Partie 1 – Les institutions des réseaux de vie

La démarche Qualité Totale

Nous venons de présenter les deux principes qui dirigent les institutions économiques : l’assurance contre les risques et la solidarité pour partager la solution optimale afin de produire et répartir les richesses. Leur pratique quotidienne parmi les équipes de projets de vie qui travaillent à travers l’ensemble de l’activité humaine, n’est pas nouvelle et n’est pas à inventer.

La démarche Qualité Totale applique jour après jour l’assurance et la solidarité et ses résultats concrets sont mesurables à travers les méthode de résolution de problème. 

Pour montrer son fonctionnement, nous allons commencer par indiquer ce que fût le mouvement Qualité Totale dans l’Industrie durant les années 1980 puis nous élargirons cette démarche pour le situer dans le cadre des équipes de projets de Vie à la suite des institutions politiques et économiques que nous venons de présenter jusqu’ici.

La Qualité Totale dans l’industrie et le système capitaliste libéral

La démarche Qualité Totale dans les entreprises industrielles en France et ailleurs, trouve son point de départ au Japon. Mais cette démarche dans le système économique capitaliste et libéral, n’a été que ponctuelle durant quelques années et il n’y a eu ni alliance des contraires ni solidarité pour généraliser cette démarche au secteur tertiaire et surtout aux administrations et établissements publics.

Dans les années 1980, l’industrie a mis en place les automates programmables, les robots, l’informatique industrielle et les débuts de l’Intelligence Artificielle. Cette mise en œuvre a nécessité d’importants efforts de formation et d’élévation du niveau des compétences d’abord pour mettre au point le fonctionnement de cette automatisation des unités de production puis pour éliminer les dysfonctionnements dans l’organisation même de la production. L’organisation du travail avec les automates programmables a utilisé les nouveaux micro ordinateurs de bureau et les progiciels de gestion et de communication, les tables traçantes pour imprimer les statistiques, notamment les nuages de points et leur droite des moindres carrés afin de caractériser les tendances des faits observés et les situations qui posent problèmes.

Au Japon, la culture zen a été un élément essentiel pour élever rapidement et largement le niveau des compétences des salariés. 

Ailleurs, l’automatisation non maîtrisée dès sa mise en place s’explique par plusieurs causes : le refus de développer un management participatif et les formations qui l’accompagnent, la poursuite d’un management autocratique et paternaliste ainsi que les politiques de restriction des coûts  «  improductifs » comme la sécurité, l’augmentation de la masse salariale suite à l’élévation des compétences, la lutte contre les pollutions, les risques de stockage.

Ce management au service des intérêts financiers des actionnaires ou du pouvoir conservateur des propriétaires, a été à l’origine de toutes les catastrophes industrielles depuis Bophal en Inde, Tchernobyl, Sandoz à Bâle, AZF à Toulouse, Lubrizol à Rouen, sans compter celles des autres pays plus éloignés de nous. Ces catastrophes sont les conséquences du refus ou de l’oubli de mettre en place un mouvement Qualité Totale dans ces entreprises. 

La Qualité Totale en France 

dans les années 1980 va pourtant réussir à réduire des 2/3 le coût de la non qualité dans l’industrie : pannes, pièces mauvaises, pollutions, délais non respectés, gaspillage de ressources… 

Cette dernière utilisation d’une démarche Qualité Totale en France repose sur l’expérience des cercles de qualité dans les années 1985 – 1990. 

L’utilisation des groupes de résolution de problèmes et du principe de subsidiarité dans le fonctionnement des entreprises a permis l’adaptation de l’outil de travail à la révolution technologique des robots et des automates programmables, essentiellement dans les entreprises de dimension internationale et les filiales de groupes étrangers et très peu dans les entreprises familiales. 

Le résultat de ce management participatif fut la réduction de 300 à 100 milliards de Francs par an de la non qualité principalement dans le secteur industriel. 

L’interdiction des Cercles de Qualité et du management participatif

Très rapidement les cercles de qualité ont été fermés en France, une fois la qualité totale obtenue et réalisée l’élimination de plus de 200 milliards de non qualité par an dans l’outil de production industriel. En 1990, le consultant qui a avait animé notre démarche Qualité Totale de 1985 à 1989 m’avait demandé au téléphone si nous avions conscience d’avoir eu le pouvoir entre nos mains. Lui l’avait constaté mais dès 1990 il était désemparé depuis son bureau de Lyon de la manière dont le patronat avait mis fin à cette expérience si riche de promesses d’amélioration de la vie au travail et de la vie sociale en générale.

 Car les Directions en ont eu peur de ce management participatif direct, habituées qu’elles sont toujours depuis plus d’un siècle au management paternaliste voire autocratique. La prédominance des actionnaires depuis les années 1990 ajoutée à cette peur, ont mis fin à ces pratiques de démocratie directe locale au sein des entreprises de production.

Présentée sous le terme de gouvernance d’entreprise, l’irruption des actionnaires et surtout des fonds de pension et des fonds d’investissements plus ou moins spéculatifs dans leur stratégie d’achat et de revente d’entreprises s’est traduite par la mise à l’écart des salariés dans le partage de la valeur ajoutée et par les politiques récurrentes de réduction des coûts salariaux, voire de délocalisation massive. 

L’intervention des nouveaux maîtres du monde financier qui imposent leur doctrine économique libérale se traduit par un retour à des méthodes de management autocratique et le refus du management participatif. Au mieux, les salariés doivent se satisfaire de la poursuite de l’immobilisme dans le management paternaliste des entreprises familiales françaises et s’adapter à la bureaucratie nouvelle du Risk Management : un comité d’expert rédige la charte qui décrit toutes les procédures pour un fonctionnement optimal du système. Dès lors les salariés et les directions doivent respecter scrupuleusement ces procédures, se soumettre à ce code de bonne conduite et oublier leurs initiatives créatrices car seul l’intérêt des actionnaires compte. 

Depuis la Qualité Totale reste un objectif de management mais il n’y a plus de démarche de projets pour changer la manière de produire et investir dans des équipements qui éliminent les risques notamment de pollution, d’incendie ou de pannes. Les cercles de qualité ne sont plus autonomes et seuls responsables de leur management participatif et des décisions prises en fonction de la solution optimale qu’ils ont obtenue.

Les objectifs sont élémentaires :

  • éviter les gaspillages,
  • mesurer l’activité à chaque étape du processus avec la méthode Smart:

S pour Spécifiques , M pour Mesurables , A pour Atteignables , R pour Réalistes , T pour Temporellement définis

  • réduire les coûts

Les salariés sont invités à échanger entre eux ainsi qu’avec les clients et les fournisseurs. Bref rien de bien enthousiasmant comme dans les années 1980 à 1990. C’est une manière d’améliorer certes le bon fonctionnement de l’entreprise mais les salariés ne peuvent plus décider de développer des nouveaux projets en calculant eux-mêmes le budget à financer pour atteindre ces nouveaux objectifs dans une stratégie capable de dégager de nouveaux gains de productivité qui vont pérenniser leurs organisations.

Le refus d’utiliser la démarche Qualité Totale dans la Fonction publique en France

L’occasion d’utiliser cette démarche dans la Fonction Publique a été écartée de suite et nous en avons été témoin au printemps 1984. 

Lors d’une réunion régionale de l’ANDCP (Association Nationale des Directeurs et Chefs de Personnel) pour faire le point sur l’application du Droit d’expression des salariés mis en place dans les Lois Auroux de 1982, Madame la Secrétaire d’État au Ministère du Travail avait noté avec satisfaction que nous avions appliqué ce droit d’expression puis, que nous l’avions fait évoluer vers des cercles de qualité dans le cadre d’un management participatif et la suppression des niveaux hiérarchiques devenus inutiles dans une organisation nouvellement informatisée. 

Mon voisin que j’avais eu comme professeur de Ressources Humaines et qui présidait l’Institut de formation à la gestion des entreprises, au cours de la discussion, a expressément demandé que ce droit d’expression, devant cette réussite dans les entreprises, soit étendu aux Universités et à son Institut, voire déjà à l’ensemble de la Fonction Publique. Le refus fut ferme et définitif : pas touche à la Fonction Publique… qui en 2023, jusqu’à preuve du contraire, n’a toujours pas ce droit d’expression et n’utilise pas un mouvement Qualité Totale. 

La crise sanitaire depuis mars 2020 illustre ce conservatisme du pouvoir centralisé  «  monarchiste » voire despotique et la poursuite des directives de la bureaucratie administrative la plus éloignée des réalités du terrain et la plus dévoyée par rapport aux aspirations des citoyens qui réclament le pouvoir de participer aux décisions qui les concernent.

La mise en place de la démarche Qualité Totale dans une organisation

Le point de départ se situe dans la mise en place d’une autre façon de travailler sans un niveau hiérarchique omniprésent. 

La gestion en commun du temps de travail

Une formation sur la gestion du temps permet à chaque salarié de retrouver des plages horaires dans son travail pour réfléchir, analyser les dysfonctionnement et proposer une solution optimale.

Sa participation à un Cercle de Qualité (CQ)ou à un Groupe d’Amélioration de la Qualité (GAQ) se traduit par des phases de travail seul pour préparer son intervention lors des réunions de son Cercle de Qualité

Le paradoxe au travail réside dans le fait qu’au cours de leurs études, les cadres, techniciens, employés, ouvriers ont passé des examens, des devoirs au cours desquels ils se sont concentrés, ont réfléchi, calculé, rédigé pendant au minimum deux heures sinon quatre, six ou huit heures. Par contre au cours de leur horaire de travail, ils sont le plus souvent dérangés toutes les cinq minutes sinon plusieurs fois par heures.

Ils travaillent alors par tranches et pour réfléchir, ils doivent attendre que les autres soient partis, rester tard le soir ou emmener du travail le week-end. Dans ce contexte viennent s’ajouter les fréquentes réunions que les différents chefs hiérarchiques imposent pour parler à leurs équipes… ou seulement s’entendre parler devant un public acquis à leurs propos. 

La solution passe par le changement des habitudes de travail et la pratique commune d’une même gestion du temps.

Exemple :

8h-10h : portes ouvertes pour tous :

chacun vient saluer et poser les questions qu’il a à celui qui est concerné. Ceci notamment pour prendre un avis, préparer le déroulement d’une réunion, établir une communication informelle, spontanée. C’est valable également pour le Directeur du site à qui il est conseillé de quitter son bureau de travail pour s’installer juste à côté, dans une petite pièce, à une petite table ronde, genre bistrot, avec quelques chaises autour, et une petite machine à café, des tasses, sucre, petites cuillères, gérés par sa secrétaire ou son assistante qui est invitée elle aussi à rester ponctuellement autour de la petite table ronde pour assister aux discussions et se tenir au courant de ce qui se dit, prendre note le cas échéant, informer les présents sur un point précis, vérifier que l’information qu’elle a diffusée a été bien comprise ou tout simplement participer à la bonne ambiance générale du moment. Cette communication horizontale et spontanée participe à renforcer la cohésion et l’esprit d’équipe.

C’est aussi le moment de régler les petites questions qui ne prennent pas beaucoup de temps et qui n’ont pu être réglées le jour d’avant ou depuis plusieurs jours. Ces petits retards vont inéluctablement engendrer des problèmes plus importants ou des insatisfactions chez les collègues de travail. En allant voir ceux-ci directement dans leurs bureaux  « ouverts »  » ou le cas échéant à la machine à café du bâtiment où tous peuvent se rencontrer, c’est le moment prévu pour éliminer ces questions et vider la liste d’attente des points à régler. Sinon, c’est le moment pour les informer également que leurs questions seront traitées ce matin ou cet après-midi durant les plages horaires bureaux  «  fermés » et voir avec eux s’il n’a pas du nouveau par rapport à leurs demandes.

10h-12h : portes fermées pour tous :

chacun travaille deux heures sans être dérangé sur ses dossiers, projets, études, etc. Le cas échéant ce créneau horaire sert à des réunions internes dans un service ou département selon l’ordre du jour communiqué à chaque participant (nous y reviendrons sur l’organisation des réunions). Cette réunion interne a le plus souvent pour objet un partage des compétences et l’acquisition de nouvelles connaissances. Ce sont des séances de formation sur le tas, à côté des formations en salle de formation interne ou à l’extérieure qui suivent les horaires d’un centre de formation. La réunion interne peut se poursuivre de manière informelle et en communication horizontale, spontanée, sans liens hiérarchiques, au restaurant d’entreprise ou ailleurs.

12h-13h : repas au restaurant d’entreprise.

Les cadres et chefs de service alternent chaque jour leur placement pour aller vers leur équipe ou les autres équipes, le plus souvent en fonction des intérêts extra-professionnels pour discuter avec certains de foot, de vélo, de sujets culturels, des nouvelles d’un village, quartier, d’une sortie au cours de laquelle se retrouver le soir, un week-end, etc. Le passage à la cafétéria peut suivre cette discussion ou permettre une nouvelle discussion avec d’autres membres du personnel.

Le repas est aussi l’occasion d’inviter des personnes extérieures dans un salon du restaurant d’entreprise.

14h-16h : portes fermées pour tous ou réunions de travail avec des intervenants extérieurs dans les locaux ou à l’extérieur chez ces intervenants.

16h-17h : portes ouvertes pour tous :

chacun peut vérifier des informations, préparer son travail de groupe pour les jours suivants, faire le point avant de quitter son travail et finir sa journée dans l’entreprise et son équipe de projets de vie. C’est le moment d’une communication horizontale, spontanée, de se retrouver auprès des chefs hiérarchiques et comme le matin d’échanger non plus des informations sur le travail mais de discuter sur ces centres d’intérêts, les loisirs, sorties à faire en famille ou avec des amis. Bref, c’est un moment pris en commun pour lâcher la pression rencontrée dans son travail et souder davantage les relations d’équipe. Le lieu et le jour de la semaine pour ces rencontres, est fixe pour bien ancrer ce rituel. C’est l’occasion de  « vider » ensemble le frigidaire avec des jus de fruits, eau minérale, etc.

16h30 ou 18h au plus tard : fin de la journée de travail pour tous.

Après cette heure de fin de travail, celles et ceux qui restent à leur poste peuvent être signalés et avertis pour  « consommer des flux inutilement et venir alourdir indûment les coûts indirects de production… et diminuer d’autant les bénéfices et la participation de l’ensemble des salariés aux résultats. » Arguments qui doivent être suffisant pour éliminer le présentéisme jusqu’à tard dans la soirée. Demain est un autre jour et chacun a une vie de famille, des loisirs pour se remettre en forme ou tout simplement une vie personnelle, privée.

Cet exemple de gestion de la journée de travail, au départ, s’applique surtout à l’encadrement et au personnel de bureau mais il met en avant l’essentiel :

chaque poste de travail a une responsabilité directe que le titulaire du poste est seul à assumer, par conséquent chaque titulaire d’un poste de travail, là où il travaille doit trouver un local, un bureau pour s’isoler et travailler sur la gestion de sa responsabilité directe et également sur sa responsabilité participative dans son équipe. Les espaces de travail doivent le permettre.

Éliminer la réunionite

Cette gestion de la journée de travail élimine d’entrée la réunionite surtout celle qui impose à l’équipe de se réunir à des heures imprévues voire improbables, selon les humeurs des supérieurs hiérarchiques.

Les réunions de travail sont planifiées deux semaines à l’avance selon l’avancement des projets et s’y rencontrent des membres permanents qui suivent le projet et des membres ponctuels qui viennent apporter leurs expertises sur un point précis à une heure précise et pour une durée déterminée.

Ainsi un expert peut participer à plusieurs prises de décisions et réunions dans une journée après avoir pu préparer auparavant ses interventions durant les horaires  « portes-fermées  » Le secrétariat de la réunion diffusera son compte-rendu dans les 2 jours suivants à l’ensemble des participants.

La chasse aux voleurs de temps

Cette méthode de gestion du temps et de chasse aux voleurs de temps, en dehors de l’élévation de la productivité du travail de chacun sert d’axe de développement pour le travail d’équipe. L’objectif est d’utiliser la complémentarité entre communication descendante et hiérarchique, communication ascendante et pratique de la subsidiarité, communication horizontale et spontanée sans référence hiérarchique.

Au cours d’une semaine de travail ou un cycle de travail posté sur installation de production, viennent se placer les temps de formation, les temps de développement personnel et de séquences de travail pour améliorer, entretenir sa santé physiologique et mentale, les temps de représentation de son équipe de projet auprès d’autres institutions ou d’autres équipes de projets, etc. Dans un environnement de travail de style campus, la famille peut rejoindre le salarié pour des loisirs, des activités culturelles, des repas, etc.

L’utilisation des outils de résolution de problèmes

Une fois le temps de travail synchronisé au sein d’une équipe ou d’un établissement, la démarche Qualité Totale utilise les outils de résolution de problèmes dans le cadre des principes de l’alliance des contraires et de la subsidiarité pour obtenir la solution optimale adaptée aux particularités locales.

Le point de départ est une prise de conscience collective que le fonctionnement de l’entreprise est perturbé par un certain nombre de dysfonctionnements, de problèmes liés à la vétusté des équipements ou a de mauvais choix d’investissements, au retard pris sur des concurrents, à l’arrivée de nouvelles menaces ou de risques pour l’environnement ou pour la société, à des manques de compétences qui entravent le développement de l’organisation.

La Direction Générale déclare officiellement qu’elle n’est pas seule en mesure de résoudre tous ces problèmes et qu’elle délègue son pouvoir aux Cercles de Qualité qui vont se mettre en place pour résoudre ces problèmes encore mal identifiés et évalués. L’ensemble du personnel est partie prenante de ce management participatif.

Les outils de résolution de problèmes sont connus et accessibles avec un minimum de formation. La difficulté repose dans la connaissance des chiffres, l’évaluation précise de la situation et des risques à éliminer. Pour y parvenir, la solution commence par une observation méticuleuse de la situation à travers un tableau de bord qui comptabilise les dysfonctionnements. Cette mesure quantitative vérifie essentiellement la sincérité et l’exactitude des chiffres. La responsabilité directe du salarié est engagée et il est formé à détecter rapidement les anomalies lorsqu’un capteur ou une machine, un automate est déréglé.

Les tableaux de bords avec des indicateurs pertinents

Il s’agit ensuite d’informatiser la remontée des tableaux de bords pour calculer des indicateurs pertinents et avec les éléments de coûts apportés par le service comptable, de valoriser ces dysfonctionnements en terme de pertes ou de résultats d’exploitation, synthèse qui est plus largement compréhensible.

Nous sommes alors en face du coût de non qualité brute.

Il s’agit alors dans un bilan de cette non qualité d’ajouter aux coûts des dysfonctionnements internes listés sur les tableaux de bord, les risques et les menaces qui peuvent se produire dans ce processus de fabrication et de gestion :

  • le coût des pollutions, d’un incendie ou d’une explosion,
  • d’une condamnation à des dommages et intérêts pour préjudice sur la santé des salariés, des populations environnantes, etc.

Une dernière évaluation a lieu à ce moment là : d’après les connaissances disponibles en l’état du savoir actuel,

  • quels sont les risques sur la santé et l’environnement qui peuvent être réduits ou éliminés et en quelle proportion, c’est la Non Qualité Réductible
  • et quels sont les risques pour lesquels actuellement il n’y a pas de traitement et de minimisation possible, c’est la Non Qualité Irréductible.

Le calcul du Coût d’Obtention de la Qualité, le COQ

Nous arrivons alors dans ce bilan au Coût de Non Qualité définitif avec l’évaluation de la non qualité réductible et de la non qualité irréductible.

Il traduit le risque pris par l’entreprise, l’équipe de projet de vie, l’établissement de production si les dysfonctionnements ne sont pas éliminés et les risques ne sont pas minimisés.

Ce bilan est connu de l’ensemble de l’équipe de projet de vie. Comme les salariés sont également membres de droit et le cas échéant volontaires engagés dans la Garde nationale de leur Ville libre, ces deux institutions politiques sont tenues au courant.

La non qualité irréductible fait l’objet d’un débat au sein de l’assemblée locale de l’action politique pour évaluer et mettre en place les mesures de survie et d’assistance en cas de survenance d’une catastrophe industrielle ou naturelle qui détruirait les installations de production.

Nous avons vu au niveau du principe de l’assurance et de la solidarité, que lors de la définition de la mission puis des objectifs d’une équipe de projets de vie, les risques graves qui menacent la vie et la survie, sont écartés et des moyens sont mis en place par la fédération des Réseaux de Vie pour mettre hors d’état de nuire quiconque passerait outre cette décision. Cette situation constitue également un cas de déclaration de guerre si la proposition de paix pour éliminer ce risque majeur est rejetée par une institution étrangère soumise à un système de pouvoir.

La non qualité irréductible ne concerne donc qu’une étape du processus de production et la solution repose alors sur un autre mode de production quitte à revoir, le cas échéant, la conception du produit ou du bien d’équipement.

Une fois le Coût de Non Qualité réductible évalué, l’équipe de projets de vie poursuit son travail en évaluant le Coût d’Obtention de la Qualité (COQ).

Il s’agit de mettre en place les mesures de préventions des risques et d’élimination des dysfonctionnements. La priorité dans cette démarche est d’éliminer rapidement la non qualité réductible en l’état des connaissances disponibles.

Exemples d’évaluation du COQ:

Pour éviter le risque d’un incendie catastrophique d’un stock de produits dangereux,

l’usine peut répartir de petites quantités de ce stock dans des entrepôts plus ou moins éloignés et gérés par des sous-traitants. Ceci peut au départ éviter un investissement important pour construire un vaste hangar dans la zone de l’usine et l’équiper des installations les plus adaptées pour éliminer le risque incendie et intervenir de suite pour éteindre le départ de feu. Pourtant un seul incendie dans un seul petit entrepôt chez un sous-traitant peut suffire pour détruire l’image de l’entreprise et la condamner à des dommages-intérêts importants vu qu’une pollution majeure se sera produite et ils seront d’autant plus élevés si cet entrepôt se trouve dans une zone urbaine.

Le cercle de qualité, d’une douzaine de membres, qui réalise cette démarche Qualité Totale sur ce risque Logistique, va alors évaluer le projet de construire cet hangar parfaitement sécurisé dans la zone de l’usine et ce projet va nécessairement comporter un bassin de rétention pour recueillir, lors d’un départ de feu, les eaux polluées suite au déversement d’eau par les sprinklers incendie et à l’utilisation des lances incendie par les pompiers. Ces eaux polluées seront ensuite petit à petit traitées par la station d’épuration des eaux usées de l’usine.

La comparaison entre la situation actuelle avec ses risques incendie énormes et l’investissement dans ce hangar sécurisé qui minimise le risque incendie et les pollutions qu’il comporte, va clairement indiquer que cet investissement devient indispensable et reste le plus économique. Le budget d’investissement pour ce hangar est alors présenté à la Direction par les membres de ce Cercle de Qualité et la décision est prise de manière participative pour lancer les travaux.

Le COQ comprend ainsi tous les travaux de prévention, les investissements en équipements et machines et toutes les formations à suivre pour éliminer les dysfonctionnements et minimiser les risques. L’amortissement de ces équipements s’impute sur les deux ans qui suivent leurs achats. Il comprend également les formations pour arriver au niveau de compétences prévu.

Le budget indique au départ le montant de l’évaluation du risque ou de la menace qu’il s’agit d’éliminer ou de minimiser. La comparaison entre le montant des dépenses de prévention du risque et cette évaluation du risque et des conséquences financières que sa réalisation provoque, permet d’avoir un rapport mesurable de l’effort mis en place dans cette démarche d’obtention de la Qualité Totale.

Les archives papier du service comptabilité, un autre exemple plus anecdotique :

Dans cette usine, le service comptabilité finance avait pris l’habitude de déposer ses archives au dessus de ses bureaux, dans un grenier aménagé sous le toit du bâtiment. L’objectif de son Cercle de Qualité avait été de développer un nouveau système informatique de gestion capable, entre autre, d’enregistrer les données de productions transmis par les automates programmables et les robots. Un autre objectif avait été de numériser les archives les plus utiles dans ce nouveau système informatisé de gestion pour de suite pouvoir établir des courbes d’évolution sur plusieurs années.

Ce fut l’occasion pour les employés de la comptabilité de monter au grenier et de constater la masse énorme de papier qui y trainait depuis des dizaines d’années. Pire le poids de ces piles de papier a fait prendre conscience que les craquements dans les murs et le plafond ne venaient pas du sol ou des fondations mais bien du grenier. Très rapidement, un poids supplémentaire de papier pouvait faire écrouler le plafond avec des risques mortels pour le personnel du service et bien plus objectifs, réels que dans certaines zones de l’usine. C’étaient les comptables qui risquaient plus leur vie dans l’usine par rapport aux autres membres du personnel !

La démarche Qualité Totale dans les Réseaux de Vie

Cette démarche présentée jusqu’ici correspond à ce qui s’est passé dans l’industrie dans les années 1980. Dans les Réseaux de Vie, cette démarche ne se limite pas à l’industrie mais elle concerne l’ensemble de l’activité humaine : le travail indispensable à la vie et à le survie ainsi que la réalisation des œuvres qui élèvent le niveau de vie et sont transmises aux générations futures. Les citoyens réunis en assemblées de l’action politique, lors de leurs décisions, connaissent donc cette démarche pour la pratiquer dans leurs équipes de projets de vie et les institutions politiques, économiques, sociales, culturelles dans lesquelles ils se sont engagés.

Nous rappelons que dans l’organisation en Réseaux de Vie, il n’y a pas de distinction entre économie marchande et non marchande car la théorie des marchés en économie est abandonnée. De même il n’y a pas de système fiscal pour transférer des revenus entre la propriété privée et la propriété collective gérée par un gouvernement car la complémentarité entre les 3 formes de propriété permet la répartition directe des richesses entre propriété privée individuelle, propriété commune et gestion participative des biens communs, propriété collective qui gère les ressources immatérielles et les connaissances.

Il y a donc une simplification du fonctionnement économique d’une société. La gestion des risques n’est pas usurpée par une minorité dirigeante qui trouve là le moyen de légitimer la propriété privée des moyens de production. Ce n’est pas parce que le chef d’entreprise veut assumer seul les risques au motif qu’il apporte le capital financier et que pour le protéger et le développer, il doit gérer seul son entreprise et garder pour lui les gains de productivité, qu’il faut sur le plan politique et constitutionnel, sacraliser la propriété privée et interdire la propriété commune.

Nous avons vu que ce dogme politique et économique dès 1830 à provoquer la révolte des canuts de Lyon. Une fois ce dogme abandonné, c’est l’utilisation de la monnaie pleine et la gestion des droits sociaux qui rémunère le travail, y compris au départ de ce travail et de la production des richesses, la minimisation des risques et des violences qui trouve son origine dans la mission d’autorité exercée par chaque citoyen. Nous allons y venir.

La démarche Qualité Totale s’applique à travers l’ensemble de l’activité humaine, sur ses trois niveaux.

La démarche Qualité Totale s’applique donc dans les Réseaux de Vie, en dehors des usines et établissement de production de biens et équipements matériels, à la production des services, aux ancien services publics devenus autant d’équipes de projets de vie :santé, éducation et formation, défense, transports, poste et télécommunications, édition, spectacles, restauration, loisirs, voyages, etc. La distinction qui catégorise les activités humaines, nous le rappelons, définit le travail indispensable à la vie et à la survie, la réalisation des œuvres, l’action politique.

En clair, la démarche Qualité Totale n’est qu’une adaptation dans le contexte du travail, de la prise de décision politique ou judiciaire avec l’utilisation d’un système tripartite :

  • tout d’abord l’évaluation du coût de Non Qualité Réductible et Irréductible
  • puis l’évaluation du Coût d’Obtention de la Qualité
  • et enfin l’arbitrage pour déterminer la solution optimale et les priorités de mises en œuvre.

Le travail indispensable à la vie et à la survie utilise la démarche Qualité Totale.

En abandonnant le système libéral et l’économie de marché, le travail ne manque pas pour les équipes de projets de vie afin d’éliminer les conséquences désastreuses imposées jusque là. Les politiques d’austérité pour favoriser le prélèvements des impôts, la diminution des dépenses publiques, mais aussi celle des investissements afin de poursuivre la désindustrialisation du pays font que tout est à revoir. 

Ce travail de définition des objectifs à travers l’alliance des contraires ne se résume pas en des débats plus ou moins constructifs, des commissions paritaires obsédées par la trouvaille du consensus le plus minimaliste possible. 

La définition des objectifs selon le principe de l’alliance des contraire tout comme la recherche de la solution optimale selon le principe de la subsidiarité utilisent les méthodes de la démarche Qualité Totale.

Les conséquences des manques d’investissements, des travaux d’entretien, les reports de travaux publics jamais réalisés jusqu’ici par les propriétaires ou les gouvernements, vont amener des Coûts d’Obtention de la Qualité très importants au début du développement des Réseaux de Vie. 

Nous avons précisé que dans les Réseaux de Vie, les limites au développement de la production des richesses sont étroitement liées au niveau des compétences disponibles et surtout pas à des questions financières ou monétaires. Nous présenterons plus loin le fonctionnement d’une Monnaie Pleine au service de la rémunération du travail accompli dans la réalisation des objectifs de production des richesses à travers l’ensemble de l’activité humaine.

La prise en charge des besoins liés à la survie 

est nouvelle dans l’histoire de notre humanité parce que ces objectifs sont rendus possibles avec les technologies de notre village planétaire qui comprend de mieux en mieux les risques apportés par notre univers, la vie du Cosmos et leurs conséquences sur la planète Terre particulièrement instable au niveau de son centre de gravité.

Ces risques et ces menaces représentent un Coût de Non Qualité irréductible en économie mais sur le plan juridique, ils ne sont pas des causes d’une force majeur car ils sont prévisibles. Pour mieux les cerner, seule l’utilisation de notre première source de savoir, la démarche initiatique spirituelle, nous permet des approches sérieuses spécialement sur cette caractéristique d’être prévisible. Nous y reviendrons dans les institutions culturelles des Réseaux de Vie. La prévention minimale et indispensable est de tout faire pour améliorer cette prévisibilité en restant à l’écoute de la nature, du cosmos et de l’expérience transmise par les survivants du dernier grand cataclysme, il y a douze mille ans.

Ces risques s’ajoutent évidemment à ceux qui ont pour origine l’activité humaine dans sa production de richesses pour vivre. Les domaines des études à mener pour fixer des objectifs et trouver des solutions optimales sont certes très vastes mais les priorités sont connues. Le dérèglement climatique induit des mouvements de populations à l’échelle des continents. Après le dernier grand cataclysme et la fin de la dernière glaciation qui a suivi, les espèces vivantes avaient été fortement décimées.

Aujourd’hui, le système capitaliste néo libéral ne s’intéresse qu’aux mesures qui peuvent poursuivre la maximisation de ses profits privés. Les coûts de la survie des populations ne sont pas pris en compte. La solution affichée par les dirigeants ultra conservateurs capitalistes reprend les thèses malthusiennes et l’objectif de réduire rapidement et drastiquement la population mondiale. La secte anglo-saxonne des prédestinés puritains à gouverner le monde, n’a aucun scrupule pour des génocides afin d’exterminer les réprouvés, celles et ceux qui empruntent les autoroutes du péché et ne suivent pas les directives divines de ces puritains anglo-saxons.

Pourtant nous avons à disposition les vestiges des enseignements des survivants du dernier grand cataclysme qui ont réussi à quitter l’Atlantide sur leurs navires de haute mer pour se laisser dériver et rejoindre les côtes du Maroc, là où le soleil se lève alors qu’auparavant il se couchait.

La survie lors du dernier grand cataclysme

Le seul cas de populations qui ont du accepter la destruction cataclysmique de leurs terres et qui nous a été rapporté par les survivants, est la destruction de l’Atlantide et le récit des survivants qui ont fondé la civilisation égyptienne sur les bords du Nil lorsqu’il fut possible pour les êtres humains et leurs animaux de descendre à nouveau dans les plaines et quitter enfin leurs refuges dans les montagnes à plus de 4000 mètres d’altitude. 

Cette histoire, nous l’avons vue avec la destruction de la civilisation des Andes par les conquistadores au service de la défense des dogmes de la Bible que les connaissances des Andes contredisaient, conduit à l’élimination des théocraties actuelles sur nos continents et, au contraire, au mariage de nos cultures régionales à travers des connaissances spirituelles et scientifiques universelles, c’est à dire l’utilisation de nos deux sources de savoir pour développer un savoir à nouveau humaniste capable de répondre à nos raisons de vivre, y compris lors d’un nouvel Apocalypse.

Les solutions adoptées par les Atlantes mais aussi les Hyperboréens et d’autres peuples premiers pour favoriser la possibilité qu’une colonie issue de leurs peuples puissent survivre sont connues, encore faut-il les actualiser et développer des connaissances pratiques pour les enseigner à nos générations. 

La démarche Qualité Totale et le management participatif qu’elle implique sont capables de répondre bien mieux à ces attentes salvatrices que le fonctionnement des systèmes de pouvoir et leurs dogmes au service des seuls intérêts de leurs dirigeants prétendument présentés comme des élites. Ce travail est rémunéré avec la Monnaie Pleine, sans dettes.

La priorité est de reprendre le calcul des savants et des astronomes des temples égyptiens pour mesurer la déformation du globe terrestre par les forces de la rétrocession de notre planète autour du soleil, forces qui modifient la gravitation de la Terre sur son noyau et l’obligent à trouver un nouveau centre d’équilibre une fois que ces forces externes ont été évacuées lors du basculement de l’axe de la Terre. Les égyptiens considéraient que l’aplatissement des deux pôles de notre globe est le signe annonciateur du prochain basculement de l’axe de la Terre pour trouver un nouveau centre de gravité. Ce calcul requiert des observations des pôles sur des périodes de 72 ans avec des mesures par rapport à des étoiles fixes et errantes. Aujourd’hui, les satellites avec leurs altimètres radars peuvent réaliser également ce travail de mesures sur la progression de aplatissement des pôles.

Les mesures de survie sont connues : rejoindre des régions de hautes altitudes d’environ 4 000 mètres puis lorsque c’est redevenu possible, descendre sur des hauts plateaux pour s’installer une fois de plus dans les réseaux d’habitations souterraines. Enfin lorsque l’atmosphère est redevenue habitable, reconstruire des cités dans les plaines au bord des fleuves.

La réalisation des moyens à mettre en place pour répondre à ce besoin de survie peut prendre une durée plus longue que le travail pour assurer la vie. De ce fait ces moyens vont être davantage gérés en tant que réalisation des œuvres qui sont transmises aux générations futures. Ces œuvres sont avant tout des connaissances transmises par les derniers survivants et leurs descendants. Comme il est difficile de savoir qu’elles seront les régions qui vont être englouties dans le magma et celles qui verront leurs montagnes s’élever à des altitudes de 4 000 mètres, toutes les populations du globe doivent partager ces connaissances pour que certaines expéditions arrivent à survivre lors de ce grand cataclysme et que les populations des régions plus ou moins épargnées, comprennent ce qui s’est passé et viennent au secours des survivants . Ces connaissances font partie du mystère de l’Apocalypse enseigné lors de l’initiation dans le temple de Dendérah.

La réalisation des œuvres qui élèvent le niveau de vie et sont transmises aux générations futures.

La dernière référence historique d’une utilisation de nos deux sources de savoir pour réaliser des œuvres dans le cadre de la complémentarité entre les trois formes de propriété, en Europe, se trouve à la période médiévale avec ses villes libres, ses cathédrales, l’aménagement des campagnes pour une agriculture et un élevage qui ont sorti de la faim et de la malnutrition, les populations en plein essor démographique après les invasions qui ont marqué la chute de l’empire romain. 

Les œuvres de la période médiévale en Europe

La subsidiarité qui a conduit le travail a permis de trouver les solutions pour conserver la nourriture durant les hivers : lait et fromage, raisins et vin, séchage et fumage des viandes, transport des poissons marinés, etc. 

C’est au niveau de la réalisation des œuvres que cette période fut la plus remarquable. En un siècle, de 1170 vers 1320, 80 cathédrales et presque 500 abbayes furent construites dans la seule France. Ces constructions représentent plus de travaux de maçonnerie, de terrassements et de taille de pierre que tout ce que réalisa dans ce domaine l’Égypte ancienne en cinq mille ans, construction des pyramides y compris. 

Ces constructions ont été gérées en biens communs par les groupes sociaux eux-mêmes à travers des œuvres ou des ordres dédiés à ces constructions.

La société industrielle écarte la réalisation des œuvres

à travers l’utilisation exclusive de la propriété privée et l’interdiction des biens communs a certainement plus détruit que construit des œuvres. Hannah Arendt a décrit l’horreur économique produite par l’utilisation exclusive de la propriété privée des moyens de production, l’interdiction de la propriété commune et des biens communs, le rejet de la production des œuvres qui servent à élever le niveau de vie de tous les citoyens, sans classe sociale comme nous allons le voir plus loin.

Ce qui nous intéresse ici est la manière dont les connaissances et les méthodes ont été acquises au fil du temps pour développer des constructions toujours plus hautes, vastes, essais après essais Cette progression, à l’époque médiévale fut particulièrement rapide et disséminée non seulement en Europe mais partout où les expéditions européennes furent menées.

Le paradoxe aujourd’hui est que nous nous trouvons dans une situation inverse : les connaissances n’ont jamais aussi vite progressé mais elles n’ont pas servi à l’intérêt général parce que la propriété collective de l’état n’y a pas largement pourvu et encore moins la propriété commune et les biens communs. 

Le travail au niveau de la réalisation des œuvres a donc une urgence cruciale.

Cette question de la gestion des priorités entre la répartition du travail sur les trois niveaux de l’activité humaine appartient au niveau de l’action politique. Nous allons y venir. Pour le moment nous abordons seulement la démarche Qualité Totale dans la réalisation des œuvres et principalement dans le développement des biens communs qui servent à élever le niveau de vie.

Le Coût de Non Qualité estimé lors de la crise sanitaire du Covid

Pour le Coût de Non Qualité, une estimation grossière peut être évaluée à cause de l’absence des biens communs ou de moyens insuffisants pour faire face à la crise sanitaire.

Entre 2020 et 2022, la crise sanitaire affiche un Coût de Non Qualité particulièrement important et grave au niveau des moyens insuffisants des hôpitaux et des centres de soins. La responsabilité de cette Non Qualité en France engage lourdement le gouvernement dans sa décision d’interdire aux médecins les soins habituels en cas de pneumologie et d’affections respiratoires des poumons à partir de médicaments connus depuis de longues années pour leur efficacité. Le fait d’attendre l’aggravation des symptômes pour devoir aller dans des centres de réanimation pour être enfin pris en charge sur le plan médical a eu pour conséquences dans les hôpitaux la fermeture de 80 % des capacités en lits avec la fermeture des services autres que ceux de réanimation. D’où des centres de réanimation débordés par l’afflux de patients à soigner et l’autorisation administrative d’aider à la fin de vie celles et ceux qui ne pouvaient pas être pris en charge en réanimation, spécialement à cause de leur grand âge.

Ajouter le coût économique et social, le coût des atteintes à la santé et aux libertés publiques parmi les citoyens non atteint par le virus, et nous atteignons des chiffres colossaux injustifiables. Mais l’essentiel est bien d’évaluer un jour le coût d’obtention de la Qualité qu’il aurait du être financé durant cette crise et le Coût de Non Qualité constaté sans oublier le Coût de la Solidarité qui durant cette crise a atteint un niveau négatif obscène et intolérable. 

Par exemple, dans le contexte de cette crise sanitaire comme dans les crises causées par les autres virus, l’utilisation de la subsidiarité pour obtenir le ou les solutions optimales peut nous mener vers des solutions difficilement accessibles tant que nous restons soumis à ce système économique libéral et à la domination de Big Pharma. 

Pourtant cette démarche interdite en 2020 lors de la pandémie du Covid, il faudra bel et bien la mener dès l’abandon des systèmes de pouvoir et dès aujourd’hui le cas échéant à travers nos réseaux de résistance à cet ordre établi. 

Dans un document intitulé  « Les menaces à la vie sur Terre »  nous avons tenté d’évaluer le coût des gains que nous pouvons obtenir en quittant le systèmes de pouvoir capitaliste libéral, notamment les gains possibles dans le domaine de la Santé en suivant les prescriptions de médecins contre les cancers, médecins interdits d’exercer parce que leurs pratiques étaient contraire aux intérêts de l’industrie pharmaceutique et à ceux des chirurgiens. Ce travail mené dans une démarche Qualité Totale doit apporter des connaissances et des évaluations bien plus complètes et précises.

Par exemple, dans le cas du virus COVID-19, l’utilisation de la démarche Qualité Totale permettrait la mise en place de mesures toutes autres que cette situation créée par le gouvernement et les grandes entreprises mondiales de la pharmacie, depuis les tests jusqu’aux vaccins.

Face à une situation nouvelle et imprévue dans laquelle nos connaissances en l’état actuelle des sciences sont insuffisantes, la méthode de la Qualité Totale indique que nous devons mettre en place des tableaux de bords à chaque niveau de décision pour observer le plus exactement possible ce qui se passe. A partir de ces données du terrain commence l’utilisation des méthodes de résolutions de problèmes et la détermination des objectifs prioritaires avec un QQOQCP, un Pareto, un diagramme causes-effets, etc. De même à partir des données brutes, la méthode de l’échantillonnage permet des calculs d’extrapolation, de corrélation pour estimer le phénomène, le problème au niveau de l’ensemble d’une population.

Dès lors le calcul du pourcentage de cas positifs détectés de Covid peut se comparer à trois estimations de cas positifs dans la population : hypothèse basse, moyenne, élevée. De même une estimation du pourcentage de cas non détectables en l’état actuel de nos connaissances peut être faite selon une hypothèse basse, moyenne, élevée. Ce qui correspond à trois niveaux de risque d’erreur et de dysfonctionnements pour lesquels il s’agit de mettre en place des solutions. Nous sommes alors ici au niveau de la détermination de la non qualité réductible et de la non qualité irréductible, c’est à dire les cas positifs détectés ou pas encore détectés sur lesquels nous pouvons agir et les cas sur lesquels nous ne pouvons pas agir comme ces groupes sociaux qui sont pas ou peu touchés par le virus d’après les données des tableaux de bord sans que nous sachions expliquer scientifiquement cette situation.

Dans la non qualité réductible, la population concernée directement par le virus, lorsque la population des cas positifs détectés augmente, la catégorie des cas positifs non détectés diminue d’autant et l’objectif peut être d’arriver à 80-90% de test pour détecter les cas positifs de manière à approcher le plus près possible la réalité du terrain et vérifier si l’estimation du départ dans cette catégorie de non qualité réductible est correcte ou non.

Dans le cadre des mesures gouvernementales actuelles sans démarche Qualité Totale, les dirigeants disent que l’augmentation des cas positifs détectés est une nouvelle vague avec ses pics et lorsque les cas détectés seront de 80 à 90% de la population de non qualité réductible, de la population concernée par le virus, ils diront qu’il y a explosion de la pandémie et ils confineront tout pendant des mois et des années tant ils auront peur d’une situation et de risques sanitaires qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas maîtriser à travers la démarche Qualité Totale. En clair toute avancée dans les tests et toute augmentation des hospitalisations n’est que le signe du développement de la crise sanitaire et ceci provoque chez eux des discours et des mesures anxiogènes néfastes, des errements, des contradictions et l’affichage publique de leurs incompétences et dépendances aux intérêts des dirigeants du système libéral.

La complexité de la situation est certes renforcée par l’observation scientifique que les vaccins n’agissent pas sur la contamination des populations par le virus et la prolifération de ses variants. Mais nous sommes ici au niveau des solutions pour éliminer les risques, au niveau du travail des Cercles de Qualité pour évaluer un COQ (Coût d’Obtention de la Qualité).

Il s’agit à ce stade d’expérimenter sur le terrain plusieurs sortes de solutions, de mesures de prévention contre le virus à l’aide de tout ce qui est connu et peut s’avérer utile. Or les mesures gouvernementales ont été sur ce point le contraire d’une estimation réaliste d’un COQ et elles n’ont fait que suivre les directives de Big Pharma pour utiliser un nouveau procédé de génie génétique pas encore mis au point sur d’autres maladies, l’ARM. Pour protéger ce quasi monopole pharmaceutique, les sociétés de consultants et les lobbyistes ont réussi à imposer aux gouvernements et à la classe politique des mesures inouïes et jamais vues jusqu’ici : l’interdiction de médicaments connus et au prix bon marché tout comme l’interdiction aux médecins de protocoles de soins dont les résultats ont été probants.

Nous n’avons pas à prendre le Pouvoir, leur Pouvoir tel qu’ils l’exercent dans l’incompétence, la manipulation des chiffres et des opinions publiques. Nous avons à exercer notre Pouvoir, notre mission d’Autorité pour organiser l’ensemble de l’activité humaine avec la démarche Qualité Totale, celle qui nous permet de fixer des objectifs mesurés, vérifiés et que les citoyens comprennent et auxquels ils adhérent, auxquels ils participent dans l’évaluation des risques et la mise au point des solutions optimales.

Le conflit majeur entre le management néo libéral et le management participatif

Cette crise sanitaire du COVID-19 démontre le conflit entre le management néo libéral et le management participatif direct local des Réseaux de Vie ou au minimum, le management d’un mouvement Qualité Totale venant corriger les dysfonctionnements du système de pouvoir capitaliste libéral. 

La crise financière de 2008 a trouvé son origine dans l’utilisation de modèles mathématiques comme celui de la copule de Li par Blythe Masters chez JP Morgan pour industrialiser la vente de produits dérivés sur les dettes, les CDS, et minimiser les fonds propres pour garantir cette prise de risque sur les produits nommés depuis  « toxiques ». Or nous savons depuis que ces modèles mathématiques étaient faux et qu’ils manquaient des paramètres. De même depuis 2019 et le début de cette crise sanitaire, les experts de la médecine et d’autres domaines scientifiques sollicités par les gouvernements ne font qu’utiliser des modèles mathématiques dont les conclusions sont régulièrement fausses car le virus combattu dès le départ avec des moyens de prévention connus et peu chers, n’a pas la dangerosité prise en compte dans ces modèles. Sauf que ces modèles, visiblement, écartent ces moyens de prévention interdits par des mesures législatives, notamment en France. 

Ce conflit entre des élites et les citoyens, a une origine politique conditionnée par la doctrine néo libérale et les mesures d’austérité prises depuis plus de dix ans pour diminuer les coût de la Santé, réduire les moyens des hôpitaux, abandonner la production pharmaceutique, sa recherche et développement dans notre pays. L’élimination de ce conflit est également d’ordre politique et sa solution réside dans l’abandon de ce système de pouvoir libéral et des autres systèmes de pouvoir. A nous d’exercer à nouveau notre Pouvoir.

La Démarche Qualité Totale dans la justice et la minimisation des violences.

De même au niveau de la sécurité et de la protection des biens et des richesses. Les victimes d’une infraction pénale ont la possibilité de développer une équipe de projets de vie pour éliminer ou minimiser un ou plusieurs risques. 

Dans le système capitaliste néo libéral, les victimes n’ont qu’une seule possibilité : se constituer en une association loi 1901 qui ne peut pas avoir un but politique et qui doit le limiter à soutenir un parti politique dans le système électoral pour défendre sa cause. Dans les Réseaux de Vie, les citoyens exercent eux-même leur mission d’autorité en participant à l’action politique parmi les assemblées de l’action politique. C’est radicalement différent.

L’utilisation de la Garde Nationale

Le point de départ de leur action peut se trouver dans le fait que tout citoyen fait partie de droit de la Garde Nationale. Il n’y a plus besoin d’attendre l’action d’une administration régalienne comme la Justice et ses moyens d’enquêtes de Police et de gendarmerie. 

L’équipe de projets de vie pour lutter contre des menaces et des infractions pénales va rassembler, recruter des experts de la Garde Nationale ou de la Défense ou former ses membres pour acquérir ces compétences. Ensuite le déroulement du travail suit la démarche Qualité Totale avec l’utilisation de l’alliance des contraires, de la subsidiarité et de l’assurance-solidarité. 

En cas de cybercriminalité, 

lorsque les délinquants sont dans des pays étrangers, la Confédération, le cas échéant, intervient avec ses moyens de défense militaire jusqu’à proposer, si nécessaire un plan de Paix à ces pays pour éliminer cette menace et source de délits et crimes, fraudes, réseaux de crimes organisés et de trafics illicites ou immoraux.

Par exemple, il y a le cas de la cybercriminalité qui repose sur le manque de sécurité informatique dans la gestion internationale des numéros de comptes bancaires IBAN et BIC. La réforme bancaire du numéro IBAN est destinée à favoriser la circulation des monnaies et des valeurs entre les comptes bancaires, notamment pour développer l’activité des Bourses et des marchés financiers, mais aussi la spéculation, l’évasion fiscale, etc. L’existence même du numéro IBAN suffit alors. Plus besoin de le relier au titulaire du compte et de changer à chaque fois de titulaire ou de recréer un titulaire lorsque le compte se déplace d’une banque à l’autre, d’un pays à l’autre. Pour les investisseurs et épargnants, les traders et le développement du trading haute-fréquence, cette réforme de l’identification d’un compte bancaire au seul numéro IBAN convient parfaitement dans leur univers de la haute finance ultra sécurisée.

Par contre pour les citoyens, les consommateurs qui se limitent à la gestion d’un compte courant ou de comptes d’épargne, le risque d’escroquerie est réel si le courriel provenant d’une personne de confiance est piraté et falsifié, que la facture à payer comporte la mention : paiement par virement et en dessous un numéro IBAN et BIC, ceux de l’escroc. Dans votre espace personnel de votre banque, même si sa publicité indique qu’elle vous appartient puisque vous êtes sociétaire de cette Mutuelle, lorsque vous entrez le bénéficiaire du virement que vous connaissez bien et les IBAN et BIC, le montant du virement ira directement sur le compte courant de l’escroc et votre compte courant sera débité avec comme bénéficiaire le nom de l’émetteur de la facture que vous connaissez. Le personnel des banques sait que nous sommes ici dans une faille de sécurité qui profite au développement des escroqueries sur Internet. 

L’équipe de projets de vie, le cercle de Qualité pour éliminer ce risque et les escroqueries sur Internet, au niveau du COQ va évaluer le coût de la mise en place d’une sécurité au niveau des banques pour tester, contrôler les numéros IBAN saisis par les clients avec l’identité des comptes clients. Les Banques dans leurs bases de données ont les informations complètes pour identifier les comptes de leurs clients. Lorsque quelqu’un demande par courriel de lui faire un virement et lui transmet son RIB ou ses IBAN et BIC, celui qui crée le virement doit bénéficier d’un contrôle de vraisemblance entre l’identité du propriétaire du compte et les numéros IBAN et BIC qu’il saisit. Surtout si les deux parties sont clientes de cette banque, l’absence de ce contrôle est stupéfiant. Est-ce pour des raisons d’économies financières, pour minimiser les coûts des comptes clients à cause de la concurrence entre banques ? 

Pour le moment, il est clair que les banques n’ont pas adopté une démarche Qualité Totale. Leur seule réponse invariable est :  « vous avez saisi vous-mêmes les données pour créer le bénéficiaire de votre virement, donc la responsabilité de la Banque ne peut être engagée et il n’y a aucune assurance pour ce risque. » L’escroc a gagné sur toute la ligne, il n’a plus qu’à fermer aussitôt son compte une fois le virement reçu et disparaître en supprimant son compte et son fameux numéro IBAN. 

Ce n’est qu’un exemple qu’une victime de ce type d’escroquerie et de cette cybercriminalité peut vous avouer toute penaude et confite pour cette destruction du lien de confiance qui existait entre elle et la personne qui lui adressait la facture avec la mention :  « cette somme sera prélevée sur votre compte le 15 de ce mois ». Oui mais le pirate et escroc avait marqué autre chose et vous n’avez pas appelé la personne qui a envoyé le courriel pour vérifier avec elle qu’elle vous demandait bien un virement avec les numéros exactes de son compte courant.

La démarche Qualité Totale a pour objectif d’éliminer tous ces risques en mettant en place les contrôles nécessaires pour sécuriser de manière optimale les échanges entre clients des banques et… dissuader d’autant les escrocs devant ce manque de failles de sécurité. Nous espérons que ce cas sera réglé rapidement, avant l’abandon de ce système de pouvoir libéral.

De toute façon, les Réseaux de Vie n’utilisent pas de marchés financiers, de spéculation et d’évasion fiscale ayant besoin de trading haute fréquence et d’IBAN sans contrôle avec l’identité du propriétaire du compte. Mais ce serait bien que les banques commerciales adoptent une réelle démarche Qualité Totale maintenant pour éliminer ce genre de risques qui favorisent la cybercriminalité.

Démarche Qualité Totale et développement des Biens communs

Quittons ces questions de gestion courante des flux économiques et financiers pour nous diriger vers le développement des Bien Communs. 

Les compétences nécessaires à la réalisation des chefs d’œuvre qui transforment un bien commun en une œuvre d’art capable d’émouvoir et d’appeler à la démarche initiatique spirituelle, s’acquièrent à travers la participation à plusieurs projets sous la direction de maîtres reconnus. C’est toute une filière de formations et d’apprentissages qui pousse l’innovation à son plus haut niveau. Nous retrouvons ici le Coût d’Obtention de la Qualité.

Le développement des biens communs ne se limite pas à l’élévation du niveau des compétences, en reprenant l’approche d’Elinor Ostrom, les communs ne sont donc pas des « biens » particuliers, mais également des systèmes de règles pour les actions collectives. Ce qui est alors ouvert au partage n’est pas seulement une ressource, mais bien un agencement social particulier. 

La démarche Qualité Totale appliquée au développement des Biens Communs va définir la manière ou mieux, l’art de vivre ensemble dans le partage d’environnements, de locaux, de connaissances, de rites sociaux qui élèvent le niveau de vie et seront transmis aux générations futures. Ce sont des compétences en communication, en management et en gestion qui développent l’efficience dans l’utilisation des compétences techniques, artisanales ou artistiques.

La progression dans l’acquisition de ces compétences débute dans des équipes de projets de vie qui ont pour mission le travail indispensable à la vie puis se poursuit dans des équipes qui développent les Biens Communs. La démarche Qualité Totale s’apprend donc sur le premier niveau d’activité et se perfectionne sur le second niveau d’activité. Les experts en action politique, le troisième niveau d’activité, auront ainsi acquis leurs compétences à travers leurs expériences sur les deux premiers niveaux.

En fait, la démarche Qualité Totale structure l’ensemble de la formation et de l’apprentissage que ce soit dans l’acquisition des connaissances et dans leur application à travers les diverses production de richesses. Nous sommes très loin du système scolaire et universitaire développé dans le système de pouvoir capitaliste libéral avec sa sélection des élites et ses formations de masse à bas niveau de connaissances. Nous y reviendrons.

L’action politique utilise la démarche de Qualité Totale.

Les missions et les objectifs des équipes de projets de vie des différentes institutions politiques à travers la démarche Qualité Totale se concrétisent à travers une gestion des risques et des solutions optimales pour les éliminer ou les minimiser. La mission d’autorité de chaque citoyen trouve ainsi son prolongement et son développement tout au long de l’activité humaine.

Il ne s’agit plus d’organiser des réunions de concertation au niveau d’une mairie ou d’une administration, encore moins d’être soumis à des mesures de contrôle pour se soumettre à des directives prises au sommet d’une hiérarchie. Plus question d’attendre des aides publiques ou le bon vouloir d’investisseurs privés et des fonds d’investissements, d’attendre une période de croissance économique pour que les richesses ruissellent peu à peu vers le bas de la pyramide.

 Pas question de se contenter d’un RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) pour orienter le fonctionnement de ce système de pouvoir libéral vers la satisfaction d’un bien ou d’un service particulier.

Nous sommes en démocratie directe locale participative, en Réseaux de Vie sociale et nous gérons l’ensemble de l’activité humaine en développant notre Autorité humaine dans le cadre d’une civilisation humaniste et d’un art de vivre selon les valeurs fondamentales de l’Humanité : l’amour et la paix. 

Et ce n’est plus un idéal, une utopie, des fictions intellectuelles, un mythe pour rêveur solitaire. C’est interdit par les systèmes de pouvoir, c’est la norme de base dans les Réseaux de Vie, une toute autre civilisation florissante.

Les missions des Centres de Gestion des Réseaux de Vie

La préparation des assemblées pour exercer l’action politique au sein des différentes institutions politiques ne nécessite pas des administrations nombreuses et importantes comme dans les systèmes de pouvoir. Ce sont les Centres de Gestion de l’action politique, un centre par institution politique, qui vont préparer les décisions puis suivre leur exécution.

Forcément, les projets de vie sont distingués entre civils et militaires. Pour les projets militaires, nous avons présenté l’institution de sécurité et de défense des Réseaux de Vie. Chaque citoyen est membre de droit de la garde Nationale et selon son engagement, il est plus ou moins directement informé des questions militaires, notamment lors des plans de paix et des déclarations de guerre.

Le centre de Gestion d’une institution politique est sollicité par les équipes de projets de vie de son institution pour valider par l’action politique, les budgets d’investissements et de formation mis en place à travers la démarche Qualité Totale. Cette demande de financement vient s’ajouter au budget de fonctionnement décidé lors de la création de ces équipes de projets de vie par cette institution politique.

Le centre de Gestion enregistre la demande et diffuse la présentation de cette demande faite par le ou les cercles de qualité. Ensuite, il vérifie que cette demande n’a pas déjà été faite au niveau local ou national ou fédéral. Il s’agit à ce stade à partir d’une initiative locale de savoir si une ou plusieurs synergies sont possibles à travers l’activité des Réseaux de Vie. Cette vérification se réalise essentiellement à travers le réseau des experts des différentes institutions politiques. Lorsque des synergies sont possibles, l’utilisation de la solidarité intervient pour développer de nouveaux gains de productivité, dont principalement des économies d’échelle positives.

La vérification des risques retenus et le COQ proposé pour les éliminer ou les minimiser tient compte des particularités locales que rencontrent le Cercle de Qualité et l’équipe de projets de vie. Ces analyses et ces résultats font partie des dossiers sur lesquels les citoyens délibèrent lors des assemblées de l’action politique.

Il n’est plus question de secret commercial et de secret des affaires pour préserver les intérêts de propriétaires privés face à la concurrence. Nous sommes dans le cadre de la gestion de la propriété commune et du développement des biens communs.

La décision prises en assemblées de l’action politique des Réseaux de Vie

Lorsque la décision de l’assemblée de l’action politique est prête, la délibération se déroule selon le système tripartite avec l’objectif d’obtenir une décision à l’unanimité ou très proche de l’unanimité. 

Le système tripartite de décision n’oppose pas les camps du pour et du contre pour qu’un arbitrage tranche. Les citoyens sont répartis en deux groupes qui chacun délibère de son côté pour aménager une décision précise qui valide la demande sans la modifier ou modifie tel ou tel point avant de la valider. Les deux délibérations sont présentées ensuite devant une troisième groupe de citoyens, les arbitres qui le cas échéant, selon les différences entre les deux délibérations peut demander à des experts de reprendre la démarche de subsidiarité pour travailler davantage la solution optimale qui pour cette décision, va réunir l’adhésion à l’unanimité. 

La clarté et la transparence des décisions reposent sur des indicateurs pertinents et des évaluations précises faites par les Cercles de Qualité. Avant de se décider, chaque membre peut regarder l’ensemble du projet et le travail de l’équipe qui demande cette validation de la part de l’action politique. La transparence des décisions depuis les Cercles de Qualité d’une équipe de projets de vie se poursuit jusqu’aux décisions des institutions politiques depuis les villes libres, la garde nationale et la confédération. Le cas échéant, ce dossier peut être classé dans la documentation technique auprès de la Confédération de manière à favoriser la solidarité parmi les Réseaux de Vie.

L’action politique est bien un contrôle du travail d’une équipe qui présente son analyse de la situation et sa prévision pour l’améliorer en prévoyant des mesures et des moyens. 

La mission et les objectifs de ce travail ont été définis par l’action politique de cette institution. Le politique est premier par rapport à l’économie parce que les missions des équipes de projets de vie gèrent la production des richesses qui sont autant d’élimination et de minimisation des risques qui menacent la vie sur Terre. La communication à travers cette démarche est bien ascendante et cohérente avec un management participatif puis une démocratie directe locale participative. Nous sommes ainsi avec la démarche Qualité Totale au cœur de la réalisation quotidienne de la Paix, l’absence des violences et des menaces qui autrement nous entraînent dans les conflits et les inégalités.

Le temps de travail en assemblées de l’action politique est rémunéré.

Le temps de travail de l’action politique n’est donc pas une simple rémunération d’un temps de présence à une assemblée. Ce travail est rémunéré en Monnaie Pleine tout comme les formations, les investissements et le travail des équipes de projets.

 De suite nous comprenons que la Monnaie Pleine n’est pas distribuée selon la volonté de quelques dirigeants ou selon une assistance sociale de l’ensemble des citoyens. Avant d’expliquer son utilisation, il fallait commencer par expliquer le fonctionnement du travail, sa gestion, ses missions, objectifs et comment le travail répond à la mission politique individuelle de chaque citoyen : la mission d’autorité qui fait avancer les choses vers la paix et l’amour.

Action politique et rites sociaux

Nous pouvons également, avant d’aborder les Institutions sociales, comprendre que ce temps de l’action politique va faire l’objet de rites sociaux. 

Sans revenir sur la pratique actuelle de la périodicité du bilan comptable et des assemblées qui suivent pour répartir les bénéfices ou s’occuper des pertes, déterminer la rémunération des parties prenantes internes, les Réseaux de Vie vont fixer un ou plusieurs moments dans une année civile pour se rassembler dans l’action politique des différentes institutions politiques. 

Au niveau local, régional, national, confédéral, des lieux propices à ces rassemblements sont aménagés par des équipes qui suivent aussi la démarche Qualité Totale. Ces moments sont importants pour la vie sociale des réseaux. Ils sont rythmés par les temps des assemblées, le temps des fêtes. C’est aussi le moment de rencontres entre les membres des équipes de projets et les gestionnaires des Biens communs, les gestionnaires de la banque centrale qui gère la Monnaie pleine et les Droits sociaux. 

L’action politique peut aller jusqu’à clôturer ces moments par l’annonce de la validation du financement des COQ. Ainsi la validation du travail des équipes de projets est complète et chacun connaît la suite de sa participation au développement des Réseaux de Vie vers moins de violences et de conflits et plus de paix et d’amour, plus d’art de vivre dans une civilisation humaniste.

L’évaluation du Coût d’Obtention de la Qualité (COQ) est utilisée pour créer la Monnaie pleine

Cette évaluation des besoins pour prévenir et éliminer les dysfonctionnements ou pour atteindre de nouveaux objectifs pour améliorer le développement des Réseaux de Vie, correspond également à l’évaluation des besoins en création de la Monnaie Pleine, sans dettes.

Ces investissements en bien d’équipements et en formation pour élever le niveau des compétences n’utilisent pas comme dans le système capitaliste néo libéral, les emprunts contractés auprès des banques commerciales avec des taux de crédit fixés sur les marchés financiers mondiaux.

Ces besoins en financement validés par les équipes de projets de vie et par les villes libres dans lesquelles ces équipes sont domiciliées, sont pris en charge par la banque de la ville libre puis par la banque de la Confédération des Réseaux de Vie et ils sont inscrits dans le Plan géré par la Confédération. Nous présentons le fonctionnement d’une Monnaie Pleine, sans dettes, dans le chapitre suivant.

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