L’inconvénient de cette approche est
cependant de ne pouvoir sortir de la confusion initiale, notamment de la
religiosité, du romantisme et du volontarisme dont l’écologie-politique
a tant de peine à se débarrasser, réduite à une aspiration morale, à une
pure question de valeurs, un désir d’harmonie sinon d’amour des hommes
et des bêtes, au lieu d’une responsabilité incontournable qui en fait
plutôt un enjeu cognitif vital. Il ne s’agit pas, en effet, dans la
prise en compte des contraintes écologiques de préférences personnelles.
La réduction de l’écologie-politique à l’amour de la nature est à la
fois inévitable historiquement et intenable pratiquement. Il faut
l’affirmer haut et fort, on n’a pas besoin de faire de sentimentalisme
pour prendre l’écologie-politique au sérieux, notamment sa dimension
politique qui introduit dès lors la division entre les écologistes qu’on
ne peut absolument pas rassembler en un seul courant qui irait de
l’écologie profonde à l’écologie sociale.
.../... Pendant que les gentils écolos
occupent héroïquement la scène, on voit arriver en coulisse une toute
autre écologie en « costard cravate », plus du tout utopique celle-là,
et plutôt technophile, celle du capitalisme vert engagé dans un nouveau
cycle de croissance avec le développement des énergies renouvelables
notamment. Ces divergences, on ne
peut plus manifestes, prouvent au moins que l’écologie ne se réduit pas
à ce que ses différents protagonistes en font, mais, dans les deux cas,
elles témoignent surtout de l’absence de la dimension politique dans ces
approches spirituelles ou marchandes.
On ne peut surestimer ce qui oppose ces
différentes écologies puisqu’il y a une
complicité avérée de l’écologie avec le libéralisme le plus brutal,
ce qu’on a appelé improprement le « darwinisme social » (Defoe, Malthus,
Spencer, etc.) jusqu’à l’ordre spontané néolibéral. On sait aussi
jusqu’à quelles extrémités ont pu mener d’autres sortes de
« darwinisme », biologisme, hygiénisme, etc., que ce soit le racisme
nazi obsédé par son espace vital ou un pétainisme pour qui la terre ne
ment pas. Un philosophe médiatique a même cru pouvoir identifier
l’écologie à ces tendances d’extrême droite qui représentent pourtant un
courant très minoritaire en tant que tel aujourd’hui, mais dont on ne
peut nier l’existence pour autant, imprégnant comme naturellement les
discours écologistes les plus naïfs, sans parler du catastrophisme
appelant des pouvoirs autoritaires et le règne de la technocratie [4]Sur
les critiques de l’ouvrage de Luc Ferry, Le nouvel ordre….
La défense de la vie revendiquée par
beaucoup d’écologistes n’a, en effet, aucun sens, ni même la survie de
l’espèce humaine qui n’est pas en cause en dehors d’une catastrophe
cosmique. Ce n’est pas à ce niveau absolu que les questions se posent.
Nous avons les moyens de vivre dans l’espace, il y aura donc au moins
des petits groupes qui survivront dans les pires conditions. Défendre la
vie humaine a certes un sens, c’est celui des Droits de l’homme, mais il
n’est pas forcément écologiste. La question de la survie est bien posée
pour certains (Bangladesh, petites îles, pauvres en général, etc.), mais
l’écologie ne peut se limiter à empêcher toute une série de
catastrophes, ni se limiter à la survie comme si la vie était désirable
à n’importe quel prix. La conscience des risques est bien ce qui nous
oblige à devenir écologistes mais cela ne suffit pas à donner son
contenu à une écologie-politique.
.../... Les régulations écologiques de
notre industrie manquent en effet cruellement, c’est pour cela qu’il
faut les créer. Il ne s’agit pas de laisser faire de prétendues lois de
la nature que nous avons au moins très fortement perturbées. Au
contraire, nous devenons désormais responsables du climat, qu’on le
veuille ou non.
12
L’écologie-politique se définit par la
conscience de notre environnement et de nos interdépendances, conscience
de notre appartenance à des écosystèmes que nous ne devons pas détruire,
conscience de notre empreinte écologique et volonté non seulement de
sauvegarder nos conditions de vie mais d’améliorer la qualité de la vie,
toutes choses qui ne sont pas données et dépendent d’un débat politique
sans avoir la simplicité de l’évidence.
.../... En fait, une u-topie écologiste
n’a aucun sens alors qu’il faut partir des réalités locales et
concrètes. C’est le système capitaliste et la société de consommation
qui sont complètement utopiques. À l’opposé de l’idéalisme d’utopies
totalitaires voulant forger un homme nouveau unidimensionnel (tel l’Homo
oeconomicus ou l’Homo sovieticus),
l’écologie-politique se doit au contraire de coller à la réalité et
d’agir avec prudence, en tenant compte des hommes tels qu’ils sont, dans
leurs différentes dimensions, avec toutes leurs contradictions,
diversités et tensions internes. Ce n’est plus la fin de l’histoire qui
est visée mais sa continuation, sa durabilité. De même, l’obligation de
résultat oblige à tenir compte des rapports de force effectifs, même si
on est tenu à une certaine radicalité des réponses à donner, qui ne
peuvent se limiter aux dysfonctionnements les plus voyants. La question
n’est pas tant celle de ce qu’on voudrait que du possible et du
nécessaire.
.../... Il faudrait un accord sur les
analyses comme sur les fins qui n’est absolument pas envisageable dans
l’état actuel, exigeant un processus politique de confrontation des
catégories sociales et des opinions (« lutte des classes » dans la
théorie, responsable, on le sait, de bien des égarements, mais tout
autant que la « pensée unique » ou le gouvernement des experts).
17
Ici, il faut donc prendre parti, et pour
nous, comme pour André Gorz, l’écologie-politique ne peut se réduire à
une limitation des consommations mais implique de sortir du
productivisme capitaliste et du laisser-faire libéral, tout en
préservant l’autonomie individuelle aussi bien que la solidarité
sociale.
.../... Cet
écologisme municipal est très loin
d’être un projet partagé par les autres écologistes, mais cela donne
tout de même une idée d’une alternative possible et de ce que pourrait
être l’après-crise avec un nouveau système de production relocalisé et
plus écologiquement soutenable, permettant de sortir du salariat
productiviste tout en étant adapté à l’ère du numérique, aux nouvelles
forces productives immatérielles.
.../... À
l’évidence, on ne peut guère s’accorder pour agir au niveau mondial que
sous la pression de la catastrophe, mais c’est tout aussi vrai au niveau
local quand il s’agit de remettre en cause les situations acquises, les
clientélismes et divers féodalismes qui subsistent encore largement.
La démocratie n’a rien de naturel ni de facile, la démocratisation est
un combat politique constant, tout comme la défense de nos libertés qui
ne s’usent que si on ne s’en sert pas :
tout phénomène laissé à lui-même va à sa perte selon les lois de
l’entropie universelle. C’est en cela que notre action est toujours
nécessaire – la résistance du sujet – et que nous sommes les « gardiens
de l’être » en tant qu’êtres vivants, êtres de parole et citoyens du
monde.
Ce document est suffisant pour nous, il
montre clairement la difficulté de l'écologie à exister sur le plan
politique. Par rapport aux manoeuvres de l'oligarchie financière
anglo-saxonne pour développer le communisme en tant que pseudo
opposition à son système de pouvoir capitaliste libéral, notre époque
qui ne peut être qu'écologique a l'opportunité de commencer par
développer cet " ecologisme municipal". Ceci implique néanmoins de suite
l'abandon du centralisme du pouvoir politique, centralisme du pouvoir
dont la France républicaine depuis 1790, dans ses Constitutions, reste
une championne incontestée. Et sur le plan des mesures écologiques,
notamment pour mettre en place les Traités qu'elle a signés, notamment
sur la baisse des émissions de carbone, nous l'avons vu plus haut, en
2021 elle en est à se faire condamner par un Tribunal pour son inaction
et le non respect des objectifs qu'elle s'est fixée..
C’est la première fois que la question
de la responsabilité de l’État dans la lutte contre le changement
climatique est posée à un tribunal. Et celui-ci retient formellement
l’existence d’un préjudice écologique. L’urgence écologique est une
réalité reconnue ! Pointant la part de
responsabilité de l’État, le tribunal acte que la France ne respecte pas
les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés ! Cela confirme le
fossé entre les ambitions affichées et les actes concrets du
gouvernement. Par contre, la demande de réparation du préjudice
écologique par l’État est rejetée. Il devra seulement verser 1 euro
symbolique aux associations en reconnaissance de leur effort de défense
de l’intérêt général.
fin du
document.
4) La Convention climat.
Si l'état français ne respecte pas ses objectifs, c'est qu'il était
probablement occupé ces derniers mois avec
la Convention Climat
et ses citoyens tirés au sort et surtout avec les lobbies affairés à
vider de toute substance la future loi.
Document : extraits
Comment
les lobbys industriels ont saboté les réformes voulues par les citoyens
de la Convention climat
par
Barnabé Binctin
.../... Mais le ton change brutalement,
à la publication des résultats en juin 2020, et l’excès de confiance
s’estompe devant la « radicalité » des préconisations finales. Plusieurs
secteurs économiques – l’automobile, l’aéronautique, l’agriculture, la
publicité, les grandes surfaces – habitués à pouvoir se contenter de
vagues promesses vertes, se voient sommés par de simples citoyens de
changer réellement certaines de leurs pratiques. Inconcevable pour
beaucoup de représentants industriels, qui se lancent alors à l’assaut
de la future loi pour la vider de sa substance. C’est cette offensive
que raconte en détail le nouveau rapport de l’Observatoire des
multinationales « Lobbys
contre citoyens. Qui veut la peau de la convention climat ? ». Et
tant pis pour la promesse du « sans-filtre », renvoyée à la figure des
plus crédules. L’histoire de la convention citoyenne pour le climat est
celle d’un cruel paradoxe : censée redonner aux citoyens une place digne
de ce nom à la table des délibérations politiques, elle finit par
démontrer au contraire la profondeur de l’emprise des lobbys.
Le branle-bas de combat de tout ce que
Paris compte comme cabinets et officines pro-industriels
C’est peu dire que le match ne se joue
pas à armes égales. Pour se faire entendre, les intérêts privés
s’appuient sur un solide machine d’influence, mobilisée pour torpiller
les propositions citoyennes. Une machine d’autant plus efficace qu’elle
agit à plusieurs niveaux, pour mieux enserrer les décideurs dans sa
toile. Quand les industriels veulent défendre leurs intérêts, ils le
font en bande organisée. En plus de leurs propres équipes d’ « affaires
publiques », ils multiplient leur force de frappe par l’intermédiaire de
fédérations ou d’associations professionnelles sectorielles : l’ANIA
(Association nationale des industries alimentaires) dans
l’agroalimentaire, la PFA (Plateforme française de l’automobile) dans
l’automobile, ou encore l’IATA (International Air Travel Association)
pour l’aérien, tous rompus à la défense de leurs intérêts collectifs.
Pour se doter d’une légitimité plus « populaire », celles-ci peuvent
s’allier avec des associations dites de consommateurs ou bien les créer
de toutes pièces, une pratique appelée « astroturfing ». La
bien-connue association « 40 millions d’automobilistes », financée en
partie
par les industriels, y a ainsi été de sa
pétition contre les « mesures anti-automobilistes » proposées
par la convention citoyenne, et présentées comme des « élucubrations
écologistes extrémistes »
Le paysage ne serait pas complet sans les think tanks, qui assurent pour
leur part la caution « expertise ». Financés en large partie par les
grandes entreprises qui siègent également à leur conseil
d’administration, ils peuvent se révéler d’habiles messagers dans les
médias. Entre l’Institut Montaigne, suggérant à travers un
sondage que les Français jugeraient la convention « inutile »,
ou la Fondapol - dont le directeur assimilait les citoyens à « des
personnes compétentes en rien, élus par personne » lors d’une
journée organisée par… l’Union française des semenciers, soit l’un
des principaux lobbys de l’agrochimie -, sans oublier les notes
alarmistes de l’Ifrap pour dénoncer le coût exorbitant des propositions
citoyennes [6],
les think tanks libéraux auront pris leur part dans la grande offensive
lancée contre la Convention Climat..../...
Conclusion sur ce
questionnement à travers la dimension écologique de l'environnement
externe d'une Monnaie Pleine.
Notre lecteur a compris que la solution
qui est mise en place est celle de Godman Sachs vue plus haut : augmenter
fortement les taxes carbone qui vont dans la poche de ces banques
d'affaires qui dirigent cette transition énergétique. Et la France doit
s'y plier puisqu'elle a signé. Le capitalisme vert s'active à développer
sa domination.
Opportunités pour l'utilisation d'une monnaie pleine :
Le développement des coopératives
locales pour assurer la transition énergétique et assurer la
distribution en circuit court de l'électricité produite de manière
renouvelable : hydroélectricité, éolienne, panneaux solaires, biogaz,
etc. Le financement des investissements et le paiement des rémunérations
avec une Monnaie Pleine assurent le développement rapide et important de
ces coopératives sur l'ensemble du territoire de la Confédération des
Réseaux de Vie.
L'écologisme municipal représente une
transition rapide et puissante vers les institutions politiques des
Réseaux de Vie. Mettre en place une ville libre, nous l'avons montré, ne
signifie pas que le statut juridique actuel de la commune soit
immédiatement changé. Une ville libre étant un réseau, la commune et sa
mairie peuvent s'administrer un certain temps selon le droit
administratif actuel et cette structure peut alors s'accompagner des
autres institutions politiques et économiques, sociales et culturelles
des Réseaux de Vie. En priorité, une commune dans une Ville libre
utilise la Démarche Qualité Totale dans le fonctionnement de ses équipes
de projets et le cas échéant pour quelques investissements et
rémunérations du travail, mettre en place une Monnaie Pleine avec une
Caisse de Secours et des Bons de travaux, de manière à ce que le
développement de la solidarité entre citoyens ne soit plus limitée ou
écartée par le manque de subventions ou de crédits en argent dettes.
Pour devenir politique, l'écologie doit
rester proche des citoyens, de leurs organisations locales, ceci
implique l'utilisation des institutions politiques, économiques,
sociales, culturelles des Réseaux de Vie, notamment la démarche Qualité
Totale pour identifier les investissements à inscrire au Plan qui permet
l'évaluation des financements en Monnaie Pleine.
Dans les Réseaux de Vie, le premier
niveau de l'activité humaine comprend le travail indispensable à la vie
et survie. La survie correspond à la protection en à la mise en sécurité
des espèces vivantes sur Terre, au respect de la Nature. Le deuxième
niveau d'activité réalise les oeuvres qui élèvent le niveau de vie et
sont transmises aux générations futures. La gestion de la propriété
commune pour les biens matériels et collective pour les biens et
services immatériels garantit le développement durable. Le troisième
niveau d'activité organise l'action politique qui décide des
investissements et de la rémunération du travail pour les deux premiers
niveaux d'activité humaine.
Qui peut prétendre que les Réseaux de Vie ne sont pas écologiques et
qu'il y a là une de leurs finalités essentielles ? Celles et ceux
qui s'opposent à l'utilisation d'une Monnaie Pleine ? Les nouveaux
écologistes Proud'hon, Marx, Lénine du XXI ème siècle qui n'en sont plus
à des énormités criminelles près, des aveuglements indéfendables et des
mensonges grossiers ?
Menaces
:
Encore faut-il
que les citoyens
découvrent, sortent de l'ignorance qui leur est imposée, et décident
d'utiliser une Monnaie Pleine pour se donner les moyens d'un
développement durable. Même si cet effort doit passer par la
compréhension que Marx ne s'intéressait pas à la Monnaie et était plutôt
un réactionnaire bourgeois dans ce domaine. Ce qui assurément a suscité
l'intérêt des banquiers internationaux pour détourner ses écrits et
justifier la dictature communiste soviétique et bien d'autres guerres
contre "le communisme" pour hâter une société sans classes sociales ne
comprenant que des esclaves soumis pour servir les intérêts exclusifs
des plus riches. Un Marx qui défend une Monnaie Pleine ou au moins les
Droits sociaux de Pierre Leroux, son contemporain français, aurait-il eu
le même soutien, succès et célébrité de la part de ses mentors maîtres
de la haute finance anglo-saxonne . Permettez au poète d'en rire... et
pas qu'à New York ou d'une autre manière à Moscou, voire Pékin.
La principale menace est bien ici :
l'oligarchie financière et son
gouvernement mondial ne supporte pas les démocraties directes locales
participatives, leur fonctionnement, méthodes, cultures et Monnaie
Pleine. Elle a réussi à éliminer le socialisme associatif à la
française pour sélectionnner le socialisme scientifique allemand avant
de financer le national-socialisme des Nazis et du malade mentale,
schizophrène, Hitler. De même ce socialisme scientifique allemand est
devenu en Russie le système soviétique. Elle a ainsi réussi à placer
deux camps opposés convaincus qu'ils devaient se faire la guerre.
Dans le domaine de l'écologie, ces
manipulations ne sont guère possibles, donc nous devons nous attendre à
du nouveau, du jamais vu.
Les menaces liées au dérèglement
climatique sont connues : épandages dans le ciel pour " refroidir" la
terre dans certains pays, manipulation d'un climat local pour faire
tomber les pluies, etc. Les conséquences humaines et sociales sont
terribles : famine, sécheresse, migrations désordonées des populations,
troubles civils, terrorisme... Sans oublier que la culture des élites de
ce gouvernement mondial des plus riches se fonde largement sur les
thèses malthusiennes et par conséquent sur la nécessité de limiter la
population mondiale en laissant mourir ou en faisant mourir à l'aide de
catastrophes sanitaires, des milliards d'êtres humains.
Les politiques poursuivies par les
dirigeants du système libéral, neo libéral sont vivement critiquées pour
leurs choix désastreux en terme de résultats écologiques et les profits
à très court terme qu'elles obtiennent. Nous ne prenons ici qu'un seul
exemple, celui des éoliennes.
Document :
Déjà, il faut savoir que la compagnie
qui implante les éoliennes arrose financièrement, on pourrait dire «
achète », les collectivités locales. Pas de problème, c’est vous,
lecteur, qui payez par une importante surtaxe sur votre facture EDF. La
vie est belle. C’est ce que j’appelle les margoulins. Et nous sommes les
pigeons.
Quand aux imposteurs, ce sont les
écologistes prêts à tout pour imposer leur ignorance.
Ici, il est temps d’expliquer comment
fonctionnent les éoliennes. Une éolienne standard développe une
puissance de 1 mégawatt (1.000 kilowatts). C’est une puissance maximale.
Par comparaison, un réacteur nucléaire a une puissance standard de 1
gigawatt (1.000.000 kilowatts). Et c’est une puissance de croisière,
c’est-à-dire constante.
Pour une éolienne, la puissance d’un
mégawatt est donnée dans un vent de 80 km/h (au-delà, il faut freiner la
machine pour ne pas la détruire). Or, la physique nous enseigne que la
puissance électrique réellement produite augmente ou diminue selon le
cube de la vitesse du vent.
Rappelons que le cube d’un nombre est
égal à ce nombre multiplié 2 fois par lui-même.
Cube de 2 = (2 x 2 x 2) = 8. Cube de 4 =
(4 x 4 x 4) = 64. Cette fonction varie très vite.
Donc, sous un vent de 80 km/h, l’éolienne
produit son maximum : 1 mégawatt.
À 40 km/h, soit 2 fois moins, l’éolienne
produit 8 fois moins, soit 0,125 mégawatt.
À 20 km/h, soit 4 fois moins, l’éolienne
produit 64 fois moins, soit 0,015 mégawatt.
C’est une puissance négligeable,
apparemment la machine tourne, mais elle ne fournit presque rien.
Or, non seulement le vent change à tout
moment, mais un vent de 20 km/h est beaucoup plus fréquent, et c’est
heureux, qu’un vent de 80 km/h. Tel est le drame des éoliennes, leur
imposture fondamentale. En moyenne annuelle, elles ne fournissent pas
plus de 20 à 25 % de leur puissance nominale. Dérisoire.
Ce chiffre est connu, et pourtant, on
continue à nous imposer cette chimère. C’est qu’il y a, derrière,
beaucoup d’argent et quelques personnes prêtes à ruiner le pays pour
quelques dollars de plus dans leur poche.
Ces situations devraient être autant
d'opportunités pour abandonner ce système neo libéral et remettre en
place une monnaie pleine. Pourtant,
ce sont bien des menaces tant que
ces politiques ne sont pas éliminées et leurs dirigeants mis hors d'état
de nuire. Les réactions locales peuvent aboutir aux retraits des
éoliennes installées sur ce territoire, la généralisation de ces mesures
en principe n'est pas possible vu les plitiques gouvernementales aux
ordres de la haute finance.
La menace financière est bien en place :
après les crises financières depuis les années 1990, la crise sanitaire
de 2019 à aujourd'hui en 2021, le montant de la dette globale des états
n'a jamais été aussi élevée. Le chantage du " rembourser la dette avant
de pouvoir financer les politiques écologistes pour le climat, la
transition énergétique, la biodiversité, le développement durable "
fonctionne déjà en sourdine et va certainement devenir assourdissant,
bloquant ainsi tout dévelopepment écologique hors capitalisme vert. La
domination des peuples par le système capitalisme libéral à travers
l'écologie politique est en cours de développement, sans partis
communiste et socialiste ou de droite conservatrice mais avec des partis
écologistes financés pour qu'ils s'activent à déveloper le capitalisme
vert.
Car
le capitalisme vert est et sera
légal et l'écologie communale avec la démocratie directe locale
participative restera interdite, illégale... tout comme évidemment
l'utilisation d'une Monnaie Pleine.
Légal :
L’environnement légal représente le
cadre réglementaire de l’entreprise (lois, accords de branche, règlement
intérieur, etc.). On y retrouve par exemple : Le droit du travail ; La
régulation des échanges et du commerce ; Les normes de sécurité.
Ce questionnement se transpose dans le
cadre de l'utilisation d'une Monnaie Pleine par l'analyse des moyens
légaux utilisés par les banques centrales privées et les banques commerciales,
les banques d'affaires pour s'opposer à la remise en place d'une Monnaie
Pleine.
Ces arguments et moyens sont connus et
nous les avons rencontrés lors de
l'Initiative Monnaie
Pleine (Vollgeld). Les arguments des opposants à l'Initiative,
patronat, syndicat des banques, Confédération helvétique, partis
politiques opposées à leur disparition suite à l'instauration d'une
réelle démocratie directe locale participative sans système
représentatif et système fiscal, se sont caractérisés par la diffusion
de la peur face à cette entreprise folklorique complètement
irrationnelle, folle, déraisonnée et dangereuse par les risques énormes
qu'elle fait courir à l'économie suisse et aux citoyens. L'autre
argument péremptoire et définitif a été le slogan que la Suisse serait
le seul pays développé à utiliser une Monnaie Pleine et de ce fait se
mettrait en dehors du système économique libéral, courant à sa propre
ruine devant l'hostilités des autres pays envers un tel système
monétaire farfelu.
A côté de ces manoeuvres démagogiques
pour effrayer les électeurs ignorants sur la question de la création
monétaire et que la Confédération n'a surtout pas voulu éduquer, former
pour élever le niveau de compétences des électeurs helvétiques, quelques
débats entre experts des deux camps ont permis de poser plus
sérieusement les questions de fond sur ce choix de civilisation.
1) La légalité de la monnaie
provient de la volonté politique de contrôler l'économie.
Reste à savoir si ce contrôle est utile
pour les citoyens qui qui prend le pouvoir de contrôler l'économie.
Les écritures comptables qui retracent
les conventions établies par les parties présentes dans un contrat
commercial peuvent suffire. Ce fut le cas dès 3 000 avant J-C à l'époque
de Sumer et de la civilisation des bords des deux fleuves, le Tigre et
l'Euphrate. Les tablettes d'argile indiquent ces échanges ainsi que les
crédits consentis. Cette technique comptable est surtout utile pour les
entreprises et les échanges commerciaux. Dans les villes de l'Antiquité,
les expéditions marchandes d'une région à l'autre avaient une dimension
politique puisqu'elles étaient l'origine du développement des richesses
d'un groupe social.
Tous y participaient d'une manière ou
d'une autre. L'échange portait sur des biens complémentaires à une
production locale : ce que l'on a en trop est échangé avec ce que l'on a
pas. Il ne s'agit pas au départ d'une spécialisation ou d'une division
du travail comme Ricardo voudra faussement le faire croire. Il s'agit
simplement de l'utilisation du principe de subsidiarité et de l'alliance
des contraires, du développement d'une production locale selon les
solutions optimales de fabrication compte tenu des particularités
locales : richesses minières, richesses agricoles, élevage, pêche, etc.
et transformation de ces produits par l'artisanat ou l'industrie
locale. Ce sont les particularités locales, les richesses naturelles,
les sources d'énergie, le climat, etc. qui conditionnent qu'une
production soit optimale dans un région et moins ou pas du tout dans une
autre.
La société industrielle avec les progrès
technologiques des moyens de transport s'est affranchie de ces
particularités locales pour installer les productions de richesses près
de ses centres de pouvoir afin de mieux les contrôler. Les monarchies,
les empires ont très tôt imposé leur pouvoir sur les échanges
économiques en imposant leur droit à frapper monnaie. Restait à leur
charge la question de la valeur de leur monnaie. Nous savons que cette
valeur était garantie par des réserves d'or, de pierres précieuses puis
plus tard, à l'époque médiévale (900-1307) par les quantités importantes
d'argent importés par la flotte templière depuis la plus grande mine
d'argent d'argent du monde située au Mexique. Ce pouvoir sur la monnaie
est passé ensuite des monarques aux banquiers d'affaires, principalement
aux Lombards, aux banquiers d'Italie du Nord qui s'occupaient du
développement des cités états de cette région.
Et nous sommes ici face à la question
essentielle pour qui veut gérer une monnaie : faciliter les échanges,
permettre de mesurer leurs valeurs, rien de plus simple à travers
l'utilisation d'une comptabilité à partie double pour favoriser le
commerce puis l'utilisation d'une monnaie pour concrétiser le transfert
immédiat de propriété personnelle, privée. Mais avant que cette
production ne soit réalisée et sujette à un échange commerciale, comment
utiliser une monnaie pour financer une production qui est prévue mais
pas encore réalisée ? Comment financer une expédition commerciale avant
même que ces biens ne soient livrés pour être vendus ? Bref, comment
utiliser une monnaie pour financer le développement des productions
économiques ? A ce niveau niveau là de questionnement, les rois et
autres empereurs se sont vite retrouvés hors course, sans compétences et
ce sont des spécialistes de cette question essentielle qui ont pris le
pouvoir à l'ombre des monarques tout en servant les intérêts de leurs
maîtres et surtout en servant leurs propres intérêts.
Un banquier évidemment comprend
immédiatement qu'il va s'enrichir sans limites tant qu'il pourra prêter
de l'argent aux dirigeants politiques qui en ont besoin et en obtenir
remboursement avec intérêts (usuraires si possible mais de toute
manière, intérêts composés). Au niveau politique, le pouvoir de créer et
de contrôler une monnaie est ainsi passé des monarques aux mains des
banquiers d'affaires internationaux.
La destruction de l'ordre du Temple permit en Europe cette prise du
pouvoir monétaire par les banquiers sauf dans les régions, les villes
libres qui après 1307 surent conserver cette gestion de la propriété
commune et des biens communs avec l'utilisation de leur propre monnaie
souveraine ou
monnaie pleine, sans dettes. En Alsace, ce fut le cas des dix villes
libres de la Décapole (1354 - 1679).
Le
banquier dispose alors du privilège exorbitant en dehors de tout texte
de loi, de croire ou de ne pas croire au succès de l'investissement que
vous lui présentez. Sans cette demande de crédit acceptée par un
banquier, la plus grande partie des citoyens ne peuvent accéder un jour
à la propriété ou ne peuvent développer leur patrimoine, leurs affaires.
Le banquier a ainsi le privilège de sélectionner qui peut devenir
propriétaire et qui peut développer son patrimoine sans nuire pour
autant aux intérêts des clients dont il gère les fortunes, voire nuire
aux intérêts de la banque et du système économique libéral en général.
Ce pouvoir exorbitant n'est prévu dans aucune Constitution d'aucun pays.
Il existe tout simplement car les financiers ont pris le pouvoir à la
place des élus des pays démocratiques. Juridiquement, ce pouvoir de la
finance est plus qu'une imposture, une véritable dictature.
" La
monnaie est non neutre ou elle n'existe pas. " (Ludwig
von Mises, Monnaie, méthode et marché,
La
non-neutralité de la monnaie). Le point de vue des rentiers qui
veulent conserver leur pouvoir voudrait que la monnaie soit neutre et ne
servent qu'aux échanges commerciaux. Pour les investissements, les
rentiers s'en occuperaient seuls avec leur épargne certes faramineuse
après des siècles d'enrichissement et de capitalisation de patrimoines.
La société industrielle puis la société
de consommation ont montré que les besoins en capitaux étaient tels que
d'une part l'épargne ne suffisait pas et d'autre part qu'un système
généralisé de crédit à la consommation est bien plus avantageux pour les
banquiers. Le crédit enrichit sans limite le banquier, il
généralise la soumission de ses clients à l'ordre économique fondé sur
la seule propriété privée des moyens de production.
Le crédit de consommation rend également possible la production en juste
à temps (JAT). C'est bien alors la demande qui déclenche la production,
ce qui minimise singulièrement le risque fatal de l'économie capitaliste
: produire à perte parce que la production n'est pas vendue,
surtout lorsque les marchés de biens de consommation sont saturés comme
dans les pays riches et ceci depuis les années 1920. Il est clair que
des crises financières, des guerres mondiales, des périodes de récession
retardent considérablement ce point final crucial où tous les marchés
seront saturés sur notre planète et la surpopulation d'usines et
d'entreprises commerciales entraînera la chute de ce système économique
capitaliste.
Par contre, il n'est pas certain que ces
citoyens comprennent les jeux subtils et cachés de la finance mondiale
qui s'enrichit en endettant ses clients, particuliers ou états. A force
d'endetter des entreprises, des états, les financiers devraient
logiquement ne plus s'intéresser à ces clients à la solvabilité douteuse
voire devenue inexistante. Les dettes ? Il s'agit alors de les vendre
comme titre financiers, si possible à des particuliers contre leur
épargne ou tout simplement à des pigeons qui vont les acheter avec des
crédits ou des malfaiteurs avec leur argent sale. A la fin, les dettes
seront rachetées par les banques centrales privées qui verseront en
échange de l'argent frais, de l'argent dette créé à partir de rien sinon
à partir de la volonté cupide des financiers eux-mêmes. Cet argent frais
reviendra dans les banques commerciales puis dans les entreprises qui
auront ainsi vendu les dettes des anciens propriétaires. Sauf que
l'exercice du pouvoir financier ne se limite pas à la seule utilisation
de la planche à billets. L'argent frais reviendra mais sous conditions
que les gouvernements mènent les politiques budgétaires et les mesures
sociales exigées par l'oligarchie financière anglo-saxonne et par
exemple les institutions européennes qu'elle contrôle.
Document :
"Les retraites doivent être discutées" : Bruxelles réclame des
réformes en échange du plan de relance européen.
Selon
le journal allemand Handelsblatt, le gouvernement d'Angela
Merkel a ainsi envoyé une première version de son plan. Mais s'est vu
intimer de revoir sa copie : sa feuille de route ne contient pas assez
de réformes aux goûts de Bruxelles, raconte le quotidien économique. A
notre voisin allemand déjà largement libéralisé, la Commission réclame
une réforme pour "améliorer" son système de retraite, et la
suppression d'une option fiscale qui "décourage de travailler plus
d'heures", poursuit le Handelsblatt. Qui rapporte un
argument mis en avant par les négociateurs européens : "Si
l'Allemagne ne mène pas de réformes, les autres Etats ne voudront pas le
faire non plus, argumente-t-on à Bruxelles".
Pour respecter le règlement en cours
d'adoption, le projet français devrait s'inspirer des recommandations
reçues ces dernières années.
L'édition 2019 enjoignait par exemple la France de "réduire les
restrictions réglementaires, notamment dans le secteur des services".
Autre voie suggérée : "Réformer le système de retraite pour
uniformiser progressivement les règles des différents régimes (...)
en vue de renforcer [leur] équité et [leur]
soutenabilité". Le gouvernement Macron devra-t-il remettre sa
réforme des retraites sur le métier ? "Les recommandations
pointaient qu'il était souhaitable d'harmoniser les différents systèmes
de retraite, en 2019 et déjà auparavant. Et ce défi est un constat
partagé avec la France. Donc ça doit être discuté dans le cadre du plan
de relance", nous répond la Commission. Tout en précisant qu'il n'y
a "pas de prérequis", c'est-à-dire qu'aucune mesure n'est fixée
d'avance comme une condition incontournable.
fin du
document.
En Suisse, à partir d'août 1307 et la
déclaration des cantons de s'unir pour vivre libre sans domination des
monarchies, principalement le pouvoir des Habsbourg, les citoyens ont
repris le pouvoir sur la création monétaire, qu'ils conservent toujours
sur la monnaie fiduciaire émise par la Banque Nationale Suisse (BNS)
mais plus sur la monnaie scripturale.
Une initiative a
permis en décembre 2015 d'aboutir à une votation sur cette question
politique capitale, votation qui s'est déroulée le 10 juin 2018 et à
été rejetée, perdant ainsi l'occasion pour les citoyens de reprendre le
pouvoir sur la création de la monnaie scripturale et donc sur le système
bancaire et sa fausse monnaie.
La
manière dont les familles de banquiers ont usurpé le pouvoir de créer de
la monnaie à partir de rien est connue. Nous conseillons au
lecteur qui ne l'aurait pas vue,
la video : le rêve américain.
Les plus riches qui exercent le pouvoir
utilisent le système bancaire certes mais ils veulent que leurs dépôts
soient mis en sécurité, spécialement vis à vis des activités de leurs
banques d'affaires. La sécurité dans ce système bancaire passe donc par
les banques centrales et en cas de crise de confiance envers ce système
financier, par des mesures politiques pour protéger d'abord les
citoyens.
2) La sécurité du système
bancaire, en dernier recours, repose sur la garantie qu'une banque
centrale privée ou publique reste toujours solvable puisqu'elle seule
crée de la monnaie, dans le système capitaliste libéral.
La plupart des citoyens ont été éduqués dans le respect de l'ordre hiérarchique et s'imaginent que les banques centrales sont d'abord nationales et publiques.
Depuis que les citoyens ont appris que la banque centrale de la première puissance économique mondiale, la Réserve Fédérale américaine (FED) est bien une banque privée appartenant aux 8 familles de banquiers
les plus riches, les mentalités ont changé. Nous rappelons que la Banque de France au départ sous Napoléon fut une banque privée confiée à deux de ses amis et lorsque l'empereur voulu la nationaliser au service
de son empire, il essuya des refus d'importants actionnaires et lorsqu'il y parvint, ce fut la principale cause de la prolongation des guerres napoléoniennes jusqu'à sa défaite finale
à cause de l'hostilité déterminée des banquiers de Londres. Ceux-ci
financèrent les ennemis de l'Empire français qui en utilisant une
Monnaie Pleine a commis un crime impardonnable pour la haute finance
internationale.
Nous le savons depuis, les banquiers se démènent comme de beaux diables pour
éliminer, assassiner les dirigeants qui veulent gouverner sans emprunter de l'argent aux banquiers internationaux.
Depuis 1945, la Banque de France est restée nationalisée mais cette situation a peu d'impact depuis que la zone monétaire euro est dirigée par une banque centrale privée, indépendante des états à Francfort,
la banque centrale européenne (BCE). L'intervention des banques centrales privées pour sortir les pays de la crise de 2006-2008 est connue et le jeu particulièrement scandaleux de la BCE dans la crise en Grèce
déclenchée par l'action de la banque Goldman Sachs a été suivi et compris par les citoyens qui ont enregistré une preuve supplémentaire du vol et du racket organisés par Wall Street.
Ce n'est pas cependant en suivant cette ligne hiérarchique que fonctionnent les relations entre banques centrales et commerciales. Les banques centrales demandent aux banques commerciales de créer la monnaie à travers le crédit,
c'est normal et ceci correspond au premier stade d'utilisation d'une monnaie, l'investissement et le paiement du travail de production des richesses. Lorsqu'il s'agit de mettre en place un système de domination financière,
c'est également normal d'avoir des exécutants à sa solde et à sa botte et c'est ce qui se passe. Les propriétaires des banques commerciales les plus puissantes sont aussi membres et propriétaires
de la Réserve Fédérale américaine. Ils vont utiliser leur banque centrale pour couvrir leurs entreprises et ainsi l'endetter elle aussi et bien plus que leurs banques commerciales en vertu du principe qu'en dernier recours,
une banque centrale même privée reste solvable puisqu'elle dispose du droit de créer la monnaie. Leur système financier est ainsi bouclé, du moins en théorie. La pratique est bien plus chaotique et désastreuse
pour l'ensemble des citoyens.
Les relations entre la Banque centrale européenne et les banques commerciales sont bien décrites.
document :
" La vidéo de M Ghisi, ancien commissaire européen dans l’équipe de J Delors, révèle que ce sont les banques commerciales qui créent la monnaie (hormis les billets et les piécettes)
contre crédits, puis la prête aux banquiers centraux. (3’51)
Il indique que
la banque Goldman Sachs est intervenue dans la rédaction de l'article 123 du Traité de Lisbonne
L’article 123 de Lisbonne dit:
« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des découverts ou tout autre
type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics
des Etats membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
Selon M Ghisi, les banques centrales
ne peuvent pas prêter aux gouvernements et autres entreprises publics,
mais AUSSI ne peuvent s’endetter auprès d’eux!!! Ca marche dans les
DEUX sens! Tout notre petit monde doit passer par les acteurs du
Casino de la finance… Bref, la croissance du volume des bilans des
banques centrales est le fruit d’un endettement par les banques
centrales nationales (y compris en zone euro) auprès des banques
commerciales.
Une banque centrale ne peut, pour différentes raisons, être comparée à une entreprise privée, et encore moins à une autre banque. Les problèmes découlant d’une dotation insuffisante
en fonds propres ne se posent donc pas, ou du moins ils ne se posent pas de la même manière. D’une part,
une banque centrale ne peut être confrontée à des problèmes de liquidités. D’autre part, une banque centrale
génère toujours des bénéfices à moyen et long terme. Grâce à ces derniers, elle peut reconstituer, au fil du temps, des fonds propres suffisants après avoir essuyé des pertes.
La première raison de cette spécificité d’une banque centrale est qu’elle ne peut être confrontée à un manque de liquidités et n’a donc pas de problèmes de paiement à court terme.
Une banque centrale peut, à tout moment, honorer la totalité de ses engagements financiers, car elle peut créer elle-même les liquidités nécessaires. Cette différence par rapport aux entreprises privées
est un aspect tout à fait décisif. "
Ce lien avec le document de Liliane Heldkhawam, date : /2018/01/08
Conséquence : la politique monétaire de la Banque centrale en jouant de son taux directeur sert à réguler les crédits et il n'y a qu'à travers les crédits octroyés par les banques
qu'une politique structurelle de grands travaux peut se financer tout comme une politique conjoncturelle de relance à travers le déficit budgétaire. L'emprunt, en théorie, lorsque les recettes de l'État sont
insuffisantes pour faire face aux dépenses prévues, permet de relancer l'activité économique. Cette relance se traduit par une hausse de la demande qui s'adresse aux entreprises, une hausse de la production
et des revenus distribués. Les conséquences bénéfiques sont une hausse des recettes fiscales (en raison de la hausse des revenus distribués) et une baisse des dépenses publiques
(moins d'allocations chômage par exemple). Nous sommes ici dans
le cas du financement du déficit budgétaire par l'emprunt qui rétablit automatiquement le solde budgétaire.
Cette théorie n'est pas fausse en soi sauf que trop d'emprunts publics conduit à une baisse de l'investissement privé et de l'activité économique en général.
Dans la pratique, une banque qui veut s'enrichir à travers
la hausse de l'endettement de ses clients va préférer endetter plutôt des états que des particuliers, solvabilité oblige !
Lorsque les états ont une dette qui avoisine les 100% de leur PIB, le poids des intérêts de la dette
à rembourser chaque année devient énorme au point que seul le remboursement des intérêts reste possible et plus celui du capital. Il y a alors
effet boule de neige. L' État est face à une spirale infernale de sa dette.
Avant d'en arriver là
et à l'explosions sociale que les dirigeants de la finance mondiale veulent surtout éviter dans les pays riches, ils réclament
la mise en place de politique d'austérité. En clair, limitation drastique
des crédits. Si vous voulez trouver des recettes supplémentaires pour équilibrer vos budgets, vendez des actifs, cédez toute ou partie de votre patrimoine, privatiser le patrimoine public et les services publics.
Nous, investisseurs, financiers, banquiers allons vous le racheter au prix que nous allons l'évaluer. L'état français, des régions, des communes ont appris à vendre de plus en plus le patrimoine public du pays,
faute d'être capable de l'entretenir alors que des besoins prioritaires réclament une solution immédiate. Une commune qui possédait des bâtiments historiques du XIème siècle (époque médiévale gérée à travers la propriété
commune et les biens communs grâce à une démocratie locale participative et aux assemblées communales) va les vendre au plus offrant pour pouvoir entretenir son école communale et subventionner les repas des enfants.
De cette manière, les organisations qui vendent leurs actifs diminuent leurs fonds propres, leur réserve financière. Elles deviennent plus fragiles et davantage exposées à des problèmes d'insuffisance de trésorerie.
Bref, elles ne peuvent plus investir aisément pour redevenir rentable et c'est le début de la fin, c'est à dire le rachat par des concurrents ou des investisseurs qui ont senti
la bonne affaire.
Pour les banques commerciales et les banques centrales privées, la question des fonds propres est semble-t-il différente. La Banque centrale privée dispose de son droit à émettre la monnaie fiduciaire ou monnaie centrale.
Pour assurer la stabilité des prix qui reste sa finalité essentielle, elle peut créer des billets de banques et les distribuer dans l'économie à travers le réseau des banques commerciales.
Lorsqu'elle décide de créer de la monnaie scripturale, mieux lorsqu'elle utilise
le quantitative easing, la Banque centrale utilise des mesures de politiques monétaires non conventionnelles. Habituellement,
la politique monétaire a pour principal instrument le taux d'intérêt auquel les banques peuvent se réescompter auprès de la banque centrale.
Du fait de l'ampleur de la crise, les banques centrales ont été amené à prendre
des mesures non classiques fin 2008 début 2009, d'où le terme de quantitative easing, consistant par exemple à acheter des obligations ou des billets de trésorerie émis par les entreprises, à reprendre les actifs douteux
de banque ou à les garantir. Lancé en 2015, le programme massif de rachats d'actifs de la Banque centrale européenne a permis d'injecter 2000 milliards d'euros dans l'économie. L'assouplissement quantitatif est une version
moderne de la planche à billets. Il consiste pour la banque centrale à créer de la monnaie pour acheter sur le marché des emprunts d'État ou privés détenus par des investisseurs. L'objectif est que ces derniers réinjectent
les liquidités qu'ils obtiennent en échange dans l'économie, en prêtant aux ménages et aux entreprises qui, à leur tour, doivent stimuler la croissance et l'inflation. La BCE rachète d'abord des titres
à hauteur de 80 milliards d'euros par mois, puis ramène ce montant à 60 milliards fin 2016. Comme il concerne dix-neuf pays utilisant la même monnaie, le programme d'achats de la BCE est davantage encadré que
celui de la Réserve fédérale américaine, de la Banque d'Angleterre ou de la Banque du Japon. La BCE s'interdit notamment d'acheter trop d'obligations d'un pays ciblé, pour éviter d'être accusée de financer
sa dette publique.
En clair, les dettes qui ne peuvent plus être remboursées sans un effondrement du système économique, dettes consécutives à la distribution anachronique des crédits par les banques commerciales privées qui ont ainsi
cherché à maximiser leurs profits, ces dettes sont rachetées par la banque centrale privée et indépendante des états. Pour être certain d'être sauvé de cette manière, il faut être une institution financière
très importante dont l'effondrement va entraîner celui de l'économie toute entière (to big to fail). Autant concentrer le pouvoir des banques commerciales dans une oligarchie puissante qui sait dorénavant
que la maximisation de ses profits est quasiment sans risque.
Au passage, une banque commerciale peut accorder un crédit à une firme multinationale pour que celle-ci rachète un de ses concurrents affaibli par
la crise et largement endetté. Cet endettement va disparaître au bout du compte dans les actifs de la banque centrale privée et cette firme multinationale sera déchargée du poids de cette dette.
La firme multinationale verra sa place renforcée dans l'oligarchie à laquelle elle appartient, la banque commerciale et la banque centrale auront fait leur travail pour maximiser les profits des propriétaires
privés des moyens de production à travers leur big business.
Enfin, pour les citoyens et
contribuables, outre le fait que la pratique de la haute finance est
contraire aux lois et traités qui décrivent une mission " neutre " et
protectrice des banques centrales privées ou publiques et en particulier
de la BCE, le scandale est criard et révoltant : les dettes publiques et
privées sont rachetées par la banque centrale qui en contrepartie émet
de l'argent " frais " pour équilibrer ses comptes. Cet argent frais va
chez les états et clients qui se soumettent à ses conditions neo
libérales : privatisation des services publics, réductions drastiques
des dépenses sociales (retraite, santé, éducation...). Mais ce n'est pas
tout, le système financier veut apurer le passif de la banque centrale
privée et exige que les dettes soient remboursées, logique de
maximisation des profits pour les propriétaires privés des moyens de
production y compris monétaire. Cette exigence démontre à elle seule que
ce système financier a pour mission la domination des états et des
peuples. Il se refinance en créant seul de la monnaie et se donne les
moyens de poursuivre sans fin sa domination mais non content d'assurer
sond éveloppement, il cherche en plus à maximiser ses profits non plus
sur les bénéfices tirés des activités économiques mais encore sur les
dettes et leurs remboursements impossibles à court terme mais possibles
si ces remboursements pèsent sur plusieurs générations à venir.
En clair la sécurité du
système bancaire, financier, de l'oligarchie anglo-saxonne, c'est la
dominiation des états et des peuples, l'emprisonnement dans le système
des dettes et de leurs remboursements sans fin.
schéma :politique monétaire classique et non conventionnelle.
3) La gestion hors Bilan dans les banques d'affaires,
la sécurité des dépôts pour les plus riches mais pas pour les autres.
Opportunité ou menance pour l'utilisation d'une monnaie pleine ?
Il s'agit ici de sécuriser la fortune
des clients d'une banque afin qu'elle ne soit pas atteinte par les
fluctuations mauvaises des affaires gérées par cette banque. Cette
fortune n'est pas mise en commun dans les comptes de la banque mais elle est
gérée à part, hors bilan. C'est en somme
un privilège accordé aux
clients les plus riches. Ceux-ci gèrent directement leur fortune en
donnant des instructions au banquier. Les clients conservent ainsi
directement la responsabilité de leurs affaires sauf si le banquier
n'agit pas conformément aux directives du client et sera dans ce cas
condamné à réparer le dommage causé à son client.
Le problème provient du fait que
la
banque gère deux catégories de clients, les plus riches et privilégiés
et les autres. Cette situation est propre au système de pouvoir
financier qui s'est développé après le vendredi 13 octobre 1307 et le
développement de l'absolutisme royal en France, la destruction de
l'ordre du Temple et de sa banque ainsi que la fin de la période
médiévale florissante, le temps des cathédrales.
3.1) Dans l'Europe médiévale, il en
allait autrement, la loi était différente.
Document :
Le Système Monétaire « BRAKTEATEN »
dans l'Europe Médiévale.
Entre le Xlle et le XVe siècle en Europe, il y eut un système monétaire appelé « Brakteaten ». Frappée par différentes villes, ainsi que par différents évêques et souverains, cette monnaie ne facilitait pas seulement l'échange
des biens et services, mais permettait également de percevoir l'impôt. Chaque année, les fines pièces d'or et d'argent étaient « rappelées » et frappées à nouveau à deux ou trois reprises, perdant de ce fait 25 % de leur valeur.
Étant donné que personne ne voulait garder cette monnaie, les gens investissaient en achetant des meubles, de belles maisons, des œuvres d'art ou tout autre objet ayant des chances de conserver ou d'accroître sa valeur.
C'est à cette époque que furent produites certaines des plus belles œuvres de l'art et de l'architecture sacrés et profanes.
« Car lorsque la richesse monétaire ne peut s'accumuler, c'est la vraie richesse qui voit le jour. »
On estime que cette époque constitua l'un des sommets de l'histoire culturelle européenne. Les artisans travaillaient cinq jours par semaine, les apprentis bénéficiaient du « saint lundi » (lundi chômé) et le niveau de vie
était élevé. En outre, il y avait très peu de conflits et de guerres entre les différents pouvoirs. Cependant, les gens n'aimaient pas cette monnaie dont la valeur s'effondrait à intervalles réguliers et, pour finir,
vers la fin du XVe siècle, le penny « étemel » fut introduit ; avec lui apparurent les intérêts et la concentration de la richesse entre des mains toujours moins nombreuses, en même temps que les problèmes économiques
et sociaux qui en découlent. La leçon à tirer de tout ceci est que les impôts doivent être prélevés distinctement des frais de circulation de l'argent et ne pas leur être associés.
Les impôts séparés de la circulation
monétaire se sont surtout développés
avec le développement de l'absolutisme royal en Europe après le 13
octobre 1307, ce qui modifia le système monétaire Brakteaten qui n'avait
pas été conçu pour servir de base à ce type d'impôt mais pour financer les biens
communs, les plus belles oeuvres de l'art et de l'architecture. En
France, à la période médiévale, nous avons vu que
l'argent était amené par
la flotte templière depuis la plus grande mine d'argent du monde
située au Mexique jusqu'au port de la Rochelle. Il ne circulait pas
entre les gens mais servait de dépôts locaux à la banque du Temple,
dépôts qui garantissait les lettres de change qui circulaient entre les
commerçants, les artisans et la banque du Temple. Ce système était
français et non pas anglo-saxon.
Les débuts du capitalisme sont liés au
passage de la propriété commune des biens communs vers la propriété
individuelle privée des nobles, du roi et des commerçants artisans.
C'est le pillage des richesses du temps des cathédrales au profit de la
monarchie et de la noblesse, richesses rapidement perdues au cours des
guerres entre rois pour des questions de successions et de conquête de
nouveaux pays, dont la guerre de Cent Ans, spécialement en France.
3.2) L'initiative suisse Monnaie Pleine
de 2014 à 2018 avait pour
objectif principal, avant l'utilisation d'une monnaie pleine généralisée
à l'ensemble de l'économie du pays, de commencer justement par accorder
ce privilège de la gestion des comptes hors bilan à l'ensemble des
citoyens et non plus aux seuls plus riches. L'argument était de
sécuriser la monnaie des citoyens en passant leurs comptes courants et
épargnes en gestion hors bilan. La monnaie n'était plus créée par la
banque commerciale avec ses crédits mais par la banque centrale, la
Banque Nationale Suisse (BNS). La votation si elle avait réussi,
transformait l'argent dettes en argent légal, souverain, sécurisé à
travers sa gestion hors bilan dans les banques. Les citoyens étaient
ainsi protégés contre les crises financières et les risques de
dévaluation de la monnaie.
«L'initiative porte
principalement sur la différence entre “bilan” de la banque, et
“actifs gérés et administrés” en dehors du bilan de la banque. Un
simple regard sur le Baromètre bancaire 2014 de Swissbanking montrera que
le bilan des banques représente environ 3000 milliards, quand les banques gèrent
plus de 6000 milliards de dépôts en clients en dehors de leur bilan.
L’Initiative Monnaie Pleine propose de faire passer environ 370
milliards de comptes de paiement hors du bilan, soit 6% de plus : et on veut
nous faire peur parce que le monde de la banque ne saurait pas faire cela ? Cette petite différence pour les banques fera une
grande différence pour les clients : on a bien vu dans la faillite de la
Banque Hottinger, que les actifs gérés hors du bilan n’ont subi aucune
perte. Pourquoi réserver cet avantage concurrentiel aux seuls “fortunés”
?»
Le schéma suivant indique la
portée de la mesure préconisée mais cette porte d'entrée vers
une Monnaie Pleine n'a pas été acceptée ou comprise par les
électeurs.
En clair, pas touche à la
propriété des banques, encore faut-il la préciser.
3.3) la monnaie scripturale et
fiduciaire sont la propriété des banques commerciales dans le
système économique libéral.
Parmi les missions que les banques
remplissent, la gestion des comptes clients en monnaie fiduciaire et en
monnaie scripturale présente une particularité évidente. Les billets que
vous déposez ne seront pas les mêmes avec les mêmes numéro lorsque vous
allez les retirer. En droit, la monnaie est une chose de genre. Dès lors
pour que la banque puisse utiliser et faire fructifier vos dépôts en
monnaie fiduciaire ou scripturale, il doit y avoir transfert de
propriété. Lorsqu'on dépose à
la banque, cet argent ne nous appartient plus… La banque en acquiert la
propriété. Ce qui explique le déséquilibre.
Cet état de fait absolument contre-nature
provient d'un jugement jurisprudentiel de la fin du XIXe siècle qui a
fait basculer le système bancaire dans la finance moderne.
e code civil considère manifestement
les espèces comme des biens, comme des choses susceptibles de propriété.
Voir notamment l’art. 1238. C’est qu’en 1804 les espèces étaient
réellement des biens, car elles étaient ou représentaient une créance
d’or ou d’argent. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Voilà plus de trente
ans qu’aucune monnaie n’est plus rattachée à un métal, ni directement ni
indirectement. Cela a coupé les espèces du monde des biens pour les
réduire au seul état d’objet d’obligation.
Les relations entre banques
et leurs clients ne sont donc que contractuelles avec des échanges
d'obligations. En clair nous n'avons plus de monnaie chez notre
banquier. Car une fois que la banque est reconnue propriétaire de vos
fonds, bien-sûr en ayant une dette envers vous (ce qui devient bien un
crédit pour vous à son encontre), elle a tous loisirs d'en faire ce que
bon lui semble. C'est cette immense imposture juridique propre aux
banques et à elles seules qui donne lieu à tous les travers financiers
que nous connaissons de nos jours.
Dans le contentieux, l’idée de
propriété de la monnaie ne paraît jamais avoir servi à rien. À admettre
le principe de la revendication des espèces en cas de vol
(cf. Cass. req., 25 nov. 1929, DH 1930, p. 3 ; RTD civ. 1934, p. 184,
obs. Solus). Mais, en pratique, la revendication butte contre
l’impossibilité d’individualiser les espèces dans le patrimoine du
voleur. De même la question du moment du transfert de propriété de la
monnaie ne se pose jamais. C’est qu’on ne paye pas avec un droit de
propriété. Et nous pouvons ajouter : forcément puisque la propriété
commune est interdite car en propriété commune l'échange d'un droit
social qui confère une valeur d'usage sur un bien commun représente bien
un transfert ponctuel d'un titre de propriété commune.... mais
évidemment ce n'est pas possible lorsque l'on reste uniquement en
propriété privée. Pour un
juriste, l’euro ne sera donc pas une véritable monnaie tant qu’il sera
dépourvu du cours légal et n’existera que sous forme d’avoirs. En
clair tant que l'euro reste de l'argent dette, il n'est pas une
véritable monnaie pour un juriste. La monnaie souveraine, la monnaie
pleine bien entendu est une véritable monnaie pour un juriste.
Mais pour le moment ce sont les
financiers qui ont pris le pouvoir dans le système libéral et non les
juristes !
Par contre
pour les titres financiers, il n'en va
pas de même selon la jurisprudence.
document : Réf. : Cass. com., 10 mars 2015, n 14-11.046, F-D ( N°
Lexbase : A3237NDA )
L'arrêt de la Cour de cassation du 10
mars 2015 donne l'occasion de revenir sur l'obligation de restitution du
banquier liée à sa qualité de dépositaire. En premier lieu, elle est
l'obligation essentielle du dépôt bancaire, monétaire, vu comme
irrégulier car, selon les principes du droit civil, il en transfère la
propriété à l'établissement : le professionnel doit seulement en
restituer l'équivalent; une analyse plus adéquate au système monétaire
et bancaire confirme encore la vigueur de l'obligation de restitution.
En second lieu, mais selon des règles différentes,
les dépôts sur des comptes de titres
tenus par un banquier agréé en qualité de prestataire de services
d'investissement(PSI) impliquent une
obligation de restitution. Il est obligé de conserver les titres,
dont la loi dispose qu'il n'est pas propriétaire, lesquels supposent
aussi leur garde, une sorte de gestion administrative sophistiquée (peu
discutée en doctrine) des titres financiers (actions, obligations ou
autres).
En l'espèce, Mme X a, en 1996, ouvert
dans les livres du Crédit du Nord un "compte courant et un compte
titres". Elle a obtenu de la banque, après l'avoir assignée en référé,
communication des éléments d'information relatifs au fonctionnement de
ses comptes. Au vu de ces éléments, elle a estimé que la banque avait,
de janvier 2001 à avril 2003, effectué diverses opérations sans ordre ni
autorisation et l'a assignée aux fins de voir annuler les opérations
litigieuses et d'obtenir sa condamnation à lui payer diverses sommes.
L'arrêt d'appel condamna la banque à payer à Mme X la somme de 230 978
euros avec intérêts.
Il y a donc deux modes de
gestion dans une banque pour les avoirs des clients : ce qui est compris
dans le bilan de la banque et ce qui reste hors bilan. Les avoirs
dont le banquier doit vous restituer un équivalent car ils sont dans le
bilan de la banque et les avoirs dont le client reste propriétaire et
qui sont gérés hors bilan.
Dans le bilan la
comptabilisation des échanges entre clients et banques se déroule de la
manière suivante.
Commentaire de Blaise Rossellat 30 août
2015 mis sur Facebook et repris ici
Aujourd'hui le vrai "dépôt à la banque", qui est protégé en cas de
faillite de la banque, comme un dépôt dans un coffre ou dans un
garde-meuble, les banques le réservent aux riches, c'est ce qu'ils
appellent la gestion de fortune, en Suisse par exemple. Pour les
non-riches, les dépôts ne sont plus des dépôts, le sens du mot a été
dévoyé, ce sont des prêts à la banque, avec le risque de tout perdre si
la banque fait faillite. Pour donner un ordre de grandeur en Suisse,
c'est 3 Millions de Millions (MdM) dans les bilans des banques. Et c'est
6 Millions de Millions en actifs sous gestion, la gestion de fortune des
Riches.
Donc pour caricaturer, les banques ont
détourné les dépôts des Pas Riches, pour faire fructifier les fortunes
des Riches, dont eux-mêmes. En fait reste-t-il des Riches non famille de
banquiers?
80% des crédits des 3 grandes banques
islandaises étaient accordés aux propriétaires desdites banques et à
leurs amis, qui achetaient avec des actions de leurs banques pour
pouvoir faire encore plus de crédit.
L'audit parlementaire qui a révélé cela,
a été fait après les faillites de ces banques, mais pensez-vous qu'un
tel audit a été fait en Europe et en Suisse?
fin du
commentaire
En tant que clients qui n'avons plus d'argent à la banque mais que des avoirs,
nous savons que nous pouvons les retirer sous certaines conditions. Mais
en
cas de crise économique et financière, nous savons que la banque peut
stopper nos récupération d'avoirs. Elle ne peut pas restituer tous les
avoirs de tous les clients en même temps car sinon la banque est en cessation
de paiement et donc en faillite. Par contre les clients les plus fortunés qui
ont des dépôts hors bilan récupéreront leurs biens dont ils n'ont jamais
cédé leur propriété privée.
Conséquence
nouvelle : le droit de prélever un certain montant sur les comptes courants
et les livrets d’épargne pour renflouer une banque en faillite. L’ordonnance
est passée en France: désormais, une banque pour se renflouer pourra
ponctionner les comptes de ses clients. Pas
de débat, pas de loi, une simple ordonnance. Si votre banque fait faillite,
elle pourra se renflouer en aspirant vos comptes, sans plus de façons. Il
s’agit de la « Directive européenne sur le redressement des banques et la
résolution de leurs défaillances » (Bank Recovery and Resolution
Directive). D’abord expérimentée à Chypre où les comptes ont été
largement siphonnés, la mesure est désormais applicable en
France depuis le 20 août 2015. Cette mesure est une conséquence
directe du fait que les sommes déposées par les clients font partie du bilan
de la banque et sont devenues des avoirs que la banque a envers ses clients.
Cette mesure pourrait être étendue.
Dans
le cas inverse, quand
une banque commerciale se développe, prospère, son bilan augmente forcément.
Nous savons que l'explication principale de ce développement de la richesse
possédée directement par la banque provient de la
création de monnaie ex nihilo qu'elle se donne à elle même pour acheter les
actifs qu'elle souhaite faire entrer dans son patrimoine.Avec ce crédit
consenti à soi-même, privilège exorbitant à nul autre pareil, elle achète
principalement des titres financiers, notamment des actions de grands
groupes industriels, chimique, pharmaceutique, d'électronique de défense et
d'armements, etc. que cette augmentation du bilan de notre banque est un gage
de sécurité car elle est maintenant plus puissante sur les marchés financiers.
Qu'y
a-t-il dans le hors bilan ?
Dans
le hors bilan figurent des éléments qui pourront se
traduire par des opérations financières mais ne le sont pas encore tels
que des engagements de crédit irrévocables à accorder, des cautions,
des achats et ventes de titres non encore enregistrés pour tenir compte
des délais de règlement/livraison, des engagements liés à des
instruments de financement à terme…
Le
poste le plus important du hors-bilan des banques est le poste des engagements
sur instruments financiers à terme, c'est-à-dire les opérations sur
produits dérivés. En clair, il s'agit de l'anticipation sur les
valeurs des produits financiers, ce qui se nomme les activités de
spéculation. En 2013, les engagements sur instruments financiers à
terme de l’ensemble des banques représentent plus de 86 000
milliards d’euros, soit près de 11 fois la valeur totale de leur bilan.
Parmi
ces engagements sur dérivés, ce sont les
opérations sur instruments de taux d’intérêt qui sont les plus
importantes : 77 520 milliards d’euros pour l’année 2013. Cela
représente 32,5 fois le montant total des crédits accordés par les banques
à leurs clientèles. Ce chiffre est un indicateur frappant de
l’activité des banques sur les marchés financiers. Il
existe deux types de produits dérivés. Ceux qui sont échangés sur des
marchés réglementés, sur lesquels interviennent des chambres de
compensation (comme LCH.Clearnet en France) qui vérifient le sérieux des
garanties (on parle de collatéral) affectées aux contrats passés et exigent
des remises de fonds en cas de dépréciation du collatéral (on parle
d'appels de marge) et ceux qui sont échangés de gré à gré, c'est à dire
entre deux intervenants qui passent par l'intermédiaire d'une banque et pas
par une chambre de compensation.
Les
produits dérivés de gré à gré s'échangent donc en dehors de tout cadre
réglementé.
En raison de l'opacité qui les entourent et du rôle joué par les dérivés
de crédit, notamment les CDS, dans la diffusion des actifs immobiliers
"pourris" américains dans tout le système financier mondial, ces
produits dérivés de gré à gré ont été désignés comme ayant été à
l'origine de la contagion de la crise des "subprimes" en 2008. C'est
la raison pour laquelle les dirigeants des pays du G20 se sont engagés en
septembre 2009 à mettre en place des réglementations destinées à sécuriser
les échanges de ces produits et à en améliorer la transparence.
Aux
États-Unis, la mise en œuvre en 2013 des dispositions prévues par le
Dodd-Franck Act adopté en 2010, répond à cette exigence. La
réglementation "EMIR" (acronyme anglo-saxon de European Market
Infrastructure Regulation), adoptée par le Parlement européen et le Conseil
européen le 4 juillet 2012 et entrée en vigueur le 15 mars 2013, poursuit ce
même objectif. La réglementation EMIR vise ainsi à réguler les marchés
des produits dérivés de gré à gré en imposant aux intervenants (ou
contreparties) différentes obligations destinées à sécuriser les échanges
et à garantir la transparence de ceux-ci.
Le
hors-bilan se caractérise par le fait qu’y figurent des opérations
bancaires (essentiellement des contrats ou conventions passées avec des
tiers) qui n’ont pas encore impacté le bilan de la banque mais qui sont
susceptibles de le faire à tout moment lorsqu’une condition de mise en
oeuvre de l’opération est réalisée. Par exemple, une banque peut accorder
une ligne de crédit à une entreprise d’un montant de 10 000 euros. Si
l’entreprise utilise seulement 4 000 euros, alors ces 4 000 euros figurent
au bilan de la banque (prêt à court terme) et 6 000 euros figurent au
hors-bilan parmi les engagements de financements donnés. A tout moment,
l’entreprise peut demander à utiliser ces 6 000 euros. On voit donc bien
que le hors-bilan recèle des risques potentiels pour
la banque car elle peut s’être engagée sur des montants très importants.
En
conclusion :Les plus riches sont protégés d'une
faillite de leurs banques car leurs biens sont gérés hors bilan alors que
les autres seront ruinés avec la banque car leurs avoirs auront été perdus
dans le bilan de cette banque. En l'absence de crise ou de
faillite de la banque commerciale privée, l'ensemble
des citoyens sont pénalisés par la dilution de la monnaie argent dette
lorsque le bilan de la banque augmente suite aux achats d'actifs des actionnaires
de la banque à partir d'une création de monnaie ex nihilo qu'ils se sont
accordés à eux-même pour s'enrichir toujours plus. Ce sont des
raisons parmi d'autres qui justifient l'abandon de l'argent dette, de la
fausse monnaie créée à partir de rien par les banques commerciales et qui
rendent indispensable et urgent l'utilisation de la monnaie pleine souveraine
que ce soit au niveau d'un pays ou d'une zone monétaire comme l'euro.
Des
évolutions structurelles entre 1980 et 2013 ont eu lieu dans
le bilan des banques :Relativement moins
de crédits et de dépôts et plus de titres.
Si
l’on prend le bilan de l’ensemble des établissements bancaires français,
les dépôts qui représentaient 73 % du passif en 1980, n’en représentaient
plus que 30 % en 2011. Les crédits qui représentaient 84 % des actifs
en 1980 n’en représentent plus que 30 % également en 2013. C’est la
conséquence du financement des banques sur les marchés financiers où elles
tiennent un rôle majeur en y intervenant soit pour leur propre compte (détention
directe de titres) soit pour le compte de tiers ou en tant
qu’apporteurs de produits financiers ou de teneur de marché.
Au niveau du
bilan cela se traduit par l’importance croissante des titres et emprunts
interbancaires qui représentaient 19 % du passif des banques françaises en
1980 et 51,5 % en 2013. Un titre financier se caractérise par une série de
flux futurs de trésorerie qui sont plus ou moins risqués. On distingue les
titres représentatifs de capitaux propres (les actions), les titres représentatifs
de l'endettement (obligations, billets de trésorerie, certificats de dépôt,
bons du Trésor,...) et les titres optionnels ou conditionnels (options). Ils
représentent l'épargne et les investissements des propriétaires les plus
riches, y compris les actifs achetés directement par les banques commerciales
avec l'argent dette qu'elle crée ex nihilo pour leur propre compte. Comme
toute opération financière fondée sur l'argent dette, cet achat d'actif
peut perdre sa valeur, être détruit lors d'une crise financière. Et ce sont
bien ces crédits accordés sciemment à des emprunteurs insolvables qui
créent des bulles financières spéculatives et des crises économiques
graves lorsque ces bulles explosent. Ces risques n'existent pas évidemment
avec la monnaie pleine, les citoyens et les entreprises sont à l'abri d'une
crise financière.
L’activité
actuelle des banques dans les années 2010 et suivantes :
"John
Kay, ancien administrateur d’une grande banque britannique, analyse ce
qu’est devenue la finance. [...] Prêter à des entreprises et à des
particuliers engagés dans la production de biens et services, ce que la
plupart des gens imaginent être l’occupation des banques, ne représente
qu’environ 3% du total de leurs engagements."
3) le plan de sauvetage des banques : Glass
Steagall
Les crises financières, les
krachs boursiers amènent rapidement certaines banques en
faillite et leur dispartion concentre davantage le système
bancaire dans un oligopole aux mains des familles de banquiers
internationaux. Mais lorsque ce sont les banques de l'oligopole
qui sont en faillite, il s'agit impérativement de les sauver.
Nous savons déjà comment. Nous venons de voir que les banques
centrales privées ou publiques en dernier recours créent de la
monnaie, de l'argent-dettes frais pour racheter les actifs
qu'elles convoitent pour le plus grand profit de leurs
propriétaires. Mais cette solution de facilité peut être
perfectionnée. Au lieu d'intervenir de suite avec sa création de
monnaie, la banque centrale peut aider les banques commerciales
alliées à demander de l'aide aux états pour les endetter
davantage et disposer ainsi de moyens d'influences, de pression
supplémentaires afin de renforcer son gouvernement mondial.
Il n'en reste pas moins que pour
éviter une crise financière et minimiser ses conséquences sur
les citoyens et leurs états, la logique, le bon sens veulent que
les activités bancaires soient séparées entre les dépôts et
crédits accordés aux clients d'une part et d'autres les
activités liées aux affaires propres à la banque sur les marchés
financiers. Une banque doit alors choisir son statut, banque
d'affaires ou banque de dépôts.
Mais
cette séparation est-elle efficiente et garantit-elle la
sécurité des dépôts ?
L'inutilité de la séparation
des activités bancaires.
Un argument important est avancé
par les dirigeants du système financier libéral pour écarter la sécurité
optimale apportée par une Monnaie Pleine : pour sécuriser le
système bancaire et protéger les citoyens, il s'agit de séparer les
banques en banques de dépôts et en banque d'affaires. Ce fut une
solution mise en place après 1929 par le gouvernement Roosevelt .
Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le
« Banking Act de 1933 » aux États-Unis par lequel sont instaurés :
l'incompatibilité entre les métiers
de banque de dépôt et de banque d'investissement ;
le système fédéral d'assurance des
dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d'intérêt
sur les dépôts bancaires (Règlementation Q).
Battu en brèche depuis le milieu des
années 1970 et largement contourné par l'ensemble de la profession
bancaire, il est finalement abrogé - sous l'administration Clinton, le
12 novembre 1999 par le Financial Services Modernization Act, dit
Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion
constitutive de Citigroup
Cet argument en 2014 n'est plus pertinent car les risques financiers sont liés à la vente des titres financiers élaborés à partir d'un assemblage de dettes plus ou moins risquées. La spéculation joue sur ces risques.
La vente des titres financiers concernent toutes les banques et les banques de dépôts en ont acheté énormément avant le déclenchement de la crise de 2007. Aujourd'hui, les banquiers sont incapables de justifier
si les prêts accordés proviennent des dépôts ou de la monnaie empruntée à la banque centrale et donc créée ex nihilo.
L'initiative suisse Monnaie Pleine a du
traiter cette objection comme quoi, en cas de crise bancaire, il suffit
de séparer les deux activités et donc il est inutile et trop risqué de
quitter ce système bancaire pour utiliser une Monnaie Pleine. Christian
GOMEZ, du groupe Romandie, s'est chargé de répondre à un article de
presse présantant cette objection.
document :Proposition de réponse au Professeur Rossi : Les non-dits de l’économie (7/4/2014) :
MONNAIE VIDE ET MONNAIE PLEINE
par Christian GOMEZ.
Le professeur Rossi, avec son ouverture d’esprit habituel, a complètement perçu l’importance du débat lancé par l’initiative « Monnaie Pleine » pour une réforme en profondeur du fonctionnement de notre système bancaire.
Elle est en effet capitale pour fonder notre avenir économique sur des bases solides et pour rendre la Suisse encore plus compétitive sur le double plan économique et social.
Non, il n’est pas « normal » que des agents privés, en l’occurrence les banques, puissent « battre monnaie » et créer ex nihilo un pouvoir d’achat sur la production. ; Non, il n’est pas « normal » que ces dernières puissent
retirer une rente d’un privilège qui fut de tout temps détenu par la Collectivité à travers son État ; Non, il n’est pas « normal » que la variation de monnaie en circulation dépendent d’acteurs qui peuvent être soumis
à des crises d’euphorie absurde ou de pessimisme outrancier ; Non, il n’est pas normal que les bêtises d’une banque, pourvu que sa taille soit significative, puissent entrainer un effondrement du système de paiement
et ainsi mettre à mal toute l’économie ; Non, il n’est pas normal que tout ce système ne puisse tenir qu’au prix d’un gaspillage éhonté de capital ( augmentation des ratios de capital) et , in fine,
parce que tous les acteurs Banques, déposants, épargnants savent que l’état est le garant en dernier ressort et que les citoyens paieront tous les pots cassés si c’est vraiment grave…..
En proposant de distinguer entre les crédits qui ajoutent au revenu monétaire d’une collectivité et les crédits qui sont fondés sur la production courante (en clair financés par l’épargne), Le professeur Rossi perçoit
le problème et le juge capital. Mais, en refusant la solution, jugée par lui radicale, de la transformation du système, il s’enferme dans une impasse. Aucune banque, aucun banquier ne pourra jamais dire si le prêt qu’il fait
est financé par « un jeu d’écriture » ou par « une épargne vraie ». La plupart des banquiers ne savent pas ce qu’ils font et ils n’en ont pas besoin pour être de « bons » banquiers. C’est au niveau des règles de
fonctionnement de l’ensemble du système bancaire qu’il faut se situer, comme l’ont bien vu la plupart des grands économistes, qu’ils soient libéraux (par exemple : Simons, Stiegler (Nobel 1982), Marshak, Machlup, Fisher,
Friedman (Nobel 1976), Allais (Nobel 1988)….) ou de tendance keynésienne (comme Tobin ou même Minsky), qui ont tous été d’ardents partisans de la Réforme portée aujourd’hui par la nouvelle initiative.
Les partisans de cette réforme ne sont pas partis sans de solides arguments et ils attendent leurs adversaires sans agressivité mais sans complexes, avec la certitude de défendre une cause qui dépasse la seule Suisse
par son enjeu.
mercredi 04 juin 2014
fin du document.
4) L'augmentation des réserves
fractionnaires des banques.
C'est la solution avancée par les
dirigeants du système financier libéral pour clore le débat sur la
monnaie pleine. Il ne faut pas prendre le risque de changer le système
en profondeur (ils refusent de considérer l'alternative de la culture
humaniste et la possibilité d'un abandon de leur système financier). Il
suffit d'augmenter le niveau des réserves obligatoires, des fonds
propres pour sécuriser le fonctionnement du système bancaire et
d'ailleurs, c'est prévu par les règles du système financier. C'est un
petit pas qui est prévu au programme des prochaines années et il faut
refuser ce grand bon téméraire en avant qu'est la monnaie pleine et qui
est source de graves dangers.
Le problème avec cet argument, c'est
qu'il nie la situation réelle du système financier avec d'un côté, comme
nous venons de le voir, un endettement des états qui ruine les citoyens
à petit feu et compromet pour longtemps le retour de la croissance
économique et d'autre part, le fait que la machine spéculative continue
de fonctionner comme avant la crise sur les marchés boursiers. Sans
compter sur la possibilité réelle que les citoyens refusent de continuer
à se soumettre à ce système financier libéral. Examinons pourtant cet
argument.
document :
" Malgré le fait que l'Histoire regorge
d'exemples de défauts souverains (dans les 20 dernières années, déjà 15
pays comme la Russie, l'Argentine et le Brésil ont fait défaut),
la
plupart des banques continuent tout de même à croire que les obligations
souveraines entassées dans leurs bilans sont sans risque...
Concentrons-nous sur les banques
européennes. Vous ignorez peut-être le droit bancaire, mais les banques
européennes doivent se conformer à Bâle II
qui est une série d'exigences
en capital et d'autres spécifications destinées à limiter le risque
systémique (faillite généralisée).
C'est le Code de la Route des banques.
Cette règle était censée limiter aux banques leur capacité de production
de prêts à 16 € pour 1 € en caisse: c'est ce que l'on appelle
l'effet de
levier bancaire. Oui mais... Les banques européennes semblent prêter
bien au delà des exigences fixées par Bâle II ! En effet, elles
utilisent en moyenne un effet de levier de 26 pour 1 sur le continent
européen. Et certaines (dont de célèbres françaises) "violent"
ouvertement ce droit en dépassant largement la limite autorisée !
Cherchez la vôtre (pour l'année 2012) :"
Ce graphique montre que
les banques
américaines respectent Bâle II et III alors que les banques européennes,
suisses y comprises, sont largement au dessus du seuil de sécurité
prévu.
L'explication est connue et cohérente depuis 2012 : les banques
américaines qui ont provoqué la crise de 2007 en produisant d'une
manière industrielle des titres toxiques ont vendu ces titres
principalement en Europe et si la FED a utilisé la planche à billet à
partir de 2010 pour sauver les banques américaines en rachetant leurs
titres toxiques qui leur restaient et en leur permettant d'emprunter à
un taux de 0,01% pour reconstituer quasi gratuitement leurs fonds
propres, les banques européennes n'ont pas été sauvées de la même
manière et pour se sauver elles mêmes, elles sont condamnées à
s'enrichir en faisant toujours autant sinon plus de crédit pour
améliorer leurs bilans, éponger leurs pertes et reconstituer leurs fonds
propres. Bref, les banques européennes présentent toujours des risques
importants de défaillances financières.
S'ajoute la situation des états
européens particulièrement endettés et au final, l'Europe est bien sous
domination de l'oligarchie financière anglo-saxonne et toute révolte
européenne est compromise sur le plan financier, sauf si justement les
états européens se libèrent de cette dictature financière en adoptant
leur monnaie pleine et en présentant des défauts souverains pour les
intérêts composés de leurs crédits. Il est facile de minimiser une
situation calamiteuse que l’on cherche à occulter lorsque l’on défend le
système libéral et sa culture fondée sur la liberté des marchés et la
liberté contractuelle qui favorise naturellement les plus riches et les
puissants de ce monde. Il est facile également de promettre une solution
simple alors qu'aucun pays actuellement ne peut obliger les dirigeants
de l'oligarchie financière anglo-saxonne à se soumettre à leurs lois. Au
contraire, avec le traité transatlantique, les gouvernements de l'Europe
risquent de se voir imposer des arbitrages privés lorsque leurs lois
provoquent des conflits et des dommages pour les affaires des firmes
transnationales et multinationales. La domination d'un pays n'est plus
seulement financière, elle est entièrement économique.
Pour conclure sur cet argument majeur
des opposants à la monnaie pleine, nous pouvons montrer que les
banquiers eux mêmes n'en veulent pas car cette mesure ferait augmenter
les taux d'intérêt, ce qui réduirait les prêts et les crédits, donc la
source de fortune des banques et accessoirement réduirait l'activité
économique.
5) Cette femme pense avoir la solution contre
les crises bancaires... Et Wall Street tremble.
Elle propose de
contraindre les banques
à adopter un comportement plus proche de celui des entreprises en les
forçant à réduire leur recours à l'argent emprunté. Elle pense qu’il
faudrait obliger « les grandes banques à augmenter d’au moins 30% leurs
financements sous forme de fonds propres », ce qui est « six fois plus
que la moyenne actuelle pour les plus grandes banques américaines ».
Cette solution serait susceptible de rendre le secteur financier « plus
rigide et moins rentable »
Les propositions d’Admati ont été
accueillies avec peu d'enthousiasme dans le secteur financier. Bien que
le vice-président de la Fed, Stanley Fischer, ait affirmé trouver ses
idées intéressantes, il a objecté qu’elles étaient impossibles à mettre
en œuvre, parce que le gouvernement américain demande déjà aux banques
de réduire leur recours à de l’argent emprunté en augmentant leurs
normes en matière de détention de capital. « Les officiels s’inquiètent
que des changements plus importants puissent paralyser les banques,
menant les entreprises à passer par d’autres types de sociétés
financières domestiques et par des banques concurrentes étrangères »,
a-t-il indiqué.
Les banques sont d'accord: elles
affirment que si on les contraint à augmenter leurs fonds propres, cela
aura pour conséquence d’augmenter les taux d'intérêt, de réduire les
prêts octroyés, et donc d’affaiblir la croissance économique.
Toutefois, le président américain,
Barack Obama, a déjà manifesté son intérêt pour le travail d’Admati.
Récemment, elle a été invitée à un déjeuner à la Maison Blanche avec 5
autres grands économistes, au cours duquel tous ont pu exposer leurs
idées.
fin du document.
En conclusion,
les arguments des
dirigeants financiers pour sauver leur système bancaire et rejeter la
monnaie pleine ne sont pas à la hauteur des enjeux politiques,
économiques et sociaux aggravés par les crises financières récentes et
l'amélioration du système par des petits pas ne modifie en rien
l'accroissement des inégalités de revenus et de patrimoine au profit
d'une infime minorité de riches.
La position des dirigeants financiers
ne change pas : ils doivent maximiser leurs profits en endettant le plus
possible leurs clients qui n'ont pas d'autre solution car s'ils n'ont
pas assez de capitaux pour se développer, ils seront évincés par les
concurrents qui eux auront su trouver ces capitaux. Les dirigeants
politiques relaient ce dogme : les plus riches doivent devenir en
premier plus riches car ce sont eux qui font augmenter la taille du
gâteau et les richesses, ensuite ces richesses une fois produites, il
devient concevable de les distribuer sans que cette distribution ne
nuise à l'augmentation de la capitalisation des plus riches. En France,
cette doctrine du ruissellement des richesses du haut vers le bas, avait été énoncée froidement par le Président Sarkozy,
bien après Mme Tatcher et M. Reagan.
Leurs objections et propositions ne
résolvent en rien le caractère inacceptable et scandaleux du niveau
d'endettement des finances publiques de la plupart des états et ces
objections ne modifient en rien la volonté de mettre en place un
gouvernement mondial au profit des plus riches. Leur proposition se
limite à la récitation des dogmes du libéralisme le plus dérégulé et à
la sempiternelle incantation stupide : il n'y a pas d'autre alternative
au système capitaliste libéral. Il n'est pire sourd que celui qui ne
veut pas entendre !
Opportunités présentées par la dimension Légal de l'environnement
externe d'une Monnaie Pleine.
Les agissements des banques centrales
privées tentent de sauver le système capitaliste libéral en utilisant la
planche à billets désormais appelée Quantitative Easing ou encore
monnaie hélicoptère. Le caractère " légal " n'impressionne plus grand
monde et la plupart ont compris comment a eu lieu cette usurpation du
pouvoir par les familles de banquiers internationaux.
Les mesures pour sécuriser les banques
n'ont pas empêché la survenance des crises financières et c'est logique.
L'organisation des crises financières, la machine à bulle américaine,
s'ingénie à trouver de nouveaux moyens pour attirer et endetter " le
rentier " Et d'ailleurs les pigeons de 2006-2008 se sont transformés en
aigles. Les investisseurs en délaissant les banquiers d'affaires et
leurs traders, les requins de Wall Street, se regroupent dans leurs
fonds d'investissements pour dicter leurs ordres aux banquiers qui ne
font plus que les suivre.
De même la gestion des fonds de pension
depuis Calpers et les autres, malmenée par cette succession de crises,
commence à comprendre que la spéculation boursière ne peut être la voie
des bénéfices les plus élevés. Même s'ils ne sont pas encore prêts à
comprendre tout l'intérêt de la gestion des Biens Communs pour les
retraités, les personnes en fin de vie et les biens immobiliers, les
services à la personne adaptés à l'allongement de la durée de vie, il y
a là une opportunité à développer pour remplacer le système de retraite
par capitalisation tout comme celui par répartition. Une fois ces
investisseurs passés à la Monnaie Pleine et aux Droits sociaux pour
développer les Biens Communs, ne restera plus que les rentiers
professionnels, les piliers du capitalisme qui au vu de la concentration
des richesses, ne sont plus légions.
Menaces présentées par la dimension Légal de l'environnement externe
d'une Monnaie Pleine.
Ces menaces sont bien présentes et
puissantes. Les résultats de la votation Monnaie Pleine en Suisse le 18
juin 2018 après la démagogie et les arguments mensongers, iniques et
fascisants déployés par le patronat et certains partis politiques, y
compris les services de la Confédération, en fournissent une preuve
tangible. Le pouvoir des rentiers et des citoyens individualistes
forcenés qui défendent bec et ongle leurs quelques économies va bien au
delà du simple conformisme ambiant pour le respect de la légalité des
dirigeants du système libéral.
Les moyens de communication et de
manipulation de l'opinion publique pour développer l'influence sociale
sous forme de soumission librement consentie, sont puissants et
efficaces. A force d'écarter le droit qu'ils nous interdisent mais que
nous utilisons sur fileane.com, les ignorants se trouvent persuadés
qu'il n'y a pas d'autres alternatives et s'agenouillent devant T.I.N.A.
affirmé effronteusement dans les années 1970 par une Premier Ministre de
grande-Bretagne, certes après un Président américain.
Vivre sans dettes et en cheminant vers
la prospérité, bref tout ce qui nous est interdit, illégal reste encore
l'ignorance d'une réelle opportunité pour l'immense majorité des
habitants de la Terre, sauf pour quelques poètes et initiés au Droit
interdit.
Bilan du Diagnostic externe:
Autant le bilan du diagnostic interne
est favorable au développement d'une monnaie plaine, autant le bilan du
diagnostic externe, et ce n'est pas une surprise, est défavorable. Ceci
décrit évidemment l'hostilité du système capitaliste libéral envers
l'utilisation d'une Monnaie Pleine et de tout ce qui va avec,
principalement la démocratie directe locale participative. Cette
alternative est rejetée, niée et occultée dans ce système de pouvoir
libéral.
Au niveau Politique, les quelques et
rares Présidents américains qui ont lutté contre le pouvoir des
banquiers et de la haute finance, bien avant Wall Street, ne peuvent
faire oublier que depuis, tous les Présidents américains élus ont été
supportés et financés par les grandes banques d'affaires de Wall Street,
le plus souvent par Goldman Sachs ou JP Morgan.
L'opportunité la plus sérieuse et
immédiate se trouve dans le domaine de l'écologie avec l'écologie
communale au plus près des besoins des citoyens. Mais en face se
développe déjà le capitalisme vert avec les grands groupes industriels
qui s'emploient par exemple à produire acier et béton pour des éoliennes qui sont
plus des impostures écologiques que des solutions pertinentes.
Nous avons rappelé comment l'oligarchie
financière anglo-saxonne sélectionne les savoirs pour se constituer des
oppositions à sa solde, principalement le communisme et comment le mouvement socialiste français de
Pierre Leroux voulant que chaque ouvrier puisse s'associer à son
entreprise et à sa gestion, a été écarté, éliminé par des obscurantistes
patentés comme Proud'hon puis par le socialisme scientifique allemand
contrôlé par les banquiers de New York et de Londres. L'écologie
politique qui est une opportunité majeure pour l'utilisation d'une
Monnaie
Pleine et l'abandon du système de pouvoir libéral est déjà le
lieu de déchirements entre politiciens, lobbystes, dirigeants de la haute
finances, rentiers et investisseurs contre les citoyens et les
militants de la culture humaniste et du management participatif.
Le poids écrasant des dettes publiques
et privées est aussi un carrefour majeur pour changer de direction et
s'engager résolument dans une nouvelle légalité du vivre sans dettes sur
le chemin de la prospérité. Dans un monde secoué par tant de menaces
pour l'ensemble de la Vie sur Terre, l'abandon des systèmes de pouvoir
centralisés, hiérarchisés dans lesquels les richesses se concentrent sur
une infime minorité dirigeante, les opportunités pour les quitter n'ont
jamais été aussi nombreuses et judicieuses. Les scandales qui parcourent
la crise sanitaire du Covid-19 et de ses mutants, l'évolution des modes
de vie au tavail comme dans la vie privée sont assurément des ferments
de changements non pas vers une soumission librement consentie mais vers
des résistances plus organisées et éclairées, savantes capables de
remettre en place ce droit interdit, notre pouvoir citoyen et en premier
lieu notre pouvoir sur la création d'une monnaie qui nous appartient, monnaie pleine
car sans dettes et qui garantit une nouvelle prospérité, comme Lionel de
Rothschild en 1865, à Londres, l'avait déjà si bien perçue et affirmée.
Bilan de l'Analyse stratégique à partir du diagnostic interne et
externe.
Nous mèneront une présentation détaillée
des axes de progrès tirés de cette analyse stratégique dans la Partie 4
des Réseaux de Vie lorsque nous présenterons l'organigramme des
différents réseaux de vie et leurs relations sous la direction de leurs
institutions politiques. Pour le moment, ici, succintement nous
dégageons 3 axes de progrès ou de développement pour assurer
l'utilisation d'une Monnaie Pleine.
Premier axe :
Le plus rapidement possible sécuriser
les avoirs des clients des banques commerciales en instaurant la Monnaie
Pleine, c'est à dire
convertir les avoirs des clients en monnaie légale et placer ces sommes
dans un compte hors bilan. C'est ce que voulait changer
l'initiative suisse Monnaie Pleine et cette étape est primordiale pour
qu'une crise financière ou politique déclenchée par l'oligarchie
financière anglo-saxonne n'aboutisse au chaos économique afin d'éliminer
l'abandon du système de pouvoir libéral.
Deuxième axe :
Créer dans chaque ville libre
une Caisse de
Secours et les Bons de Travail pour lancer la réalisation des objectifs
des équipes de travail au niveau du travail indispensable à la vie et
survie. Chaque fois que les activités actuelles de production et
de distribution des richesses ne pourront être maintenues ou modifiées à
cause du refus des dirigeants libéraux et l'arrêt des entreprises, ces
moyens de production et de distribution seront placés par les villes
libres et la Confédération en propriété collective et gérés par la Caisse
de Secours et les Bons de Travail. Par la suite, ces moyens de
production et de distribution pourront passer en propriété commune sous
le statut des Biens Communs gérés avec les Droits sociaux.
Troisième axe :
La mission principale des
équipes de projets de Vie se définit à travers l'écologie communale ou
l'écologie d'une
Ville libre. La haute finance du sytème libéral peut s'opposer au
développement des Réseaux de Vie en stoppant l'utilisation des énergies
par les villes libres. Cette menace est contrée par le développement
d'une autonomie à partir des énergies renouvelables ou non carbonées et
également par la construction, rénovation de l'habitat mieux adapté à
cette autonomie énergétique locale. Nous sommes ici au point de départ
du développement des Biens Communs à travers des grands travaux
d'infrastructures et des chantiers importants dans le bâtiment et le
génie civile pour réaliser les logements et les équipements immobiliers
et mobiliers dont les citoyens ont besoin aux différents âges de leur
vie humaine.
Ces axes de développement des Réseaux de
Vie sont depuis hier, les missions des réseaux de résistance qui
préparent l'abandon des systèmes de pouvoir. De suite ces réseaux
s'informent, se forment et planifient le travail et les compétences
nécessaires pour réussir cette sortie de la domination des systèmes de
pouvoir. Ces réseaux de
résistance se fédèrent dans les FFI, Forces Françaises de
l'Intérieur associées à l'Armée
Secrète qui regroupent les militaires professionnels engagés dans
l'abandon des systèmes de pouvoir, capitaliste et libéral tout comme les
systèmes théocratiques sectaires et terroristes, les dictatures
militaires. Les FFI ont pour vocation de constituer, lors de la sortie
des systèmes de pouvoir,
la Garde Nationale au niveau local dans une Ville libre. Ce qui
était hors de portée du programme du Comité National de la Résistance en
mars 1944, par manque de savoirs et de moyens, redevient ce programme
tant attendu par les Français et leurs alliés pour retrouver la
prospérité du temps des cathédrales fondée sur les savoirs et les
méthodes des civilisations méditerranéennes d'Égypte, de Grèce ou
de plus anciennes encore.
Les pages en
relation directe avec cette lecture.
l'analyse stratégique pour l'utilisation d'une Monnaie Pleine dans les
Réseaux de Vie